Opinion.- Il fut un temps, pas très lointain, où tout ce qui avait une quelconque relation avec Israël attirait les foudres des islamistes du PJD. Qu’un Marocain, connu ou pas connu, fasse un petit tour par Tel Aviv ou même par Al Qods, ou qu’un journaliste fasse son travail d’information en allant faire un reportage en Israël, et la presse du PJD, Attajdid, se déchainait et sortait l’artillerie lourde.
« Agent du Mossad », « suppôt de la normalisation avec l’entité sioniste »,« traître à la cause sacrée de la Palestine », etc…; tout était licite chez les barbus light (qui ne l’étaient pas encore..), et chez d’autres ringards, pour vilipender les « fautifs ». Sans nuance.
Parler avec un Israélien, même si c’était un homme de paix, était considéré comme un geste haram.
Lors du dernier congrès du PJD, le week-end dernier, un Israélien a eu droit à tous les honneurs du parti islamiste, ministres, dirigeants et militants de base. Ofer Bronchtein, le président israélien du Forum international pour la paix et ex-conseiller de Shimon Peres et d’Yitzhak Rabin dans les années 90, était l’invité de marque du PJD. Sa présence a fait sensation. Pas uniquement à cause de sa furtive rencontre avec Khaled Mechaâl, le patron du Hamas de l’extérieur, mais aussi par sa simple présence dans un congrès de barbus, vigoureux antisionistes il y a quelques mois encore.
Bronchtein est-il un sioniste ? Absolument. En Israël la gauche, et Bronchtein en fait partie, est sioniste et fière de l’être. Dans l’Etat hébreu, contrairement à nos contrées, « sioniste » n’est pas une insulte.
Ne nous méprenons pas. A Demain, nous n’avons aucun problème à parler avec tout le monde. A rencontrer tout le monde. Israéliens, Juifs, sionistes ou pas sionistes, Grecs, Algériens, indépendantistes sahraouis, Chinois, et même des Esquimaux si l’occasion se présente. Aucun problème, aucun a priori. D’autant plus que beaucoup de sionistes israéliens sont de chauds partisans de la paix.
Le problème c’est pas nous, qui n’avons jamais hissé haut le drapeau de l’antisionisme primaire, préférant soutenir la Palestine et les Palestiniens plutôt que de mettre tout les Israéliens dans le même sac. Le problème, c’est plutôt les autres, les Boulahya, ceux qui ont fait de ce sujet un fonds de commerce politique, terrorisant avec discours et anathèmes tous ceux qui de près ou de loin avaient une relation avec l’affreuse « entité sioniste » et se présentant devant le peuple comme les véritables défenseurs du peuple palestinien.
Au PJD, parler avec un Israélien, de surcroît un « sioniste », était considéré hier tabou. Vu la manière, exquise, avec laquelle l’ami Bronchtein a été reçu par les barons du PJD, cette interdiction a vraisemblablement sauté aujourd’hui.
A la bonne heure mes frères, bienvenue dans le réalisme politique !
Ali Lmrabet
« Agent du Mossad », « suppôt de la normalisation avec l’entité sioniste »,« traître à la cause sacrée de la Palestine », etc…; tout était licite chez les barbus light (qui ne l’étaient pas encore..), et chez d’autres ringards, pour vilipender les « fautifs ». Sans nuance.
Parler avec un Israélien, même si c’était un homme de paix, était considéré comme un geste haram.
Lors du dernier congrès du PJD, le week-end dernier, un Israélien a eu droit à tous les honneurs du parti islamiste, ministres, dirigeants et militants de base. Ofer Bronchtein, le président israélien du Forum international pour la paix et ex-conseiller de Shimon Peres et d’Yitzhak Rabin dans les années 90, était l’invité de marque du PJD. Sa présence a fait sensation. Pas uniquement à cause de sa furtive rencontre avec Khaled Mechaâl, le patron du Hamas de l’extérieur, mais aussi par sa simple présence dans un congrès de barbus, vigoureux antisionistes il y a quelques mois encore.
Bronchtein est-il un sioniste ? Absolument. En Israël la gauche, et Bronchtein en fait partie, est sioniste et fière de l’être. Dans l’Etat hébreu, contrairement à nos contrées, « sioniste » n’est pas une insulte.
Ne nous méprenons pas. A Demain, nous n’avons aucun problème à parler avec tout le monde. A rencontrer tout le monde. Israéliens, Juifs, sionistes ou pas sionistes, Grecs, Algériens, indépendantistes sahraouis, Chinois, et même des Esquimaux si l’occasion se présente. Aucun problème, aucun a priori. D’autant plus que beaucoup de sionistes israéliens sont de chauds partisans de la paix.
Le problème c’est pas nous, qui n’avons jamais hissé haut le drapeau de l’antisionisme primaire, préférant soutenir la Palestine et les Palestiniens plutôt que de mettre tout les Israéliens dans le même sac. Le problème, c’est plutôt les autres, les Boulahya, ceux qui ont fait de ce sujet un fonds de commerce politique, terrorisant avec discours et anathèmes tous ceux qui de près ou de loin avaient une relation avec l’affreuse « entité sioniste » et se présentant devant le peuple comme les véritables défenseurs du peuple palestinien.
Au PJD, parler avec un Israélien, de surcroît un « sioniste », était considéré hier tabou. Vu la manière, exquise, avec laquelle l’ami Bronchtein a été reçu par les barons du PJD, cette interdiction a vraisemblablement sauté aujourd’hui.
A la bonne heure mes frères, bienvenue dans le réalisme politique !
Ali Lmrabet

Commentaire