La protestation à la tunisienne par l’immolation par le feu a fait deux victimes en Algérie. Mohsen Bouterfif, 27 ans, premier jeune Algérien à avoir tenté de se donner la mort par le feu pour réclamer du travail, a succombé à ses blessures, hier à l’Hôpital d’Annaba. Originaire de Tébessa à la frontière avec la Tunisie, il était hospitalisé depuis le 15 janvier. Il a été précédé par Karim Bendine, 35 ans, de Dellys près d’Alger, décédé des suites de ses brûlures samedi, après trois jours d’hospitalisation.
Rappelons qu’en Tunisie, c’est l’immolation par le feu du jeune Bouazizi à Sidi Bouzid qui a été le point de départ de la révolution qui a provoqué la chute du régime de Ben Ali.
Mais en Algérie, les tentatives de suicide par le feu n’ont pas été suivies de grèves et d’émeutes. Pour plusieurs raisons. D’abord, les immolations sont intervenues après les violentes émeute du début de janvier (cinq morts et 1000 blessés) marquées par la destruction de biens publics et privés. Or, la majorité de la population qui a désapprouvé la méthode s’était tenue à l’écart. Et puis les services de sécurité ont arrêté de nombreux jeunes susceptibles de participer à de nouvelles émeutes.
Par ailleurs, les divisions de l’opposition ont démontré son incapacité à mobiliser, en dépit d’un contexte social favorable et d’une situation politique difficile marquée par des tiraillements au sommet de l’Etat. Enfin, facteur essentiel, le gouvernement, riche de 155 milliards de dollars de réserves de change, multiplie les mesures pour calmer le front social, en baissant les prix des produits de première nécessité (pain, sucre, huile, lait).
Cela dit, le pays continue de bouillonner. De nombreux Algériens, qui souffrent de la crise économique dans un pays riche en hydrocarbures, espèrent un scénario à la tunisienne. Le régime du président Bouteflika et celui du président tunisien déchu ont des points communs: corruption généralisée, absence de légitimité et volonté de la famille régnante de rester au pouvoir à vie.
tribune de geneve
Rappelons qu’en Tunisie, c’est l’immolation par le feu du jeune Bouazizi à Sidi Bouzid qui a été le point de départ de la révolution qui a provoqué la chute du régime de Ben Ali.
Mais en Algérie, les tentatives de suicide par le feu n’ont pas été suivies de grèves et d’émeutes. Pour plusieurs raisons. D’abord, les immolations sont intervenues après les violentes émeute du début de janvier (cinq morts et 1000 blessés) marquées par la destruction de biens publics et privés. Or, la majorité de la population qui a désapprouvé la méthode s’était tenue à l’écart. Et puis les services de sécurité ont arrêté de nombreux jeunes susceptibles de participer à de nouvelles émeutes.
Par ailleurs, les divisions de l’opposition ont démontré son incapacité à mobiliser, en dépit d’un contexte social favorable et d’une situation politique difficile marquée par des tiraillements au sommet de l’Etat. Enfin, facteur essentiel, le gouvernement, riche de 155 milliards de dollars de réserves de change, multiplie les mesures pour calmer le front social, en baissant les prix des produits de première nécessité (pain, sucre, huile, lait).
Cela dit, le pays continue de bouillonner. De nombreux Algériens, qui souffrent de la crise économique dans un pays riche en hydrocarbures, espèrent un scénario à la tunisienne. Le régime du président Bouteflika et celui du président tunisien déchu ont des points communs: corruption généralisée, absence de légitimité et volonté de la famille régnante de rester au pouvoir à vie.
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