J’aime bien regarder la télévision algérienne. Sincèrement, je l’aime beaucoup. Chaque soir, je consacre au moins une demi-heure à la troisième chaîne que l’on peut capter sur Nile Sat.
Je vois la télé algérienne pour trois raisons. D’abord, par nostalgie. Car, en mettant la troisième chaîne d’Alger, je sens que je fais un voyage dans le temps et que je redeviens ce jeune adolescent que j’étais dans les années 1970.
Car la télévision algérienne d’aujourd’hui, du moins celle qui est diffusée sur Nile Sat, ressemble beaucoup à celle que nous avions au Maroc durant ces années-là. Sur la forme, bien sûr. La faible résolution de l’image, le décor basique des studios, les costumes démodés des animateurs et, surtout, le traitement rigide de l’actualité, etc.
Samedi, par exemple, les infos ont pris près d’une heure dont la plus grande partie a été consacrée à la couverture des travaux du 9ème congrès du Front de libération nationale (FLN) et la reconduction de Abdelaziz Belkhadem à la tête de ce parti. «Les participants ont unanimement plébiscité M. Abdelaziz Belkhadem au poste de secrétaire général du parti du FLN pour un 2ème mandat», annonçait une voix off pendant que l’on montrait des images de gens debout en train d’applaudir en regardant vers la caméra de temps en temps pour s’assurer d’être captés en plein exercice de dévouement envers le patron du parti et, évidemment, du pays. Ensuite, la parole a été donnée à M. Belkhadem en personne pour commenter sa réélection pour qu’il livre la fameuse et obsolète déclaration qu’on ne fait plus que dans les paysages politiques tiers-mondistes : «Je ne voulais pas… mais les membres ont tenu à me réélire, donc je ne peux qu’accepter la volonté des bases…».
J’aime regarder la télé algérienne aussi parce que cela me procure une grande satisfaction en tant que Marocain de savoir que mon pays a fait des pas de géant dans plusieurs domaines et qu’il est sur la bonne voie. Bien que cela me fait de la peine de voir comment le pouvoir algérien est en train de retarder le développement d’une nation avec laquelle nous avons des liens de fraternité et qui fait partie de notre histoire. Enfin, je regarde la télé algérienne car cela me renseigne, en tant que journaliste, sur le niveau d’animosité que le pouvoir algérien voue à mon pays.
Comme ce qui s’est passé jeudi 18 mars lorsqu’on a passé sur la troisième chaîne d’Alger un traître qui s’appelle Dadach et qu’on lui a permis d’insulter le Maroc pendant le téléjournal. Ce soir là, j’étais vraiment écœuré, mais j’ai tout de suite basculé vers la deuxième chaîne de télévision marocaine et je suis tombé sur des infos qui reflètent un Maroc moderne, confiant, serein, très occupé à se développer pour faire attention à des futilités, et largement avancé par rapport à ses adversaires. Mon dégoût est passé et je me suis endormi confiant et serein.
Le 22-03-2010 à 09:43 Par : Omar DAHBI
Je vois la télé algérienne pour trois raisons. D’abord, par nostalgie. Car, en mettant la troisième chaîne d’Alger, je sens que je fais un voyage dans le temps et que je redeviens ce jeune adolescent que j’étais dans les années 1970.
Car la télévision algérienne d’aujourd’hui, du moins celle qui est diffusée sur Nile Sat, ressemble beaucoup à celle que nous avions au Maroc durant ces années-là. Sur la forme, bien sûr. La faible résolution de l’image, le décor basique des studios, les costumes démodés des animateurs et, surtout, le traitement rigide de l’actualité, etc.
Samedi, par exemple, les infos ont pris près d’une heure dont la plus grande partie a été consacrée à la couverture des travaux du 9ème congrès du Front de libération nationale (FLN) et la reconduction de Abdelaziz Belkhadem à la tête de ce parti. «Les participants ont unanimement plébiscité M. Abdelaziz Belkhadem au poste de secrétaire général du parti du FLN pour un 2ème mandat», annonçait une voix off pendant que l’on montrait des images de gens debout en train d’applaudir en regardant vers la caméra de temps en temps pour s’assurer d’être captés en plein exercice de dévouement envers le patron du parti et, évidemment, du pays. Ensuite, la parole a été donnée à M. Belkhadem en personne pour commenter sa réélection pour qu’il livre la fameuse et obsolète déclaration qu’on ne fait plus que dans les paysages politiques tiers-mondistes : «Je ne voulais pas… mais les membres ont tenu à me réélire, donc je ne peux qu’accepter la volonté des bases…».
J’aime regarder la télé algérienne aussi parce que cela me procure une grande satisfaction en tant que Marocain de savoir que mon pays a fait des pas de géant dans plusieurs domaines et qu’il est sur la bonne voie. Bien que cela me fait de la peine de voir comment le pouvoir algérien est en train de retarder le développement d’une nation avec laquelle nous avons des liens de fraternité et qui fait partie de notre histoire. Enfin, je regarde la télé algérienne car cela me renseigne, en tant que journaliste, sur le niveau d’animosité que le pouvoir algérien voue à mon pays.
Comme ce qui s’est passé jeudi 18 mars lorsqu’on a passé sur la troisième chaîne d’Alger un traître qui s’appelle Dadach et qu’on lui a permis d’insulter le Maroc pendant le téléjournal. Ce soir là, j’étais vraiment écœuré, mais j’ai tout de suite basculé vers la deuxième chaîne de télévision marocaine et je suis tombé sur des infos qui reflètent un Maroc moderne, confiant, serein, très occupé à se développer pour faire attention à des futilités, et largement avancé par rapport à ses adversaires. Mon dégoût est passé et je me suis endormi confiant et serein.
Le 22-03-2010 à 09:43 Par : Omar DAHBI
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