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"Nous sommes les bâtisseurs de Marrakech et les vainqueurs de Zellagha", répond l’UPR à l’Istighlal marocain

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  • #31
    @Overclocker

    ... est ce que la Mauritanie existait comme tel à cette époque là ?...

    Bien sur que non ! Mais pas plus que le Maroc, l'Algérie ou l'Espagne ! C'est là où se situe la pierre angulaire dans cetet question.

    ... Oui les Almoravides ou les premiers éléments du mouvement sont issu de la dite région, mais avec quelle armée ont ils conquit ce qu'ils ont conquit? ...

    A l'époque en question et dans la région qui nous intérsse, les mouvements politiques étaient toujours portés par un groupe tribal bien défini (ce qu'Ibn-Khaldûn nommait al-3assabiyya dans son jargon). C'est ce groupe là qui portait (au sens "physique" du terme) un clan ou une personne au pouvoir ; c'est lui qui constituait l'armée et son fer de lance ; c'est lui qui conquérait les térritoires et les autres groupes tribaux qui y habitent, soit en les soumettant par la force soit en provoquuant leur migration. En un mot, les hommes qui ont mené le mouvement almoravide et leurs hommes qui ont executé la tâche étaient tous issus du groupe Sanhâja et proviennent tous du pays nommé de nos jours "Mauritanie" et ils étaient "étrangers" aux gens qui peuplaient ce qui es Maroc.

    ... et quels bâtisseurs ont construit ce qu'ils ont construit ? ...

    La fondation d'une capitale est un acte à caratère politique OVER. La main d'oeuvre pour l'éxécution physique de la tâche peut-être glânée sur place ou bien importée des quatre coins d'un empire. Penses-tu que 3oqba b. Nâfî3 eut importé des maçons d'Arabie pour "fonder" Kairouan ?

    ... d'ou ma question, tu construits Marrakech, or que d'ou tu viens y a pas de ressemblance!!! ...

    Le style archictectural de l'Istanbul ottoman ne ressemble pas vraiment à celui de la Constantinople romano-byzantine et celui-ci est différent de celui de la Byzance grecque. La ville, en tant que telle et en tant que lieu d'Histoire, n'en demeure pas de "fondation grecque" sans que cela annule le fait que l'istanbul que nous connaissons soit une ville turque. En fait, comme je t'ai dis au départ, tout est question de perspective dans ce genre de sujets : plus plusieurs visions peuvent bien s'opposer tout en demeurant également valides, selon que l'on regarde la chose à travers tel prisme ou de tel autre ...
    Dernière modification par Harrachi78, 28 décembre 2016, 12h25.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #32
      Restez dans votre pipe dream, complaisez-vous-y. Au réveil le sursaut sera catastrophique
      Il faut voir ce qui se passe au moyen orient, les pays artificiels se disloquent, ceux ayant de la profondeur historique turquie, iran sont entrain de lutter pour s’accaparer le territoire des autres. On est donc bien la et toujours entrain de guetter ...

      Commentaire


      • #33
        donc qui a bâtit Marrakech en fin de compte
        youcef ibn tachfin.
        Un chef de guerre berbère sanhadjien ,commandant des armées Almoravides .
        ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
        On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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        • #34
          الجريدة الرسمية عدد 2746 بتاريخ 16/06/1965 الصفحة 1135



          مرسوم ملكي رقم 138.65 بتاريخ 8 صفر 1385

          (8 يونيه 1965) بتأليف الحكومة



          الحمد لله وحده ؛

          نحن عبد الله المعتمد على الله أمير المؤمنين بن أمير المؤمنين ملك المغرب

          الطابع الشريف

          (بداخله الحسن بن محمد بن يوسف بن الحسن الله وليه)



          بناء على المرسوم الملكي رقم 65.137 الصادر في 8 صفر 1385 (8 يونيه 1965) المتعلق بانتهاء مهام الحكومة ؛



          ونظرا لليمين التي أداها بين يدي جلالتنا الشريفة أعضاء الحكومة،



          نرسم ما يلي :


          تتألف الحكومة التي يرأسها جنابنا الشريف ويكون نظامها حسبما يلي :

          وزير الدولة

          وزير شؤون موريتانيا والصحراء المغربية

          وزير العدل

          وزير الشؤون الخارجية

          وزير التنمية

          وزير الدفاع الوطني

          وزير الداخلية

          وزير الشؤون الإدارية

          وزير التربية الوطنية والفنون الجميلة والشبيبة والرياضة

          وزير المالية

          وزير الفلاحة والإصلاح الزراعي

          وزير الصناعة العصرية والمناجم والسياحة والصناعة التقليدية

          وزير الأشغال العمومية والمواصلات

          وزير التجارة

          وزير الصحة العمومية

          وزير الأوقاف والشؤون الإسلامية

          وزير البريد والبرق والتليفون

          وزير الشغل والشؤون الاجتماعية

          وزير الأنباء

          : السيد محمد الزغارى ؛

          : الأمير مولاي الحسن بن إدريس ؛

          : السيد عبد الهادي بوطالب ؛

          : السيد أحمد الطيب بنهيمة ؛

          : السيد محمد الشرقاوي ؛

          : الجنرال محمد مزيان الزهراوي ؛

          : الجنرال محمد أوفقير ؛

          : السيد الحاج محمد أباحنيني ؛

          : الدكتور محمد بنهيمة ؛

          : السيد مأمون الطاهري ؛

          : السيد المحجوبي أحرضان ؛

          : السيد محمد الأغزاوي ؛

          : السيد أحمد العسكي ؛

          : السيد عبد الحميد الزموري ؛

          : الدكتور العربي الشرايبي ؛

          : السيد الحاج أحمد بركاش ؛

          : السيد حدو الشيكر ؛

          : السيد عبد الحفيظ بوطالب ؛

          : السيد أحمد مجيد بن جلون.

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          • #35
            Il faut voir ce qui se passe au moyen orient, les pays artificiels se disloquent, ceux ayant de la profondeur historique turquie, iran sont entrain de lutter pour s’accaparer le territoire des autres. On est donc bien la et toujours entrain de guetter ...
            je ne te connaissais pas UltraNationaliste .......
            " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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            • #36
              je ne te connaissais pas UltraNationaliste .......
              L'humain a différentes facettes ...

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              • #37
                Un Retour à l' Histoire ne vous fera pas de mal.
                L'épopée Almoravide remonte à Yahya Ibin Ibrahim,le chef de la tribu berbère des juddada, qui, de retour de la Mecque en 1039 voulut renforcer la foi religieuse des habitants du Sahara.
                Sur les conseils du cheikh Abu Imran Moussa Ibin Ali Hajjaj El Fassi rencontré à Kairouan,Il se rendis à Nafis dans le Sous à l'école Malékite de Dar AL Mourabitin où il recruta l'un des meilleur élèves Abd Allah Ibin Yassine pour l'accompagner au Sahara.
                Aussitôt arrivé dans l'Adrar, Ibin Yassine créa un ermitage fortifier ou Ribat pour former des élèves combattants qui portèrent par la suite le nom de MOURABITOUN ou ALMORAVIDE.

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                • #38
                  @Harrachi

                  Bien sur que non ! Mais pas plus que le Maroc, l'Algérie ou l'Espagne ! C'est là où se situe la pierre angulaire dans cetet question.
                  exactement..

                  A l'époque en question et dans la région qui nous intérsse, les mouvements politiques étaient toujours portés par un groupe tribal bien défini (ce qu'Ibn-Khaldûn nommait al-3assabiyya dans son jargon). C'est ce groupe là qui portait (au sens "physique" du terme) un clan ou une personne au pouvoir ; c'est lui qui constituait l'armée et son fer de lance ; c'est lui qui conquérait les térritoires et les autres groupes tribaux qui y habitent, soit en les soumettant par la force soit en provoquuant leur migration. En un mot, les hommes qui ont mené le mouvement almoravide et leurs hommes qui ont executé la tâche étaient tous issus du groupe Sanhâja et proviennent tous du pays nommé de nos jours "Mauritanie" et ils étaient "étrangers" aux gens qui peuplaient ce qui es Maroc.
                  donc, y avait pas de résistance dans tout ces coins conquit par les Almoravides ou bien c'est plus le discours religieux qui a rassemblé tout ce beau monde ??

                  La fondation d'une capitale est un acte à caratère politique OVER. La main d'oeuvre pour l'éxécution physique de la tâche peut-être glânée sur place ou bien importée des quatre coins d'un empire. Penses-tu que 3oqba b. Nâfî3 eut importé des maçons d'Arabie pour "fonder" Kairouan ?
                  oui mais tu t'inspires tout de même d'un style..en l’occurrence ici Local...

                  Le style archictectural de l'Istanbul ottoman ne ressemble pas vraiment à celui de la Constantinople romano-byzantine et celui-ci est différent de celui de la Byzance grecque. La ville, en tant que telle et en tant que lieu d'Histoire, n'en demeure pas de "fondation grecque" sans que cela annule le fait que l'istanbul que nous connaissons soit une ville turque. En fait, comme je t'ai dis au départ, tout est question de perspective dans ce genre de sujets : plus plusieurs visions peuvent bien s'opposer tout en demeurant également valides, selon que l'on regarde la chose à travers tel prisme ou de tel autre ...
                  certes, je dis pas le contraire, mais moi perso, ca n'engage que moi je vois des ressemblances entre plusieurs villes marocaines, dans le style architecturale en tout cas, qu'on ne retrouve pas dans la Maurétanie actuelle, d'ou ma question qui a vraiment bâtit cette ville...sous l'ordre de Youssef ben Tachfine certes, mais qui a exécuté le boulot, enfin qui sont vraiment les bâtisseurs...

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                  • #39
                    @Overclocker

                    ... donc, y avait pas de résistance dans tout ces coins conquit par les Almoravides ou bien c'est plus le discours religieux qui a rassemblé tout ce beau monde ?? ...

                    Oui et non. C'est plutôt compliqué à décrire car c'est un tout autre monde qu'il s'agit et où le sens "identitaire" reposait sur plusieurs paliers qui s'enchevetrent, se renforcent et s'afaibissent en même temps ! Pour faire simple sans tomber dans le simplisme : Les gens de nos contrées à cette époque s'identifiaient en premier lieu par leur appartenance tribale : c'est cette "identité" là qui fixait en premier lieu leur allégence, leur soumission volontaire ou leur resistance à un ordre établi ou à un pouvoir politique donné, qu'il soit de fait ou de droit.

                    Vient s'insérer sur ce niveau l'aspect religieux : un prédicateur charismatique se met à prêcher un message de pureté et de réforme qui trouve échos auprès de tel groupe et voici que ledit groupe devient disciple, protecteur et promoteur de la nouvelle da3wa. S'enclenchent alors les mécanismes de solodarité ordinaires qui animent un groupe tribal et voilà que la nouvelle idéologie devient affaire "nationale" pour ledit groupe, tandis que les autres groupes (souvent des adversaires ou des concurrents depuis des générations) vont adopter une posture hostile face à un égal qui entend les soumettre à son pouvoir et ainsi de suite ... etc. Le reste est un étérnel jeu de balance et de rapport de forces, de gueguerres entre tribus, de conflit entre pouvoir établi et les groupes nomades qui rejettent -par définition- toute forme de contrainte, entre corporations et groupes d'intérets dans les milieux urbains ... etc.

                    Dans tout cela, l'allégeance politique va à tel ou tel souverain, sur la base de ces mêmes mécanismes complexe et en premier lieu de la configuration tribale à la quelle on appartient et non pas sur une quelconque forme de conscience "nationale". Il n'existait pas de frontières térritoriales dans ce monde, il n'y avais que des "confins" marquant de manière floue les zones ou le pouvoir de telle ou telle dynastie ne s'exercait plus car ses tenants n'avaient pas la force de l'y faire exercer. Ces zones étaient mouvantes et leur situation dépandait justement de la pusisance de tel souverain à telle époque de la vie d'une dawla. En théorie, chaque souverain se considérait comme maitre légitime du tout et ne reconnaissait donc pas son voisin comem égal de droit, mais dans les faits chacun se contentait d'un sorte d estatut quo permanent et tacite, en attendant que le sort lui permette d'étendre son pouvoir plus loin. Du coup, chaque nouvelle dynastie devait conquérir manu militari les pays qui s etrouvaient en dehors de la sphère du groupe tribal qui la porte, telle viçlle ouvrant ses portes telle autre résistant, mais sur les bases indiquées et pour les intérêts propres à chaque endroit et non sur la base d'une opposition "nationale". Le cycle était infini !

                    ... oui mais tu t'inspires tout de même d'un style..en l’occurrence ici Local ...

                    Oui, mais il n'existe pas de règle en ce domaine. Le style maghrébin classique lui-même tire énormément de ce qui existait en Andalus. Ca ne veux rien dire en soit.
                    Dernière modification par Harrachi78, 28 décembre 2016, 15h02.
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                    • #40
                      Sans aucun doute, le Maroc (qui veut dite étoffe de laine) appartenait à l'ensemble mauritanien.

                      Pour preuve, les envahisseurs arabes de l'Espagne sont nommés les Maures.

                      Commentaire


                      • #41
                        1. Liens avec le Royaume du Maroc
                        1. Considérations préliminaires

                        Pour ce qui est des liens du Sahara occidental avec le Maroc, les données
                        connues amènent à penser que le Maroc avait des raisons, et même avait
                        raison, de considérer que le Sahara (Mauritanie incluse) était un territoire qui
                        s'ouvrait à l'expansion naturelle de son empire. Tout semblait prédestiner le
                        pays à l'occupation marocaine. Le Maroc était un peuple organisé en Etat, le
                        Sahara était habité par des tribus tenues pour « féroces » par les Marocains et
                        le Maroc était le seil Etat voisin ayant lamême foi musulmane. A noter aussi
                        les relations évidentes que les deux pays ont entretenues pendant toute
                        l'histoire.
                        Il faut remarquer une particularité de ces relations: c'est que seules celles du
                        sud au nord ont eu des effets permanents. Les Sahariens qui pénétraient au
                        Maroc s'y établissaient, oubliant le territoire pauvre et difficile du Sahara. Les
                        expéditions marocaines au Sahara, qu'elles fussent guerrières ou commerciales,
                        étaient au contraire sans prolongement; la vie au Sahara était trop dure
                        pour les Marocains. Au moment de la colonisation des territoires africains, le
                        Maroc n'a eu ni la force ni même l'intérêt de faire concurrence aux Puissances
                        européennes ou de s'opposer a la colonisation. On peut en dire autant en ce
                        qui concerne tout le territoire du Sahara, de la Mauritanie et du Sahara
                        occidental.
                        Il existait des liens entre le Sahara et le Maroc, mais de nature transitoire
                        et sans signification juridique ou politique. Dans sa préface au livre de
                        M. Rachid Lazrak, M. Paul Reuter se réfère à ces liens, dont il dit que ce
                        sont des
                        ((liens peut-être fragiles et intermittents, mais qui étaient les seuls par
                        lesquels ces territoires étaient en union avec un monde qui leur apportait
                        la culture islamique et les éléments d'une vie politique » (Le contentieux
                        territorial entre le Maroc et l'Espagne, Casablanca, 1974, p. 9).
                        M. Rachid Lazrak indique la raison qu'oppose le ministre du Sultan à
                        l'occupation de Mackenzie: «Tout le Sahara peuplé de Musulmans appartenait,
                        en vertu du chraa, au Sultan du Maroc » (p. 142).
                        Dans les pages qui suivent, je ne prétends pas entrer dans l'examen des
                        faits controversés par les parties concernées; je me limiterai à indiquerquelques-unes des raisons qui m'ont amené aux conclusions que je
                        formule.
                        2. Liens religieux
                        L'appartenance au Dar el Islam est un lien puissant. Le monde des
                        croyants musulmans s'oppose à celui des infidèles (Dar el Harb), opposition
                        qui justifie l'appel à l'entraide dans les cas de guerre sainte (jihad). Il ne faut
                        pas confondre ce lien avec les liens juridiques ou politiques '.
                        «A l'avènement des Abbassides ... le régime de la Communauté
                        [musulmane] s'estompa devant l'apparition de l'esprit provincial: on vit
                        en effet l'Espagne Omeyyade et le Maroc Idrisside se séparer du reste de
                        l'Empire Musulman; d'autres défections eurent lieu en Orient même; les
                        populations de ces pays estimaient alors qu'elles constituaient des
                        ensembles bien autonomes. » (Hajji, « L'idée de nation au Maroc et
                        quelques-uns de ses aspects aux XVIe et XVIIe siècles », Hespéris
                        Tamuda, Rabat, 1968, p. 1 10; voir aussi p. 1 14-1 15.)
                        «Au cours des siècles, la majeure partie des populations marocaines se
                        montrera aussi fidèle à sa foi qu'attachée à son indépendance » (Terrasse,
                        Histoire du Maroc, II, p. 424) 2. L'Islam, qui n'a pu être le ciment de l'unité
                        marocaine, n'a pas profondément relié le Maroc au monde extérieur:
                        « L'Islam n'a guère fait que donner une forme légale à la xénophobie foncière
                        des populations marocaines » (ibid., p. 431) 3.
                        3. Continuité territoriale
                        Il est nécessaire d'examiner la situation géographique du Maroc et du
                        Sahara. Le représentant du Maroc à l'Assemblée générale a soutenu qu'il y a
                        une présomption de l'appartenance du Sahara occidental au Maroc, en vertu
                        de la contiguïté et de la continuité territoriales (A/C.4/SR. 21 17).
                        Les renseignements dont j'ai pu disposer montrent qu'il y a plutôt une
                        discontinuité bien marquée entre le territoire du Maroc et celui du Sahara
                        occidental.
                        D'après les remarquables études de R. Montagne (Hespéris, XI, fasc. 1-2,
                        1 ((Sur l'argument religieux, voir la critique du conseil de la Mauritanie au cours de
                        l'audience du 9 juillet.
                        2 L'Islam n'a pu vaincre l'esprit d'indépendance des peuples musulmans » (Hajji,
                        op. cit., p. 110; voir aussi Terrasse, op. cit., II, p. 424-431). L'ambition impérialiste des
                        sultans s'appuie sur les liens religieux, «tout le Sahara peuplé de musulmans et
                        n'appartenant pas à un souverain appartient, en vertu du chrâ, au Sultan du Maroc >>
                        (Miège, Le Maroc et l'Europe, III, p. 305). Le Sultan se considère aussi comme
                        souverain du Soudan (loc. cit., note 6).
                        3 Sous le règne de Moulay Hassan, Ahmed en Naciri, envisageant les réformes
                        militaires du Sultan, constate: « Les soldats veulent apprendre le métier des armes pour
                        défendre la religion et la perdent en l'apprenant » (Miège, op. cit., IV, p. 416, note 4).)
                        Rabat, 1930, Congrès pour la mise au point des connaissances sur le Sahara,
                        p. 11 1 et suiv.), il semble établi qu'il existe une frontière naturelle marquée par
                        le Djebel Bani et les Kem-Kem, ou petits monticules, qui sont une série de
                        collines isolées les unes des autres; c'est un véritable mur percé de créneaux ou
                        défilés, c'est la ligne des R'négats. Dans ces défilés, se trouvent des oasis de
                        montagne, des haltes ou relais dont le nom commence toujours par le mot
                        foum (bouche). Cette ligne joint les points par lesquels le Maroc débouche
                        vers le Sahara. « Par foum on passe d'un monde à un autre. Ce changement est
                        très net, brutal même. » Il est accusé par d'innombrables indices: changement
                        de végétation, changement d'habitudes, changement de mode de vie, changement
                        de coutumes, différence architecturale, différence géologique et
                        changement de langue (le hassania) surtout (Thomas, Sahara et communauté.
                        Paris, 1960, p. 31 et suiv.; Marchat, « Frontière saharienne du
                        Maroc », Politique étrangère, XXII, 1957, no 6, p. 638 et suiv.; La République
                        islamique de Mauritanie et le Royaume du Maroc; Husson, Les frontières
                        terrestres du Maroc, 1960, p. 37-38).
                        On doit noter en particulier l'existence de la zone présaharienne. Elle est
                        constituée par des
                        « formes successives de passage entre la vie des hommes du Nord et du
                        Sud ». II [Montagne] en distingue cinq, pour arriver aux Ait Youssa, qui
                        nous apparaissent comme le dernier type de transition entre le petit
                        nomade du Noun et le grand saharien comme les Regueibat. C'est alors
                        qu'on franchit le Drâ pour atteindre le Hamada qui, toujours selon
                        Montagne, est la véritable rive du désert occidental » (Marchat, op. cit.,
                        p. 638).
                        Après la zone présaharienne, on trouve le Sahara occidental, dont on dit
                        qu'il « a une incontestable individualité » (Célérier, « Le Sahara occidental,
                        Problèmes de structure et morphologie », Hespéris, XI, fasc. 1-2, 1930, p. 2).
                        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                        • #42
                          4. Zone présaharienne et limites du Royaume du Maroc
                          Selon des témoignages concordants d'historiens et de géographes, l'Empire
                          marocain avait sa limite sud en bordure de la zone présaharienne. Son statut
                          politique était singulier. Le Sultan prétendait en être le souverain et il était
                          considéré comme tel de jure, quoique non de facto, dans les cartes géographiques
                          et par les Etats européens. Situation étrange: les limites du Maroc
                          restaient indéterminées. Les autorités marocaines ne pouvaient les préciser et
                          devaient donner des réponses dilatoires aux questions que les Espagnols leur
                          posaient à ce sujet.
                          Le bled siba relevait du pouvoir des chefs ou cheiks locaux, en lutte ou alliés
                          entre eux, et les relations avec le makhzen variaient constamment, selon que le
                          Sultan approchait avec des forces ou qu'on avait besoin de son aide dans les
                          querelles internes. La zone du Sous était dans cette situation instable, qui se
                          compliquait encore du fait que des principautés presque indépendantes échappaient plus ou moins au pouvoir du Sultan.
                          Les cartographes connaissaient
                          bien la zone de la côte, mais devaient tenir compte de ses variations.
                          Cela explique que dans les cartes du Maroc, dès le XVIIe jusqu'au XIXe siècle,
                          la frontière du Maroc est placée au cap Noun, au sud du Noun, au nord du
                          cap Noun, à la rivière Messa, au cap Agulon, au cap Juby, à l'oued Draa,
                          limitée par la région des Maures indépendants et par le Royaume ou Etat de
                          Sidi Hicham et de l'oued Noun. Sur ces principautés, on nous dit: « Tazeroualt
                          correspond à 1'Etat de Sidi Hichâm ... [il] renferme la bourgade de Iligh
                          et le tombeau (Koubba) de Sidi Ahmed-Ou-Moussa » (H. de Castries,
                          « Notice sur la région de l'oued Draâ », Bulletin de la société de géographie,
                          1880, tome XX, p. 500). Le pays de l'oued Noun (au sud de Tazeroualt) était
                          appelé aussi, du nom du fondateur de la dynastie, Etat de Abid Allah Ou
                          Salem; les représentants en étaient en 1880 les frères Beyrouk.
                          « Tazeroualt et l'oued Noun n'ont jamais dépendu, en réalité, du
                          Maroc. Cependant, d'après l'auteur du Rodh-el-Kartas, le souverain
                          Almohade Abdel Moumen (1 159) étendit son autorité sur ces contrées. ))
                          (Castries, op. cit., p. 501 .)
                          Il convient de noter que, vers 1765, la majeure partie de la confédération
                          des Tekna, établie à l'embouchure du Draa, s'était libérée du contrôle
                          marocain 1.
                          Les Tekna marocains ne doivent pas être confondus avec les
                          Tekna libres du Sahara 2.
                          La situation politique de la zone était encore compliquée par le fait que les
                          chefs de la zone étendaient leur pouvoir, ou prétendaient détenir le pouvoir,
                          dans la zone de Tarfaya.
                          Ainsi Beyrouk conclut comme un pouvoir indépendant
                          des accords avec Mackenzie pour l'établissement d'un entrepôt au
                          cap Juby et il essaya de pousser les Puissances européennes à construire un
                          port dans la région, contre les intérêts et malgré l'opposition du Sultan. Cela
                          n'empêcha pas à un certain moment, lorsque les différends des Beyrouk avec
                          les Marocains prirent fin, Beyrouk d'être nommé caïd par le Sultan; mais, de
                          ce fait même, Beyrouk vit disparaître son autorité sur les tribus Tekna (Trout,
                          Morocco S Saharan Frontiers, Genève, 1969, p. 151).

                          La poussée des armées françaises devait tout changer (F. de la Chapelle,
                          « Esquisse d'une histoire du Sahara occidental », Hespéris, XI, fasc. 1-2,1930,
                          p. 90). Mais, comme le disait Miège dans son précis sur le Maroc, c'est auxforces de la France que le Maroc dut la pacification des zones insoumises.
                          Pour la première fois, l'ensemble du pays dépendait d'un même pouvoir
                          central. L'immédiate conséquence en fut la prise de conscience nationale. »
                          (Miège, Le Maroc, Paris, 1950, p. 43.)
                          Cette particularité du bled siba explique et justifie la clause dite des
                          naufragés de la zone du Sous '. On en trouve l'origine dans le traité de paix et
                          de commerce du 28 mai 1767 entre le sultan du Maroc et le roi d'Espagne.
                          Plus tard elle devient une clause habituelle dans les traités du Maroc avec les
                          Puissances européennes 3. C'est que l'idée de la souveraineté impliquant la
                          responsabilité pour les faits illicites des sujets est bien connue du Maroc. Pour
                          affirmer la notion d'un Maroc souverain dans toutes les régions qu'il
                          revendique comme lui appartenant, Moulay Hassan décide de discuter des
                          demandes d'indemnités qu'on lui présente, afin que ne soit pas mise en doute
                          son autorité sur ces territoires, augmentant ainsi, dit Miège, l'hémorragie de
                          numéraire dont souffre 1'Etat (Le Maroc et l'Europe, III, p. 357; IV, p. 417).
                          Une autre conséquence de cette étrange situation du bled siba est que les
                          autorités marocaines ne peuvent fixer la frontière sud de l'Empire marocain.
                          Les demandes réitérées des Puissances européennes sur les limites du Maroc
                          ne trouvent pas de réponses précises. Tout au plus invoque-t-on les vieilles
                          aspirations impériales (Miège, op. cit., III. p. 305-306). Le sultan El Hassan
                          Ben Mohammed répondra aux demandes pressantes espagnoles que les
                          frontières du territoire sur lequel s'exerce sa souveraineté sont: « L'Egypte
                          d'un côté, le Soudan d'un autre et Maghnia d'autre part » (documents
                          présentés par le Royaume du Maroc, ann. 9 (A), 11 et 12).
                          L'opinion générale à l'époque est que la zone du bled siba a sa limite
                          extrême à l'oued Draa (Trout, op. cit., p. 137). Sir John Drummond Hay,
                          [1 Les habitants de cette zone avaient l'habitude de faire captifs les naufragés qu'ils
                          trouvaient sur leurs côtes et de ne les délivrer que moyennant de fortes rançons. En face
                          des réclamations des Etats dont les captifs étaient ressortissants, les sultans devaient
                          aider à leur rachat, au besoin en,payant eux-mêmes la rançon.

                          2 Dans le texte reproduit par Lazrak, l'article 18 du traité énonce: « S. M. Impériale
                          s'abstient de délibérer au sujet de l'établissement que S. M. Catholique veut former au
                          sud de la rivière Nun (oued Noun) car elle ne peut se rendre responsable des accidents
                          et des malheurs qui pourraient se produire, vu que sa souveraineté ne s'étend pas
                          jusque-là et que les peuplades vagabondes et féroces habitant ce pays ont toujours
                          causé des dommages aux gens des Canaries et les ont même réduits en captivité » (op.
                          cit.. D. 389-390). Clause en harmonie avec la lettre du Sultan au roi Charles III
                          (informations et documents du Gouvernement espagnol, III, ann. 7, app. 2). L'un et
                          l'autre ont été. au cours des exposés oraux devant la Cour, l'objet d'une polémique sur
                          la traduction et le sens des docÛments en arabe. (Sur le traité, voir audiences des 3,21 et
                          25 juillet; sur la lettre du Sultan, voir audiences des 21 et 25 juillet.)
                          3 Cette clause figure dans le traité entre le Maroc et les Etats-Unis du 25 janvier 1787,
                          dans l'article 22 du traité de paix, d'amitié, de navigation, de commerce et de pêche
                          entre le Maroc et l'Espagne du ler mars 1799 et dans les traités du Maroc avec la
                          Grande-Bretagne (8 avril 1791), les Etats-Unis (16 septembre 1836) et la Grande-
                          Bretagne (9 décembre 1856).]
                          défenseur attitré des droits du Maroc, déclare que « la domination légale 1 du
                          Sultan ne s'étend pas au-delà de l'oued Draa » (Miège, op. cit., III, p. 305,
                          note 3).

                          Dans son exposé oral devant la Cour, l'un des conseils de la Mauritanie,
                          tout en tâchant de montrer que le bled siba s'étendait au-delà du Draa, a dû
                          avouer que plus on se rapprochait du Draa, « plus l'allégeance au Sultan se
                          diluait, pour disparaître totalement au niveau de l'oued Sakiet El Hamra »
                          (audience du 9 juillet).

                          L'achat par le Sultan de la factorerie de Mackenzie au cap Juby, en vertu du
                          traité du 28 novembre 1895, ne change pas la situation de la zone. La
                          confédération des Tekna ne reconnaît au Sultan que son autorité religieuse.
                          La vieille factorerie du cap Juby est une enclave aux mains du Sultan
                          considérée comme une place extra-territorialisée, avec une garnison militaire
                          minime et sans influence aux alentours 2.
                          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                          • #43
                            Youssef ibn Tachafin envoya ses troupes à la conquête de Taza,Guercif,melilla et du Rif, au nord du Maroc; en 1080,il rentra à Oujda puis à Telmcen dont il fit " un des boulevards de son empire et un lieu de stationnement pour ses troupes" et en fin,entre 1081 et 1082 il pris le contrôle d'Oran, de Tenès et d'Alger, ajoutant ainsi l'Ouest de l'Algérie actuelle à la liste de se multiples conquêtes maghrébines qu'il clôtura par la prise de Ceuta en 1983 qui était la possession de l'émir de Malaga.

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                            • #44
                              marrokis, si aviez un seul argument qui tienne la route (en faveur de la marocanité de toutes ces contrées) vous auriez convaincu la cour de justice de la-haye en 1975 qui vous a débouté de vos prétentions et revendications. mais fourbes, perfides et menteurs vous ne lâcherez jamais le morceau, vous revenez toujours à la charge, à la chasse de simplets et benêts qui pourraient croire vos sornettes. en attendant, continuez, vivez votre pipe dream jusqu'au réveil troublant et traumatisant.

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                              • #45
                                vous ne lâcherez jamais le morceau.
                                leftissi
                                tu as tout dit, rien à rajouter

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