Les émeutes de l'automne 2005 en France ont laissé des traces, et les pouvoirs publics vivent toujours dans la crainte de les voir se reproduire. C'est pour cela qu'ils essaient de conjurer un tel risque et de rétablir le lien entre la police et les habitants de ces zones déclassées. C'est ainsi que le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a décidé de lancer une mission de médiation entre les deux parties en la confiant à l'Algérien Abderahmane Dahmane. Déjà secrétaire national en charge des associations issues de l'immigration au sein de l'UMP, le parti au pouvoir, M. Dahmane connaît bien ces quartiers pour avoir tenté d'y structurer sa formation. Jean-François Cordet, préfet de la Seine-Saint-Denis, le département qui compte la plus forte proportion d'immigrés en France, a loué dans un courrier qu'il vient de lui adresser sa “capacité à assurer le lien entre les communautés au sein de la République”. Dans sa lettre de mission, M. Dahmane se voit confier une responsabilité “d'analyse, d'évaluation de l'existant et de propositions d'amélioration touchant au recueil des attentes de la population, à l'accomplissement des missions de médiation sociale et aux missions de sensibilisation au respect de la loi qui pourraient renforcer l'action menée par la police nationale dans les zones urbaines sensibles”.
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