Côte d'Ivoire: Le nouveau directeur général de la police au pied du mur
La société ivoirienne est gravement malade de la corruption et du racket à tous les niveaux. Que ce soit dans les sous-préfectures, dans les mairies, aux finances et même à l'école, rien ne se fait encore dans les normes sans pourboires.
Au premier rang des raquetteurs et autres corrompus se sont dressés les forces de défense et de sécurité. Elles sont les plus visibles de par l'uniforme et leur fonction dans la société. Chargées d'appliquer les lois, les FDS sont aujourd'hui les premières à les fouler aux pieds, donnant même l'impression d'être au-dessus de la loi. En la matière, les policiers ivoiriens sont en passe de battre le record, malgré les nombreuses interpellations.
Le tout nouveau directeur général de la police nationale M. Bredou M'Bia, doit prendre le taureau par les cornes. Il est lui-même un policier de renom ce n'est donc pas un homme nouveau, surtout qu'il a été directeur général adjoint à la police pendant longtemps. A défaut d'éradiquer le racket, M. Bredou doit s'atteler d'abord à redorer le blason de la police. Cela passe nécessairement par une sensibilisation dans les casernes et les commissariats de police.
Très peu de policiers connaissent leurs droits et devoirs ou feignent d'ignorer les lois. En dehors de la formation à l'école nationale de police, il faut une formation continue sur le terrain. L'entrée à l'école de police doit être davantage filtrée et contrôlée. Des gens entrent endettés dans ladite école, avec une priorité à la sortie : vite rembourser la dette.
On met le rappel de côté et on se base sur le butin du racket. Le directeur général doit donc faire face à ce fléau. Le ministre de l'Intérieur, M. Désiré Tagro est aussi interpellé. Pour éviter d'apporter de l'eau au moulin des adeptes "du raccourci".
Par notrevoie
Publié sur le web le 17 Avril 2008
Sam Kadet
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