Pour améliorer leur niveau de vie et profiter d’un climat agréable toute l’année, certains retraités français ont choisi de s’installer au Maroc. Trois d’entre eux témoignent.
Presque deux ans séparent Janine Mouraud, 62 ans, et son mari Joël, fonctionnaire de police à la retraite, de leur ancienne vie française dans les Ardennes. Et ils ne semblent pas regretter leur installation au Maroc, à Aghbalou, à 60 km au sud d’Agadir.
« Nous y louons une maison de 150 m2 avec un grand jardin pour 390 euros. C’est deux fois moins cher qu’en France », explique Janine. Le couple ne paye pas de taxe d’habitation et quasiment pas de chauffage l’hiver. L’électricité et l’eau sont très abordables.
« Et les fruits et légumes, la viande, sont très bon marché. »
Les 1.600 euros de retraite de Joël leur permettent désormais d’aller au restaurant plusieurs fois par mois. « En France, nous étions propriétaires, mais les taxes et le coût de la vie augmentaient. Des fois, c’était juste. Il n’y avait pas de sorties, pas de vacances. Ici, nous faisons des économies. » Ils se payent même le luxe d’avoir un jardinier payé 10 € par jour pour nettoyer la bananeraie.
Tout n’est pas rose pourtant. « Les Européens ont fait monter les prix de l’immobilier. Et il y a parfois des arnaques. Certains terrains sont vendus par des personnes qui ne les possèdent pas. » Janine est donc très prudente. « J’ai fait moi-même le bail, ensuite légalisé en mairie. Il stipule que les travaux que nous avons réalisés à nos frais dans la maison seront remboursés par la propriétaire si elle nous demande de partir dans les douze ans. »
« Ici, il y a une qualité de vie »
Pierre Mercier, 67 ans, a quant à lui carrément embauché un « homme de confiance marocain qui connaît toutes les lois » pour jouer les intermédiaires avertis en ce qui concerne l’administration ou le recrutement du personnel de maison. Cet ancien ostéopathe, qui ne touche que 400 € de retraite par trimestre, a acheté un riad (demeure traditionnelle) à Aourir, à 10 km d’Agadir, grâce à un pécule constitué en rénovant et en revendant des maisons en France. Et vit au Maroc un mois sur deux. Sa motivation n’est pas financière : « Ici, il y a une qualité de vie, des paysages extraordinaires, un climat agréable. Et des personnes adorables. Les Marocains sont hospitaliers, gentils, non par intérêt mais parce qu’ils sont contents de partager le peu qu’ils ont. »
A Agadir même, l’ambiance est différente. Les retraités étrangers vivent souvent entre eux. Christian Loisel, 67 ans, ancien psychothérapeute, loue depuis trois ans une maison jouxtant l’ancien consulat, entouré de Français et d’Italiens. « A Agadir, il y a beaucoup de touristes. »
Il y a aussi des gardiens en permanence dans chaque maison pour éviter les vols. Mais, tout bien pesé, Janine, Pierre et Christian ne se voient pas revivre en France. « On est bien ici. Il y a de la convivialité. On passe sans frapper à la porte et on mange le couscous chez les uns chez les autres », affirme Janine. « Inch’Allah, je finirai peut-être ma vie au Maroc », conclut Pierre Mercier.
Alexandra Chanjou 09/08/10 à 08h01 France Soir
Presque deux ans séparent Janine Mouraud, 62 ans, et son mari Joël, fonctionnaire de police à la retraite, de leur ancienne vie française dans les Ardennes. Et ils ne semblent pas regretter leur installation au Maroc, à Aghbalou, à 60 km au sud d’Agadir.
« Nous y louons une maison de 150 m2 avec un grand jardin pour 390 euros. C’est deux fois moins cher qu’en France », explique Janine. Le couple ne paye pas de taxe d’habitation et quasiment pas de chauffage l’hiver. L’électricité et l’eau sont très abordables.
« Et les fruits et légumes, la viande, sont très bon marché. »
Les 1.600 euros de retraite de Joël leur permettent désormais d’aller au restaurant plusieurs fois par mois. « En France, nous étions propriétaires, mais les taxes et le coût de la vie augmentaient. Des fois, c’était juste. Il n’y avait pas de sorties, pas de vacances. Ici, nous faisons des économies. » Ils se payent même le luxe d’avoir un jardinier payé 10 € par jour pour nettoyer la bananeraie.
Tout n’est pas rose pourtant. « Les Européens ont fait monter les prix de l’immobilier. Et il y a parfois des arnaques. Certains terrains sont vendus par des personnes qui ne les possèdent pas. » Janine est donc très prudente. « J’ai fait moi-même le bail, ensuite légalisé en mairie. Il stipule que les travaux que nous avons réalisés à nos frais dans la maison seront remboursés par la propriétaire si elle nous demande de partir dans les douze ans. »
« Ici, il y a une qualité de vie »
Pierre Mercier, 67 ans, a quant à lui carrément embauché un « homme de confiance marocain qui connaît toutes les lois » pour jouer les intermédiaires avertis en ce qui concerne l’administration ou le recrutement du personnel de maison. Cet ancien ostéopathe, qui ne touche que 400 € de retraite par trimestre, a acheté un riad (demeure traditionnelle) à Aourir, à 10 km d’Agadir, grâce à un pécule constitué en rénovant et en revendant des maisons en France. Et vit au Maroc un mois sur deux. Sa motivation n’est pas financière : « Ici, il y a une qualité de vie, des paysages extraordinaires, un climat agréable. Et des personnes adorables. Les Marocains sont hospitaliers, gentils, non par intérêt mais parce qu’ils sont contents de partager le peu qu’ils ont. »
A Agadir même, l’ambiance est différente. Les retraités étrangers vivent souvent entre eux. Christian Loisel, 67 ans, ancien psychothérapeute, loue depuis trois ans une maison jouxtant l’ancien consulat, entouré de Français et d’Italiens. « A Agadir, il y a beaucoup de touristes. »
Il y a aussi des gardiens en permanence dans chaque maison pour éviter les vols. Mais, tout bien pesé, Janine, Pierre et Christian ne se voient pas revivre en France. « On est bien ici. Il y a de la convivialité. On passe sans frapper à la porte et on mange le couscous chez les uns chez les autres », affirme Janine. « Inch’Allah, je finirai peut-être ma vie au Maroc », conclut Pierre Mercier.
Alexandra Chanjou 09/08/10 à 08h01 France Soir
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