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L'ENS annule un débat avec Stéphane Hessel sur le Proche-Orient

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  • #91
    Qu'à cela ne tienne ! Donc, en schématisant et pour reprendre ton exemple. Si quelqu'un vole une voiture (avec ses papiers) et vient me la vendre à moitié prix, je l'achète (en connaissance de cause). Ensuite, si son véritable propriétaire se manifeste, je lui dirais qu'il doit en vouloir à la personne qui a volé la voiture, car moi, je l'ai acheté légalement. D'un certain point de vue, cette transaction est effectivement légale. Et pourtant, pour l'avoir faite en connaissance de cause, je ne suis rien d’autre qu’un salaud. Disons donc que je suis un salaud légal !
    Bonjour Loubia dans le droit le fait d'acheter un bien volé et ceci en connaissance de cause ça s'appelle du recel. Et il faut savoir que le receleur est punie plus gravement que le voleur car c'est le receleur qui créer un besoin et ouvre un débouché au voleur qui n'aurait rien fait si il savait que l'objet de son vole n'avait aucune valeur marchande.

    En conclusion, nous pouvons donc dire que la fondation de l'État d'Israël s'est faite suite à une usurpation légale. (?)
    La création de l'état d'Israël c'est fait suite à une falsification administrative sous couvert de la puissance colonisatrice "Empire Ottoman sujet à un état de dislocation" ayant débouché sur le recel c'est à dire au rachat de terre volé par les associations sionistes, qui ont ensuite expulsé par la force les populations autochtones palestiniennes entrainant la révoltes de ces derniers et justifiant l'utilisation de la force à grande échelle par les milices juives comme la Haganah et ensuite l'Irgoun.

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    • #92
      Purée, vous êtes graves à parler de ce sujet

      Il y'a que les coupables qui se justifient.
      «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

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      • #93
        MisterOver :
        Purée, vous êtes graves à parler de ce sujet

        Il y'a que les coupables qui se justifient.


        Wellah ghir ana je n'ai rien fait de mal...


        Ah mais en fait, tu as fait plus de 12 interventions sur ce topic, alors tu dois être l'un des principaux coupables.
        -
        Ce n’est pas un homme, c’est un champignon.
        -

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        • #94
          @ Cell:
          A vu d'oeuil, les marocains sont deja majoritaires a Bruxelles. Je vous conseille d'y proclamer la republique du Rif, ca arrangerait tout le monde y compris les belges, les wallons et les flamands se separeront sans se mettre sur la gueule a cause de Bruxelles.

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          • #95
            Dans un chat sur Le Monde.fr, Stéphane Hessel, 93 ans, auteur du manifeste best-seller "Indignez-vous!" juge "largement justifiée la campagne de boycott" des produits venant des colonies israéliennes.

            MaximeJS01 : Bonjour M. Hessel, tout d'abord, je vous assure de mon soutien, je vous trouve formidable. Comment résumeriez-vous les raisons de s'indigner que vous développez dans votre dernier livre ?
            Stéphane Hessel : Il me semble que dans tous les pays qui nous entourent, une certaine inquiétude et un certain mécontentement justifient que l'on se préoccupe des solutions à apporter et qu'une certaine indignation est utile pour détecter ce qui nous inquiète.

            Harzallah kais : Je m'adresse à vous en tant qu'ancien diplomate, que pensez-vous de la situation en Tunisie ? Pensez-vous que la dissolution du pouvoir en place est obligatoire et quelles sont vos recommandations pour que la paix y soit rapidement installée ?
            J'ai une grande admiration pour le peuple tunisien, qui a montré sa capacité à se débarrasser d'un tyran dont nous, Français, sous-estimions la nocivité. Je redoute une répartie violente de la part des soutiens de Ben Ali, mais je crois que la détermination des Tunisiens est suffisante pour traverser cette période critique et faire naître une vraie démocratie, qui sera la première dans un pays du Maghreb.

            Amie : Quel regard portez-vous sur la jeunesse française actuelle ? Dans votre manifeste, vous l'invitez à s'engager. Trouvez-vous les jeunes apathiques ?
            Je suis heureux de constater qu'une forte minorité de mes compatriotes, notamment parmi les jeunes que je rencontre, par exemple hier au lycée Condorcet, est prête à transformer son indignation en actions constructives pour faire disparaître ce qui les indigne.

            Olivier : Qui est à blâmer dans le refus du débat sur la Palestine, mardi 18 janvier, à l'Ecole normale supérieure ? La directrice de l'école, Mme Canto-Sperber, ou bien le ministère de l'enseignement supérieur ?
            La première responsable est évidemment la directrice de l'ENS. C'est elle qui avait promis que nous aurions la salle Jules-Ferry, et c'est tardivement qu'elle est revenue sur cette autorisation. A-t-elle agi sous des pressions venant de plus haut ou d'ailleurs ? C'est possible, mais ce n'est pas certain.

            Archie : Pouvez-vous nous expliquer le sens de votre implication dans la campagne internationale de boycott intitulée BDS.
            La campagne de boycott BDS me semble largement justifiée, aussi bien en France que dans d'autres pays, par exemple en Angleterre, par la violation que l'Etat d'Israël commet en occupant illégalement des colonies en Cisjordanie et en faisant passer les produits de ces colonies comme produits venant d'Israël.

            Plok : Une trop grande indignation ne peut-elle pas favoriser des solutions extrêmes ou radicales ?
            L'indignation est en effet un sentiment qu'il faut traiter avec prudence. Elle comporte une part d'agressivité qu'il s'agit de ne pas transformer en volonté révolutionnaire violente. La sagesse exige qu'on ne s'indigne que le temps d'avoir trouvé les questions qui vous paraissent graves et qui justifient une riposte ferme, sinon violente.

            Nadia : Vous parlez exclusivement de la situation des Palestiniens, pas d'autres peuples opprimés (Tchétchènes, Tibétains...). Pourquoi ?
            Cette critique est tout à fait justifiée, mais chacun de nous porte une indignation plus vive. Dans mon cas, de retour de Gaza, où j'ai fait plusieurs séjours depuis 2004, la situation qui y a été faite par l'armée israélienne m'est particulièrement insupportable. D'autres pourront s'indigner à juste titre d'autres situations dans le monde. Il n'en manque pas qui justifient leur indignation.

            Emmanuel : De l'indignation à l'engagement, voilà ce qu'on peut souhaiter. Ne croyez-vous pas cependant que les canaux habituels d'expression démocratique (partis, syndicats) sont trop usés et trop déconnectés des réalités ?
            C'est le vrai problème. Nous avons besoin en démocratie de partis politiques. Nous souhaitons que chacun d'eux fasse preuve de courage, de cohérence, de sagesse. Beaucoup de jeunes Français ont encore des doutes sur la capacité des partis, et même des syndicats, à porter leurs revendications. Je crois qu'ils se trompent, et je les encourage à s'engager dans chacune des formations qui leur paraît capable de répondre à leurs préoccupations.

            Gaétan Brillaud : Quels hommes politiques ont marqué votre engagement politique et votre vision du monde ? Pourquoi ?
            J'ai été formé à la philosophie par Jean-Paul Sartre, à la politique par Pierre Mendès France, au courage par le général de Gaulle. Je reste très sensible au parcours de Michel Rocard. Mais l'auteur qui me semble répondre le mieux à nos préoccupations d'aujourd'hui, c'est Edgar Morin, dont je recommande à tous la lecture du dernier ouvrage : "La Voie".

            Elvire : Envisagez-vous de vous impliquer dans la campagne pour l'élection présidentielle française de 2012 ?
            Je me suis laissé mettre pour la première fois de ma longue vie en position non éligible sur la liste de Europe-Ecologie aux dernières élections régionales. Je poursuivrai mon adhésion à cette formation dans les mois et les années qui viennent. Pour autant, j'espère fermement que la gauche aura, à l'élection présidentielle de 2012, un candidat commun et suffisamment fort pour emporter la présidence.

            François B. : Que répondez-vous aux personnes indignées par votre succès ?
            Je les comprends. C'est en effet excessif. Mais je n'y peux rien, j'essaie de rester modeste, je ne me considère ni comme un sage ni comme une icône, mais seulement comme un vieux monsieur qui a derrière lui une longue expérience des développements de l'histoire moderne.

            Noémie : Depuis la sortie d'"Indignez-vous"! (950 000 exemplaires vendus), êtes-vous courtisé par certaines personnalités politiques ou par certains partis ? Ne craignez-vous pas d'être instrumentalisé par certains qui pourraient être avides de récupérer une partie de votre incroyable popularité ?
            J'espère que cette tentation ne se présentera pour personne. Si je devais faire l'objet d'une sollicitation allant dans ce sens, je suis sûr que je saurais y résister.

            David : Pouvez-vous expliciter la toute fin de votre livre, consacrée aux nouveaux moyens de communication de masse qui seraient nuisibles pour les jeunes notamment. Sans eux, certaines révolutions actuelles n'auraient pas eu lieu (Iran, Tunisie...) ?
            Je crois au contraire que la génération actuelle dispose de moyens précieux de communication qui n'existaient pas dans ma jeunesse. Encore faut-il s'en servir avec intelligence, ne pas laisser la propagande, souvent habile, l'emporter sur une bonne connaissance des véritables situations auxquelles on doit pouvoir répondre sur la base de valeurs fondamentales auxquelles il ne faut jamais renoncer.

            Anatole Zed : Lors de votre visite à Gaza, le Hamas vous a promené comme il l'entendait, et vous en êtes revenu en faisant l'apologie du chef du Hamas à Gaza, un homme d'ouverture selon vous. Qu'est-ce qui vous rend si perméable aux mensonges de ces terroristes, pourquoi ne voyez-vous pas leurs manipulations, les boucliers humains, etc.. ?
            Ne m'accusez pas de naïveté. Je sais très bien ce que recouvre une conversation avec le chef d'une formation islamiste comme l'est le Hamas. Je n'en suis pas moins convaincu que c'est avec ses adversaires qu'il faut savoir parler si l'on veut aboutir à quelque chose. D'avoir négligé le contact nécessaire aujourd'hui avec M. Haniyeh est évidemment une erreur si l'on veut aboutir à autre chose qu'à un statu quo, préjudiciable certes pour les Palestiniens, mais également pour Israël.

            Ellocin : Voyez-vous une issue à moyen terme (d'ici vingt à trente ans) au conflit israélo-palestinien ? De quelle nature est la solution à ce conflit, selon vous ?
            C'est pour moi la question essentielle. A en croire l'ancien ambassadeur d'Israël en France, Elie Barnavi, la solution ne peut plus venir d'un accord entre les deux parties, elle doit être imposée par les soutiens extérieurs de ces deux parties, et en particulier par les Etats-Unis. Je regrette que M. Obama, pour qui j'ai une véritable admiration, n'ait pas jusqu'ici trouvé le moyen d'exercer son influence pour aboutir à la paix, qui est à l'évidence dans l'intérêt des deux parties.

            A suivre

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            • #96
              DSK : Que pensez-vous de Dominique Strauss-Kahn ? Pensez-vous qu'il peut être le symbole de cette union de la gauche ?
              Je connais personnellement depuis une vingtaine d'années Dominique Strauss-Kahn, pour qui j'ai de l'amitié. Je ne suis pas sûr que son nom puisse aujourd'hui, après son passage au FMI, convaincre une partie de la gauche qu'il en porte effectivement les valeurs. Je suis cependant convaincu que s'il se présente, il peut être élu, et s'il est élu, qu'il peut retrouver tout entière sa conviction d'homme de gauche.

              Gaétan Brillaud : Les institutions internationales que vous avez contribué à construire (l'ONU en particulier) sont de plus en plus critiquées (en Côte d'Ivoire et en Haïti aujourd'hui) : pensez-vous que ces institutions sont "malades" et qu'il faudrait les réformer ?
              L'Organisation desNations unies ne peut exercer ses responsabilités que lorsque les principaux Etats membres qui la composent se mettent d'accord. C'est quelquefois difficile, ce qui fait la faiblesse de l'ONU. Mais nous n'avons pas de meilleur instrument pour régler les problèmes mondiaux. Inutile d'essayer de la remplacer par un G20 ou un G8, qui, eux, n'appuient leur action sur aucune charte définissant les valeurs qui les portent.

              Bertrand Gossart : N'est-il pas abusif de mettre en perspective la situation de la France sous l'Occupation et le mouvement de la Résistance avec des événements contemporains, certes parfois inacceptables, mais idéologiquement incomparables par rapport au nazisme ou au stalinisme par exemple ?
              Il est évident que la situation actuelle n'a aucun rapport avec ce que nous avons vécu pendant la guerre, ou avant. Mais les valeurs sur lesquelles s'appuyaient les résistants, notamment lorsqu'ils ont rédigé le programme du Conseil national de la Résistance, sont parfaitement valables aujourd'hui, même si les situations ont changé et que l'action à mener doit être tout à fait différente. Mais elle n'aura de sens que si elle reste fidèle aux valeurs d'alors.

              Jamel : D'après-vous, est-il possible qu'une Europe sociale se construise ? Et que l'économie soit un outil pour la condition humaine et non une finalité ?
              Voilà exactement l'objectif à atteindre. Il ne suffit pas, en effet, que la France soit une démocratie sociale efficace, il faut aujourd'hui que cette efficacité soit portée par l'Europe, dont l'union n'est pas encore suffisamment solide, mais qui pourrait, avec un effort déterminé de tous ses citoyens, devenir demain l'exemple politique à développer en harmonie avec les autres parties du monde.

              Mustapha : Monsieur l'ambassadeur, quels sont, à vos yeux, les domaines dans lesquels la France a encore des progrès à accomplir en matière de respect des droits de l'homme ?
              Je suis particulièrement sensible au problème des immigrés, pas seulement les Roms, pas seulement les nouveaux arrivants, mais tous ceux qui, en France, ont trouvé leur place au cours des dernières années, quelle que soit leur origine. Le problème des mouvements migratoires est un des plus importants, non seulement pour la France, mais pour tous les pays industrialisés. Il y a des réponses intelligentes, il faut lire pour les connaître les livres de Patrick Weill.

              Joachim : Comment pouvez-vous défendre un homme (DSK) qui signe tous les plans d'austérité qui durcissent terriblement les conditions de vie des masses européennes ?
              Cette critique est tout à fait compréhensible. Il faut modifier profondément le fonctionnement du FMI. Je suis convaincu que c'est ce à quoi DSK s'emploie. Est-il allé assez loin ? Je n'en suis pas juge. Ne condamnons pas un homme pour une fonction dont on ne connaît pas bien les risques et les chances.

              Marie A : Votre âge vous fait-il regretter de ne pas postuler à la présidence de la République ?
              Oui ! Mais même beaucoup plus jeune, ce n'aurait jamais été mon ambition. J'aime la poésie, j'aime la philosophie, j'aime beaucoup moins la politique.

              Marie A : Envisagez-vous la parution prochaine d'un autre "brûlot" ?
              Non. Il n'est plus temps de proposer l'indignation. Les prochains ouvrages doivent nous apporter des réponses aux problèmes qui nous indignent. Je cite le livre d'Edgar Morin, "La Voie", celui de Susan George, "Leurs Crises, nos solutions", paru chez Albin Michel, celui de Patrick Viveret, "Reconsidérer la richesse".

              Cicéron : Le boycott des produits culturels israéliens a-t-il un sens quand on sait que certains films par exemple sont des films qui plaident pour la paix ?
              Non, le boycott des produits culturels, et aussi des produits économiques, lorsqu'ils proviennent d'Israël et non des colonies, n'a aucun sens. Le cinéma israélien est remarquablement libre, courageux et utile.

              Edouard Josse : Quel lien entretenez-vous avec la religion ? Etes-vous croyant et pratiquant ?
              Je suis athée et peu sensible aux messages des monothéismes. Mais j'ai beaucoup de respect pour les croyants, que leur foi incite à se préoccuper des misères du monde.

              LeMonde.fr
              Chat modéré par Emmanuelle Chevallereau et Thomas Wieder

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