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Tunisie : Victoire islamiste ou évolution réformiste?

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  • #46
    l'arbre qui cache la forêt

    Le parti Ennahda me semble modéré
    Aucune importance le parti( Ghanouchi ne connait même pas son pays, exilé en GB depuis 20 ans et arrivé une fois le travail fait par les autres...), ce qui est important c'est la base, les salafistes sur le terrain.........Et avec eux, les discours rassurants tombent sine die à l'eau!

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    • #47
      Aucune importance le parti( Ghanouchi ne connait même pas son pays, exilé en GB depuis 20 ans et arrivé une fois le travail fait par les autres...), ce qui est important c'est la base, les salafistes sur le terrain.........Et avec eux, les discours rassurants tombent sine die à l'eau!
      Mais là, l'élection compte pour un mandat d'une année, elle doit se clôturer par l'adoption d'une constitution. Or Enahdda, est tenue par sa plate forme politique. Comment justement pourra-t-elle tenir son engagement, et ne pas rompre avec les salafistes? Va-t-elle leur imposer la ligne contenue dans son document, ou bien,ce document se révélera-t-il une feinte, mais là elle est vraiment grosse la ficelle.
      Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs

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      • #48
        Effet gueule de bois de la révolution !

        Les tunisiens payeront cher leur mauvais choix .... et cette fois, ils n'auront qu'à s'en prendre à eux même !

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        • #49
          Mais là, l'élection compte pour un mandat d'une année, elle doit se clôturer par l'adoption d'une constitution. Or Enahdda, est tenue par sa plate forme politique. Comment justement pourra-t-elle tenir son engagement, et ne pas rompre avec les salafistes? Va-t-elle leur imposer la ligne contenue dans son document, ou bien,ce document se révélera-t-il une feinte, mais là elle est vraiment grosse la ficelle.
          Si Ghanouchi tente (et il ne le fera pas) d'imposer à la base salafiste les choses, il ne fera pas long feu..........ces mêmes salafistes(très actifs sur le terrain) sont des fanatiques qui ont comme seul crédo, nettoyer la Tunisie du haram......

          Car ce qui est important c'est que ces mêmes salafistes ont été légitimés par les urnes, donc selon eux, ils ont des droits divins sur la société Tunisienne.....

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          • #50
            Si Ghanouchi tente (et il ne le fera pas) d'imposer à la base salafiste les choses, il ne fera pas long feu..........ces mêmes salafistes(très actifs sur le terrain) sont des fanatiques qui ont comme seul crédo, nettoyer la Tunisie du haram......
            Comment prendre la plate forme politique de Ennahda pour l'élection?
            Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs

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            • #51
              Tous les militants d'Ennahda ne sont pas salafistes. Et d'ailleurs les salafistes ont essaye de creer un parti mais n'ont pas ete autorise a le faire.

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              • #52
                paroles..paroles! le terrain décide de tout!

                Comment prendre la plate forme politique de Ennahda pour l'élection?
                le cnt jurait au grand Dieu que la démocratie régnerait, le droit de tous et toutes......(des paroles)

                puis vint la proclamation....la charia....polygammie, interdiction des divorces...la suite?

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                • #53
                  Je ne crois pas que nous soyons dans le même cas de figure que la Libye

                  Et le texte de Enahdda mérite que l'on s'y arrête

                  http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=223342
                  Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs

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                  • #54
                    ghannouchi se réfère lui même au modèle de l'AKP turc je ne vois pas qui l empêcherait de le copier-coller , un modèle que tout le monde s'accorde à dire que c'est un succès
                    "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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                    • #55
                      Tunisie : "La victoire des islamistes représente un vote ultraconservateur"

                      interview par Matthieu Mégevand - publié le 25/10/2011

                      Alors que les premières élections démocratiques depuis la chute du régime de Ben Ali se sont tenues dimanche en Tunisie, quels enjeux, et surtout quel avenir pour le pays qui fut à l’origine, il y a à peine un an, du Printemps arabe ? Questions à Vincent Geisser, chargé de recherche au CNRS et spécialiste de la Tunisie et du monde arabo-musulman.

                      Comment se sont déroulées ces premières élections démocratiques en Tunisie depuis la chute du régime de Ben Ali?

                      On peut dire que les élections tunisiennes ont été relativement exemplaires, tant au niveau de l’organisation que de la conscience civique. La Tunisie a choisi une instance indépendante, l’ISIE (Instance Supérieure Indépendante pour les Elections) qui a permis qu’à tous les niveaux, campagnes d’informations, campagnes d’inscriptions, souci de mobiliser les électeurs, organisation des bureaux de vote ou mise en place d’observateurs, les élections se sont déroulées de manière exemplaires. Ce succès est à mon avis dû à ce choix de confier l’organisation des élections à une instance indépendante et non pas au Ministère de l’Intérieur, encore trop marqué par les logiques autoritaires de l’ancien régime de Ben Ali.

                      Qui sont les acteurs majeurs (quels partis, de quelles tendances etc.) de ces élections ?

                      Il y a le parti le plus visible désormais dans l’espace public, qui est le parti Ennahda. Il s’agit d’un parti islamiste fondé en 1981, jamais reconnu par le pouvoir, ni sous Bourguiba, ni sous Ben Ali, et qui a été l’objet d’une répression brutale dans les années 90 qui va forcer ses dirigeants à quitter le pays. La surprise c’est que ce parti que l’on croyait complètement isolé et rabougri a très vite retrouvé une place majeure dans le jeu politique tunisien, non pas parce qu’il y avait des réseaux dormants mais plutôt grâce aux réseaux de solidarités familiales autour des prisonniers politiques. Les mères, les filles, les enfants, les cousins, ont créé un réseau de proximité qui a permis la résurgence forte du parti islamiste. La campagne de Ennahda, qui s’est révélée payante, a ainsi été très visible, très axée sur le terrain et extrêmement mobilisatrice. Autre acteur politique, un parti de centre-gauche créé par un ancien opposant à Ben Ali, le PDP (Parti Démocratique Progressiste), qui devait être le deuxième grand parti, jouant sur le consensus, le lien entre libéralisme et socialisme, ouvert sur l’Occident, et qui finalement s’est effondré. Deux autres partis politiques plus inattendus ont devancé le PDP : d’une part l’équivalent du Parti Socialiste en France qui est le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (Ettakattol), avec une figure pas forcément charismatique mais qui représente le consensus et qui fait le lien entre la bourgeoisie tunisienne et les salariés, celle de Mustapha Ben Jaafar ; enfin, autre parti de centre-gauche, avec des références composites au nationalisme arabe, à l’identité musulmane en en même temps à l’Etat providence, le Congrès pour la République de Moncef Marzouki, opposant historique de Ben Ali que l’on croyait également moribond, et qui a fait un retour en force.

                      Quelle vision portez-vous sur la victoire du parti islamiste Ennahda ?

                      Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la victoire des islamistes représente un vote ultraconservateur[Spm]. Les gens ont fait la révolution avec beaucoup d’euphorie, remplacée ensuite par une certaine inquiétude. Les islamistes sont venus rassurer une population en perte de repères au lendemain de la révolution, et leur discours ultraconservateur qui consiste à dire "on a fait la révolution, maintenant on se remet au travail" [Spm], a su parler aux gens. La force des islamistes n’est donc plus comme dans les années 80 celle du grand soir islamiste, de la théocratie, etc. mais bien la volonté d’un certain statu quo. Le parti est libéral sur le plan économique, centriste sur le plan social, pluraliste sur le plan politique et ultraconservateur sur le plan des mœurs et des valeurs. C’est donc un parti qui propose une sorte de révolution conservatrice, avec un première ligne l’ordre et la stabilité. Au niveau du pluralisme politique, comme certains avaient en leur temps renoncé à la dictature du prolétariat, les islamistes ont également renoncé à la théocratie. Ce qu’on peut craindre de Ennahda, ce n’est donc pas tant l’instauration d’un quelconque régime islamiste mais plutôt une continuité du régime autoritaire [Spm]. En d’autres termes, ce n’est pas le rapport à l’islam mais plutôt un manque de volonté de réformes et l’incapacité à rompre avec certains réflexes autoritaires qui peuvent s’avérer problématiques. Si l’on pouvait attendre de la révolution qu’elle balaye certaines logiques et structures de l’ancien régime héritées de la dictature de Ben Ali et de Bourguiba, les islamistes ne sont pas les mieux placés pour effectuer de telles réformes. C’est donc leur incapacité à créer une véritable rupture avec la dictature qui peut être un danger pour la démocratie tunisienne. On constate d’ailleurs le même phénomène en Egypte avec les Frères musulmans, qui font partie commune avec les anciens cadres du régime de Moubarak pour empêcher la modification de la Constitution. Les islamistes représentent davantage le parti de la continuité que le parti de la rupture, et c’est en ce sens qu’ils peuvent décevoir et que l’on peut en avoir peur, mais pas au niveau de l’instauration d’une dictature ou théocratie islamiste. [Spm]

                      Quel avenir pour la Tunisie laissent augurer ces premières élections ?

                      Jusqu’à présent on a surtout entendu des discours très alarmistes sur la suite des révolutions, et finalement regardez : il n’y a pas eu de vengeance, d’épurations massives ; on prévoyait une démobilisation électorale parce qu’il n’y avait que 50% d’inscrits sur les listes, et finalement on a constaté une extraordinaire mobilisation pour ce scrutin ; on prédisait également des affrontements entres islamistes et non islamistes et en somme, à part une bande ultra-minoritaire de salafistes qui s’en sont pris à la télévision, il n’y a eu aucun débordement. Je crois que derrière la multiplicité des partis et des positions, il y a un certain consensus parmi les Tunisiens qui sont très attachés aux institutions et à la réussite de cette première expérience démocratique. La transition démocratique tunisienne et aussi celle du monde arabe, et de ce point de vue il existe un certain sens de la responsabilité chez les acteurs politiques et publics tunisiens, parce que quelque part il se sentent dépositaires de l’avenir démocratique de l’ensemble de la région. Je suis donc plutôt optimiste quant à l’avenir de la Tunisie.[Spm]


                      Pour aller plus loin

                      Michaël Béchir Ayari et Vincent Geisser, Renaissances arabes, 7 questions clés sur des révolutions en marche, Les Editions de l’Atelier, 18 €, 160 p.

                      Source : http://www.lemondedesreligions.fr/ac...1-1981_118.php

                      [Spm] : Souligné par moi.
                      Dernière modification par mob_dz, 25 octobre 2011, 21h14.
                      Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs

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                      • #56
                        il y a quelques jours j'attendais avec impatience de voir justement les résultats du vote ,mais malheureusement ma joie est de courte durée au moment ou j'ai vu que les islamistes prennent le pouvoir ! finalement tout ça pour ça !! ils ont chasser un dictateur pour le remplacer par le pire !! c'est dommage pour les laic et les démocrates !
                        Monsieur le président c’est avec cœur lourd que je m’adresse a vous ses quelque phrase d’un condamné qui trancherons la soif de certains individus opprimée

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