Annonce

Réduire
Aucune annonce.

République Marocaine ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • #76
    freesoda

    En tout cas le chiffre de 10% maxi est ridicule et je ne sais d'ou il est sorti.

    Entre les laicistes et les islamistes pur et dur, il y a bel et bien des marocains qui sont républicains, mais comment le savoir quand le sujet est aussi tabou.
    moi au contraire je trouve ce chiffre généreux : si les marocains étaient un peuple éduqué et politisé au point de se questionner massivement sur le type de régime, ça se saurait. combien votent ? combien lisent la presse ? combien sont syndiqués ? combien font des études supérieures ? etc. donc à mon sens, en l'état actuel de la société marocaine, "monarchie ou république" c'est un débat élitiste (clandestin bien sûr).

    pour rappel la question c'est "est-ce qu'une république peut voir jour au maroc ?" et pour y répondre, il faut recenser les courants qui professent des idées républicaines ou assimilées (de manière explicite ou indirecte). c'est donc juste une estimation. si elle est ridicule, essaye de faire mieux.

    Commentaire


    • #77
      Si ça ne dépendait que de toi , il y a longtemps que tu auraisexpulsé tout ceux qui ne partagent pas tes idées.
      En tout cas une chose est sure , j'évite de traiter les gens de "petit" , de "bête" , et de "belliqueux" car il y a des règles à respecter
      Pas de procès d'intention.

      Lorsqu'on vient insulter un peuple une nation avec un mode d'emploi "made in makhzen", tu auras la monnaie ici, pas made in FLN.. tous les gens qui ne sont pas d'accord avec toi sont loin d'être d'accord eux lorsqu'il s'agit de de débattre.

      Et ça tu l'as pas encore compris. Ce qui a marché sur toi en bourrage de crane ne marchera jamais sur un algérien. Question de bon sens.

      Alors revenons au sujet. Mahkzen, monarchie ou république?
      « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

      Commentaire


      • #78
        Alors revenons au sujet. Mahkzen, monarchie ou république?
        Bledard
        ............................

        C'est une affaire marocco-marocaine

        Occupe toi plutôt de la néo-monarchie que l'ex parti unique FLN est en train d'installer chez toi.

        C'est ainsi que tu nous prouveras que le bourrage FLN n'a pas d'emprise sur toi.
        Dernière modification par chicha51, 20 décembre 2008, 19h00.

        Commentaire


        • #79
          bledart,

          oh la la, tu me fais peur, liaaraft kassoua dialo, ma ihimni aarah. vous etes imcapable de faire le bien et le bon, le résultat est criarde, le dernier de la classe. peut etre mouchaghib et c'est tout.

          Commentaire


          • #80
            par chicha

            C'est une affaire marocco-marocaine
            -Evidement
            -alors chicha que vient faire l Algerie ici ....ne soit pas réversible dans tes citations ..

            par chicha
            lors qu'ils devraient plutôt se débarrasser de la junte qui les gouverne depuis 1962 avec le bilan catastrophique qu'on lui connait malgré des richesses naturelles.
            par chicha

            Occupe toi plutôt de la pseudo-monarchie que l'ex parti unique est en train d'installer chez toi.

            C'est ainsi que tu nous prouveras que le bourrage FLN n'a pas d'emprise sur toi.
            chicha : revient au sujet. Mahkzen, monarchie ou république?
            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

            Commentaire


            • #81
              en lisant vos messages, on en tire une conclusion :

              la plus grande réussite de son altesse royale M6, et d'avoir réussit a faire croire à la frange de la population instruite, que si il y avait eu république un jour, le maroc actuelle vivrait forcement comme l'algérie...
              Il n'a pas vraiment eu a y travailler trop concernant l' "attractivite d'une republique" en terre maghrebine, vous avez fait la plus grande partie du boulot... Bcp de marocains malgre toutes les difficultes qu'ils rencontrent se disent hamdullah au moins on est mieux logé que les autres pays autour de nous dans la gestion de certains domaines, dont le securitaire. ils ne le disent pas pour blesser, ils le disent par constat.

              L'autre argument que personne n'a fait est historique, qu'on le veuille ou non, l'etat marocain a une identite qui n'a pas ete creee a l'independance. Il y a toujours eu une continuite de l'etat (le makhzen) meem durant le protectorat et la monarchie n'a pas ete eliminee par la France pour faire une assimilation du Maroc a la France. Quand les marocains ont voulu leur independance, ils se sont retournes naturellement au seul symbole qu'ils connaissaient d'avant la colonisation, la monarchie, et l'ont prefere a des symboles importes de l'exterieur ou a une ideologie. on peut en penser ce qu'on veut, mais il est indeniable que la monarchie n'a pas ete "imposee" aux marocains par quiconque, celui qui ne reconnait pas ce fait ne connait rien a l'histoire du Maroc ou de son independance.

              Il ne faut pas non plus oublier que la premiere fonction de la monarchie dans l'histoire du maroc bien avant le protectorat a ete de faire "l'arbitre" dans un pays ou existaient des tensions et des gueguerres entre tribus continuellement. Le makhzen a eu sa legitimte a partir de la, c'etait blad al makhzen VS blad siba. C'est en assurant la securite et l'unicite autour d'une seule entité...

              Le maroc peut très bien rester une monarchie, à condition qu'il fasse sa révolution.

              Il y a pleins de monarchies dans le monde qui fonctionnent très bien.
              C'est la aussi ou vous meconnaissez le marocains. Au Maroc on pense Evolution et non Revolution... La difference est simple, ca prend plus de temps mais ca ne fiat pas couler de sang, et je pense que majoritairement les marocains sachant quelle pourrait etre l'alternative acceptent d'etre patients pour la grande reforme politique du regime tant que les axes prioritaires qui les concernent directement vont de l'avant (economie, social, securite, democratie, etc...). C'est un pays tres pragmatique et non ideologisé qui prend son temps pour faire bouger les choses mais qui fait bouger les choses... Ce que certains appellent en d'autres termes "beni oui ouisme"... Les tunisiens aussi sont un peu dans le meme esprit.


              Quand je vois la situation en Belgique, où tout le monde cherche la médiation du Roi. où le pays est prêt de l'éclatement à cause des différences ethniques et de la faiblesse des partis.
              Exact, pas seulement la Belgique, quiconque connait l'histoire de l'Espagne ne peut que voir une similitude ters interessante entre les evvolutions des 2 pays, c'est parfois meme flagrant... L'espagne sans Juan Carlos aurait facilement pu vivre une longue et douloureuse guerre cicile, jsute parce qu'au moment ou le peuple a eu besoin de cet element unificateur, malgre qu'il n'avait pas de pouvoir reel, il a su etre a la hauteur et a su evite a son pays le pire...

              Les cendres du premier refusent d'être rapatriées au maroc, et le procés du segond est toujours ouvert!
              Les "cendres" ??

              Il n'y a pas que les islamistes modérés , le danger vient des extrémistes qui eux surfent VÉRITABLEMENT sur l'analphabétisme ambiant pour rallier le plus grand nombre d'adeptes et si le titre de Amir Al mouminine ( dont je me fout royalement) peut nous éviter la contagion islamiste , je suis pret à l'adopter et meme à le promouvoir.
              C'est un moindre mal que d'avoir un Yassine qui t'impose un islam radical ou tu n'aurais ni liberté de parole ni sidi zekri
              Absolutely, la concentration des prerogatives religieuses aux mains de la monarchie dans un pays a fort mysticisme, soufisme confreries et courants religieux qui auraient finis par s'affronter un jour ou l'autre a ete la meilleure idee politique de H2. M6 l'a prolongée et tant mieux! Tant que ca coupe l'herbe sous les pieds des extremistes c'est parfait. La grande erreur d'un pays comme l'Iran (du temps du shah) ou de l'Algerie est d'avoir voulu etablir des systemes etatiques vidés de la religion. Qu'est ce qui s'est passe? un raz de maree islamiste. le systeme marocain integre totalement et reconnait son identite religieuse au plus haut niveau, il n'essaie pas de la supprimer mais de l'assimiler pour mieux la controler.


              Çà à toujours été mon modèle l'Espagne .C'est ce à quoi j'aspire pour le Maroc

              Une monarchie démocratique ou les autonomies sont respectées
              On ne peut pas etre plus d'accord cher ami. Tout porte a croire que M6 est en train de baliser le terrain pour que dans 20/30 ans on puisse faire une transition en douceur vers un systeme a l'espagnol. Les regionalisations par exemple... Le grand defi sera de gagner le pari economique, assurer le minimum de perennite sociale pour reussir ce decollage et surtout surtout disposer d'ici la d'elites capables qui pourront prendre le relais dans les regions (et qui se retrouveront a Rabat par jeu de representativite). J'ai l'impression que M6 ne verra pas de problemes a lanver le pays dans cette "evolution" si ces conditions sont reunies. Je pense personnellement qu'il n'en ressortira que pl us grandi et que la monarchie y gagnera enormement en sympathie et en reconnaissance. Encore une fois, regardez ce que pensent les espagnols de Juan Carlos...

              (ci-desous, un article - encore excellent - de Telquel sur le sujet)
              Dernière modification par ayoub7, 20 décembre 2008, 20h44.

              Commentaire


              • #82
                La monarchie marocaine au banc d'essai

                La réforme constitutionnelle est de plus en plus à l'ordre du jour. La limitation des pouvoirs du roi est implicitement évoquée. Mais de quoi parlons-nous au juste ? En décortiquant les mécanismes des autres monarchies (britannique, belge, espagnole, jordanienne, saoudienne), apprécions ensemble où nous en sommes, et à quoi nous pouvons aspirer.

                Combien de fois a-t-on abordé le sujet de la révision des pouvoirs royaux ? Une dizaine, une vingtaine, une cinquantaine de fois. Et à chaque fois, les réformistes disent que les pouvoirs du roi sont trop absolus. Soit. Mais a-t-on pris la peine de décortiquer les “zones d'intervention” royales, pouvoir par pouvoir, et de les comparer avec les expériences étrangères ? Quelle monarchie voulons-nous ?

                La question prend actuellement de l'ampleur avec l'approche de la réforme constitutionnelle. Le monde politique et la société civile veulent un roi qui règne mais ne gouverne pas, à l'image des monarchies parlementaires d'Espagne ou du Royaume-Uni. Mais personne n'est allé jusqu'à établir des comparaisons minutieuses sur l'exercice de la royauté dans le monde pour localiser là où nous pouvons puiser pour nourrir notre propre réforme. “Aucune expérience n'est exportable et ne peut constituer un modèle à imiter, on ne peut qu'en tirer des leçons. Rien de plus”, fait remarquer Abdelmoughit Benmassaoud Tredano, professeur de Droit à Rabat.

                Quelles sont ces leçons ? “Tous les pays qui ont connu la transition démocratique se sont conformés aux principes universels qui consistent à reconnaître le peuple comme source du pouvoir”, pense pour sa part le professeur Omar Bendourou. “Le peuple, poursuit-il, a le droit de désigner directement ou indirectement le gouvernement chargé de déterminer et de conduire la politique générale de la nation et a le droit de mettre fin à ses fonctions à travers des élections libres et transparentes. Les principes universels intègrent la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la justice et la soumission des actes de l'ensemble des pouvoirs publics au droit et au contrôle des juges. Si l'on veut assurer la démocratisation du régime de notre pays, on n'a qu'à choisir cette voie”.

                L'universalité reste trop vague dans les esprits. Alors, voyons-y plus clair. On a toujours reproché à la monarchie ses excès d'intervention au niveau de l'exécutif au point que le roi dispose de son petit gouvernement à lui, en dehors du gouvernement prévu par la Constitution. Ce cabinet exécutif en miniature est représenté par les commissions qui travaillent sur les projets sectoriels (INDH entre autres), indépendamment du programme gouvernemental. La classe politique veut un premier ministre fort, issu des urnes, responsable de son programme et des ministres à son image. “Il faut instaurer un partage entre le pouvoir exécutif du roi et celui du premier ministre. Le roi n'exercerait que les fonctions de souveraineté. Toute la gestion politique, économique et sociale reviendrait au gouvernement”, propose Khalid Charkaoui, professeur de droit, qui cite la France où les pouvoirs exécutifs du président de la République et du gouvernement sont bien répartis.

                Mais comment envisager un tel partage en présence d'un joker royal, appelé article 19 ? Décrié par tout le monde, cet article accorde des pouvoirs implicites au roi. Il lui permet d'intervenir là où il veut et d'édicter des lois en marge du Parlement, alors “qu'il a la possibilité d'influer sur le cours des lois au niveau du Conseil des ministres”, fait remarquer Mostafa Meftah, du Parti social unifié (PSU). Le problème est là. L'article 19 fait planer l'ambiguïté sur les compétences royales que ce soit au niveau de l'exécutif, du législatif ou du judiciaire. “Cet article doit recouvrer la valeur symbolique qu'il avait au départ”, précise Rkia Al Mossadeq, professeur universitaire. A le lire, l'article 19 paraît insipide : “Le Roi, Amir Al Mouminine. représentant suprême de la Nation, symbole de son unité, garant de la pérennité et de la continuité de l'Etat, veille au respect de l'Islam et de la Constitution. Il est le protecteur des droits et libertés des citoyens, groupes sociaux et collectivités. Il garantit l'indépendance de la Nation et l'intégrité territoriale du Royaume dans ses frontières authentiques”. En quoi est-il dangereux cet article ? “C'est un réservoir de pouvoirs implicites”, analyse Al Mossadeq.

                La situation idéale serait d'arriver à un parlement fort, qui serait le centre du pouvoir et un passage obligé pour toutes les lois sans “raccourcis” royaux. “Mais attention. Nous ne pouvons pas basculer directement vers des modèles étrangers”, prévient Mostafa Meftah. “Nous voulons une monarchie parlementaire mais pas d'un seul coup. Le roi doit lâcher ses pouvoirs progressivement”. Après la mort de Franco, l'Espagne a eu aussi sa période de transition, où le roi avait beaucoup de pouvoir. Au fur et à mesure que la démocratie s'installait, ses pouvoirs se rétrécissaient, jusqu’à ce qu'il n'en y ait plus.
                Il est important de savoir que cette démission progressive du pouvoir était voulue et souhaitée par le monarque espagnol. Toute la question est de savoir si Mohammed VI est animé ou pas par cette volonté.

                Au niveau judiciaire, tout le monde s'accorde sur la nécessité d'établir une plus nette séparation entre le pouvoir du roi et le Conseil supérieur de la magistrature, dont il est le président. “Ce statut comporte actuellement des obstacles du seul fait que le ministre de la Justice est à la tête du Conseil suprême de la magistrature, en tant que représentant du roi, et du fait de son hégémonie dans les diverses étapes de la vie professionnelle et privée des magistrats”, analyse le réseau associatif de suivi du dossier des graves violations des droits de l'homme au Maroc. “En tant que Commandeur des croyants, le roi est le premier magistrat”, fait remarquer Mostafa Meftah du PSU. Nuance, l'Espagne et la Grande-Bretagne rendent les jugements au nom du roi et de la reine mais symboliquement.

                Voilà qui nous ramène au pouvoir religieux et à son immixtion dans le politique au Maroc. “Parler d'une laïcité à la française va bloquer le débat parce que le sentiment religieux est très profond dans la société marocaine”, prévient Abdelali Benamour, d'Alternatives. “L'idéal est d'arriver à garder le spirituel comme valeur et culture. Quant aux règles de fonctionnement de la société, elles relèveraient du politique”. Benmassaoud Tredano renchérit : “Le cas français ne peut constituer l'exemple à suivre parce qu'il est unique et, d'ailleurs, la séparation n'est intervenue qu'en 1905, alors qu'un profond et long mouvement, visant l'autonomisation des individus et des groupes par rapport à toutes les sources du pouvoir, avait déjà commencé à produire ses effets”. Si la laïcité à la française est associée à la révolution, cela n'est pas toujours le cas dans les monarchies occidentales. “C'est l'évolution des règles démocratiques qui a fait reculer l'emprise religieuse du monarque en Belgique”, note un politologue. Autrement dit, il revient à la classe politique de faire pression pour renforcer ces règles-là et être moins démagogue en parlant de “référentiel religieux”.

                A-t-on besoin d'une rupture ? “La rupture doit provenir de l'intérieur du système existant et non à travers une crise ou une révolution”, estime Rkia Al Mossadeq. “Dans le passé, la démocratie ne s'est instaurée dans des régimes autoritaires et absolutistes que par la rupture accompagnée parfois par la violence. Mais, il ne faut pas généraliser dans la mesure où plusieurs régimes se sont démocratisés en s'inspirant des expériences du passé et en adoptant des voies certes différentes mais rapprochées”, estime Omar Bendourou. Celles-ci consistent à préparer les conditions de la transition démocratique. C'est le cas de certains pays d'Europe de l'Est anciennement communistes, comme la Pologne (transition “pactée”) ou la Hongrie, sur la base de tables rondes entre pouvoir et opposition... D'autres pays communistes se sont transformés par la violence comme laRoumanie après l'exécution de Nicolae Ceausescu. “La transition démocratique au Maroc est possible s'il y a une volonté politique pour engager le pays vers les réformes politiques et constitutionnelles indispensables d'ailleurs au décollage économique”, résume le professeur Bendourou. La messe est dite. Tout dépend du roi.


                Par Nadia LAMLILI
                Pour TelQuel

                Commentaire


                • #83
                  Un autre....


                  Maroc : une révolution non dite...

                  Le Maroc vit une révolution : économique, sociale et sociétale. Et n’en doutons pas, bientôt politique. Il bascule à grande vitesse d’une société « féodale » vers une société moderne.

                  La chose n’est peut-être pas apparente pour qui vit au Nord de la Méditerranée, mais le Maroc vit une révolution : économique, sociale et sociétale. Et n’en doutons pas, bientôt politique. Le pays bascule à grande vitesse d’une société « féodale » vers une société moderne. Particularité première ? Cette révolution est le fait même de son leader, le roi Mohamed VI. Loin de la Révolution française qui eut besoin de sang et de guillotines pour se faire, le monarque prend ici le soin de la porter lui-même et d’amener son régime vers une monarchie de type constitutionnel. Bien sûr, celui-ci contrôle encore tout, au-delà même de la police, de l’armée et de la diplomatie. Bien sûr, il a également pris soin de placer à la tête des médias et des instances économiques des « amis du Palais ». Mais un vent nouveau n’en souffle pas moins sur son royaume.
                  Sur le plan économique, les politiques d’inspiration libérales menées à travers tout le pays - et en premier milieu dans les grandes villes -, font ressembler à s’y méprendre le Maroc à un immense chantier à ciel ouvert, via notamment un programme de modernisation des infrastructures, du développement du tourisme, et des accords de libre-échange passés avec les Etats-Unis et l’Union européenne. Du côté des médias et de la liberté d’expression, les choses évoluent dans un sens positif, si l’on en croit Reda Benjelloun, grand reporter sur la chaîne 2M, pour lequel « il n’y a plus de tabous » et « tout peut être dit », même critiquer de manière violente le roi, comme ne manque pas de le faire régulièrement le journal Telquel. De quoi laisser penser qu’existe désormais une volonté de laisser s’exprimer et se construire une presse d’opinion, première étape nécessaire à une vie démocratique. Sur le plan social, la reconnaissance - réussie - des droits de la femme constitue elle aussi une véritable révolution dans un pays musulman. Celle des mentalités pendra du temps, mais la loi, par la volonté du roi, a déjà inscrit ces nouvelles libertés dans la société marocaine. A l’échelle politique, enfin, si l’on peut encore regretter, comme beaucoup d’amis marocains, que tout se fasse encore par la volonté d’un homme et non par celle du peuple, ne doutons pas que la révolution est inscrite dans les prévisions.

                  Mohamed VI a la volonté de régner, mais il sait aussi que la révolution se fera, avec ou sans lui. Alors autant en être l’initiateur... avant - prochaine étape, si le succès est au rendez-vous - de transmettre au peuple une partie de sa souveraineté. En définitive, et même si la chose ne peut être officiellement dite - la chose remettant en question un ordre ancien (une féodalité) qui, si la guerre était déclarée, ne manquerait pas de se défendre -, le Maroc vit indéniablement un tournant de son histoire. Une révolution profonde mais de velours. Si les promesses économiques sont tenues et profitables aux Marocains à brève échéance, le pays connaîtra à n’en pas douter une belle et prometteuse période. Sous le regard du public, le monarque funambule sait qu’il a entamé une traversée sans véritable retour. Tous, ici, l’espèrent paisible. Tous retiennent leur souffle. Avec un espoir : que les mers ne soient cette fois pas capricieuses, comme elles ont, dans le passé, pu l’être avec d’autres.

                  Commentaire


                  • #84
                    la monarchie n'a pas ete eliminee par la France pour faire une assimilation du Maroc a la France.
                    3 posts , 81/82/83 peuvent être résumé en une seule phrase : ni révolution , ni sidi Zekri ...

                    cela veut tout dire : protectorat ( protection de la monarchie ... ) en plus elle était badigeonné par Lyautey ..
                    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                    Commentaire

                    Chargement...
                    X