Les communistes sont partis, le Makhzen est toujurs là.
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Perestroïka et Glasnost à la Marocaine
Published by Laurent Bervas February 26th, 2008 in Fouad Mourtada and Facebook Maroc.
Etablir des parallèles permet parfois de deviner ou les routes de l’histoire nous emmènent. A ce petit jeu là, on peut trouver de fortes similitudes entre le début de règne de Mohammed 6 et celui de Michaël Gorbatchev, deux leaders arrivant au pouvoir avec une image jeune et moderne.
Partant du constat de l’inefficacité du modèle soviétique, Gorbatchev met en place en 1985 des réformes courageuses, dans le domaine de l’économie (Perestroïka) et de la liberté d’expression (Glasnost). Malheureusement, les tentatives de réformes de l’économie soviétique aggravent les difficultés économiques du pays, et Gorbatchev devient nettement plus impopulaire chez lui qu’en Occident. Il quitte le pouvoir en 1991. Que retenir de l’échec de Michaël Gorbatchev ? D’une part, qu’il est difficile de ne réformer un système en déliquescence qu’à moitié. En final en ne choisissant pas son camps clairement, on se trouve la cible des critiques des « conservateurs » et des « modernes ». D’autre part que l’homme issu du système passé, à moins de rompre de manière radicale avec les méthodes anciennes, aura toujours beaucoup de mal à convaincre de sa volonté de changement
Les parallèles en le Maroc de M6 et l’URSS de Gorbatchev sont multiples. Le makhzen, désignant le pouvoir central au Maroc, ressemble en de nombreux point au pouvoir central communiste. La période des goulags et des procès stalinien n’a rien à envier à celui des années de plomb et des enlèvements arbitraires qui a caractérisé une partie du règne d’Hassan II. Comme pour Gorbatchev, l’accession de Mohammed 6 s’est accompagnée de réformes dans le domaine de l’économie, de la politique et de la liberté d’expression. Sous Gorbatchev il fut possible de parler des procès stalinien, comme l’IER a permis de faire la lumière sur les années de plomb.
Est-ce que le mécontentement que l’on sent poindre mènera aux mêmes conséquences? Les résultats des élections de 2007 ont de quoi apporter plus d’interrogation que de réponses. Le très faible taux de participation montre que le peuple s’interroge. Le choix d’Abas El Fassi n’était pas en conformité avec la volonté officiellement affichée de changement et de réformes. Y a t’il la volonté de faire un pause ?
Je pense que lorsque la majorité silencieuse, celle qui ne s’est pas exprimée dans les unes, se mettra en mouvement, il sera difficile de l’arrêter. Il n’est pas facile de laisser la porte vers la modernité seulement entrouverte.
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Perestroïka et Glasnost à la Marocaine
Published by Laurent Bervas February 26th, 2008 in Fouad Mourtada and Facebook Maroc.
Etablir des parallèles permet parfois de deviner ou les routes de l’histoire nous emmènent. A ce petit jeu là, on peut trouver de fortes similitudes entre le début de règne de Mohammed 6 et celui de Michaël Gorbatchev, deux leaders arrivant au pouvoir avec une image jeune et moderne.
Partant du constat de l’inefficacité du modèle soviétique, Gorbatchev met en place en 1985 des réformes courageuses, dans le domaine de l’économie (Perestroïka) et de la liberté d’expression (Glasnost). Malheureusement, les tentatives de réformes de l’économie soviétique aggravent les difficultés économiques du pays, et Gorbatchev devient nettement plus impopulaire chez lui qu’en Occident. Il quitte le pouvoir en 1991. Que retenir de l’échec de Michaël Gorbatchev ? D’une part, qu’il est difficile de ne réformer un système en déliquescence qu’à moitié. En final en ne choisissant pas son camps clairement, on se trouve la cible des critiques des « conservateurs » et des « modernes ». D’autre part que l’homme issu du système passé, à moins de rompre de manière radicale avec les méthodes anciennes, aura toujours beaucoup de mal à convaincre de sa volonté de changement
Les parallèles en le Maroc de M6 et l’URSS de Gorbatchev sont multiples. Le makhzen, désignant le pouvoir central au Maroc, ressemble en de nombreux point au pouvoir central communiste. La période des goulags et des procès stalinien n’a rien à envier à celui des années de plomb et des enlèvements arbitraires qui a caractérisé une partie du règne d’Hassan II. Comme pour Gorbatchev, l’accession de Mohammed 6 s’est accompagnée de réformes dans le domaine de l’économie, de la politique et de la liberté d’expression. Sous Gorbatchev il fut possible de parler des procès stalinien, comme l’IER a permis de faire la lumière sur les années de plomb.
Est-ce que le mécontentement que l’on sent poindre mènera aux mêmes conséquences? Les résultats des élections de 2007 ont de quoi apporter plus d’interrogation que de réponses. Le très faible taux de participation montre que le peuple s’interroge. Le choix d’Abas El Fassi n’était pas en conformité avec la volonté officiellement affichée de changement et de réformes. Y a t’il la volonté de faire un pause ?
Je pense que lorsque la majorité silencieuse, celle qui ne s’est pas exprimée dans les unes, se mettra en mouvement, il sera difficile de l’arrêter. Il n’est pas facile de laisser la porte vers la modernité seulement entrouverte.
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