Et sarkozy ose encore rendre hommage a Lyautey dans le parlement marocain meme devant des analphabete qui applaudissent et trouve son discours genial
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
En feuillettant l' Annuaire statistique de la zone française du Maroc (1949), émanant du " gouvernement chérifien, service central des statistiques ", on y trouve moult confirmations de ce que la colonisation fût une félicité - de trop courte durée, hélas - pour le Maroc en général et les Marocains en particulier.
Reportez-vous par exemple à la page 13, qui récapitule la composition nationale et ethnique de la population au Maroc (zone française exclusivement, et donc pas les zones espagnoles du Nord, de Tarfaya, d'Ifni ou du Rio de Oro, ni la zone internationale de Tanger). Selon le recensement de 1947, le Maroc comprenait 8.617.400 habitants, dont 8.088.600 Marocains musulmans (93,86% de la population totale), 203.800 Marocains israélites (2,36% de la population totale), 266.100 Français (dont un nombre substantiel d'Algériens, sujets français à l'époque - 3,09% de la population totale), 28.100 Espagnols (0,33%), 14.400 Italiens (0,17%) et 16.400 étrangers d'autres nationalités, principalement européennes (0,19%).
Page 189, nous voilà arrivés au registre du commerce, dont les statistiques sont édifiantes: sur 46.704 commerçants inscrits en 1949, 16.057 (34,38%) étaient marocains (cette fois-ci, les statistiquent ne font pas de distinction confessionnelle), 21.656 (46,37%) étaient français, 3.003 (6,43%) espagnols et 2.528 (5,41%) italiens, le reste (3.460, soit 7,41%) étant de diverses autres nationalités étrangères.
Page 213, voyons la composition des effectifs des chemins de fer marocains. Au 31 décembre 1949, sur 433 postes de direction, 147 (33,95%) étaient tenus par des Marocains et 286 (66,05%) par des étrangers. Pour les postes d'exploitation, 1.325 (42,52%) des 3.116 employés étaient marocains, et 1.791 (57,48%) étrangers. Pour les postes "matériel et traction", 1.228 (50,89%) Marocains sur 2.413 postes (les étrangers, au nombre de 1.185, représentant 49,11% du total de cette catégorie). Enfin, le personnel de voie était majoritairement marocain - 2.309 (80,20%) sur 2.879, seulement 570 (19,80%) étrangers. Au total, les étrangers (3,78% de la population totale) avaient 3.832 postes (43,49%) sur 8.811.
Page 229, on apprend que les postes récepteurs de TSF (radio) étaient au nombre de 108.745 en 1949, dont 64.024 (58,87%) détenus par des étrangers (européens), 36.853 (33,89%) par des Marocains musulmans et 7.868 (7,23%) par des Marocains israélites.
Page 245, ce sont les statistiques foncières qui attirent l'attention. Sur les 26.557 propriétés urbaines enregistrées à la date du 31 décembre 1949, 12.972 (48,85%) représentant une superficie de 7.416 hectares (52,14%) étaient détenues par des Français, 3.216 (12,11%) représentant 1.411 hectares (10,88%) étaient détenues par d'autres étrangers tandis que les Marocains (sans distinction de confession cette fois, les statistiques coloniales étaient erratiques sur ce point) détenaient 10.369 propriétés (39,04%) représentant 5.396 hectares, soit 37,94% de la superficie totale des propriétés urbaines immatriculées.
Pour les propriétés immatriculées en zone rurale, les Français en détenaient 11.170 sur 42.943 (soit 26,01%) représentant 736.194 hectares (45,11% de la surface totale des propriétés rurales immatriculées), les autres étrangers 1.417 (3,30%) représentant 33.557 hectares (2,06% du total des propriétés rurales immatriculées), tandis que les Marocains détenaient 30.356 propriétés rurales (70,69%) représentant 862.392 hectares (52,84%).
Au total, zones urbaines et rurales confondues, les Français détenaient 24.142 propriétés sur 69.500 (34,74%) représentant une superficie de 743.610 hectares (45,17%), les autres étrangers détenaient 4.633 propriétés (6,67%) avec une superficie de 34.968 hectares (2,12%), tandis que les Marocains détenaient 40.725 propriétés (58,60%) pour une superficie de 867.788 (52,71%).
Si on se penche sur la valeur des propriétés immatriculées (page 246), la valeur des titres établis par la conservation foncière durant le courant de l'année 1949 était, zones urbaines et rurales confondues, de 1.605.000.000 de francs d'époque pour les propriétés détenues par des Français (66,07% de la valeur totale des titres établis en 1949), 122.000.000 de francs pour les titres détenus par d'autres étrangers (5,02%) et 702.000.000 de francs (28,90%) pour les titres détenus par des Marocains. Les achats de propriétés immatriculées opérées par des Français s'élevaient (page 247) à 5.850.000.000 de francs (66,83% du montant total des achats de propriétés immatriculées en 1949), celles opérées par d'autres étrangers à 483.000.000 de francs (5,52%) tandis que celles opérées par des acheteurs marocains 2.420.000.000 de francs (27,65% du total des achats en 1949).
Paradoxalement, les contribuables marocains contribuèrent de très loin le plus aux impôts ruraux en 1948 et en 1949 (page 289), avec 3.402.300.000 de francs d'impôts payables en 1948 (90,17% du total) contre 370.700.000 de francs payables par les propriétaires terriens étrangers (9,83% du total), les chiffres de 1949 étant peu ou prou identiques (89,68% du montant total de l'impôt rural était payable par des Marocains).
Pages 274 à 277, c'est le récapitulatif des accidents du travail qui est détaillé: sur les 1.065 accidents de travail mortels ayant eu lieu entre 1946 et 1949, 873 concernaient des Marocains musulmans (retour de la distinction confessionnelle), soit 81,97% du total des accidents répertoriés ces années-là, 22 des Marocains israélites (2,06%), 131 des Français (12,30%) et 39 d'autres étrangers (3,66%).
Quand je pense à tant d'ingratitude vis-à-vis de la bienfaisante colonisation, je ne vous cache pas avoir honte d'être marocain...
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
En feuillettant l' Annuaire statistique de la zone française du Maroc (1949), émanant du " gouvernement chérifien, service central des statistiques ", on y trouve moult confirmations de ce que la colonisation fût une félicité - de trop courte durée, hélas - pour le Maroc en général et les Marocains en particulier.
Reportez-vous par exemple à la page 13, qui récapitule la composition nationale et ethnique de la population au Maroc (zone française exclusivement, et donc pas les zones espagnoles du Nord, de Tarfaya, d'Ifni ou du Rio de Oro, ni la zone internationale de Tanger). Selon le recensement de 1947, le Maroc comprenait 8.617.400 habitants, dont 8.088.600 Marocains musulmans (93,86% de la population totale), 203.800 Marocains israélites (2,36% de la population totale), 266.100 Français (dont un nombre substantiel d'Algériens, sujets français à l'époque - 3,09% de la population totale), 28.100 Espagnols (0,33%), 14.400 Italiens (0,17%) et 16.400 étrangers d'autres nationalités, principalement européennes (0,19%).
Page 189, nous voilà arrivés au registre du commerce, dont les statistiques sont édifiantes: sur 46.704 commerçants inscrits en 1949, 16.057 (34,38%) étaient marocains (cette fois-ci, les statistiquent ne font pas de distinction confessionnelle), 21.656 (46,37%) étaient français, 3.003 (6,43%) espagnols et 2.528 (5,41%) italiens, le reste (3.460, soit 7,41%) étant de diverses autres nationalités étrangères.
Page 213, voyons la composition des effectifs des chemins de fer marocains. Au 31 décembre 1949, sur 433 postes de direction, 147 (33,95%) étaient tenus par des Marocains et 286 (66,05%) par des étrangers. Pour les postes d'exploitation, 1.325 (42,52%) des 3.116 employés étaient marocains, et 1.791 (57,48%) étrangers. Pour les postes "matériel et traction", 1.228 (50,89%) Marocains sur 2.413 postes (les étrangers, au nombre de 1.185, représentant 49,11% du total de cette catégorie). Enfin, le personnel de voie était majoritairement marocain - 2.309 (80,20%) sur 2.879, seulement 570 (19,80%) étrangers. Au total, les étrangers (3,78% de la population totale) avaient 3.832 postes (43,49%) sur 8.811.
Page 229, on apprend que les postes récepteurs de TSF (radio) étaient au nombre de 108.745 en 1949, dont 64.024 (58,87%) détenus par des étrangers (européens), 36.853 (33,89%) par des Marocains musulmans et 7.868 (7,23%) par des Marocains israélites.
Page 245, ce sont les statistiques foncières qui attirent l'attention. Sur les 26.557 propriétés urbaines enregistrées à la date du 31 décembre 1949, 12.972 (48,85%) représentant une superficie de 7.416 hectares (52,14%) étaient détenues par des Français, 3.216 (12,11%) représentant 1.411 hectares (10,88%) étaient détenues par d'autres étrangers tandis que les Marocains (sans distinction de confession cette fois, les statistiques coloniales étaient erratiques sur ce point) détenaient 10.369 propriétés (39,04%) représentant 5.396 hectares, soit 37,94% de la superficie totale des propriétés urbaines immatriculées.
Pour les propriétés immatriculées en zone rurale, les Français en détenaient 11.170 sur 42.943 (soit 26,01%) représentant 736.194 hectares (45,11% de la surface totale des propriétés rurales immatriculées), les autres étrangers 1.417 (3,30%) représentant 33.557 hectares (2,06% du total des propriétés rurales immatriculées), tandis que les Marocains détenaient 30.356 propriétés rurales (70,69%) représentant 862.392 hectares (52,84%).
Au total, zones urbaines et rurales confondues, les Français détenaient 24.142 propriétés sur 69.500 (34,74%) représentant une superficie de 743.610 hectares (45,17%), les autres étrangers détenaient 4.633 propriétés (6,67%) avec une superficie de 34.968 hectares (2,12%), tandis que les Marocains détenaient 40.725 propriétés (58,60%) pour une superficie de 867.788 (52,71%).
Si on se penche sur la valeur des propriétés immatriculées (page 246), la valeur des titres établis par la conservation foncière durant le courant de l'année 1949 était, zones urbaines et rurales confondues, de 1.605.000.000 de francs d'époque pour les propriétés détenues par des Français (66,07% de la valeur totale des titres établis en 1949), 122.000.000 de francs pour les titres détenus par d'autres étrangers (5,02%) et 702.000.000 de francs (28,90%) pour les titres détenus par des Marocains. Les achats de propriétés immatriculées opérées par des Français s'élevaient (page 247) à 5.850.000.000 de francs (66,83% du montant total des achats de propriétés immatriculées en 1949), celles opérées par d'autres étrangers à 483.000.000 de francs (5,52%) tandis que celles opérées par des acheteurs marocains 2.420.000.000 de francs (27,65% du total des achats en 1949).
Paradoxalement, les contribuables marocains contribuèrent de très loin le plus aux impôts ruraux en 1948 et en 1949 (page 289), avec 3.402.300.000 de francs d'impôts payables en 1948 (90,17% du total) contre 370.700.000 de francs payables par les propriétaires terriens étrangers (9,83% du total), les chiffres de 1949 étant peu ou prou identiques (89,68% du montant total de l'impôt rural était payable par des Marocains).
Pages 274 à 277, c'est le récapitulatif des accidents du travail qui est détaillé: sur les 1.065 accidents de travail mortels ayant eu lieu entre 1946 et 1949, 873 concernaient des Marocains musulmans (retour de la distinction confessionnelle), soit 81,97% du total des accidents répertoriés ces années-là, 22 des Marocains israélites (2,06%), 131 des Français (12,30%) et 39 d'autres étrangers (3,66%).
Quand je pense à tant d'ingratitude vis-à-vis de la bienfaisante colonisation, je ne vous cache pas avoir honte d'être marocain...
Commentaire