Plus de 400 tombes et une fosse commune ont été retrouvées dans cette ville de l’Est. Selon les Ukrainiens, les victimes seraient en majorité des civils, dont les corps porteraient des traces de mort violente et de tortures.
Une fosse commune et plus de 400 tombes ont été découvertes, jeudi 15 septembre, après le départ des Russes, au milieu d’une forêt à l’entrée de la ville d’Izioum, située dans l’est de l’Ukraine et qui comptait 47 000 habitants avant la guerre. Policiers, militaires et démineurs ukrainiens ont été dépêchés sur place.
Les autorités ukrainiennes ont commencé les exhumations vendredi pour déterminer les causes de la mort, qui laissent penser à de possibles crimes de guerre. La fosse commune contenait les corps de dix-sept soldats ukrainiens, selon les autorités locales. Elle était surmontée d’une croix avec l’inscription : « Armée ukrainienne 17 personnes. Izioum, de la morgue », comme l’ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse. Les corps vont être exhumés pour une autopsie à Kharkiv, où des tests ADN seront effectués.
Les tombes sont situées tout autour de la fosse. Selon des témoins et un enquêteur ukrainien, certaines victimes ont été tuées par balle et d’autres par des tirs d’artillerie, des mines ou des frappes aériennes. Certains corps présentent des signes de torture, a affirmé le chef du bureau du procureur de Kharkiv, Oleksandr Filchakov. Au moins un cadavre exhumé avait les mains liées avec une corde. Il était toutefois impossible d’établir dans l’immédiat s’il s’agissait d’un civil ou d’un militaire, la dépouille étant très abîmée.
Dix « salles de torture »
Selon les autorités locales, 443 tombes ont été découvertes au total, dont probablement « une majorité » de civils. Elles ont été creusées pendant les combats lors de la prise de la ville par les forces russes, en mars, et durant l’occupation russe qui s’est achevée dans la nuit de samedi 10 à dimanche 11 septembre, à la faveur de la contre-offensive ukrainienne lancée quelques jours plus tôt.
Certaines sont surmontées d’une croix en bois portant un numéro, d’autres un nom. Selon Oleg Kotenko, responsable gouvernemental pour la recherche des personnes disparues, « les tombes qui ne portent pas de noms sont celles de gens [trouvés] dans la rue ». « Il y a beaucoup de personnes qui sont mortes de faim, a-t-il ajouté. Cette partie de la ville était isolée, sans ravitaillement. Les gens étaient bloqués, rien ne marchait. »
« 99 % [des corps exhumés] présentaient des signes de mort violente », a déclaré dans la soirée, vendredi, le gouverneur régional, Oleg Synegoubov. « De toute évidence, ces personnes ont été torturées et exécutées », a-t-il affirmé sur Telegram. De son côté, le chef de la police ukrainienne, Igor Klymenko, a annoncé la découverte de dix « salles de torture » dans des localités reprises aux Russes dans la région de Kharkiv, dont six à Izioum et deux dans la ville de Balakliïa.
Le Monde
Une fosse commune et plus de 400 tombes ont été découvertes, jeudi 15 septembre, après le départ des Russes, au milieu d’une forêt à l’entrée de la ville d’Izioum, située dans l’est de l’Ukraine et qui comptait 47 000 habitants avant la guerre. Policiers, militaires et démineurs ukrainiens ont été dépêchés sur place.
Les autorités ukrainiennes ont commencé les exhumations vendredi pour déterminer les causes de la mort, qui laissent penser à de possibles crimes de guerre. La fosse commune contenait les corps de dix-sept soldats ukrainiens, selon les autorités locales. Elle était surmontée d’une croix avec l’inscription : « Armée ukrainienne 17 personnes. Izioum, de la morgue », comme l’ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse. Les corps vont être exhumés pour une autopsie à Kharkiv, où des tests ADN seront effectués.
Les tombes sont situées tout autour de la fosse. Selon des témoins et un enquêteur ukrainien, certaines victimes ont été tuées par balle et d’autres par des tirs d’artillerie, des mines ou des frappes aériennes. Certains corps présentent des signes de torture, a affirmé le chef du bureau du procureur de Kharkiv, Oleksandr Filchakov. Au moins un cadavre exhumé avait les mains liées avec une corde. Il était toutefois impossible d’établir dans l’immédiat s’il s’agissait d’un civil ou d’un militaire, la dépouille étant très abîmée.
Dix « salles de torture »
Selon les autorités locales, 443 tombes ont été découvertes au total, dont probablement « une majorité » de civils. Elles ont été creusées pendant les combats lors de la prise de la ville par les forces russes, en mars, et durant l’occupation russe qui s’est achevée dans la nuit de samedi 10 à dimanche 11 septembre, à la faveur de la contre-offensive ukrainienne lancée quelques jours plus tôt.
Certaines sont surmontées d’une croix en bois portant un numéro, d’autres un nom. Selon Oleg Kotenko, responsable gouvernemental pour la recherche des personnes disparues, « les tombes qui ne portent pas de noms sont celles de gens [trouvés] dans la rue ». « Il y a beaucoup de personnes qui sont mortes de faim, a-t-il ajouté. Cette partie de la ville était isolée, sans ravitaillement. Les gens étaient bloqués, rien ne marchait. »
« 99 % [des corps exhumés] présentaient des signes de mort violente », a déclaré dans la soirée, vendredi, le gouverneur régional, Oleg Synegoubov. « De toute évidence, ces personnes ont été torturées et exécutées », a-t-il affirmé sur Telegram. De son côté, le chef de la police ukrainienne, Igor Klymenko, a annoncé la découverte de dix « salles de torture » dans des localités reprises aux Russes dans la région de Kharkiv, dont six à Izioum et deux dans la ville de Balakliïa.
Le Monde
Commentaire