Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Attentat en Arabie: Le Hezbollah accuse les autorités saoudiennes

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • #16
    @Aboutourab
    Pour ça, ils ont une fatwa émanant de la haute autorité religieuse de l'AS qui décrète illicite de combattre Israel malgré tous les crimes commis contre les palestinien et la privation des musulmans du 3 eme lieu saint et sans lequel le hadj n'est pas complet si l'on ne visite pas El Quds echarif !

    Commentaire


    • #17
      Aloes regarde la photo les vidéos des imams qui prêchent sur les chaines sataniques de l'AS notamment celle qui s'appelle Iqraa. Tu peux regarder aussi la photo de El Qaradhaoui , El Arifi; deux fils de Belzébuth.

      Commentaire


      • #18
        Pour ça, ils ont une fatwa émanant de la haute autorité religieuse de l'AS qui décrète illicite de combattre Israel malgré tous les crimes commis contre les palestinien
        c'est diabolique ça ....Peut-on avoir cette fetwa,?! Merci

        Parce que moi j'ai vu plutôt une fetwa des autorités saoudiennes interdisant de faire le djihad en syrie !
        Dernière modification par Gassem, 25 mai 2015, 21h22.

        Commentaire


        • #19

          Je rejette tout simplement ce qu'il dit parceque j'ai assez d'intelligence pour juger ce que fait l'Arabie Sioniste depuis plus de 30 ans. Je sais ce qui s'est passé en Algérie et je sais ce qui se dit sur les chaines sataniques comme Iqraa lorsqu'ils ont appelé au meurtre des mozabites !
          Je n'ai plus besoin de chercher ou se trouve les diables et je sais désormais à quoi ils ressemblent !!!
          je t'avais dit que t'as de la chance de savoir à quoi ressemble les diables ...... La république islamique d'iran m'avait mis en garde contre le grand Satan des décennies durant ....Ensuite elle a fait ami ami avec lui ...et lui, durant ces décennies la présentait comme l'axe du mal ....du coup je me demande si c'est le diable qui s'est mu en ange ou l'inverse ....t'as de la chance de voir clair dans tout ça

          Commentaire


          • #20
            Parce que moi j'ai vu plutôt une fetwa des autorités saoudiennes interdisant de faire le djihad en syrie !
            Elle date de quand la fatwa confiture ?par ce que moi ,j'en ai entendu des sermons haineux !
            ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
            On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

            Commentaire


            • #21
              Elle date de quand la fatwa confiture ?par ce que moi ,j'en ai entendu des sermons haineux !
              Tiens un autre perturbé

              Puisque tu as côté Gassem, connecte-toi sur France 24 ....et t'en as une autre à une date antérieure ....peut-être que tu informeras les journalistes de ce que tu sais pour avoir entendu

              17/09/2014
              أكدت هيئة "كبار العلماء في السعودية" وهي أعلى هيئة دينية في المملكة، تحريم الالتحاق بالقتال في مناطق الصراع مثل العراق وسوريا إلى جانب المجموعات المتطرفة، وأشارت في بيانها إلى جهات قالت إنها "إرهابية" ومنها تنظيما "القاعدة" و"داعش" إضافة إلى الحوثيين الشيعة باليمن" و"حزب الله" و"عصائب أهل الحق".

              j'aime pas les saoudiens .....et n'aime surtout pas les iraniens !

              Commentaire


              • #22
                17/09/2014
                Ah mais ça confi ,c'est quand les choses ont commencés à ce gâter et que la bébête leur échappait et les menacait ..
                Avant ça , j'peux te dire qu'en 2013 , ca y allait les messages subliminaux dans les médias et mosquées du royaume ...
                ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

                Commentaire


                • #23
                  j'aime pas les saoudiens .....et n'aime surtout pas les iraniens !
                  ils t'ont rien fait en tant que peuples .
                  il faut prêcher l'amour et l'amitié !!
                  ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                  On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

                  Commentaire


                  • #24
                    Yezzi barka !

                    ils t'ont rien fait en tant que peuples .
                    il faut prêcher l'amour et l'amitié !!
                    lol ....oui, je sais tu critiques même la façon des saoudiens de faire leur besoin .....ton amour pour ce peuple et ses dirigeants brille de mille feux ...mais incomparable à celui que tu voues aux dirigeants iraniens

                    Je n'aime pas les saoudiens et plus encore les iraniens .....tu dois savoir pourquoi

                    Avant ça , j'peux te dire qu'en 2013 , ca y allait les messages subliminaux dans les médias et mosquées du royaume
                    en 2013 donc selon tes oreilles et ton subconscient ....pas de fetwa donc en bon et du forme que j'ai demandée

                    je t'ai pourtant dit qu'il y a une l'interdisant à une date antérieure...tiens mâte ça :

                    GMT 12:40 2012 الخميس 7 يونيوGMT 2:59 2012 الجمعة 8 يونيو :آخرتحديث
                    هيئة كبار العلماء السعودية تحرم "الجهاد في سوريا" بدون اذن السلطات

                    الرياض: اصدر احد اعضاء هيئة كبار العلماء السعودية الخميس فتوى تقضي بتحريم "الجهاد في سوريا" على السعوديين بدون اذن من السلطات، بينما تتضاعف الدعوات الى ذلك في شبكات التواصل الاجتماعي على الانترنت
                    []

                    Commentaire


                    • #25
                      Je n'aime pas les saoudiens et plus encore les iraniens .....tu dois savoir pourquoi
                      je donne ma langue au shah ..
                      je t'ai pourtant dit qu'il y a une l'interdisant à une date antérieure...tiens mâte ça :
                      Sincérement , dans le genre fatwa , j'ai vu mieux.
                      il est haram aux -séoudiens -d'aller faire le jihad sans l'autorisation des souloutates !! ya3ni pour les autres c'est potentiellement halal , ou encore la haramité peut être levée si les "souloutates" donnent le feu vert !
                      c'est pourri comme fatwa ça .
                      en tous cas les discours distillés par les chefs de cérémonie n’appelaient pas à l'amour et à la réconciliation..
                      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

                      Commentaire


                      • #26
                        je donne ma langue au shah ..
                        Quoi, le Shah aussi ?! Je pensais que c'étaient juste les mollah avec le grand guide

                        Sincérement , dans le genre fatwa , j'ai vu mieux.
                        il est haram aux -séoudiens -d'aller faire le jihad sans l'autorisation des souloutates !! ya3ni pour les autres c'est potentiellement halal , ou encore la haramité peut être levée si les "souloutates" donnent le feu vert !
                        c'est pourri comme fatwa ça .
                        il était question de la fetwa invitant à faire le djihad ...T'as quelque chose Wella rak en panne ?!

                        Commentaire


                        • #27
                          il était question de la fetwa invitant à faire le djihad ...T'as quelque chose Wella rak en panne ?!
                          Non,il était question de fatwa n'invitant pas à faire le Djihad,ce qui n'est pas démontré .
                          sur les faits ,plutot un machin hypocrite et cynique dans les médias et les mosquées qui chauffe insidieusement les autres à aller buter et se faire buter en Syrie tout en la haramisant à ses citoyens sauf autorisation gouvernementale pour se prémunir d'une contagion probable à l'intérieur de ses frontiéres -comme si d'ailleurs le haram ou le halal dépendait d'un visa du cheikh.., une secte taillée sur mesure pour les débiles..
                          Dernière modification par xenon, 27 mai 2015, 09h27.
                          ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                          On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

                          Commentaire


                          • #28
                            Saudi Arabia Sent Death Row Inmates to Fight in Syria in Lieu of Execution

                            http://www.politique-actu.com/dossie...-jihad/670128/
                            (AINA) -- A top secret memo sent by the Ministry of Interior in Saudi Arabia reveals the Saudi Kingdom sent death-row inmates, sentenced to execution by decapitation, to Syria to fight Jihad against the Syrian government in exchange for commuting their sentences.

                            According to the memo, dated April 17, 2012, the Saudi Kingdom negotiated with a total of 1239 inmates, offering them a full pardon and a monthly salary for their families, who were to remain in the Kingdom, in exchange for "...their training in order to send them to Jihad in Syria."

                            The memo was signed by Abdullah bin Ali al-Rmezan, the "Director of follow up in Ministry of Interior."

                            According to the memo, prisoners were of the following nationalities: Yemenis, Palestinians, Saudis, Sudanese, Syrians, Jordanians, Somalis, Afghanis, Egyptians, Pakistanis, Iraqis, and Kuwaitis.

                            There were 23 Iraqi prisoners.

                            A former member of the Iraqi parliament, who spoke to AINA on condition of anonymity, confirmed the authenticity of the document and said most of the Iraqi prisoners Saudi Arabia sent to Syria returned to Iraq and admitted that they had agreed to the deal offered by the Saudi Kingdom, and requested the Iraqi government to petition the Saudi government to release their families, who were being held hostage in Saudi Arabia.

                            Yemeni nationals who were sent to Syria also returned to Yemen and asked their government to secure the release of their families, according to the former Iraqi MP, who said there are many more documents, like the one shown below, about Iraq, Libya and Syria.

                            Initially Saudi Arabia denied the existence of this program. But the testimony of the released prisoners forced the Saudi government to admit, in private circles, its existence.

                            According to the former Iraqi MP, the Russians threatened to bring this issue to the United Nations if the Saudis continued working against President Bashar al-Assad. The Saudis agreed to stop their clandestine activities and work towards finding a political solution on condition that knowledge of this program would not be made public.

                            Commentaire


                            • #29
                              Comment de généreux donateurs privés alimentent le jihad syrien

                              Mercredi 13 Novembre 2013 à 15:00
                              Régis Soubrouillard
                              Selon le New-York Times, les djihadistes syriens sont largement financés par des donateurs privés, souvent koweitiens ou saoudiens. Des financements qui favorisent les mouvements rebelles les plus radicaux. L'Arabie Saoudite tente de réagir par la formation de forces rebelles, avec l'aide d'instructeurs pakistanais. Des alliés bien intentionnés qui n'en restent pas moins suspects.
                              On savait que le Qatar apportait son obole, que quelques associations islamistes contribuaient aussi, le New-York Times révèlait ce matin que des donateurs privés participent largement au financement des groupes les plus radicaux de la rébellion syrienne.


                              « L’argent circule par virement bancaire ou est livré dans des sacs bourrés de cash » écrit le journal qui s’appuie sur le témoignage d’un des nombreux koweitiens chargés de récolter de l’argent pour l’opposition syrienne.


                              La majeure partie des fonds récoltés seraient destinés aux « filiales » syriennes d’Al Qaida. Le journal cite notamment le cas d’un bailleur de fonds d’un groupe de 12.000 combattants rebelles qui aurait reçu, d’un riche koweitien la somme rondelette de 30 millions de dollars, afin d’équiper chaque combattant pour 2500 dollars de matériel.


                              « Autrefois, nous avons coopéré avec les américains en Irak, pourquoi ne pas coopérer avec Al Qaida pour se débarasser de Bachar en Syrie ?» se justifie un généreux donateur.


                              Parmi les vailleurs de fonds de la rébellion, on retrouve aussi des cheikhs saoudiens.


                              Anecdotique à première vue, ce soutien de la rébellion par des parties extérieures au conflit a fortement contribué à soutenir les djihadistes syriens et à en faire un terrain de conflit par procuration des puissances régionales.


                              Ces financements ont également renforcé les éléments les plus extremistes de l’opposition. Alors que l'Occident a hésité à armer et financer les forces les plus laïques, les combattants ont afflué vers les milices islamistes et, dans certains cas, se sont reconvertis en « djihadiste » pour mieux récoler de l’argent.


                              Certains groupes diffusent d’ailleurs réguylièrement sur youtube des vidéos de leur arsenal, en forme de remerciement à leurs bailleurs. Ainsi de ce groupe appartenant à l’EIIL (Etat Islamique en Irak et au Levant), un groupuscule djihadiste, composé essentiellement d’étrangers, considéré comme l’un des plus radicaux de la rébellion et qui disposerait de 8000 hommes.

                              Les dijhadistes de l'extérieur

                              La montée en puissance des « djihadistes de l’extérieur » est un des –nombreux- problèmes qui se pose à l’opposition syrienne. L’Arabie Saoudite s’est ainsi lancé dans un vaste programme de formation des forces rebelles syriennes avec l’aide d’instructeurs…pakistanais. Un programme bien intentionné, au départ, initié suite à la décision des forces occidentales de ne pas intervenir en Syrie.

                              Pour manifester sa mauvaise humeur, l'Arabie saoudite a d’ailleurs renoncé ces derniers jours à siéger au Conseil de sécurité des Nations unies, en dénonçant l’incapacité de l'ONU à mettre fin à la guerre civile en Syrie.


                              Si l’Arabie Saoudite affiche de nobles ambitions notamment la constitution d’une force armée crédible et cohérente capable de représenter une alternative dans l’hypothèse d’une chute du régime d’Assad, le prince Turki, ancien chef des renseignements saoudiens a lui-même admis « que ces extrêmistes qui viennent de partout » pour imposer leur propre idéologie était un problème des plus complexes à régler.


                              Les combattants étrangers en Syrie proviennent d’une soixantaine de pays, mais surtout d'Arabie saoudite, de la Libye et de la Tunisie. On compterait dans leurs rangs des ressortissants du Pakistan, de Grande-Bretagne, de Belgique, de France, des Pays-Bas et des Etats-Unis et du Canada.


                              Sans compter que malgré l’affichage des motivations les plus estimables, l’alliance du Pakistan et de l’Arabie Saoudite pour constituer une opposition syrienne laisse songeur. Difficile de trouver « tuteurs » plus suspects.


                              L'Arabie Saoudite, le Pakistan et la CIA déjà derrière Al Qaïda

                              Dans les années 80, le Pakistan, l'Arabie saoudite, avec l’aide CIA –déjà !- avaient largement armé, financé et conseillé les forces rebelles aghanes engagés dans une lutte contre le régime de Kaboul, soutenu alors par l’Union soviétique. L’objectif était de faire de l’Afghanistan, un « enfer pour les russes ».


                              Les djihadistes avaient largement accompli leur mission en chassant les russes d’Afghanistan. Incapables de gouverner, le pays a sombré dans la guerre civile, laissant peu à peu la champ libre aux talibans.


                              Surtout, Al-Qaïda a émergé d’une organisation baptisée Maktab al-Khadamāt, (Bureau de Recrutement) constituée en 1984 pendant la première guerre d'Afghanistan par le cheikh palestinien Abou Azzam pour alimenter la résistance afghane contre les forces armées d'URSS. Maktab al-Khadamāt (MAK) servait à relayer de multiples dons en provenance de pays islamiques, et à financer le jihad international car pour Abou Azzam, l’Afghanistan n’était qu’un début. Un discours qui influença fortement Ben Laden.


                              Ben Laden, le MAK, et les moudjahidines afghans reçurent de la CIA environ un demi-milliard de dollars par an au total, et sans doute beaucoup plus des saoudiens. Pas directement contrairement aux lieux communs qui veulent que la CIA finançait Ben Laden de la main à la main –la CIA n’a jamais rien compris aux subtilités des factions afghanes-, tout était acheminé par l’ISI (Inter-Services Intelligence), les services de renseignement pakistanais.


                              Dans les années 80, comme l’indiquait le Jane’s Defence Weekly, une des revues de référence en matière de renseignement « Al-Qaïda était un conglomérat de cellules islamistes terroristes quasi indépendantes les unes des autres, reparties à travers au moins 26 pays ». Une organisation relativement confidentielle à ses débuts qui prospéra grâce, là aussi, à de généreux donateurs, eux aussi très bien intentionnés. Le croyait-on…

                              Commentaire


                              • #30
                                1 - L'Arabie saoudite et les racines du djihad planétaire

                                Il y a quatre ans, le 11 septembre 2001, la plupart des observateurs bien informés du Moyen-Orient étaient ébranlés : quinze des dix-neuf auteurs de détournements d’avion et d’attentats contre le World Trade Center et le Pentagone étaient saoudiens. Tout aussi surprenant, le cerveau de la pire attaque terroriste de l’histoire des États-Unis, Oussama benLaden, était né et avait grandi en Arabie saoudite. Venait en point d’orgue le fait que le rapport remis au Congrès par le Bureau de coordination du renseignement révélait des « preuves irrécusables » de liens financiers entre les Saoudiens et les agents d’al-Qaïda aux États-Unis.

                                Pendant des décennies, on avait associé le terrorisme à des États comme la Libye, la Syrie ou l’Iran. Pendant la guerre froide, l’Arabie saoudite était dans le camp pro-occidental, et elle avait abrité des forces considérables de la coalition durant la guerre du Golfe de 1991. Au contraire d’autres pays du Moyen-Orient qui avaient hérité des séquelles de l’impérialisme européen, elle n’avait jamais été colonisée. Cela ne rendait que plus aiguë la question de savoir d’où venait leur haine à des hommes capables de sacrifier leur vie pour commettre des crimes de masse. Les Saoudiens avaient commencé par nier tout lien avec le 11 Septembre, leur ministre de l’Intérieur, le prince Naïef, tentant même d’en imputer la responsabilité à Israël : il était impossible que des Saoudiens soient impliqués [1] Cf. James Bennet, « Arafat and Peres Agree to Meet... [1] .
                                Pourquoi le rôle de l’Arabie saoudite a été négligé

                                C’est à l’évidence contraint et forcé que l’Occident a reconnu dans l’Arabie saoudite un soutien éminent à la nouvelle vague de terrorisme. Tout à sa volonté de révéler au public britannique les « racines » des attentats de Londres du 7 juillet 2005, Tony Blair renvoie ainsi, entre autres causes, au conflit du Moyen-Orient ; en visite dans la région, le ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, estimait tout de suite après le 11 septembre que l’un des « facteurs de la multiplication du terrorisme » était « la longue angoisse que beaucoup ressentent devant les événements de Palestine [2] Cf. Daniel Pipes, « The Scandal of U.S.-Saudi Relation »,... [2] ». Ce qu’il disait là, une demi-douzaine de leaders européens auraient pu l’affirmer.

                                Les Saoudiens eux-mêmes avaient invariablement nourri cette argumentation planétaire. Par exemple, évoquant la lutte contre l’extrémisme devant le Council on Foreign Relations à New York, le 28 septembre 2005, le prince Saoud al-Faysal, ministre saoudien des Affaires étrangères, détournait l’attention de son pays : « Que l’on résolve ce drame, et il n’est pas exagéré de penser que les autres conflits de la région s’estomperont, que les forces qui sont derrière l’extrémisme et le terrorisme sombreront dans l’oubli. »

                                La sous-estimation par l’Occident du facteur saoudien dans le terrorisme planétaire a plusieurs raisons. L’Arabie saoudite n’était pas uniquement l’un des principaux exportateurs de pétrole, elle comptait aussi parmi les clients majeurs de l’Occident pour les biens et les services. Royaume-Uni et États-Unis lui avaient fourni l’essentiel de ses AWACS, F-15 et Tornado. Ils avaient également équipé et entraîné d’autres secteurs de son armée et aménagé pour ses forces armées une vaste infrastructure militaire. Les diplomates et fonctionnaires américains ayant servi en Arabie saoudite devenaient traditionnellement consultants du gouvernement saoudien une fois à la retraite. Nombre de ces officiels, très introduits, allaient devenir les avocats de la cause saoudienne auprès tant de l’establishment politique que des médias américains.

                                Israël n’est à l’évidence que l’un des nombreux motifs de doléance internationale récurrents dans le monde musulman. Pourtant, le lien supposé entre le conflit israélo-palestinien et la folie meurtrière d’al-Qaïda n’a pas de fondement. Al-Qaïda a émergé non pas en 1948,1967 ou 1973, en réaction à l’une des guerres israélo-arabes, mais en 1989, à l’époque de la déroute soviétique en Afghanistan. Ses pères spirituels, Abdullah Azzam et Oussama ben Laden, envisageaient leur combat en termes universels : de même que les armées du premier islam avaient défait Byzance et la Perse, les grandes puissances du VIIe siècle, de même, al-Qaïda entamait sa longue marche contre l’Union soviétique, puis les États-Unis et leurs alliés. Israël ne faisait pas partie de la stratégie. Comme l’a montré l’éminent historien Bernard Lewis, tout au plus l’État hébreu appa-raissait-il parmi les priorités de ben Laden en tant que tierce partie lointaine [3] Cf. Bernard Lewis, « License to Kill : Usama bin Laden’s... [3] . On peut certes affirmer qu’al-Qaïda avait déclaré la guerre aux sionistes-croisés dès 1996 ; il n’empêche que l’organisation ne visait, à l’origine, que l’« occupation du pays des deux Lieux saints [l’Arabie saoudite] », occupation qui représentait « la pire des agressions ».

                                Au demeurant, les progrès dans le processus de paix israélo-arabe ont-ils écarté au moins l’une des doléances et diminué l’hostilité du militantisme islamiste à l’encontre de l’Occident ?

                                Le fait est que, durant les années 1990, la fureur meurtrière d’al-Qaïda à l’endroit des Occidentaux n’a en rien été affectée par les concessions sans précédent d’Israël à l’OLP de Yasser Arafat, à commencer par les accords d’Oslo de 1993. L’accord « Gaza-Jéricho d’abord » de 1994, l’accord d’intérim sur la Cisjordanie de 1995, l’accord d’Hébron de 1997, l’accord de Wye Plantation en 1998, les offres sans précédent de Barak à Camp David et à Taba en 2000 et au début de 2001 n’ont pas empêché al-Qaïda de s’en prendre durant cette période à des cibles occidentales : après le premier attentat contre le World Trade Center en 1993, ce furent successivement des citoyens américains bombardés en Arabie saoudite en 1995, puis les ambassades américaines en Afrique orientale en 1998, ou encore l’attentat contre l’USS Cole en 2000. La recette de Blair – des concessions israéliennes en échange d’une embellie sur le front planétaire du terrorisme – avait eu dix ans pour démontrer son inefficacité : il n’y avait tout simplement pas de lien entre le processus de paix israélopalestinien et la campagne terroriste d’al-Qaïda contre l’Occident.
                                Les racines du terrorisme wahhabite


                                De nombreux hommes d’État occidentaux n’en ont pas moins dégagé des modèles d’explication qui vont bien au-delà d’Israël. Leur approche pèche cependant par une forte tendance à continuer d’analyser la folie meurtrière du terrorisme djihadiste contre l’Occident en tant que phénomène externe, lié à l’impérialisme occidental.
                                10
                                Proposition implicite : si les Occidentaux modifiaient ne serait-ce que leur approche du Moyen-Orient, les mobiles du terrorisme disparaîtraient. Mais qu’en sera-t-il si le terrorisme antioccidental résulte d’évolutions internes qui n’ont rien à faire avec la politique occidentale ? Et si la violence avait trouvé son ferment idéologique à l’intérieur du Moyen-Orient avant même que n’y parviennent les impérialismes européens ? De fait, nombreux sont les musulmans, en Europe comme au Moyen-Orient, qui font directement remonter l’actuelle vague de violence djihadiste au royaume d’Arabie saoudite et à l’islam puritain qui y est pratiqué et qui est connu en Occident sous le nom de wahhabisme.

                                Ainsi, Abdal Hakim Murad, imam de la mosquée de Cambridge, en Grande-Bretagne, établit un lien entre les attentats à la bombe de Londres, en juillet 2005, et les évolutions idéologiques dans le monde musulman : « Le wahhabisme, qui est la tendance radicale au cœur de l’actuel terrorisme, a infligé des blessures profondes à l’islam et a contribué en Grande-Bretagne à en éloigner de jeunes musulmans [4] Cf. Abdal Hakim Murad, « Islam’s “Heart of Darkness” »,... [4] . » Pour sa part, Abd Samad Moussaoui attribue la dérive extrémiste de son frère Zacharias, le pirate de l’air âgé de vingt ans, à la rigidité du wahhabisme : ce mouvement aurait fonctionné comme un déclencheur dans sa conversion au militantisme islamiste. Autant de descriptions de la fureur antioccidentale en tant que produit d’un mouvement idéologique qui s’est propagé sans lien aucun avec les doléances du Moyen-Orient à l’égard de l’Occident.

                                Nombre de commentateurs n’ont pas manqué, dans le monde arabe, de relever ce rôle pivot de l’idéologie dans l’émergence du nouveau terrorisme, en particulier Wael al-Abrashi, numéro deux de l’hebdomadaire égyptien Ruz al-Yousef, dans une série d’articles parus en mai 2003 :
                                « Le wahhabisme, comme nous l’avons vu, fait le lit de mouvements extrémistes, bornés et fanatiques qui accusent les autres d’hérésie, les éradiquent et les liquident. Ces groupes religieux extrémistes sont passé de la phase de Takfir (condamnation d’autres musulmans comme incroyants) à celle de d’“annihilation et destruction”; cela conformément à la stratégie d’al-Qaïda, dont les autorités saoudiennes doivent admettre qu’il s’agit d’une organisation locale qui a fait venir d’autres organisations dans le pays et non l’inverse. Toutes ces organisations ont émergé dans le giron du wahhabisme.

                                « Pour avoir attentivement lu l’ensemble des documents résultant des enquêtes officielles liées aux actes de terrorisme qui se sont produits en Égypte, depuis l’assassinat du président Sadate en octobre 1981 jusqu’au massacre de Louxor en 1997, je puis affirmer avec certitude que l’Arabie saoudite a été l’étape principale de la plupart des extrémistes égyptiens, qui y ont été formés par des cheikhs wahhabites à la doctrine terroriste du Takfir. Ils étaient en possession de fonds reçus d’organisations caritatives saoudiennes MEMRI, Special Dispatch Series, n° 446, Arabie saoudite,... . »

                                Cette analyse n’était pas unique en son genre. Le 12 mars 2002, Mohamed Charfi, ancien ministre tunisien de l’Éducation, écrivait dans le New York Times que le militantisme islamique se propageait en Afghanistan et au Pakistan à travers les madrasas wahhabites financées par l’Arabie saoudite.
                                Origines du wahhabisme saoudien et renaissance du djihad

                                Commentaire

                                Chargement...
                                X