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Comment ce policier s´est-il introduit au palais? Dans les années 80, marquées par les émeutes urbaines, l'ambiance sociale est généralement tendue mais la vie du roi n'est pas mise en danger. Ce calme relatif permet à Mohamed Mediouri de mener une vie publique "au service de Sa Majesté". En plus de son travail de garde du corps, Mediouri trouva aussi le moyen de se profiler en "dirigents sportif". Il n'en a pas oublié sa vocation première pour autant et
travaillait d'arrache-pied pour moderniser la sécurité de Hassan II, et celle des princes et princesses.
L'omniprésent Mediouri recrute des jeunes à tour de bras dans les écoles de police, mais également dans les clubs de sport. Mehrad, Fikri et Jaïdi (le trio qui veille aujourd'hui sur la sécurité de Mohammed VI) sont par exemple ses recrues et ses élèves". La sécurité rapprochée de Hassan II se professionnalisa.
"Lors d'un voyage de Hassan II en Libye, ses gardes du corps ont été dépassés par les bains de foule que s'offrait le colonel Kadhafi. C'est l'une des rares fois où tout le monde, y compris Hassan II, a paniqué. Lorsque l'un des hommes de Mediouri a tenté de former un cordon de sécurité humain avec l'une des gardes du corps du colonel, cette dernière lui a sauvagement mordu la main", rapporte un ancien cadre de la sécurité royale de Hassan II.
Plus tard, ce sont les escapades du jeune prince héritier Sidi Mohammed (future Mohamed VI) qui donnent du fil à retordre aux durs à cuire engagés au service de Mediouri (et de Hassan II). "Les équipes de Mediouri faisaient également du "renseignement" quand il s'agissait du prince héritier. Il n'était pas rare de voir le prince tentant, au volant de sa voiture, de semer ses gardes du corps, se mettant de facto en danger", se rappelle un gendarme, en poste près de la plage de Skhirat où le futur Mohammed VI se rendait souvent, vers la fin des années 1990.
Deux intéressants ouvrages sur le Maroc : Notre ami le roi de Gilles Perrault (1990) et Le dernier roi de Jean-Pierre Tuquoi (2001). Leurs auteurs dressent un portrait sans complaisance du régime monarchique et un bilan critique de son règne, citant les propos de nombreux observateurs de la société marocaine : Sur Mohamed VI, par exemple:
"Le mémoire qu'il a rendu était bidon. Ce n'est certainement pas lui qui l'a écrit." (Jean-Pierre Tuquoi) ; "Quand il s'est rendu au sommet de la francophonie au Canada en 1999, il a demandé à être logé à part. Lui et sa cour sont arrivés dans trois Airbus. Il a pris la résidence des chefs d'Etat pour lui seul. Tout cela pour ne rester que vingt-quatre heures" (un observateur) et "Nous sommes noyés dans la corruption, la gabegie et l'inertie de l'administration. Mohammed VI pratique un despotisme enfantin."
travaillait d'arrache-pied pour moderniser la sécurité de Hassan II, et celle des princes et princesses.
L'omniprésent Mediouri recrute des jeunes à tour de bras dans les écoles de police, mais également dans les clubs de sport. Mehrad, Fikri et Jaïdi (le trio qui veille aujourd'hui sur la sécurité de Mohammed VI) sont par exemple ses recrues et ses élèves". La sécurité rapprochée de Hassan II se professionnalisa.
"Lors d'un voyage de Hassan II en Libye, ses gardes du corps ont été dépassés par les bains de foule que s'offrait le colonel Kadhafi. C'est l'une des rares fois où tout le monde, y compris Hassan II, a paniqué. Lorsque l'un des hommes de Mediouri a tenté de former un cordon de sécurité humain avec l'une des gardes du corps du colonel, cette dernière lui a sauvagement mordu la main", rapporte un ancien cadre de la sécurité royale de Hassan II.
Plus tard, ce sont les escapades du jeune prince héritier Sidi Mohammed (future Mohamed VI) qui donnent du fil à retordre aux durs à cuire engagés au service de Mediouri (et de Hassan II). "Les équipes de Mediouri faisaient également du "renseignement" quand il s'agissait du prince héritier. Il n'était pas rare de voir le prince tentant, au volant de sa voiture, de semer ses gardes du corps, se mettant de facto en danger", se rappelle un gendarme, en poste près de la plage de Skhirat où le futur Mohammed VI se rendait souvent, vers la fin des années 1990.
Deux intéressants ouvrages sur le Maroc : Notre ami le roi de Gilles Perrault (1990) et Le dernier roi de Jean-Pierre Tuquoi (2001). Leurs auteurs dressent un portrait sans complaisance du régime monarchique et un bilan critique de son règne, citant les propos de nombreux observateurs de la société marocaine : Sur Mohamed VI, par exemple:
"Le mémoire qu'il a rendu était bidon. Ce n'est certainement pas lui qui l'a écrit." (Jean-Pierre Tuquoi) ; "Quand il s'est rendu au sommet de la francophonie au Canada en 1999, il a demandé à être logé à part. Lui et sa cour sont arrivés dans trois Airbus. Il a pris la résidence des chefs d'Etat pour lui seul. Tout cela pour ne rester que vingt-quatre heures" (un observateur) et "Nous sommes noyés dans la corruption, la gabegie et l'inertie de l'administration. Mohammed VI pratique un despotisme enfantin."
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