Libye : le groupe de contact demande le départ de Kadhafi
Le "groupe de contact" sur la Libye a insisté, à Doha, sur la nécessité d'un départ de Mouammar Kadhafi pour parvenir à un règlement en Libye. Les ministres des affaires étrangères de ce "groupe de contact" sur la Libye se sont réunis, mercredi 13 avril, afin d'évoquer la situation diplomatique et militaire en Libye, où les affrontements entre partisans et opposants à Mouammar Kadhafi font rage depuis près de deux mois. Constitué lors de la conférence de Londres, le 29 mars, ce "groupe de contact" doit piloter l'aspect politique de l'intervention alliée.
Lors de la réunion, le ministre français Alain Juppé a plaidé pour une "pression militaire forte" afin d'imposer un cessez-le feu dans le pays. "Nous espérons qu'on s'achemine vers un cessez-le-feu mais un vrai cessez-le-feu. Pas simplement l'arrêt des tirs mais le retrait des troupes de Kadhafi", a-t-il déclaré à la presse. "L'objectif est très clair : Kadhafi doit partir mais il faut une solution politique", a dit Alain Juppé. "Nous considérons que Kadhafi n'est plus légitime. Est-ce que son départ doit être antérieur au processus de négociation ou concomitant, ça c'est un point qu'il faudra voir", a-t-il souligné.
Le langage utilisé dans le communiqué final indique une plus grande fermeté que celle affichée il y a deux semaines, lors de la première réunion du groupe de contact. Le texte lu aux journalistes à l'issue de la réunion insiste ainsi sur "la nécessité pour Kadhafi de se démettre du pouvoir" pour favoriser un règlement de la crise politique. Les membres du groupe de contact considèrent que "le maintien au pouvoir de Kadhafi est de nature à nuire à une solution de la crise et soulignent la nécessité pour (le dirigeant libyen) de se démettre du pouvoir pour ouvrir la voie à un processus politique global qui permettrait au peuple libyen de décider de son avenir".
INTENSIFICATION DES PRESSIONS
Peu avant l'ouverture de la réunion, le ministre des affaires étrangères britannique, William Hague, avait prévenu que les pressions pour obtenir le départ de Kadhafi allaient "s'intensifier". Mais des divergences dans la stratégie pour déloger Kadhafi se sont de nouveau manifestées : Rome appelle à armer la rébellion alors que Berlin ne "voit pas de solution militaire" à l'horizon.
Les rebelles libyens – invités pour la première fois à ce sommet dans le cadre du Conseil national de transition (CNT) –, ont posé le départ du colonel Mouammar Kadhafi et de ses fils de Libye comme un préalable à tout règlement politique. Ils ont en outre critiqué l'OTAN pour "la lenteur des opérations" militaires depuis que l'Alliance atlantique a pris le contrôle le 31 mars et appelé, en début de réunion, à intensifier ses frappes. Certains membres de la coalition, notamment la France et la Grande-Bretagne, devaient, en outre, négocier une participation plus importante de l'OTAN aux frappes aériennes.
MÉCANISME D'AIDE FINANCIÈRE
Le Groupe de contact a également décidé de mettre en place "un mécanisme financier temporaire" pour doter le Conseil national de transition, organe représentant les rebelles qui contrôlent l'est du pays, "de moyens de gérer les aides et répondre aux besoins urgents" selon le texte du communiqué final de sa réunion mercredi à Doha.
William Hague avait proposé lors de la réunion de Doha la mise en place d'un "mécanisme financier régional pour aider à maintenir les services de base dans l'est de la Libye, dans les zones contrôlées par les rebelles, de façon à ce que la vie continue". Selon le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, près de 3,6 millions de personnes pourraient avoir besoin d'une aide humanitaire.
Mahmoud Chammam, membre du CNT, a appelé l'administration américaine à "libérer les fonds" du régime de Kadhafi, gelés aux Etats-Unis et estimés selon lui à 30 milliards de dollars, "pour soutenir le peuple libyen".
"PASSER À UNE RECONNAISSANCE LÉGITIME"
Ce sommet était également l'occasion pour les rebelles libyens de tenter d'obtenir une reconnaissance internationale. Le CNT n'est pour l'instant reconnu que par trois pays, la France, l'Italie et le Qatar.
L'ancien ministre des affaires étrangères de Kadhafi, qui avait fait défection fin mars, Moussa Koussa, était attendu à Doha. Il devait s'entretenir avec les représentants du CNT, mais ces derniers ont d'ores et déjà annoncé qu'ils n'entendaient pas établir de contact avec lui. "Nous saluons sa défection mais cela ne veut pas dire qu'il est membre du CNT", a souligné un membre du CNT.
Mardi, Moussa Koussa avait imploré "toutes les parties impliquées d'éviter que la Libye ne sombre dans la guerre civile", craignant que son pays ne devienne une "nouvelle Somalie".
Le Monde
Le "groupe de contact" sur la Libye a insisté, à Doha, sur la nécessité d'un départ de Mouammar Kadhafi pour parvenir à un règlement en Libye. Les ministres des affaires étrangères de ce "groupe de contact" sur la Libye se sont réunis, mercredi 13 avril, afin d'évoquer la situation diplomatique et militaire en Libye, où les affrontements entre partisans et opposants à Mouammar Kadhafi font rage depuis près de deux mois. Constitué lors de la conférence de Londres, le 29 mars, ce "groupe de contact" doit piloter l'aspect politique de l'intervention alliée.
Lors de la réunion, le ministre français Alain Juppé a plaidé pour une "pression militaire forte" afin d'imposer un cessez-le feu dans le pays. "Nous espérons qu'on s'achemine vers un cessez-le-feu mais un vrai cessez-le-feu. Pas simplement l'arrêt des tirs mais le retrait des troupes de Kadhafi", a-t-il déclaré à la presse. "L'objectif est très clair : Kadhafi doit partir mais il faut une solution politique", a dit Alain Juppé. "Nous considérons que Kadhafi n'est plus légitime. Est-ce que son départ doit être antérieur au processus de négociation ou concomitant, ça c'est un point qu'il faudra voir", a-t-il souligné.
Le langage utilisé dans le communiqué final indique une plus grande fermeté que celle affichée il y a deux semaines, lors de la première réunion du groupe de contact. Le texte lu aux journalistes à l'issue de la réunion insiste ainsi sur "la nécessité pour Kadhafi de se démettre du pouvoir" pour favoriser un règlement de la crise politique. Les membres du groupe de contact considèrent que "le maintien au pouvoir de Kadhafi est de nature à nuire à une solution de la crise et soulignent la nécessité pour (le dirigeant libyen) de se démettre du pouvoir pour ouvrir la voie à un processus politique global qui permettrait au peuple libyen de décider de son avenir".
INTENSIFICATION DES PRESSIONS
Peu avant l'ouverture de la réunion, le ministre des affaires étrangères britannique, William Hague, avait prévenu que les pressions pour obtenir le départ de Kadhafi allaient "s'intensifier". Mais des divergences dans la stratégie pour déloger Kadhafi se sont de nouveau manifestées : Rome appelle à armer la rébellion alors que Berlin ne "voit pas de solution militaire" à l'horizon.
Les rebelles libyens – invités pour la première fois à ce sommet dans le cadre du Conseil national de transition (CNT) –, ont posé le départ du colonel Mouammar Kadhafi et de ses fils de Libye comme un préalable à tout règlement politique. Ils ont en outre critiqué l'OTAN pour "la lenteur des opérations" militaires depuis que l'Alliance atlantique a pris le contrôle le 31 mars et appelé, en début de réunion, à intensifier ses frappes. Certains membres de la coalition, notamment la France et la Grande-Bretagne, devaient, en outre, négocier une participation plus importante de l'OTAN aux frappes aériennes.
MÉCANISME D'AIDE FINANCIÈRE
Le Groupe de contact a également décidé de mettre en place "un mécanisme financier temporaire" pour doter le Conseil national de transition, organe représentant les rebelles qui contrôlent l'est du pays, "de moyens de gérer les aides et répondre aux besoins urgents" selon le texte du communiqué final de sa réunion mercredi à Doha.
William Hague avait proposé lors de la réunion de Doha la mise en place d'un "mécanisme financier régional pour aider à maintenir les services de base dans l'est de la Libye, dans les zones contrôlées par les rebelles, de façon à ce que la vie continue". Selon le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, près de 3,6 millions de personnes pourraient avoir besoin d'une aide humanitaire.
Mahmoud Chammam, membre du CNT, a appelé l'administration américaine à "libérer les fonds" du régime de Kadhafi, gelés aux Etats-Unis et estimés selon lui à 30 milliards de dollars, "pour soutenir le peuple libyen".
"PASSER À UNE RECONNAISSANCE LÉGITIME"
Ce sommet était également l'occasion pour les rebelles libyens de tenter d'obtenir une reconnaissance internationale. Le CNT n'est pour l'instant reconnu que par trois pays, la France, l'Italie et le Qatar.
L'ancien ministre des affaires étrangères de Kadhafi, qui avait fait défection fin mars, Moussa Koussa, était attendu à Doha. Il devait s'entretenir avec les représentants du CNT, mais ces derniers ont d'ores et déjà annoncé qu'ils n'entendaient pas établir de contact avec lui. "Nous saluons sa défection mais cela ne veut pas dire qu'il est membre du CNT", a souligné un membre du CNT.
Mardi, Moussa Koussa avait imploré "toutes les parties impliquées d'éviter que la Libye ne sombre dans la guerre civile", craignant que son pays ne devienne une "nouvelle Somalie".
Le Monde
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