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Les opposants contrôlent l'est de la Libye, selon des témoins

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  • #91
    La France ferme son ambassade en Libye

    La France a annoncé samedi la fermeture provisoire de son ambassade en Libye et le rapatriement de son personnel diplomatique.

    "En raison de la dégradation des conditions de sécurité en Libye, l'ambassade de France à Tripoli suspend temporairement ses activités à compter de ce jour", écrit le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

    "Un vol spécial de l'armée de l'air a rapatrié aujourd'hui de Libye un total de 122 personnes, parmi lesquelles 28 ressortissants français et 94 étrangers tiers. Dans ce total figure le personnel de notre ambassade, y compris l'ambassadeur", ajoute le Quai d'Orsay.

    Des Français ont choisi de rester en Libye, souligne le ministère sans en préciser le nombre.

    La Libye est en proie à un soulèvement populaire contre Mouammar Kadhafi réprimé dans la violence par le régime en place.


    Reuters
    Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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    • #92
      Vifs débats à l'Onu au sujet de la Libye

      Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies se sont affrontés samedi sur l'opportunité de saisir dès à présent la Cour pénale internationale (CPI) pour la répression meurtrière en Libye du soulèvement contre Mouammar Kadhafi.

      Des diplomates ont en revanche souligné qu'un fort consensus existait parmi les 15 membres du conseil pour imposer des sanctions au dirigeant libyen et à ses proches dans le cadre d'un projet de résolution franco-britannique à l'étude.

      Pour tenter de sortir du blocage au sujet de la saisine de la CPI proposée dans ce document, la délégation libyenne à l'Onu, qui a rompu ses liens avec Mouammar Kadhafi, a apporté son soutien au projet défendu par la France et la Grande-Bretagne.

      "(La délégation libyenne) soutient les mesures proposées dans le projet de résolution visant à faire rendre des comptes aux responsables des attaques armées contre les civils libyens, y compris par le biais de la Cour pénale internationale", écrit l'ambassadeur libyen Abdourrahman Chalgam dans une lettre adressée à la présidente en exercice du Conseil, la représentante du Brésil, Maria Luiza Ribeiro Viotti.

      Soutenues par les Etats-Unis et l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne proposent, outre la saisine de la CPI, un gel des avoirs et une interdiction de déplacement à l'encontre de Mouammar Kadhafi et de ses proches.

      Elles espèrent un vote samedi sur ce projet de résolution et on ignore si, pour parvenir à un vote unanime, elles renonceront à mentionner dès à présent une saisine de la CPI.

      Les Etats-Unis, la Russie et la Chine n'ont pas adhéré à la CPI. Or, ils sont tous trois membres permanents du Conseil de sécurité et disposent à ce titre d'un droit de veto.

      D'après des diplomates, Washington soutient la position franco-britannique tandis que Moscou n'y prête guère d'importance.

      La Chine et l'Inde, qui n'a pas non plus adhéré à la CPI, de même que le Portugal et le Brésil, membres de la CPI, seraient en revanche réticents à l'idée d'évoquer immédiatement le tribunal de La Haye.


      Reuters
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      • #93
        Libye: Londres suspend ses opérations diplomatiques

        La Grande-Bretagne a annoncé samedi soir la suspension temporaire des opérations de son ambassade à Tripoli, dont la majeure partie du personnel a été évacué, en raison des violences actuelles en Libye.

        Les intérêts britanniques seront désormais représentés par le gouvernement turc en Libye, a indiqué le Foreign Office, précisant que le consul Lauren Johnstone restait néanmoins en poste à Tripoli.

        Le reste du personnel de l'ambassade a été évacué en compagnie de 53 ressortissants britanniques à bord d'un avion à destination de l'aéroport londonien de Gatwick, a précisé le Foreign Office.

        Par ailleurs, le secrétaire à la Défense Liam Fox a annoncé que deux avions militaires avaient évacué plus de 150 civils de localités situées au sud de la ville de Benghazi, dans le désert de l'est de la Libye. Les deux appareils ont atterri à Malte, selon le ministère de la Défense.

        Plus tôt dans la journée, le Canada avait lui aussi annoncé la suspension de ses activités diplomatiques en Libye.


        AP
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        • #94
          Annonce d'un gouvernement provisoire

          L'ancien ministre libyen de la Justice a dirigé la formation d'un gouvernement provisoire, basé à Benghazi Moustafa Mohamed Aboud Adjleïl est un ancien ministre qui a démissionné en raison de la répression du soulèvement contre Mouammar Kadhafi, rapportait samedi le journal libyen Kourina sur son site internet.

          Il y déclare que la tribu du dirigeant libyen est pardonnée et que ce dernier porte seul la responsabilité "des crimes qui ont été commis".


          "Aboud Adjleïl a insisté sur l'unité du territoire national et sur le fait que la Libye est libre et que sa capitale est Tripoli", poursuit Kourina à la suite d'un entretien téléphonique avec l'ancien ministre.

          Reuters / France 2
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          • #95
            22h05 : Barack Obama a déclaré que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi devait «partir maintenant» car il avait perdu la légitimité pour rester au pouvoir, selon un communiqué de la Maison Blanche.

            21h26 : L'ancien ministre libyen de la Justice Moustafa Mohamed Aboud Adjleïl aurait dirigé la formation d'un gouvernement provisoire, basé à Benghazi, dans l'est de la Libye, rapporte le journal libyen Kourina sur son site internet.

            Cet ancien ministre, qui a démissionné en raison de la répression du soulèvement contre Mouammar Kadhafi, affirme que la tribu du dirigeant libyen est pardonnée et que ce dernier porte seul la responsabilité «des crimes qui ont été commis».


            Le Figaro
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            • #96
              Trois tribus rallient la révolution

              21h17: Trois tribus de la région des Oasis au sud de Benghazi en Libye se sont ralliées au soulèvement contre Mouammar Kadhafi et se sont engagées à défendre les puits de pétrole dans leur secteur, a rapporté samedi le journal Kourina sur son site internet.

              Lejdd.fr
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              • #97
                Les Libyens de Benghazi protègent les entrepôts de gaz

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                • #98
                  Les insurgés d'Al-Baïdha découvrent des stocks d'armes chimiques !

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                  • #99
                    Le Conseil de sécurité sanctionne le régime Kadhafi


                    Photo: La Presse Canadienne /Ben Curtis
                    Tajoura , est de Tripoli, samedi 26 février 2011


                    Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une série de sanctions contre le dictateur libyen Mouammar Kadhafi, son régime et sa famille pour l'obliger à cesser la répression contre les manifestants.

                    La résolution doit imposer un embargo sur les armes, une interdiction des voyages et un gel des avoirs du colonel Kadhafi et une vingtaine de ses proches.

                    La réunion du Conseil de sécurité a donné lieu à de vifs échanges entre les membres notamment sur l'opportunité de saisir dès à présent la Cour pénale internationale (CPI) de la question.

                    La France et la Grande-Bretagne voulaient un recours à la CPI. Mais Washington, qui appuyait l'idée, n'a pas adhéré à cette instance. Il en est de même pour la Russie et la Chine. La Russie n'y prête tout simplement pas d'importance, alors que d'autres pays, même s'ils sont membres de la CPI, semblent réticents à l'idée d'évoquer immédiatement le tribunal de La Haye.

                    Alors que le fils du colonel Kadhafi a déclaré sur la chaîne Al-Arabya que les trois quarts du territoire du pays étaient sous le contrôle du régime, Paris et Londres ont annoncé la suspension des activités de leurs ambassades à Tripoli.

                    Plus tôt samedi, l'ambassadeur du Canada et l'ensemble du personnel diplomatique canadien quittaient la capitale libyenne à bord d'un avion des Forces canadiennes.

                    Le régime du colonel Kadhafi maintient une main de fer sur les régions qui sont encore sous son contrôle. Le fils de Mouammar Kadhafi a déclaré que « toutes les options sont ouvertes en Libye, y compris une guerre civile ».

                    Obama appelle Kadhafi à « partir maintenant »



                    Le président des États-Unis, Barack Obama, a déclaré samedi que le dictateur libyen Mouammar Kadhafi devait « partir maintenant », selon un communiqué de la Maison-Blanche.

                    M. Obama a tenu ces propos au cours d'un entretien téléphonique avec la chancelière allemande, Angela Merkel.

                    "Le président a déclaré que quand le seul moyen pour un dirigeant de rester au pouvoir était de recourir à la violence contre son propre peuple, il avait perdu la légitimité de gouverner et devait faire ce qui doit être fait pour son pays et partir maintenant."
                    — Communiqué de la Maison-Blanche

                    Rappelons que les États-Unis ont adopté vendredi des sanctions à l'endroit du régime libyen. Un décret présidentiel gèle les avoirs et bloque les biens sur le sol américain du colonel Kadhafi et de ses fils.

                    Barack Obama a par ailleurs salué les efforts des Nations unies et de l'Union européenne « pour élaborer et mettre en oeuvre des mesures fortes ».

                    Gouvernement provisoire à Benghazi


                    Moustafa Mohamed Aboud Adjleïl, ancien ministre libyen de la Justice

                    Le journal libyen Kourina rapporte que l'ancien ministre de la Justice, Moustafa Mohamed Aboud Adjleïl, a formé un gouvernement provisoire à Benghazi dans l'est du pays.

                    Moustafa Mohamed Aboud Adjleïl, qui avait démissionné en raison de la répression du soulèvement contre Mouammar Kadhafi, a affirmé que le moment n'est pas aux règlements de compte en Libye et que la tribu de Kadhafi est pardonnée.

                    Selon l'agence Reuters, aussitôt annoncé, le gouvernement provisoire a reçu l'appui de l'ambassadeur de Libye aux États-Unis, Ali Aoudjali.

                    Confusion et violence dans plusieurs villes

                    Sur le terrain règne une confusion permanente. Des témoins rapportent que des mercenaires pro-Kadhafi ont ouvert le feu sur des manifestants à Misrata, à 150 km à l'est de Tripoli. Ils se rendaient aux funérailles de victimes des combats de la veille.

                    Les mercenaires auraient ensuite tiré sur les proches des victimes qui s'apprêtaient à entrer dans une mosquée, selon un partisan de l'opposition qui affirme que le bâtiment de la radio locale a également essuyé des tirs.

                    Pendant ce temps, un véritable climat de terreur règne à Tripoli, la capitale, où seuls des véhicules tout-terrains des forces loyales à Mouammar Kadhafi circulent depuis vendredi, après des tirs qui ont fait au moins six morts parmi les manifestants.

                    La ville de Zouara, à 120 km à l'ouest de Tripoli, demeure pour sa part assiégée par les forces pro-Kadhafi.



                    Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Reuters
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                    • A propos de la résolution de l'ONU

                      Elle saisit la Cour pénale internationale (CPI) de la question de la répression meurtrière des manifestants. La résolution demande aux autorités libyennes de « coopérer pleinement » avec le tribunal.

                      La résolution :

                      * exprime une grave inquiétude sur la situation en Libye et condamne la violence et l'usage de la force contre les civils depuis le 15 février dernier;

                      * exprime une profonde inquiétude à propos de la mort de civils et rejette sans équivoque l'incitation à l'hostilité et à la violence contre la population civile menée par le plus haut niveau du gouvernement libyen;

                      * considère que les attaques étendues et systématiques qui ont lieu en Libye contre la population civile peuvent être assimilées à des crimes contre l'humanité;

                      * demande la fin immédiate de la violence et des mesures pour répondre aux aspirations légitimes de la population.
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                      • Selon le HCR, 100.000 personnes ont déjà fui la Libye

                        11 heures. Près de 100.000 personnes, en majorité des travailleurs immigrants, ont fui les violences en Libye cette semaine pour des pays voisins, indique le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR).

                        10 heures. Les douaniers libyens ont déserté le principal poste-frontière entre la Libye et la Tunisie, à Ras Jedir, mais militaires et policiers fidèles à Mouammar Kadhafi sont toujours présents, ont indiqué des responsables locaux à l'AFP.

                        «Apparemment, cela se passe également à Dahiba (deuxième poste frontière plus au sud, ndlr) sans que les passeports soient tamponnés mais les gens disent qu'il y a des snipers sur les toits comme à Ras Jedir», a déclaré le président du comité régional du Croissant-Rouge Monji Slim.

                        Plus de 10.000 personnes, en majorité des Egyptiens, ont fui samedi la Libye vers la Tunisie par le principal point de passage frontalier de Ras Jedir, a indiqué le Croissant-Rouge local qui parle d'une «crise humanitaire» et appelle à l'aide.

                        Plus de 40.000 personnes ont franchi ce poste-frontière en une semaine, dont plus de 15.000 Egyptiens.

                        9 heures. La Russie condamne l'usage «inacceptable» de la force contre des civils en Libye, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Serguëi Lavrov à son homologue libyen Musa Kusa lors d'un entretien téléphonique, a rapporté dimanche le ministère russe des Affaires étrangères.

                        8 heures. L'ancien ministre libyen de la Justice, qui a démissionné pour protester contre la violente répression de la révolte par le régime, envisage la création d'un gouvernement de transition chargé principalement de préparer des élections dans le pays.

                        Mustafa Abdel Jalil a déclaré à la chaîne arabe Al-Jazira que la décision de créer un tel gouvernement avait été prise «par les membres des conseils locaux dans les régions de l'est libyen». Le gouvernement envisagé comptera «des personnalités militaires et civiles. Il sera en place pour trois mois maximum. Ensuite, il y aura des élections justes et les gens pourront choisir leur dirigeant».


                        Libération
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                        • Nouveau recul des forces pro-Kadhafi en Libye



                          Les forces de Mouammar Kadhafi semblaient avoir encore perdu du terrain dimanche en Libye et l'Italie, le plus proche allié européen du régime du Guide, a estimé que sa chute était désormais "inévitable".

                          A Benghazi, capitale de la Cyrénaïque aux mains des insurgés, des personnalités anti-Kadhafi ont annoncé dimanche la formation d'un Conseil national libyen qui se veut le visage politique de la révolution.

                          Des hommes armés opposés à Kadhafi contrôlaient dimanche Zaouiyah, à une cinquantaine de km à l'ouest de Tripoli, tandis que, selon des habitants, les forces pro-Kadhafi ont disparu de certains quartiers de la capitale.

                          Dans la nuit de samedi à dimanche, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté à l'unanimité une résolution imposant un embargo sur les livraisons d'armes, une interdiction de voyager et un gel des avoirs de Kadhafi et de ses proches. La résolution prévoit aussi la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour la répression sanglante des manifestations.

                          Des envoyés spéciaux de Reuters ont rencontré dans certains quartiers de Tripoli des habitants proclamant ouvertement leur hostilité au Guide dont les forces de sécurité ont disparu des rues.

                          "Kadhafi est l'ennemi de Dieu", scandaient samedi des habitants de Tadjoura, un quartier pauvre de la capitale, lors des funérailles d'un homme abattu la veille par des pro-Kadhafi.

                          Maintenant, ces forces de sécurité ont disparu, rapportent les habitants.

                          OFFENSIVE REPOUSSÉE À MISRATAH

                          La population a érigé des barricades de pierres et de troncs de palmiers. Sur les murs des maisons, les impacts de balles témoignent de la violence des combats.

                          Des habitants, réclamant toujours l'anonymat de crainte de représailles, rapportent que des forces pro-Kadhafi ont tiré dans la nuit de samedi à dimanche sur des manifestants qui tentaient de se rendre en cortège vers la place Verte, dans le centre de la capitale, tuant cinq personnes. Ce bilan n'a pu être vérifié de source indépendante.

                          La télévision publique a à nouveau montré samedi une foule clamant son soutien à Kadhafi sur la place Verte. Mais des journalistes ont estimé qu'elle ne dépassait pas 200 personnes.

                          Des habitants de Misratah, grande ville située à 200 km à l'est de Tripoli, ont rapporté par téléphone que des forces fidèles à Kadhafi avaient lancé à partir de l'aéroport local une offensive repoussée par l'opposition.

                          "Il y a eu de violents affrontements la nuit dernière et ce matin aux premières heures près de l'aéroport", a dit à Reuters un habitant, Mohamed. "Un état d'alerte avancée est en vigueur dans la ville".

                          Il a aussi fait état de l'arrestation par les rebelles de Misratah de plusieurs mercenaires tchadiens. Cette information n'a pu être vérifiée, mais elle recoupe d'autres récits sur le déploiement par Kadhafi de combattants issus de pays africains où ce champion du panafricanisme a depuis longtemps compté des alliés.

                          "POINT DE NON-RETOUR"

                          Un groupe de journalistes étrangers avait été conduit dimanche par les autorités libyennes à Zaouiyah, apparemment pour montrer que les forces fidèles à Kadhafi contrôlaient toujours la ville. Mais une fois sur place, il est apparu que la ville était aux mains des insurgés.

                          Un médecin opérant dans un hôpital de fortune installé dans la mosquée a déclaré que ces trois derniers jours, 24 personnes avaient été tuées dans les affrontements avec les forces progouvernementales.

                          A Tripoli, des habitants se pressaient devant la plupart des banques de la ville dans l'espoir d'obtenir les 500 dinars libyens (400 dollars) que le gouvernement a promis de distribuer à partir de dimanche à chaque famille pour tenter d'apaiser les revendications.

                          Mais de nombreuses personnes n'ont pas obtenu d'argent.

                          "Ils n'ont pas donné d'argent", expliquait un homme, "ils ont seulement pris une photocopie de notre carte d'identité et inscrit les gens sur une liste".

                          Maintenant que les évacuations ont fortement réduit le nombre de leurs ressortissants bloqués en Libye, les dirigeants occidentaux affirment plus ouvertement qu'il est temps pour Kadhafi d'abandonner le pouvoir.

                          "L'Union européenne a déjà commencé à travailler sur des mesures restrictives tels qu'un gel des avoirs, une interdiction de voyager et un embargo sur les armes", a indiqué Catherine Ashton, porte-parole de la diplomatie européenne, dans un communiqué.

                          "Des préparatifs sont déjà en cours. L'adoption formelle interviendra dès que possible pour assurer une application complète et immédiate".

                          Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a déclaré que le traité d'amitié et de coopération avec la Libye était "suspendu de facto".

                          "Nous avons, je crois, atteint un point de non-retour", a-t-il dit à la télévision Sky Italia. Prié de dire si Kadhafi devrait quitter le pouvoir, il a répondu: "Il est inévitable que cela arrive".

                          L'évocation par les gouvernements étrangers d'une possible intervention militaire demeure néanmoins très vague.


                          Reuters
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                          • Libye : les "preuves" des massacres

                            À Al-Baïda, première ville à s'être affranchie du régime de Khadafi, les cadavres s'amoncellent. Reportage.


                            À Al-Baïda, les opposants à Kadhafi brandissent les armes utilisées contre eux par le régime en place.

                            De NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE EN LIBYE, MARIE-LYS LUBRANO

                            "On ne peut pas garder les gens ici, on manque déjà de lits et on ne sait pas ce qui nous attend", explique une aide-soignante à l'hôpital d'Al-Baïda, ville située dans l'est de la Libye. "On a déjà 63 morts et 300 personnes dans un état grave", détaille-t-elle, alors que l'établissement aux 622 lits accueille 1 240 blessés.

                            Al-Baïda, première ville avec ses quelque 200 000 habitants à s'être affranchie du régime de Khadafi, a été le théâtre de massacres sanglants, entre le 17 et le 22 février. Dans le hall de l'hôpital, les gens se pressent autour des nouveaux arrivants, exhibant les fusils avec lesquels les militaires ont tiré sur eux. "Ce sont des armes israéliennes que Khadafi utilise contre son peuple !" hurle un jeune homme, debout sur un banc, tenant un gros fusil à bout de bras. À côté de lui, un enfant exhibe deux énormes douilles, de 20 centimètres de long sur 3 centimètres de large. "D'ordinaire, ces balles servent à exploser des véhicules", explique un autre habitant, "là, ce sont nos corps qu'elles ont déchiquetés".

                            Connexions interrompues

                            À cause du black-out imposé par le gouvernement, Internet est inutilisable depuis plusieurs jours et on se bouscule afin d'envoyer photos et vidéos depuis les portables des journalistes par Bluetooth. "Ici, c'est une petite fille de Shahat, à 15 kilomètres d'ici", raconte le médecin qui assure la traduction des vidéos, "elle buvait un verre d'eau dans la cuisine quand la balle a traversé le mur". Sur les images, la petite n'a plus de cerveau : le haut du crâne a été emporté par le projectile.

                            Au premier étage de l'hôpital, un garçon de 17 ans a une balle logée dans la jambe. "C'est une balle perforante", précise Salah, un aide-soignant, "elle traverse les membres en brûlant le sang". Les patients, eux, ne peuvent pas parler : shootés aux antidouleur, ils attendent leur tour pour le bloc opératoire. "Celui-ci doit être amputé", poursuit Salah, "celui-là aussi, pour celui-là, ça va dépendre de l'évolution de la blessure." Dans une chambre, Abobaker, 9 ans, a le bassin perforé. Dans le lit d'à côté, un homme de 33 ans, Omar Abdullah, a pris une balle dans la poitrine. "Mais il est solide", rassure l'aide-soignant. "C'est un soldat qui a déserté l'armée pour nous rejoindre", précise-t-il. "Il s'est enfui de la base militaire avec un de ses copains. Ils se sont fait tirer dessus ; l'autre ne s'en est pas sorti." Sur les radios des blessés, on peut voir les fragments de balle encore logés dans les corps. Où que se tourne le regard, ce n'est que chairs déchiquetées, mains à moitié broyées, jambes vissées dans des étaux pour tenir les os éclatés, sang séché et visages marqués par la douleur.

                            Fureur

                            Le déchaînement de la violence a éclaté dès le premier jour des manifestations : la police a commencé à tirer sur les gens. "Elle visait d'abord les genoux", raconte Salah, "puis a remonté progressivement vers le bassin, le ventre et la poitrine." Les médecins de la ville n'ont pas pu faire face à l'arrivée d'autant de blessés.

                            Ensuite, c'est de pire en pire. Désemparés devant une telle férocité, les habitants ont pris d'assaut la base militaire d'Al-Baïda, le 19 février, pour se fournir en armes automatiques et en munitions. Mais dès le lendemain, les policiers tiraient sur les manifestants avec des fusils à lunettes, visant directement entre les deux yeux. Résultat : les frigos de la morgue sont remplis jusqu'à la gueule de cadavres. "Tous ont entre 15 et 25 ans", précise un médecin. Au moins, les habitants d'Al-Baïda peuvent-ils montrer les preuves des crimes de Muammar Khadafi. À l'inverse de ceux de Tripoli, toujours sous le contrôle du colonel. "Vendredi, les militaires ont attaqué l'hôpital", raconte le docteur Sami Elsaiti, au téléphone avec un confrère installé dans la capitale, "ils ont sorti les patients du bloc opératoire et ont ramassé tous les cadavres, pour éviter que les observateurs internationaux ne trouvent des preuves".


                            Le Point
                            Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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                            • Libye: les Etats-Unis «prêts» à fournir «toute forme d'aide» aux opposants de Kadhafi

                              17 heures. Les Etats-Unis sont «prêts» à fournir «toute forme d'aide» aux opposants au régime du colonel libyen Mouammar Kadhafi, a déclaré dimanche la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.

                              «Nous devons d'abord voir la fin de son régime et sans davantage de bain de sang», a-t-elle ajouté.

                              16 heures. Les dirigeants de la contestation ont mis en place un «Conseil national» de transition représentant les villes tombées aux mains de l'insurrection en Libye, a annoncé son porte-parole Abdelhafez Ghoqa lors d'une conférence de presse à Benghazi, deuxième ville du pays et fief de la contestation.

                              La «voluptueuse» infirmière ukrainienne qui aurait accompagné partout le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, selon des câbles diplomatiques américains révélés par Wikileaks, est rentrée chez elle ce dimanche, rapporte une télévision ukrainienne.

                              15 heures. La Suède a mis à disposition un avion militaire de transport de troupes pour aider à l'évacuation des ressortissants étrangers, dont une vingtaine de Suédois, vers Malte. Pour mémoire, Stockholm a fermé son ambassade à Tripoli en 1995.

                              14 heures. L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair a téléphoné à plusieurs reprises à Kadhafi pour le persuader d'arrêter les violences contre son peuple. Information confirmée par le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague, qui a précisé que le gouvernement n'avait été informé qu'après coup et non au préalable.

                              13 heures. Selon le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, le départ de Kadhafi est «inévitable», ajoutant que la situation dans ce pays avait atteint «un point de non-retour», interrogé par la télévision Sky TG-24. «Nous n'avions jamais vu une situation où le chef d'un régime donne l'ordre de tuer ses propres soeurs et frères en allant jusqu'à payer des mercenaires», a déclaré Franco Frattini.


                              Libération
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                              • "Je reste", déclare Mouammar Kadhafi à la télévision serbe

                                Le colonel Mouammar Kadhafi a juré dimanche de rester en Libye et a rejeté la responsabilité des troubles sur les étrangers et Al Qaïda.

                                Il a également condamné le Conseil de sécurité des Nations unies pour avoir décrété à l'unanimité des sanctions à son encontre, assurant que Tripoli, la capitale libyenne, était sûre.

                                "La Libye est sûre, il n'y a pas de conflits. Tripoli est sûr", a-t-il martelé. "Le Conseil de sécurité ne pouvait pas voir que la capitale de la Libye est sûre".

                                Le n°1 libyen a tenu ces propos dans un entretien accordé, selon la rédaction de la chaîne de télévision serbe Pink, depuis ses bureaux de Tripoli.


                                Reuters
                                Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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