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Un autre ex-cadre du polisario a rejoint le Maroc

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  • #31
    C'est vrai que chacun à ses idées mais cela ne doit pas empecher d'écouter l'autre. Si on se réfere aux avis des quelques Marocains (Pas tous, j'ai une sympathie particulière à Pihman) que l'on rencontre inévitablement sur les sujets touchant de près de loin ou pas du tout au Maroc, force est de croire que la situation est catastrophique.
    Une autre manière de cerner les choses est d'aller voir ailleurs. Particulièrement sur certains Forums Marocains (dont je ne farai pas la pub) ce que pense les Marocains et de quoi il discutent. J'ai eu à lire un post d'un Marocain des plus émouvant. J'aimerai partager cette lecture. Voici son texte. Il s'intitule "Moi jeune MArocain".
    Moi le Jeune marocain, mon pays se situe au nord ouest de l’Afrique, l’Espagne, l’Algérie, La Mauritanie et même les séparatistes sahraouis sont mes voisins. Ils forment ma grande famille, j’ai grandi parmi eux.

    Depuis tout petit, j’ai eu du mal à comprendre ceux et celles qui dénigrent les autres, en premier lieu nos frères et sœurs algériens, j’ai jamais compris pourquoi on voyait à la télé marocaine des invités qui venait nous parler de la méchante Algérie son soutien à nos ennemis, sa volonté de détruire ce qui est sacré chez nous.

    J’ai grandi avec cette incompréhension. Petit à petit, je me suis rendu compte que l’Algérie n’était pas le seul symbole du mal, il y en a encore un plus grand, plus fort, Israël.

    Ce pays était à la une de tous les journaux télévisés, on voyait des enfants courir, des maisons détruites, des personnes hospitalisées, des femmes en pleurs. Israël était devenue pour moi le mal absolu, la cruauté gratuite, la méchanceté, le contraire de l’humanisme.

    Malgré ma compassion avec les pauvres palestiniens j’ai eu du mal à adhérer à l’acharnement contre ce pays, et je ne comprenais pas pourquoi on ne parlait jamais de paix. J’étais déçu que personne n’est crue croyait en une paix simple et durable, en une solution pacifiste à cette situation.

    J’ai continué à grandir, avec la même incompréhension pour mes semblables. Les journaux télévisés se suivaient et se ressemblait, des années durant le même discours, la même réalité, autour de moi l’adhésion totale à ces thèses.

    Moi le jeune marocain, j’ai grandi dans une société religieuse, ou le nom d’Allah est utilisé 20 fois par jours, où on a droit à un inchallah lors de toute discussion, demande, ou un simple au revoir.

    J’ai grandi dans un milieu qui ne parle que du bon et du mauvais chemin, tout était séparé en deux, le bien et le mal, le bien qui plait à Allah et le mal qui ne lui plait pas. Tout ce qui compte est la satisfaction du créateur, la mienne passait loin après.

    Ma mission à moi, jeune marocain, était de réussir à mener un vie saine, atteindre une réussite professionnelle, et surtout ne pas oublier ce créateur qui m’a donné la chance d’exister, qui est toujours derrière moi pour me soutenir et me protéger et me juger.

    Ma relation avec Allah a été un réel amour au début, une relation de fusion, je trouvais auprès de lui la paix, le plaisir, la chaleur, la confiance nécessaire à chacun de nous, j’ai ressenti de sa part l’amour que ma société a du mal à éprouver pour ses enfants.

    L’acharnement de certains professeurs d’éducation islamiques, la naissance d’une culture religieuse agressive, les discussions sans cesse autour du bien du mal, du devoir, de l’interdit, m’ont poussé à rompre cette belle histoire d’amour.

    Moi jeune marocain, je n’ai pas su comment réagir à la mort du Roi du Maroc, je ne savais pas quoi penser, j’espérai voir un nouveau Maroc, plus libre, plus moderne, où chacun serait respecter, valoriser pour ce qu’il est, j’ai porté des espoirs.

    Moi jeune marocain aujourd’hui, je ne sais toujours pas ou j’en suis vis-à-vis de nos voisins, nos frères sahraouis, nos cousins israéliens, Allah, le Roi et son fils.

    Moi le jeune marocain, j’ai grandi dans l’incompréhension. En réalité, cela ne m’a pas causé de souffrance, d’une certaine manière cela m’amusait, je souhaitais avec ma contradiction à ces valeurs pousser les autres à se poser des questions, à chercher la réalité eux même, ne plus faire confiance aux journaux télé, aux religieux, à la société.

    Moi jeune marocaine, je revendique mon incompréhension, ma différence, chaque marocain est unique, chaque marocain a sa propre vie, son propre idéal.

    Moi jeune marocain, j’aime mon pays, j’aime mes voisins et je ne comprends toujours pas ceux qui dénigrent les autres.

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