PARIS, 4 juin 2010 | Le Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP), une ONG française de la mouvance islamiste et dont des militants étaient à bord de la flottille arraisonnée par Israël, a déposé plainte en France pour "enlèvement" et "séquestration".
AFP | 04.06.2010 | 18:33
Le Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP), une ONG française de la mouvance islamiste et dont des militants étaient à bord de la flottille arraisonnée par Israël, a déposé plainte en France pour "enlèvement" et "séquestration".
Ces plaintes ont été déposées auprès du procureur de Marseille (sud) et d'Evry (banlieue sud de Paris) où résident deux militants du CBSP, a annoncé Me Liliane Glock, l'avocate de cette organisation, lors d'une conférence de presse à Paris.
La première plainte a bien été enregistrée à Marseille, a confirmé le parquet. Mais ce n'était pas le cas à Evry vendredi après-midi.
D'après l'avocate, les plaintes visent les crimes d'"enlèvement, de séquestration, de violences avec armes et de détournement de navires".
"La France a qualité à mener l'enquête en ce qui concerne les ressortissants français" comme dans le cas des sept moines trappistes enlevés et assassinés en 1996 dans leur monastère de Tibéhirine (Algérie).
Le parquet de Paris avait ouvert en 2004 une information judiciaire sur cette affaire.
Plutôt qu'une plainte avec constitution de partie civile confiée à un juge d'instruction, Me Glock a préféré porter plainte auprès du procureur, la "courroie de transmission" avec le ministère de la Justice.
"Nous voulons transmettre un message au gouvernement" français, a-t-elle souligné.
Me Glock veut que l'"on poursuive ceux qui ont donné l'ordre manifestement illégal de mener" l'assaut israélien le 31 mai - qui a coûté la vie à huit Turcs et à un Américain d'origine turque - et "ceux qui ont exécuté les ordres" car "les fonctionnaires ont le devoir de désobéir à un ordre illégal".
"La France a le choix de mener elle-même l'enquête ou de saisir la Cour pénale internationale" (CPI) de La Haye pour "crime de guerre" une qualification qui n'est pas reconnue par le droit français.
"Attaquer un convoi humanitaire en haute mer est un crime de guerre" et "il appartient à la France de saisir la CPI", a-t-elle insisté.
Par ailleurs, l'avocate a annoncé le dépôt de nouvelles plaintes, notamment pour "vol" car les six militants français pro-palestiniens - expulsés mercredi soir d'Israël et rentrés jeudi à Paris - auraient été délestés de leurs documents d'identité, de leur argent et de leur matériel.
Au total dix Français, la plupart membres du CBSP, faisaient partie de la flottille arraisonnée par Israël, opération au cours de laquelle neuf militants pro-palestiniens ont été tués.
Le CBSP aide depuis 20 ans les Palestiniens. Des organisations pro-israéliennes le soupçonnent d'être proche du Hamas.
Fondée par deux étudiants palestiniens en 1990 à la suite de la première intifada dans les Territoires occupés (1988) et se présentant comme une ONG humanitaire, le CBSP a son siège dans le 18e arrondissement de Paris et compte trois autres bureaux en France.
Revendiquant 70.000 donateurs, le CBSP organise des missions tous les six mois à Gaza.
Le CBSP a été aussi désigné comme "entité terroriste" par les Etats-Unis le 22 août 2003, en même temps que quatre autres ONG accusées "d'apporter leur soutien au Hamas et former son réseau de collecte de fonds en Europe".
Camel Bechikh, porte-parole du CBSP, a indiqué à l'AFP que "depuis 2003, le comité n'a fait que subir cette accusation". "Les Etats-Unis ont exigé des enquêtes, deux ont été menées et le CBSP a été chaque fois blanchi", a-t-il ajouté.
AFP | 04.06.2010 | 18:33
Le Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP), une ONG française de la mouvance islamiste et dont des militants étaient à bord de la flottille arraisonnée par Israël, a déposé plainte en France pour "enlèvement" et "séquestration".
Ces plaintes ont été déposées auprès du procureur de Marseille (sud) et d'Evry (banlieue sud de Paris) où résident deux militants du CBSP, a annoncé Me Liliane Glock, l'avocate de cette organisation, lors d'une conférence de presse à Paris.
La première plainte a bien été enregistrée à Marseille, a confirmé le parquet. Mais ce n'était pas le cas à Evry vendredi après-midi.
D'après l'avocate, les plaintes visent les crimes d'"enlèvement, de séquestration, de violences avec armes et de détournement de navires".
"La France a qualité à mener l'enquête en ce qui concerne les ressortissants français" comme dans le cas des sept moines trappistes enlevés et assassinés en 1996 dans leur monastère de Tibéhirine (Algérie).
Le parquet de Paris avait ouvert en 2004 une information judiciaire sur cette affaire.
Plutôt qu'une plainte avec constitution de partie civile confiée à un juge d'instruction, Me Glock a préféré porter plainte auprès du procureur, la "courroie de transmission" avec le ministère de la Justice.
"Nous voulons transmettre un message au gouvernement" français, a-t-elle souligné.
Me Glock veut que l'"on poursuive ceux qui ont donné l'ordre manifestement illégal de mener" l'assaut israélien le 31 mai - qui a coûté la vie à huit Turcs et à un Américain d'origine turque - et "ceux qui ont exécuté les ordres" car "les fonctionnaires ont le devoir de désobéir à un ordre illégal".
"La France a le choix de mener elle-même l'enquête ou de saisir la Cour pénale internationale" (CPI) de La Haye pour "crime de guerre" une qualification qui n'est pas reconnue par le droit français.
"Attaquer un convoi humanitaire en haute mer est un crime de guerre" et "il appartient à la France de saisir la CPI", a-t-elle insisté.
Par ailleurs, l'avocate a annoncé le dépôt de nouvelles plaintes, notamment pour "vol" car les six militants français pro-palestiniens - expulsés mercredi soir d'Israël et rentrés jeudi à Paris - auraient été délestés de leurs documents d'identité, de leur argent et de leur matériel.
Au total dix Français, la plupart membres du CBSP, faisaient partie de la flottille arraisonnée par Israël, opération au cours de laquelle neuf militants pro-palestiniens ont été tués.
Le CBSP aide depuis 20 ans les Palestiniens. Des organisations pro-israéliennes le soupçonnent d'être proche du Hamas.
Fondée par deux étudiants palestiniens en 1990 à la suite de la première intifada dans les Territoires occupés (1988) et se présentant comme une ONG humanitaire, le CBSP a son siège dans le 18e arrondissement de Paris et compte trois autres bureaux en France.
Revendiquant 70.000 donateurs, le CBSP organise des missions tous les six mois à Gaza.
Le CBSP a été aussi désigné comme "entité terroriste" par les Etats-Unis le 22 août 2003, en même temps que quatre autres ONG accusées "d'apporter leur soutien au Hamas et former son réseau de collecte de fonds en Europe".
Camel Bechikh, porte-parole du CBSP, a indiqué à l'AFP que "depuis 2003, le comité n'a fait que subir cette accusation". "Les Etats-Unis ont exigé des enquêtes, deux ont été menées et le CBSP a été chaque fois blanchi", a-t-il ajouté.
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