Zak Ostmane est un militant LGBT et un journaliste connu en Algérie. Il a d’ailleurs été obligé de fuir son pays d’origine en 2014, considérant la France comme "un refuge", explique-t-il dans les colonnes de La Provence. Il est l’auteur d’un essai autobiographique intitulé "Genre interdit : nos années noires, entre totalitarisme et obscurantisme. Mes luttes, ma liberté, mon exil".
Alors qu’il passait une soirée dans un bar gay de Marseille vendredi 3 mars, le trentenaire pense avoir été drogué.
"J’avais posé ma bière dehors et quand j’ai rebu dedans, je me suis senti comme un zombie quelques minutes après". Alors que son discernement est altéré, il décide de suivre un homme qui l’entraîne dans un hôtel, où une autre personne les rejoint. Il distingue un accent anglais et un accent américain. Après avoir bu une autre bière, s’endort. Lorsqu’il se réveille, il est en train de se faire violer.
"Rapidement, l’Américain est sorti, l’Anglais m’a proposé une bière, et il m’a frappé direct. J’ai visiblement eu un moment d’inconscience totale parce que quand je me suis réveillé, il était en train de me sodomiser".
D’après Zak Ostmane, les hommes tentent ensuite de lui soutirer de l’argent en lui demandant sa carte bleue. Il leur donne un faux code. "Ça a été l’erreur de ma vie. L’Américain est revenu bredouille et, du coup, l’Anglais, qui prenait régulièrement de la coke et du whisky, m’a roué de coups de poing et de pied. Il a fini par déchirer les draps de l’un des lits et s’en est servi pour m’attacher, aux poignets et aux chevilles, à une chaise. Là, ils se sont servis de moi comme d’un punching-ball".
Nettoyer le sang sur les murs
Selon lui, un des deux hommes se revendique "skinhead", évoque Donald Trump et "les Noirs et les Arabes en France". Alors qu’il crie au secours, ses agresseurs le menacent de mort avec un couteau et lui demande de "nettoyer le sang qu’il y avait sur les murs".
Le calvaire de Zak Ostmane a prend fin dimanche matin, quand il aperçoit des policiers à la fenêtre de la chambre d’hôtel, et qu’il les appelle à l’aide. Les policiers le secourent et arrêtent les deux agresseurs. Identifiés comme un ancien militaire de la Légion étrangère de 31 ans, et un légionnaire du 2e régiment d’infanterie de Nîmes, signalé comme déserteur depuis début mars, ils ont été mis en examen et écroués à Marseille, pour viol, séquestration, vol aggravé, violences aggravées et extorsion.
Mais le caractère homophobe du crime n’a pas été retenue comme circonstance aggravante. L’association SOS homophobie va soutenir Zak Ostmane dans ses démarches. Le "caractère homophobe de l’agression ne fait aucun doute", selon Véronique Godet, déléguée Paca de l’association.
Sudouest
Alors qu’il passait une soirée dans un bar gay de Marseille vendredi 3 mars, le trentenaire pense avoir été drogué.
"J’avais posé ma bière dehors et quand j’ai rebu dedans, je me suis senti comme un zombie quelques minutes après". Alors que son discernement est altéré, il décide de suivre un homme qui l’entraîne dans un hôtel, où une autre personne les rejoint. Il distingue un accent anglais et un accent américain. Après avoir bu une autre bière, s’endort. Lorsqu’il se réveille, il est en train de se faire violer.
"Rapidement, l’Américain est sorti, l’Anglais m’a proposé une bière, et il m’a frappé direct. J’ai visiblement eu un moment d’inconscience totale parce que quand je me suis réveillé, il était en train de me sodomiser".
D’après Zak Ostmane, les hommes tentent ensuite de lui soutirer de l’argent en lui demandant sa carte bleue. Il leur donne un faux code. "Ça a été l’erreur de ma vie. L’Américain est revenu bredouille et, du coup, l’Anglais, qui prenait régulièrement de la coke et du whisky, m’a roué de coups de poing et de pied. Il a fini par déchirer les draps de l’un des lits et s’en est servi pour m’attacher, aux poignets et aux chevilles, à une chaise. Là, ils se sont servis de moi comme d’un punching-ball".
Nettoyer le sang sur les murs
Selon lui, un des deux hommes se revendique "skinhead", évoque Donald Trump et "les Noirs et les Arabes en France". Alors qu’il crie au secours, ses agresseurs le menacent de mort avec un couteau et lui demande de "nettoyer le sang qu’il y avait sur les murs".
Le calvaire de Zak Ostmane a prend fin dimanche matin, quand il aperçoit des policiers à la fenêtre de la chambre d’hôtel, et qu’il les appelle à l’aide. Les policiers le secourent et arrêtent les deux agresseurs. Identifiés comme un ancien militaire de la Légion étrangère de 31 ans, et un légionnaire du 2e régiment d’infanterie de Nîmes, signalé comme déserteur depuis début mars, ils ont été mis en examen et écroués à Marseille, pour viol, séquestration, vol aggravé, violences aggravées et extorsion.
Mais le caractère homophobe du crime n’a pas été retenue comme circonstance aggravante. L’association SOS homophobie va soutenir Zak Ostmane dans ses démarches. Le "caractère homophobe de l’agression ne fait aucun doute", selon Véronique Godet, déléguée Paca de l’association.
Sudouest

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