Au Maroc, les chargés de la communication ne travaillent pas sur la durée. Ils ont souvent opté pour des coups coûteux, aux résultats hasardeux, sans rapport avec l’investissement, mais dont les effets de manches médiatiques donnent un aperçu glorieux, l’espace d’un matin. Ainsi en est-il de l’opération effectuée à Davos. Son coût reste secret.
On a offert un dîner somptueux, amené le gotha de nos hommes d’affaires et pour quels résultats ? L’assistance au dîner était plus que décevante. Mal préparé, il n’a pu recevoir aucun des grands de ce Monde, engagés dans des problématiques, très éloignées de la pastilla, du caftan et des promesses d’une croissance mythique, d’un pays qui ne sait même pas, officiellement, que la crise va le déstabiliser.
Des sources concordantes parlent d’un parterre très moyen. Une opération de communication, qui ne s’attache pas à amener des têtes d’affiche, surtout quand elle est menée à Davos, aux prix qui y sont pratiqués, est un échec cuisant.
Que l’on arrête de nous enivrer avec le fameux projet de 2 milliards de dollars à Essaouira. Comme le dénonce notre confrère « le Canard Libéré » on a déjà donné, face à ces effets d’annonce qui ne sont suivis que par des opérations immobilières où l’Etat est le dindon de la farce.
Il fut un temps, où quelques personnalités à Davos, suffisaient à l’essentiel : montrer que le Maroc bouge, qu’il compte dans son environnement et qu’il faut compter avec lui. Cette fois, quelqu’un quelque part a imaginé une méga Méchoui-party.
Erreur de jugement grave, parce que le contexte ne s’y prêtait pas. A Davos le seul sujet qui valait, c’est la crise et la cohérence des plans de relance. Mais aussi erreur sur la méthode, dans ce genre de forums, on gagne plus dans les contacts informels, privés, que dans des opérations oiseuses. Mais qui diligente ces machins archaïques ?
(c) Jamal Berraoui LGDM
13 Février 2009
On a offert un dîner somptueux, amené le gotha de nos hommes d’affaires et pour quels résultats ? L’assistance au dîner était plus que décevante. Mal préparé, il n’a pu recevoir aucun des grands de ce Monde, engagés dans des problématiques, très éloignées de la pastilla, du caftan et des promesses d’une croissance mythique, d’un pays qui ne sait même pas, officiellement, que la crise va le déstabiliser.
Des sources concordantes parlent d’un parterre très moyen. Une opération de communication, qui ne s’attache pas à amener des têtes d’affiche, surtout quand elle est menée à Davos, aux prix qui y sont pratiqués, est un échec cuisant.
Que l’on arrête de nous enivrer avec le fameux projet de 2 milliards de dollars à Essaouira. Comme le dénonce notre confrère « le Canard Libéré » on a déjà donné, face à ces effets d’annonce qui ne sont suivis que par des opérations immobilières où l’Etat est le dindon de la farce.
Il fut un temps, où quelques personnalités à Davos, suffisaient à l’essentiel : montrer que le Maroc bouge, qu’il compte dans son environnement et qu’il faut compter avec lui. Cette fois, quelqu’un quelque part a imaginé une méga Méchoui-party.
Erreur de jugement grave, parce que le contexte ne s’y prêtait pas. A Davos le seul sujet qui valait, c’est la crise et la cohérence des plans de relance. Mais aussi erreur sur la méthode, dans ce genre de forums, on gagne plus dans les contacts informels, privés, que dans des opérations oiseuses. Mais qui diligente ces machins archaïques ?
(c) Jamal Berraoui LGDM
13 Février 2009
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