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Le Maroc revendique Tindouf

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  • #61
    Tachafine
    vous avez vu en 1963 , vous risquez un remaque prochainement
    Qu'est ce qu'on a vu en 1963 , baiseur de mains? Tu es fier de ton Royaume débauché qui a attaqué son voisin au lendemain de son indépendance et alors qu'il venait juste de sortir d'une longue nuit coloniale?

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    • #62
      ithrinarif
      lorsque les gens se battaient à Tindouf ou ailleurs...celà m etonnerai qu en eux couvait l' idée de preter allégence à une monarchie moyen-ageuse une fois la guerre fini.
      et que ça plaise ou non, meme si reveur que je suis, je reve d un grand maghreb des peuples....Tindouf a bien été liberé au nom d une algerie libre....et que voit t on.....les vautour de l istiqlal qui ont assassiné les vrais moujahidines après l indépendance et les ont meme combattu avant...la revendique......Allah in3al li ma ye7chem.
      Vive les rifains de ta trempe Ithrinarif!

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      • #63
        Mais oui mais oui, l'Algerie a herite du colonialisme francais, de ce fait elle est devenue colonisatrice de terres qui ne lui appartiennet pas, droit du sang verse que vous dites... La bonne blague..

        En gros vous nous expliquez si un colon colonise un pays s'etend a droite et a gauche sur les pays voisins... une fois que ce pays colonise retrouve son independance (avec l'aide des voisins soit dit en passant et apres leur avoir promis solennellement que le retour de ces terres ne lui sera pas opposable), ce dernier, ancien colonise, devient colonisateur de territoires qui ne lui appartiennent pas...

        Ah ces principes maleables, j'admire la "flexibilite" dont font preuve certains... selon que l'on parle de l'Algerie ou du Maroc

        SVP arretez vos stupidités avec des terres qui n'appartiennent à personne si ce n'est
        qu'à dieu en tout cas israel joue bien le jeu de la division comme par hasard
        ce ministre ressort cette histoire en pleine crise avec les judeo-sionnistes.
        chapeau ministre du mossad.
        Israel n'a pas besoin de jouer le jeu de division, on le fait tres bien tout seul, comme des grands, c'et tres facile d'ailleurs. Prenez une ideologie militariste et mettez la a la tete d'un pays, vous verrez, ils feront des miracles pour diviser, les voisins de preference...

        Sachez, pour votre gouvernement, que les français étaient prêt, dès 1958, à négocier l'indépendance du pays mais amputé de certaines régions. Ce que les algeriens ont CA..TE..GO..RI..QUEMENT refusé. D'où le prolongement de la lutte jusqu'à 1962.
        Bon encore une fois, l'algerie a ete colonise par un pays pas par deux... '


        Mr Tachafine, je vois que ton plus grand fantasme est l'Algérie, je ne sais pas s'il s'agit d'obsession ou de jalousie maladive. Ça me désole de devoir te répondre à ce sujet alors que l'heure est beaucoup plus grave, mais c'est plus fort que moi je ne peux laisser passer ce genre de bêtises.
        L'Algérie est souveraine elle a payé le pris fort pour chaque m2 de son territoire et chaque algérien te le répètera, aucun n'acceptera d'être autre qu'algérien (même si on est pas tous d'accord avec nos actuels dirigeants, notre algériennité passe avant tout), mais si vous aimez les humiliations je vous invite à tenté et on répondra présent
        Excelllent, pourquoi c'est si dur de comprendre que c'est la meme chose chez le marocain? J'aurais repondu mot pour mot en remplacant algerie par maroc, car les faits, les veritables faits, sont que c'est le maroc qui est une fixation pour l'algerie, car jusqu'a nouvel ordre vous faites de l'ingerence dans nos affaires et non le contraire... Pour les humiliations, no comment, on ne va pas ressasser l'histoire proche...


        pourkoi le maroc n'a jamais pris les armes contre la france pour libérer vos soit-disant territoire-- bechar - adrar -tindouf.... ect.....,
        Il n'avait meme pas a se battre pour les liberer, la France etait prete a les restituer et a fait l'offre au Maroc.. Pourquoi M5 a refuse est repertorie et documente... Il a fait la connerie de faire confiance a un gouvernement voyou et a "la fraternite des peuples" pour que le droit prevaut. C'etait une erreur, mais c'est surtout une lecon pour le futur...

        Le maroc a attaqué l'Algerie en 1963, parceque Ben BELLA ET BOUMEDIENE,ont refusé a hassen2 le passage du territoire algerien(tindouf) pour attaquer la mauritanie(hassen 2 ne pouvait passer par le sahara occidental,parcequ'il avait simplement la trouille de prendre une raclée par l'espagne).Profitant de notre faiblesse(il le croyait) au sortir de 7 années de guerre,il a attaqué par un petit poste frontalier "Hassi-Beida"
        Lol, ca c'est l'histoire la plus saugrenue que j'ai jamais entendu... Le Maroc voulait attaquer la mauritanie et a demande a passer par l'algerie mwahaha, ok re-ouvres une carte de la region, re-analyses la et reviens nous repeter la meme chose...

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        • #64
          vous avez vu en 1963 , vous risquez un remaque prochainement Qu'est ce qu'on a vu en 1963 , baiseur de mains? Tu es fier de ton Royaume débauché qui a attaqué son voisin au lendemain de son indépendance et alors qu'il venait juste de sortir d'une longue nuit coloniale?
          oulla la victimisation ..c'est ça pleurez un peu, ça vous passera
          il a surtout réprimé les forces de benbella

          http://www.dailymotion.com/video/x4krtu_la-guerre-des-sables-1963-partie-1_politics
          http://www.dailymotion.com/video/x4k...tie-2_politics
          http://www.dailymotion.com/video/x4ksx2_la-guerre-des-sables-1963-partie-3_politics
          Dernière modification par Bennis, 13 janvier 2009, 15h08.

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          • #65
            L'histoire des frontieres maroco-algeriennes est connue et documentee... en details, on ne parle pas de l'ere cromagnon, c'est juste 50 ans en arriere...

            Encore une fois, sortez vos cahiers:

            LES FRONTIÈRES ALGÉRO-MAROCAINES
            Bien que nous nous soyons efforcés dans ces pages de nous placer avant tout d'un point de vue psychologique et moral, dépeindre l'action de Hassan II sans parler de sa politique étrangère serait l'amputer de ce qu'elle offre de plus intéressant.

            Décidé à pratiquer une politique de « non-engagement », Hassan II a effectué de nombreux voyages à l'étranger, soit pour y régler des contentieux consécutifs à la décolonisation, soit pour y obtenir une aide économique susceptible d'accélérer le développement du pays, soit encore pour expliquer aux gouvernements étrangers les raisons pour lesquelles le Maroc ne tenait pas à s'associer à une « politique de blocs » : voyage à Washington, voyage à Bruxelles où il a été l'hôte du roi Baudouin et de la reine Fabiola; voyage à Moscou où il a établi des contacts fructueux avec MM. Podgorny, Brejnev et Kossyguine ; voyage à Madrid; enfin voyage à Paris.

            Mais c'est surtout dans le domaine de la politique africaine que son action s'est manifestée avec le plus de bonheur.

            Mohammed V, comme nous l'avons vu, était mort sans avoir pu régler le problème des frontières méridionales du royaume. Il avait refusé, à plusieurs reprises l, de discuter cette question avec les autorités françaises (Pour plus de détail voir l’annexe à la fin de cet article) en déclarant qu'à ses yeux elle relevait exclusivement de l'Algérie et qu'il attendrait que celle-ci ait accédé à l'indépendance pour fixer par des conversations directes les limites définitives entre les deux pays. La mort prématurée de Mohamrned V et le prolongement de la guerre d'Algérie n'avaient pas permis de pousser les choses plus loin. Le 6 juillet 1961, c'est-à-dire quatre mois après son accession au trône, Hassan II avait conclu un accord avec Ferhat Abbas, alors président du gouvernement provisoire de la République algérienne. Par une lettre ; adressée au roi du Maroc, le représentant de l'Algérie reconnaissait « le caractère arbitraire de la délimitation imposée par la France aux deux pays » et spécifiait que « les accords qui pourraient intervenir à la suite de négociations franco-algériennes ne sauraient être opposables au Maroc, quant aux délimitations territoriales algéro-marocaines ». L'accord stipulait en outre que la question serait résolue par voie de négociations et qu'une commission paritaire serait constituée à cet effet, dès que l'Algérie aurait accédé à l'indépendance.

            En juillet 1962, au lendemain de la signature des accords d'Évian qui faisaient de l'Algérie un État indépendant, Ferhat Abbas avait été évincé du pouvoir et tous les engagements pris antérieurement par lui considérés comme nuls et non avenus. Lorsque le gouvernement marocain s'était tourné vers Alger pour demander la constitution de la commission chargée de régler le problème des frontières, il s'était vu opposer une fin de non-recevoir catégorique. Ben Bella, qui avait succédé à Ferhat Abbas, et les chefs du nouveau gouvernement algérien affirmaient:

            1) Qu'au vu des traités internationaux conclus avant l'instauration du protectorat et dont le plus ancien remontait à 1767, jamais aucun souverain chérifien n'avait prétendu exercer sa souveraineté au-delà de ;"!'Oued Noun, situé bien au nord de la ligne frontalière «actuelle».

            2) Que l'Algérie aurait pu mettre fin beaucoup plus tôt aux combats qui l'avaient ensanglantée pendant six ans si elle s'était contentée de la partie septentrionale du territoire et avait renoncé au Sahara.

            3) Que c'était seulement lorsque la France avait consenti à inclure le Sahara dans son territoire national que l'Algérie avait déposé les armes et qu'en conséquence de nombreux Algériens étaient morts pour atteindre cet objectif.

            4) Que la République algérienne étant « une et indivisible » il n'était pas question de céder un seul pouce de son territoire et que, au surplus, le chef de l'État algérien ayant juré sur le Coran - c'est-à-dire sur ce que les Arabes avaient de plus sacré - de maintenir envers et contre tout l'intégrité du patrimoine national, il était impossible de violer cet engagement sans commettre un parjure.
            Comme on le voit, les successeurs de Ferhat Abbas faisaient montre d'une intransigeance inentamable et fermaient résolument la porte à tout règlement négocié. « Quand a-t-on jamais vu un État faire don d'une partie de son territoire à un autre État? demandaient-ils. Le Maroc veut s'annexer une portion de l'Algérie ? Eh bien, qu'il vienne la prendre ! Il verra comment il y sera reçu... »

            Ulcéré par cette attitude si peu conforme aux scrupules qui avaient empêché son père de régler le problème avec le gouvernement français, Hassan II crut pouvoir trancher la question par lui-même. Dans la dernière quinzaine d'octobre 1963, il fit occuper par de petits détachements symboliques des Forces armées royales certains points de garde situés dans la zone désertique qui s'étendait entre la Hamada du Draa et Colomb-Béchar. Comme cette région avait été de tout temps dans la mouvance de l'Empire chérifien, il n'avait nullement l'impression de pénétrer dans un pays étranger. L'opération s'effectua sans difficulté, car les postes étaient vides et il n'y avait aucune unité algérienne dans les parages.

            Lorsque le gouvernement algérien apprit cette nouvelle, sa réaction fut immédiate. Il ameuta son opinion publique en annonçant à la radio que l'armée marocaine avait franchi la frontière et occupait indûment une portion du territoire national. Quarante-huit heures plus tard, des formations de l'ALN3 débouchaient dans la région. Au lieu de rester l'arme au pied en face des postes marocains, en attendant un arbitrage, elles les attaquèrent nuitamment et massacrèrent leurs chefs. Les soldats répliquèrent par un feu nourri. Le sang commença à couler de part et d'autre. De nouvelles formations de l'ALN accoururent à la rescousse. Durant toute la journée suivante et le surlendemain, les Algériens renouvelèrent leurs attaques, mais sans pouvoir entamer la ligne de défense des Marocains, qui avaient reçu eux aussi des renforts. Finalement, ils s'essoufflèrent. L'ALN était constituée de groupes de volontaires habitués à la guérilla. Elle était insuffisamment rompue à la guerre classique pour pouvoir tenir tête à l'armée marocaine, bien encadrée et dotée d'un armement supérieur. Lorsque les Forces armées royales passèrent à la contre-attaque, elles culbutèrent les formations algériennes, qui se dispersèrent dans toutes les directions. « II n'y avait plus rien devant nous, devait déclarer plus tard un officier marocain. La voie était libre. Si Sa Majesté nous avait donné l'ordre d'aller de l'avant, nous aurions pu marcher sur Alger sans rencontrer d'obstacle. »

            Mais cet ordre, le roi ne le donna pas. Il n'avait jamais été dans ses intentions de déclencher une guerre algéro-marocaine. Il avait simplement voulu occuper une position favorable pour amener les Algériens à accepter la négociation. Il savait que la partie était loin d'être gagnée. Les meilleures unités algériennes étaient retenues en Kabylie, où l'opposition à Ben Bella avait voulu profiter de la situation pour fomenter une révolte. Lorsque ce soulèvement aurait été maté - ce qui ne tarderait guère -, ces unités se retourneraient vers l'ouest pour affronter les Marcains. Comme leurs effectifs étaient très supérieurs à ceux des Forces armées royales, celles-ci risquaient d'être écrasées sous le nombre.

            De plus, cet affrontement armé entre deux pays frères avait soulevé une émotion intense dans toutes les capitales arabes. La situation était si tendue que la Mauritanie se sentit en danger et se tourna vers Alger pour lui demander son assistance. En quelques jours, Hassan II se trouva isolé. C'est pourquoi il trouva préférable de ne pas exploiter à fond l'avantage initial qu'il avait remporté sur le terrain. Toute nouvelle avance de ses troupes aurait débouché sur le chaos.

            Convoquée d'urgence par l'empereur d'Ethiopie, agissant en tant que président de l'Organisation de l'unité africaine, une conférence quadripartite se réunit à Bamako (29-30 octobre 1963). Elle comprenait, outre Haïlé Sélassié, le roi du Maroc, le président Ben Bella et M. Modibo Keita, président de la République du Mali. A l'issue des entretiens qui prirent par moments un caractère orageux, les quatre chefs d'État africains décidèrent :

            1) L'arrêt effectif des hostilités et l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu, à compter du 2 novembre, à zéro heure.

            2) La constitution d'une commission composée d'officiers marocains, algériens, éthiopiens et maliens, qui déterminerait une zone au-delà de laquelle les troupes engagées seraient retirées.

            3) La constitution d'un corps d'observateurs maliens et éthiopiens chargés de veiller à la sécurité et à la neutralité de la zone démilitarisée.

            4) La réunion, dans les plus brefs délais, des ministres des Affaires étrangères des États-membres de l'Organisation de l'unité africaine, afin de constituer une commission spéciale qui aurait pour mission :

            a) de situer les responsabilités dans le déclenchement des hostilités

            b) d'étudier le problème des frontières et de soumettre aux deux parties des propositions concrètes pour le règlement définitif de cette affaire.

            Les quatre chefs d'État décidèrent en outre :

            1) La cessation par l'Algérie et par le Maroc de toute attaque publique, par voie de presse ou de radio, à compter du 1er novembre 1963, à zéro heure.

            2) L'observation stricte du principe de non-ingérence dans les affaires des autres États;

            3) Le règlement par voie de négociation de tout différend susceptible de survenir entre États africains.
            Dernière modification par ayoub7, 13 janvier 2009, 15h22.

            Commentaire


            • #66
              je voulais tout simplement attirer l'attention sur un fait qui va encore rendre la situation intermagrebine plus tendue qu'elle ne l'est ; seulement le tete a tete traditionnel algero marocain va changer en une crise multilaterale .

              Je dirai plutot une crise mondiale vu que pratiquement tous les pays sont concernés et peut etre on verra encore à titre d'exemple un conlit interressant entre la france et l'allemagne(alsace et lorraine).Bref à l'avenir on ne va pas s'ennuyer.
              ps :une fois que vous aurez terminé avec votre histoire basées sur les allegences à vos rois(proprietaires legitimes de ta tribu) figée à une epoque bien selectionnée,on passera à l'histoire des peuples et on verra ce que ca donnera.

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              • #67
                (Suite 1)

                Pour bien marquer qu'il n'y avait ni vainqueurs ni vaincus, le protocole final tint à souligner que les conversations s'étaient déroulées « dans une atmosphère amicale ».

                Mais lorsque la commission spéciale prévue à Bamako voulut se réunir pour apporter un règlement définitif au problème frontalier, elle n'aboutit à rien. Les avis se partagèrent et le litige demeura entier. L'opération militaire avait failli déboucher sur le chaos; l'action diplomatique débouchait sur le vide.

                Alors Hassan II se dit que, pour sortir de cette impasse, il fallait repenser le problème de fond en comble et le transposer sur un autre plan. On ne peut qu'admirer la largeur de vues avec laquelle il procéda à cette révision. Il paria que l'intelligence et la raison finiraient par l'emporter sur l'esprit de revendication territoriale et que les nécessités de la coopération économique remplaceraient « les vieux rêves de grandeur et de sable ». C'était un pari risqué et d'autant plus méritoire que le jugement que l'Histoire porterait sur son règne dépendrait, en fin de compte, de son échec ou de sa réussite. Pourtant, il n'hésita pas. Il avait pris conscience des dimensions du problème. De par sa nature et sa complexité, il n'était pas un de ceux que l'on pouvait résoudre à coups de canon. En revanche, lui apporter une solution durable assurerait à l'Algérie et au Maroc un avenir lumineux.
                Réduit à l'essentiel, il pouvait se formuler comme suit : nul ne pouvait contester que le territoire revendiqué à la fois par le Maroc et l'Algérie n'ait entretenu depuis le XIe siècle des liens beaucoup plus étroits avec l'Empire chérifien qu'avec l'Algérie, ne serait-ce que parce qu'à cette époque l'Algérie ne formait pas encore un État organisé. Mais il était non moins indéniable que le partage des territoires pratiqué par la puissance colonisatrice - et qui se trouvait concrétisé par les accords d'Évian - avait placé cette région à l'intérieur des frontières algériennes. Modifier cet état de choses par la force était impensable. Chaque fois qu'on le tenterait, les instances internationales interviendraient pour imposer un cessez-le-feu aux belligérants. Qu'en recueillerait-on pour finir? Rien que des ressentiments supplémentaires et des morts inutiles...

                À côté de ces ombres, les éléments positifs : le bassin de Tindouf contenait dans son sous-sol d'énormes richesses minières. On y trouvait du fer d'excellente qualité, notamment le gisement de Gara-Djebilet, un des plus riches du monde, puisque les experts évaluent ses réserves à deux milliards de tonnes et que la teneur en fer du minerai est de 65 pour cent (contre 35 pour cent pour le minerai de Lorraine). Ce gisement était suffisant, à lui seul, pour assurer la prospérité de l'Algérie et du Maroc, à condition d'être exploité d'une façon rationnelle. Les techniciens voyaient déjà surgir, aux lisières du Sahara, une « Ruhr nord-africaine » susceptible de fournir du travail à plusieurs générations.

                Ces projets ne relevaient pas de la fantasmagorie. On pouvait en chiffrer les résultats sur le papier. Comme le volume de ces minerais était beaucoup trop élevé pour pouvoir être consommé sur place, il fallait en prévoir l'exportation. Ceci posait le problème d'un débouché sur la mer. Or les ports algériens les plus proches, Arzew et Ghazaouet ', étaient à 1 300 kilomètres, Port-Étienne 2, en Mauritanie 3, à 1 400 kilomètres, alors que les ports marocains de La Gazelle et de Tarfaya4 se trouvaient respectivement à 400 et 515 kilomètres. (Une voie rejoignant directement la côte en traversant le territoire d'Ifni serait encore plus courte, mais elle posait le problème de l'enclave espagnole 5.) Or le coût du transport de la tonne de minerai de fer avait une incidence directe sur son prix de revient. En comparant ces diverses données, on obtenait le tableau suivant :
                _____________
                COÛT DE PRODUCTION PAR TONNE, SUR LA BASE DE 15 MILLIONS DE TONNES/AN

                Variante de tracé
                Distance en km
                Coût Coût d'extraction du transport en dollars en dollars
                Coût total en dollars

                Arzew
                1300
                1,10 4,40
                7,05
                (Algérie)


                Ghazaouet
                1300
                3,30
                5,60
                (Algérie)


                La Gazelle
                400
                2,00
                4,40

                (Maroc)
                Tarfaya (Maroc)
                515
                1,75
                4,05

                Port-Étienne (Mauritanie)
                1400
                NOP
                5,15

                D'où il résulterait que le coût du transport représenterait :

                - 4 fois le coût de l'extraction, en passant par Arzew;
                - 3,3 fois le coût de l'extraction, en passant par Ghazaouet;
                - 2 fois le coût de l'extraction, en passant par La Gazelle ;
                - 1, 75 fois le coût de l'extraction, en passant par Tarfaya.

                En le faisant transiter par les ports algériens, le minerai de Tindouf n'était plus compétitif, alors qu'il le demeurait largement en transitant par les ports marocains. Pour tenter d'échapper à cette obligation, la Sonarem, ou « Société nationale de recherches et d'exploitations minières », dépendant du ministère algérien de l'Industrie et de l'Énergie, avait étudié quatre-vingt-quatre variantes du tracé, portant sur toutes les possibilités d'évacuation. Or toutes avaient abouti à la même conclusion; l'exploitation des richesses de Tindouf n'était rentable qu'à condition d'emprunter le territoire marocain. L'avenir n'était-il pas clairement inscrit dans ces chiffres?

                Puisqu'il en est ainsi, s'était dit Hassan II, pourquoi continuer à nous disputer des richesses qu'aucun de nous n'est capable d'exploiter à lui seul ? Pourquoi ne pas nous mettre d'accord pour constituer un organisme équivalant à ce qu'est pour l'Europe la Commu*nauté du charbon et de l'acier? Au lieu de nous épuiser dans des luttes stériles, pourquoi ne pas faire de ces territoires une sorte de condominium économique algéro-marocain, auquel on pourrait associer par la suite la Mauritanie6 et le Rio de Oro 7, le jour où il aurait été évacué par les Espagnols ? Ainsi se constitue*rait au nord-ouest de l'Afrique une vaste zone de coprospérité trois fois grande comme la France, au regard de laquelle les problèmes posés par le tracé des frontières perdrait, sinon toute signification, du moins beaucoup de leur acuité.

                Reléguer à l'arrière-plan les litiges territoriaux, les laisser se dissoudre au fil des années ; donner, pendant une période à déterminer, la primauté à la coopération économique ; imprimer à cette coopération une impul*sion assez forte pour qu'elle puisse porter des fruits avant l'achèvement de la période prévue, telles furent les grandes lignes du plan que se traça Hassan II ; et à la mise en œuvre duquel il décida de consacrer tous ses efforts. Mais pour pouvoir se concrétiser, ces prin*cipes directeurs avaient besoin de l'accord de tous. D'où une question préalable : les autres chefs d'État seraient-ils assez clairvoyants pour comprendre à quel point ces conceptions répondaient aux exigences de notre époque, à son besoin de faire peau neuve, à son refus de se laisser enfermer dans les cadres trop étroits légués par le passé? Rien n'était moins certain, car les relations entre Rabat et Alger étaient restées tendues. L'affrontement d'octobre 1963 avait laissé de part et d'autre des séquelles douloureuses. Il y avait une pente difficile à remonter. Mais, là encore, les événements favorisèrent le jeune roi et montrèrent à quel point la chance était de son côté. Avec Ben Bella, un rapprochement eut été impos*sible. Celui-ci n'avait pas digéré les circonstances dans lesquelles son avion avait été détourné, ni la facilité avec laquelle Mohammed V s'était accommodé de sa longue détention 8. Durant la durée de son incarcéra*tion à l'île d'Aix et à Aulnoye, Khider, qui était son compagnon de cellule, n'avait cessé d'attiser sa méfiance envers Mohammed V et la dynastie alaouite.

                Or, le 19 juin 1965, un coup d'État militaire avait évincé Ben Bella du pouvoir. Un homme nouveau l'avait remplacé à la tête du gouvernement algérien : le colonel Houari Boumédienne. Tempérament énergique et réalisateur, dont le laconisme tranchait sur le verbalisme démagogique de son prédécesseur, l'ancien commandant de la Wilaya V était bien trop perspicace pour ne pas voir tous les avantages qu'apporteraient à son pays un désamorçage du différend algéro-marocain et son remplacement par une formule de coopération économique. Ayant étudié le problème sous tous ses aspects, il était parvenu à des conclusions qui rejoignaient celles de Hassan II.
                Dernière modification par ayoub7, 13 janvier 2009, 15h10.

                Commentaire


                • #68
                  (Suite et fin)

                  Dès lors, il ne restait plus qu'à les mettre en pratique.

                  Aussitôt, les ambassadeurs se mirent au travail pour créer une atmosphère favorable à la détente. Ces efforts convergents reçurent une première consécration le 15 janvier 1969, quand fut signé à Ifrane, dans la résidence d'hiver du roi, un traité de fraternité, de bon voisinage et de coopération entre le royaume du Maroc et la République algérienne. Date capitale dans l'histoire du Maghreb! Un esprit amical, annonciateur du renouveau, semblait avoir balayé jusqu'au souvenir de la discorde. Pour apprécier l'importance de ce rapprochement, il faut se référer au texte même du traité :

                  Art. I : Une paix permanente, une amitié solide et un voisinage fructueux, découlant naturellement de la fraternité séculaire liant les deux peuples frères, régneront entre la République algérienne démocratique et populaire et le royaume du Maroc, et viseront à l'édification d'un avenir commun et prospère.

                  Art. II : Les Parties contractantes s'engagent à renforcer leurs relations communes dans tous les domaines et notamment dans les domaines économique et culturel, afin de contribuer à l'élargissement du champ de la compréhension mutuelle entre les peuples frères d'Algérie et du Maroc et au renforcement de l'amitié et du bon voisinage entre eux.

                  Art. III : Considérant que la coopération économique constitue une base solide pour leurs relations pacifiques et amicales et vise à la promotion de leurs pays, les Parties contractantes apporteront leur participation réciproque au développement de cette coopération dans tous les domaines.

                  Art. IV : En cas de litige ou de différend, sous quelque forme que ce soit, les Parties contractantes s'interdisent de recourir à l'emploi de la violence entre elles et s'emploieront à régler leur différend par des moyens pacifiques [...], en application des principes et des résolutions de l'Organisation des Nations Unies, de la Ligue des États arabes et de l'Organisation de l'Unité africaine.

                  Art. VIII : Le présent traité restera en vigueur pendant une durée de vingt ans à compter de la date de sa mise en exécution9. Il est renouvelable, par tacite reconduction, pour une période de vingt ans, tant qu'il n'est pas dénoncé par l'une des Parties contractantes, par écrit, un an avant son expiration.

                  Pour le Royaume du Maroc
                  Le Ministre des Affaires étrangères
                  Ahmed laraki

                  Pour la République algérienne
                  Le Ministre des Affaires étrangères
                  Abdelaziz bouteflika

                  Je voudrais souligner deux points qui donnent à ce traité une signification particulière, devait dire Hassan II peu de temps après sa signature. D'abord, il a été contracté pour vingt ans - ce qui est un délai inhabituel pour une convention de ce genre ; ensuite, il associe étroitement la coopération culturelle à la coopération économique. Pourquoi? Parce qu'il est vain de vouloir faire avancer les choses si l'on ne s'occupe pas, en même temps, de faire progresser les esprits. J'ai souhaité que les écoles marocaines, algériennes - et pourquoi pas tunisiennes ? - dispensent à nos enfants un enseignement qui les rende plus conscients de leurs liens de parenté et leur apprenne à voir les choses sous un angle plus large que cela n'a été le cas jusqu'ici. Dans vingt ans, une nouvelle génération aura grandi, pour laquelle les problèmes de frontières n'existeront plus, ou, du moins, s'ils se posent, ce sera dans des termes très différents d'aujourd'hui. Entre-temps, le traité d'Ifrane aura fait ses preuves et sa reconduction ne soulèvera aucun problème, car chacun aura compris que le Maghreb tout entier est le plus petit espace géographique dans lequel nous puissions vivre. Songez qu'en l'an 2000 le Maroc, l'Algérie et la Tunisie auront, à eux trois, quatre-vingts millions d'habitants. Ces conceptions sont caractéristiques de la manière de penser de Hassan II. Ce n'est pas à lui qu'il faut apprendre que ce qui paralyse la vie, ce ne sont pas les contraintes, c'est le manque de hardiesse.

                  Fin

                  Annexe:
                  Durant les négociations de Paris, les autorités françaises ont proposé au roi Mohamed V de fixer le tracé des frontières dans les confins sahariens, afin d’éviter toute contestation ultérieur. Elles se sont même déclarées prêtes à inclure la région de Tindouf et la Hamada du Draa dans le territoire marocain. Mais Mohamed V leur a opposé un refus catégorique. A ses yeux, la question des frontières méridionales du royaume relève exclusivement du Maroc et de l’Algérie : elle doit être réglée d’un commun accord entre les deux pays. Or l’Algérie, dans l’état actuel, n’a pas voix au chapitre. Elle est engagée dans des combats dont dépend son avenir. Le roi répugne à profiter de cette situation pour lui porter un coup bas.« Aucun avantage moral ou matériel, déclare-t-il, ne saurait justifier un acte de félonie. Nous réglerons cette affaire plus tard, entre voisins. Je n’ai pas voulu accabler la France lorsqu’elle était à terre ce n’est pas pour frapper un pays frère lorsqu’il se trouve en difficulté.»

                  Chacun rend hommage à son élévation morale. Mais comme ses interlocuteurs français lui font observer que la France n’a nullement l’intention de quitter l’Algérie et que cette situation risque de se prolonger longtemps, il répond, imperturbable :« Eh bien!nous attendrons!»

                  Source : Histoire des Alaouites
                  Auteur : BENOIT-Méchin
                  Éditeur : Librairie Académique PERRIN 1994
                  Dernière modification par ayoub7, 13 janvier 2009, 15h15.

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                  • #69
                    ces revendications marocaines peuvent être abandonner à condition que le rêve prussien de l'Algérie officielle de créer un état croupion au sud du Maroc soit aussi abandonné...

                    Qui dirait qu'il s'agit ici d'un marché de légumes ou de superpuissances négociant le partage du monde ...

                    Si vous avez des droits sur le territoire Algérien, il n'y a d'autres options que de continuer à les réclamer,

                    Cette affaire n'a aucune relation avec le S.O qui était colonisé par l'espagne, s'ils avaient le choix et savaient, ils auraient supplié l'espagne de rester, ... état de droit , espace shenguen ...
                    Dernière modification par ahras, 13 janvier 2009, 15h09.

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                    • #70
                      Le pétrole, le gaz, le fer, l'eau, le sable, les arganiers ...tous ce qui se trouve dans la wilaya de Tindouf est ALGERIEN et pour toujours inchallah!!! après si momo 6 veut venir nous faire ***** qu'il le fasse mais l'Algérie de 2009 n'est pas l'Algérie de 1963, il risque d'être content du voyage...

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                      • #71
                        l'eimprévisible,

                        si tu penses toi aussi que cette terre est algérienne , toi algérienne ou algérien, va faire un tour, il te faut peut etre plus qu'un passeport.

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                        • #72
                          Ces revendications sont-elles vraiment légitimes ou c'est encore une fois sur le conseil des sionistes que ces écervelés de l'"istiqlal" ont déclenché cette nième campagne ?

                          Je savais que le sionisme nageait comme un poisson dans l'eau dans le royaume enchanté, mais de là à voir ces mongoliens écouter puis déclencher des polémiques pareilles en des moments pareils relève d'une absence totale de liberté d'esprit !

                          Le royaume doit être dans une sale posture pour s'accrocher à de telles fantasmes ! libres à eux de flirter avec le sionisme et avec les fantasmes mais de grâce qu'ils s'amusent pas à chatouiller les frontières, ce n'est pas bien.

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                          • #73
                            >>>Je vous ai decrit ce que le Maroc a fait pour sortir de cette situation , je voudrai savoir ce que l'algerie a fait de son côté pour aider l'economie des regions algeriennes limitrophes au maroc ;elles aussi sinistrees.?

                            Eh ben l'algérie a fermé les frontières, elles s'en trouvent moins sinsitrés . que veux tu de plus ?

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                            • #74
                              Chuuuuuuuuuuuuuuuute ne faites pas trop de bruit !!!!!
                              Sinon les touristes vont s'en apercevoir et ca risquerait de les faires fuirent
                              et pas qu'eux d'ailleurs tous les autres investisseurs étrangers ainsi que les
                              pépés et mamies francais.Déconnez pas sinon vous allez perdre sur toute la ligne.
                              Ne pas oublier que vous n'etes pas grand chose sans eux.

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                              • #75
                                >>>je connais tres bien la situation qui prevaut chez vous !

                                Mais cela ne te donne pas de gages pour tes revendications ya khali, la frontière algéro-marocaine est une frontière reconnue sur le plan international, et j'ai du mal à croire qu'un type intelligent puisse relayer des revendications qui n'ont ni tête ni queue.

                                A moins que c'est une nième "feinte", et en matière de diplomatie, il est rare que des diplomates avouent feinter leur interlocuteurs, cela relève plus de diplomatie de caniveau (donc un fait supplémentaire pour appuyer la thèse qui circule aujourd'hui et qui dit que la diplomatie makhzenienne est une diplomatie de caniveau).

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