DESTINATION : L'immobilier marocain a posé sa tente au parc expo de Montpellier
Pas content, le monsieur. Hier matin, 11 h, un futur retraité montpelliérain débarque au salon et s'épanche sur son « aventure catastrophique » au Maroc.
Oups ... Dans un tel salon, le discours fait forcément tâche. « Je voulais m'acheter une maison, là-bas. Tout m'avait l'air facile et pas cher. D'abord, il fallait payer tant puis ça a changé et j'apprends que je dois donner 15 000 € de backschich. J'ai dû en découdre avec l'agent immobilier puis avec le notaire. Ils m'ont même fait ouvrir un compte sur place. En clair, j'ai perdu mon temps et mon argent et j'ai tout laissé tomber ! » Échaudé, certes, mais toujours motivé par cette destination tendance.
Parce que s'installer au Maroc quand on est senior, c'est non seulement jouir du soleil mais aussi améliorer sensiblement son pouvoir d'achat, profiter des investissements immobiliers avantageux et surtout d'une fiscalité dorée : abattement forfaitaire de 40 % sur le montant brut imposable des pensions et réduction de 80 % du montant de l'impôt sur le revenu dû au titre de ces pensions.
C'est la raison pour laquelle ce futur retraité est venu prendre la température du premier salon de l'immobilier marocain à Montpellier. Encore fallait-il rassurer l'acheteur français potentiel. Sur la quinzaine de stands, pas de plats à tajine ni de pâtisserie. Ici, on n'est pas là pour la déco. Il faut séduire, convaincre et rassurer. Promoteurs immobiliers, banques et sociétés de crédit se partagent le terrain.
Objectif : attirer les seniors français (ils sont déjà 40 000 à avoir pris cette option) et les familles marocaines installées en France qui rêvent de retourner au bled. « On a bien conscience des escroqueries immobilières au Maroc mais ici, tout est transparent, sérieux et placé sous le regard de l'État », explique le représentant du village Tamansourt, situé à 6 km de Marrakech. Tamansourt : une capacité d'accueil de 300 000 personnes ! Soit l'un des quinze villages satellitaires qui vont quadriller le Maroc dans les années à venir. Ici, une villa semi-finie de 250 m 2 coûte entre 60 000 et 90 000 €. Un appartement fini de 90 m 2 est, quant à lui, proposé entre 25 000 et 60 000 € ! De quoi faire rêver les retraités de l'Hexagone.
Ici, une banque et ses conseillers dévoués, là le stand de l'office des changes, comme garantie d'une réglementation sans faille des changes et des investissements de l'immobilier au Maroc. Grâce à cette formule ultra transversale "clé en main", les organisateurs du salon espèrent convaincre de nombreux "rêveurs" d'une réalité possible. Le salon se tient jusqu'à demain soir au parc expo de Montpellier.
Édition du samedi 10 avril 2010 midilibre Sandra CANAL
Pas content, le monsieur. Hier matin, 11 h, un futur retraité montpelliérain débarque au salon et s'épanche sur son « aventure catastrophique » au Maroc.
Oups ... Dans un tel salon, le discours fait forcément tâche. « Je voulais m'acheter une maison, là-bas. Tout m'avait l'air facile et pas cher. D'abord, il fallait payer tant puis ça a changé et j'apprends que je dois donner 15 000 € de backschich. J'ai dû en découdre avec l'agent immobilier puis avec le notaire. Ils m'ont même fait ouvrir un compte sur place. En clair, j'ai perdu mon temps et mon argent et j'ai tout laissé tomber ! » Échaudé, certes, mais toujours motivé par cette destination tendance.
Parce que s'installer au Maroc quand on est senior, c'est non seulement jouir du soleil mais aussi améliorer sensiblement son pouvoir d'achat, profiter des investissements immobiliers avantageux et surtout d'une fiscalité dorée : abattement forfaitaire de 40 % sur le montant brut imposable des pensions et réduction de 80 % du montant de l'impôt sur le revenu dû au titre de ces pensions.
C'est la raison pour laquelle ce futur retraité est venu prendre la température du premier salon de l'immobilier marocain à Montpellier. Encore fallait-il rassurer l'acheteur français potentiel. Sur la quinzaine de stands, pas de plats à tajine ni de pâtisserie. Ici, on n'est pas là pour la déco. Il faut séduire, convaincre et rassurer. Promoteurs immobiliers, banques et sociétés de crédit se partagent le terrain.
Objectif : attirer les seniors français (ils sont déjà 40 000 à avoir pris cette option) et les familles marocaines installées en France qui rêvent de retourner au bled. « On a bien conscience des escroqueries immobilières au Maroc mais ici, tout est transparent, sérieux et placé sous le regard de l'État », explique le représentant du village Tamansourt, situé à 6 km de Marrakech. Tamansourt : une capacité d'accueil de 300 000 personnes ! Soit l'un des quinze villages satellitaires qui vont quadriller le Maroc dans les années à venir. Ici, une villa semi-finie de 250 m 2 coûte entre 60 000 et 90 000 €. Un appartement fini de 90 m 2 est, quant à lui, proposé entre 25 000 et 60 000 € ! De quoi faire rêver les retraités de l'Hexagone.
Ici, une banque et ses conseillers dévoués, là le stand de l'office des changes, comme garantie d'une réglementation sans faille des changes et des investissements de l'immobilier au Maroc. Grâce à cette formule ultra transversale "clé en main", les organisateurs du salon espèrent convaincre de nombreux "rêveurs" d'une réalité possible. Le salon se tient jusqu'à demain soir au parc expo de Montpellier.
Édition du samedi 10 avril 2010 midilibre Sandra CANAL
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