Deux photographes néerlandais et britannique, libérés jeudi 26 juillet après une semaine de détention éprouvante dans le nord de la Syrie, ont affirmé vendredi avoir été capturés par un groupe de djihadistes étrangers avant d'être libérés par des soldats de l'Armée syrienne libre (ASL).
Jeroen Oerlemans, 42 ans, un photographe indépendant collaborant avec l'agence Panos Pictures, avait été enlevé, le 19 juillet, dans le nord de la Syrie avec un autre photographe indépendant, le Britannique John Cantlie, qui travaillait pour le Sunday Times. L'enlèvement n'avait pas été rendu public, à la demande des familles et "dans l'intérêt des deux journalistes", a affirmé vendredi le Quai d'Orsay.
Les deux journalistes ont dit au New York Times avoir été capturés peu après leur entrée en Syrie par la Turquie, dans la localité frontalière de Bab Al-Hawa. Ils ont été emmenés dans un camp par un groupe occupé par des djihadistes venus du Bengladesh, de Tchétchénie, du Pakistan et du Royaume-Uni, selon M. Oerlemans. "Il n'y avait que des djihadistes étrangers, je ne crois pas qu'il y avait des Syriens parmi eux", a déclaré M. Oerlemans, qui estime leur nombre entre 30 et 100.
Leurs ravisseurs les ont rapidement catalogués comme "espions", leur affirmant qu'ils ne seraient libérés que contre rançon, selon M. Oerlemans. "Tous les jours ils nous récitaient des prières. Ils disaient que nous devions nous préparer à mourir et qu'il valait mieux pour nous ne pas mourir en infidèles" et se convertir à l'islam, a déclaré M. Oerlemans au quotidien néerlandais NRC Handelsblad. "Je ne pense pas qu'ils appartenaient à Al-Qaida, ils paraissaient trop amateurs pour cela. Ils nous ont dit : 'Nous ne sommes pas d'Al-Qaida, mais Al-Qaida viendra'", a-t-il précisé au New York Times.
Les deux hommes ont tenté de s'enfuir au deuxième jour de leur détention, mais ont été rattrapés par leurs gardes et blessés par balles, l'un à l'aine, l'autre à la jambe, selon M. Oerlemans, qui s'est dit "extrêmement chanceux".
Jeudi soir, alors qu'ils étaient détenus dans une tente, les yeux bandés, des hommes qu'ils pensent être des membres de l'Armée syrienne libre sont entrés dans le camp, tirant en l'air, et intimant à leurs détenteurs de les libérer. "Ils hurlaient sur tout le monde, demandant depuis combien de temps cela durait, disant que c'était honteux, et puis ils nous ont dit :'Vous êtes libres.' Nos cœurs ont bondi, évidemment." Les deux journalistes ont ensuite été escortés jusqu'en Syrie.
Le Monde fr
Jeroen Oerlemans, 42 ans, un photographe indépendant collaborant avec l'agence Panos Pictures, avait été enlevé, le 19 juillet, dans le nord de la Syrie avec un autre photographe indépendant, le Britannique John Cantlie, qui travaillait pour le Sunday Times. L'enlèvement n'avait pas été rendu public, à la demande des familles et "dans l'intérêt des deux journalistes", a affirmé vendredi le Quai d'Orsay.
Les deux journalistes ont dit au New York Times avoir été capturés peu après leur entrée en Syrie par la Turquie, dans la localité frontalière de Bab Al-Hawa. Ils ont été emmenés dans un camp par un groupe occupé par des djihadistes venus du Bengladesh, de Tchétchénie, du Pakistan et du Royaume-Uni, selon M. Oerlemans. "Il n'y avait que des djihadistes étrangers, je ne crois pas qu'il y avait des Syriens parmi eux", a déclaré M. Oerlemans, qui estime leur nombre entre 30 et 100.
Leurs ravisseurs les ont rapidement catalogués comme "espions", leur affirmant qu'ils ne seraient libérés que contre rançon, selon M. Oerlemans. "Tous les jours ils nous récitaient des prières. Ils disaient que nous devions nous préparer à mourir et qu'il valait mieux pour nous ne pas mourir en infidèles" et se convertir à l'islam, a déclaré M. Oerlemans au quotidien néerlandais NRC Handelsblad. "Je ne pense pas qu'ils appartenaient à Al-Qaida, ils paraissaient trop amateurs pour cela. Ils nous ont dit : 'Nous ne sommes pas d'Al-Qaida, mais Al-Qaida viendra'", a-t-il précisé au New York Times.
Les deux hommes ont tenté de s'enfuir au deuxième jour de leur détention, mais ont été rattrapés par leurs gardes et blessés par balles, l'un à l'aine, l'autre à la jambe, selon M. Oerlemans, qui s'est dit "extrêmement chanceux".
Jeudi soir, alors qu'ils étaient détenus dans une tente, les yeux bandés, des hommes qu'ils pensent être des membres de l'Armée syrienne libre sont entrés dans le camp, tirant en l'air, et intimant à leurs détenteurs de les libérer. "Ils hurlaient sur tout le monde, demandant depuis combien de temps cela durait, disant que c'était honteux, et puis ils nous ont dit :'Vous êtes libres.' Nos cœurs ont bondi, évidemment." Les deux journalistes ont ensuite été escortés jusqu'en Syrie.
Le Monde fr
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