L’Etat Islamique d’Irak et du Levant accorde 24 heures aux rebelles pour se livrer à Alep
Comment interpréter l’ultimatum lancé ce samedi 4 janvier par l’Etat Islamique d’Irak et du Levant aux rebelles syriens à Alep ? Pour les uns, il s’agit du signe irréfutable de l’affaiblissement des djihadistes, qui ont perdu plusieurs centaines d’hommes en Irak et en Syrie ces derniers jours. Pour d’autres, il s’agit d’une preuve supplémentaire attestant que les djihadistes étaient et sont toujours au service de Bachar Al-Assad.
Mal menés dans la province d’Al-Anbar, dans l’ouest de l’Irak, où ils ont perdu plus de 200 morts en deux jours, dont l’émir Abou Abdelrahmane Al-Baghdadi, et à Idleb dans l’ouest de la Syrie, où plusieurs unités ont fait défection et rejoint l’Armée Syrienne Libre (ASL), les djihadistes de l’Etat Islamique d’Irak et du Levant (EIIL) viennent de lancer un ultimatum aux rebelles syriens, particulièrement à Alep, leur accordant 24 heures pour se rendre.
Cet ultimatum intervient après la formation d’une nouvelle alliance baptisée l’Armée des Moudjahidines, foncièrement engagée contre les islamistes, et qui exprime le raz-le-bol des populations des zones libérées. Ce samedi 4 janvier, l’EIIL a abattu au moins cinq civils en tirant sur les manifestations de protestation contre leurs exactions à Raqqa notamment. La répression exercée par l’EIIL et son comportement hostile aux libertés, à la démocratie et à toutes les valeurs clamées et défendues par la révolution, rivalisent avec les horreurs du régime de Bachar Al-Assad. Ce qui justifie que les Syriens se réjouissent ce soir de cette « deuxième révolution » lancée depuis quelques jours contre l’EIIL.
A juste titre, les spécialistes s’interrogent, non sans inquiétude, sur les tenants et aboutissants de l’ultimatum lancé par l’EIIL, et plus particulièrement des menaces que les islamistes font planer sur Alep. Pour plusieurs observateurs, l’EIIL tente de reprendre l’initiative après les lourdes pertes qu’il a subies tant en Irak qu’en Syrie. Pour ce faire, il mène une guerre psychologique. Mais pour plusieurs autres spécialistes de la Syrie, le vent tourne en faveur des rebelles modérés et l’EIIL est acculé. Le dos au mur, les islamistes tentent de réaliser la dernière phase de leur mission : permettre au régime de reconquérir les zones libres. C’est textuellement la teneur de la menace lancée par l’EIIL : si dans 24 heures, les rebelles ne se livrent pas, les combattants islamistes se retirent d’Alep et abandonnent le font à l’armée régulière.
Pour les tenants de ce raisonnement, le mal est déjà fait, mais l’espoir n’est pas perdu. Le possible effondrement de l’EIIL soulage sans l’ombre d’un doute l’ASL et les autres factions modérées de la rébellion syrienne, jusque-là engagées sur plusieurs fronts simultanément (contre le régime et contre les islamistes, accusés d’être fabriqués par ce même régime). La situation peut évoluer très rapidement, estiment les observateurs, notamment avant la date théorique de la conférence de Genève-2, fixée au 22 janvier. Mais la tenue de la conférence est plus que jamais menacée. Le Conseil National Syrien (CNS) dirigé par Georges Sabra refuse de participer à ce qu’il appelle une mascarade. La Coalition de l’opposition, dirigée par Ahemd Al-Jarba, et dont le CNS est la principale composante, doit trancher ce 5 janvier la question de sa participation ou non. La situation sur le terrain sera sans doute déterminante.
Mediarabe.info
Comment interpréter l’ultimatum lancé ce samedi 4 janvier par l’Etat Islamique d’Irak et du Levant aux rebelles syriens à Alep ? Pour les uns, il s’agit du signe irréfutable de l’affaiblissement des djihadistes, qui ont perdu plusieurs centaines d’hommes en Irak et en Syrie ces derniers jours. Pour d’autres, il s’agit d’une preuve supplémentaire attestant que les djihadistes étaient et sont toujours au service de Bachar Al-Assad.
Mal menés dans la province d’Al-Anbar, dans l’ouest de l’Irak, où ils ont perdu plus de 200 morts en deux jours, dont l’émir Abou Abdelrahmane Al-Baghdadi, et à Idleb dans l’ouest de la Syrie, où plusieurs unités ont fait défection et rejoint l’Armée Syrienne Libre (ASL), les djihadistes de l’Etat Islamique d’Irak et du Levant (EIIL) viennent de lancer un ultimatum aux rebelles syriens, particulièrement à Alep, leur accordant 24 heures pour se rendre.
Cet ultimatum intervient après la formation d’une nouvelle alliance baptisée l’Armée des Moudjahidines, foncièrement engagée contre les islamistes, et qui exprime le raz-le-bol des populations des zones libérées. Ce samedi 4 janvier, l’EIIL a abattu au moins cinq civils en tirant sur les manifestations de protestation contre leurs exactions à Raqqa notamment. La répression exercée par l’EIIL et son comportement hostile aux libertés, à la démocratie et à toutes les valeurs clamées et défendues par la révolution, rivalisent avec les horreurs du régime de Bachar Al-Assad. Ce qui justifie que les Syriens se réjouissent ce soir de cette « deuxième révolution » lancée depuis quelques jours contre l’EIIL.
A juste titre, les spécialistes s’interrogent, non sans inquiétude, sur les tenants et aboutissants de l’ultimatum lancé par l’EIIL, et plus particulièrement des menaces que les islamistes font planer sur Alep. Pour plusieurs observateurs, l’EIIL tente de reprendre l’initiative après les lourdes pertes qu’il a subies tant en Irak qu’en Syrie. Pour ce faire, il mène une guerre psychologique. Mais pour plusieurs autres spécialistes de la Syrie, le vent tourne en faveur des rebelles modérés et l’EIIL est acculé. Le dos au mur, les islamistes tentent de réaliser la dernière phase de leur mission : permettre au régime de reconquérir les zones libres. C’est textuellement la teneur de la menace lancée par l’EIIL : si dans 24 heures, les rebelles ne se livrent pas, les combattants islamistes se retirent d’Alep et abandonnent le font à l’armée régulière.
Pour les tenants de ce raisonnement, le mal est déjà fait, mais l’espoir n’est pas perdu. Le possible effondrement de l’EIIL soulage sans l’ombre d’un doute l’ASL et les autres factions modérées de la rébellion syrienne, jusque-là engagées sur plusieurs fronts simultanément (contre le régime et contre les islamistes, accusés d’être fabriqués par ce même régime). La situation peut évoluer très rapidement, estiment les observateurs, notamment avant la date théorique de la conférence de Genève-2, fixée au 22 janvier. Mais la tenue de la conférence est plus que jamais menacée. Le Conseil National Syrien (CNS) dirigé par Georges Sabra refuse de participer à ce qu’il appelle une mascarade. La Coalition de l’opposition, dirigée par Ahemd Al-Jarba, et dont le CNS est la principale composante, doit trancher ce 5 janvier la question de sa participation ou non. La situation sur le terrain sera sans doute déterminante.
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