Mohamed Hichem M. a finalement avoué être à l’origine du colis piégé ayant fait 13 blessés légers, vendredi dernier.
Il a fini par avouer après quarante-huit heures de garde à vue. Jusqu’à présent renfermé et peu coopératif depuis son interpellation lundi matin, Mohamed Hichem M. a finalement reconnu être à l’origine du colis piégé ayant fait 13 blessés légers, vendredi dernier, en plein centre de Lyon. Selon une source judiciaire, il aurait même reconnu avoir perpétré ce geste par allégeance au calife de l’Etat islamique (EI), Abou Bakr al-Baghdadi. Les premiers éléments de l’enquête avaient très rapidement permis d’établir que le sac en kraft déposé à proximité d’une boulangerie, au cœur d’une rue commerçante très fréquentée, était garni de vis et de billes de métal. La charge explosive avait été déclenchée à distance par l’intermédiaire d’un téléphone portable. Transféré mardi soir dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (Sdat), à Levallois-Perret, l’Algérien de 24 ans a expliqué comment il avait fabriqué cette bombe et par quels moyens il s’était procuré les composants pour la concevoir. Ses parents et son frère ont été relâchés jeudi.
Bouteilles d’ammoniaque
Ces aveux surviennent alors que de nombreux indices matériels incriminaient déjà le jeune homme arrivé en France au deuxième semestre 2017. A son domicile situé en périphérie lyonnaise, à Oullins, les minutieuses perquisitions menées par les enquêteurs ont permis de mettre la main sur des composants utilisés pour confectionner de l’explosif TATP. Un artifice artisanal, retrouvé en infime quantité sur le colis piégé. Dans son appartement, des billes d’airsoft en acier, de l’acétone, du fil de câblage, des piles LR6, des bouteilles d’ammoniaque, de l’eau oxygénée ont été saisis, ainsi qu’un appareil de mesure du courant électrique. De multiples achats, effectués sur Amazon ces dernières semaines. Début mai, Mohamed Hichem M. avait racheté des piles et des billes d’acier en ligne. En outre, les prélèvements effectués sur des débris de l’engin explosif correspondent bien à celui dont la silhouette a été captée par de nombreuses caméras de vidéosurveillance, lorsqu’il est venu, à vélo, déposer le colis piégé rue Victor-Hugo.
Recherches internet sur le jihad
En revanche, des questions demeurent. Pourquoi a-t-il déposé la bombe à cet endroit ? Avait-il une cible précise en tête ? Selon nos informations, les premières exploitations de son matériel informatique ont permis de déceler des recherches internet sur le jihad. Sa garde à vue, qui peut durer jusqu’à quatre-vingt-seize heures, doit se terminer vendredi matin. A l’issue de celle-ci, Mohamed Hichem M. sera déféré devant le procureur en vue de sa mise en examen.
Libération
Il a fini par avouer après quarante-huit heures de garde à vue. Jusqu’à présent renfermé et peu coopératif depuis son interpellation lundi matin, Mohamed Hichem M. a finalement reconnu être à l’origine du colis piégé ayant fait 13 blessés légers, vendredi dernier, en plein centre de Lyon. Selon une source judiciaire, il aurait même reconnu avoir perpétré ce geste par allégeance au calife de l’Etat islamique (EI), Abou Bakr al-Baghdadi. Les premiers éléments de l’enquête avaient très rapidement permis d’établir que le sac en kraft déposé à proximité d’une boulangerie, au cœur d’une rue commerçante très fréquentée, était garni de vis et de billes de métal. La charge explosive avait été déclenchée à distance par l’intermédiaire d’un téléphone portable. Transféré mardi soir dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (Sdat), à Levallois-Perret, l’Algérien de 24 ans a expliqué comment il avait fabriqué cette bombe et par quels moyens il s’était procuré les composants pour la concevoir. Ses parents et son frère ont été relâchés jeudi.
Bouteilles d’ammoniaque
Ces aveux surviennent alors que de nombreux indices matériels incriminaient déjà le jeune homme arrivé en France au deuxième semestre 2017. A son domicile situé en périphérie lyonnaise, à Oullins, les minutieuses perquisitions menées par les enquêteurs ont permis de mettre la main sur des composants utilisés pour confectionner de l’explosif TATP. Un artifice artisanal, retrouvé en infime quantité sur le colis piégé. Dans son appartement, des billes d’airsoft en acier, de l’acétone, du fil de câblage, des piles LR6, des bouteilles d’ammoniaque, de l’eau oxygénée ont été saisis, ainsi qu’un appareil de mesure du courant électrique. De multiples achats, effectués sur Amazon ces dernières semaines. Début mai, Mohamed Hichem M. avait racheté des piles et des billes d’acier en ligne. En outre, les prélèvements effectués sur des débris de l’engin explosif correspondent bien à celui dont la silhouette a été captée par de nombreuses caméras de vidéosurveillance, lorsqu’il est venu, à vélo, déposer le colis piégé rue Victor-Hugo.
Recherches internet sur le jihad
En revanche, des questions demeurent. Pourquoi a-t-il déposé la bombe à cet endroit ? Avait-il une cible précise en tête ? Selon nos informations, les premières exploitations de son matériel informatique ont permis de déceler des recherches internet sur le jihad. Sa garde à vue, qui peut durer jusqu’à quatre-vingt-seize heures, doit se terminer vendredi matin. A l’issue de celle-ci, Mohamed Hichem M. sera déféré devant le procureur en vue de sa mise en examen.
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