Unitarisme
Unitarisme
Wikipedia
L'unitarisme (de l'anglais : "unitarianism") est à l'origine une doctrine chrétienne antitrinitariste.
Le courant chrétien unitarien revendique son origine dans les courants pré-nicéens strictement monothéistes dont le plus connu est l'arianisme. Ce sont des théologies nées du libre examen.
Dès le Siècle des Lumières, l'unitarisme s'est développé. 1817 : création de l'universalisme à Boston. 1961 : fusion "officielle" de l'universalisme avec l'unitarisme.
Principes de foi
Contrairement aux christologies chrétiennes dominantes, celles, par exemple, de l'Église catholique romaine, des patriarcats orthodoxes, des Églises évangéliques, les Unitariens historiques ne connaissent pas de Trinité. Par fidélité proclamée à l'Ancien Testament, leur représentation du divin est telle que dans le verset « Écoute Israël, le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est Un. »
S'y ajoutent la foi en la raison humaine. Aux vertus chrétiennes de foi, charité, espérance, ils ajoutent la liberté, la raison, la tolérance. Le rôle de la Bible comme source de révélation, mais d'interprétation libre, est maintenu.
A côté de ces chrétiens unitariens, très présents en Roumanie et en Hongrie, le courant unitarien universaliste s'attache à développer des espaces de partage, dans lesquels la référence à la Bible n'est ni obligatoire, ni nécessaire. Les participants aux assemblées unitariennes universalistes peuvent provenir de diverses voies spirituelles, ou ne s'inscrire dans aucune tradition religieuse, chacun restant libre de sa recherche et de sa voie.
Constatant que les vieilles affirmations de foi ne fonctionnent plus, les unitariens sont désireux de participer à l'élan d'une nouvelle Réforme. Mais il ne s'agit plus d'une Réforme de l'Eglise : il y va de la volonté de repenser la foi, dans notre monde, par un dialogue avec la cosmologie et la philosophie contemporaine.
Origine
Après la mort de Jésus, ceux qui avaient vu en lui un prophète, et qui attendaient l'avènement du Royaume promis, se regroupèrent en petites et libres communautés, rejetant tout autre magistère que celui de Jésus. On les nomme aujourd'hui judéo-chrétiens.
Ces communautés, parfois rivales, faisaient partie intégrante du judaïsme dont elles respectaient les prescriptions:
* circoncision
* abstention de viandes réputées impures, etc.
Souvent elles reconnaissaient en Jacques le pilier principal du judéo-christianisme parce qu'il avait été le frère du Maître.
Pour ce qu'elles croyaient de Jésus, il suffit de lire Actes II:22 : « Hommes israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui... », ou encore, de s'appuyer, entre autres, sur Matthieu 24:36 : « Mais quant à ce jour-là [celui de la tribulation], et à l'heure, personne n'en a connaissance, pas même les anges des cieux, si ce n'est mon Seigneur Lui Seul », ou encore sur Matthieu 28:18 : « Toute autorité m'a été donnée. » dont Arius argumentait que si toute autorité avait été donnée à Jésus c'est donc qu'il ne la possédait pas auparavant. Dès lors, Jésus n'était ni Dieu, ni ange, mais un prophète.
L'opposition à Paul de Tarse était générale parmi ces judéo-chrétiens. Le christianisme paulinien, ou pagano-christianisme, l'emporta d'autant plus vite que les Romains détruirent le Temple de Jérusalem en 70. Dès ce moment les judéo-chrétiens n'eurent plus de centre spirituel. Une voie royale s'ouvrait devant Paul et ses partisans.
Persécutions
Jusqu'à nos jours, jouet des ambitions politico-religieuses de puissants voisins, la Transylvanie vécut des périodes d'oppression variées, mais l'esprit d'indépendance de son peuple permit à l'Église unitarienne de subsister, clandestinement, malgré la persécution. Les premières oppressions, à la fin du XVIe siècle, furent calvinistes. Puis arrivèrent les persécuteurs catholiques lorsque la Hongrie fut occupée par les Autrichiens, entre 1690 et 1867. Pourtant les unitariens purent jouir d'une liberté relative dans la partie de la Hongrie tenue par les Turcs. Ils créèrent là un centre, à Pécs (sud de la Hongrie).
L'Église unitarienne de Transylvanie, avec ses filiales en Hongrie, reçut un souffle nouveau dès 1821, lorsque les anti-trinitaires anglais et les unitariens se découvrirent mutuellement. Des liens qui se concrétisèrent par une aide matérielle et morale offerte aux opprimés. Ces frères anglo-saxons adoptèrent aussi le nom d'unitariens, en Grande-Bretagne, puis surtout aux États-Unis d'Amérique où les unitariens se comptent par centaine de mille, sans compter tous ceux qui, tout en appartenant à d'autres Églises, sont personnellement aussi des unitariens.
Quelques unitariens célèbres
* John Milton (1608-1674), poète anglais,
* Isaac Newton (1642-1727), physicien anglais,
* Robert Burns (1759-1796), poète écossais,
* Paul Revere (1735-1810), héros américain,
* John Adams (1735-1826), président des États-Unis d'Amérique,
* Thomas Jefferson (1743-1826), président des États-Unis d'Amérique,
* John Quincy Adams (1767-1848), président des États-Unis d'Amérique,
* Phineas T. Barnum (1810-1891),
* Béla Bartók (1881-1945), compositeur hongrois,
* Ambrose Bierce (1842-1914), romancier et humoriste américain,
* Neville Chamberlain (1869-1940), premier ministre du Royaume-Uni,
* Charles Dickens (1812-1870), écrivain anglais,
* Ralph Waldo Emerson (1803-1882), écrivain américain,
* Millard Fillmore (1800-1874), président des États-Unis d'Amérique,
* Nathaniel Hawthorne (1804-1864), écrivain américain,
* Herman Melville (1819-1891)), écrivain américain,
* Linus Pauling (1901-1994), chimiste,
* Sir Henry Tate (1818-1899), mécène anglais,
* Frank Lloyd Wright (1869-1959), architecte américain,
* Charles Wagner - 1852-1918- pasteur, théologien, écrivain
* Albert Schweitzer (1875-1965), pasteur, théologien, médecin, organiste français,
* Théodore Monod (1902-2000) naturaliste, écrivain, voyageur,
* André Malet, traducteur en français et biographe de Rudolph Bultmann
Unitarisme
Wikipedia
L'unitarisme (de l'anglais : "unitarianism") est à l'origine une doctrine chrétienne antitrinitariste.
Le courant chrétien unitarien revendique son origine dans les courants pré-nicéens strictement monothéistes dont le plus connu est l'arianisme. Ce sont des théologies nées du libre examen.
Dès le Siècle des Lumières, l'unitarisme s'est développé. 1817 : création de l'universalisme à Boston. 1961 : fusion "officielle" de l'universalisme avec l'unitarisme.
Principes de foi
Contrairement aux christologies chrétiennes dominantes, celles, par exemple, de l'Église catholique romaine, des patriarcats orthodoxes, des Églises évangéliques, les Unitariens historiques ne connaissent pas de Trinité. Par fidélité proclamée à l'Ancien Testament, leur représentation du divin est telle que dans le verset « Écoute Israël, le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est Un. »
S'y ajoutent la foi en la raison humaine. Aux vertus chrétiennes de foi, charité, espérance, ils ajoutent la liberté, la raison, la tolérance. Le rôle de la Bible comme source de révélation, mais d'interprétation libre, est maintenu.
A côté de ces chrétiens unitariens, très présents en Roumanie et en Hongrie, le courant unitarien universaliste s'attache à développer des espaces de partage, dans lesquels la référence à la Bible n'est ni obligatoire, ni nécessaire. Les participants aux assemblées unitariennes universalistes peuvent provenir de diverses voies spirituelles, ou ne s'inscrire dans aucune tradition religieuse, chacun restant libre de sa recherche et de sa voie.
Constatant que les vieilles affirmations de foi ne fonctionnent plus, les unitariens sont désireux de participer à l'élan d'une nouvelle Réforme. Mais il ne s'agit plus d'une Réforme de l'Eglise : il y va de la volonté de repenser la foi, dans notre monde, par un dialogue avec la cosmologie et la philosophie contemporaine.
Origine
Après la mort de Jésus, ceux qui avaient vu en lui un prophète, et qui attendaient l'avènement du Royaume promis, se regroupèrent en petites et libres communautés, rejetant tout autre magistère que celui de Jésus. On les nomme aujourd'hui judéo-chrétiens.
Ces communautés, parfois rivales, faisaient partie intégrante du judaïsme dont elles respectaient les prescriptions:
* circoncision
* abstention de viandes réputées impures, etc.
Souvent elles reconnaissaient en Jacques le pilier principal du judéo-christianisme parce qu'il avait été le frère du Maître.
Pour ce qu'elles croyaient de Jésus, il suffit de lire Actes II:22 : « Hommes israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui... », ou encore, de s'appuyer, entre autres, sur Matthieu 24:36 : « Mais quant à ce jour-là [celui de la tribulation], et à l'heure, personne n'en a connaissance, pas même les anges des cieux, si ce n'est mon Seigneur Lui Seul », ou encore sur Matthieu 28:18 : « Toute autorité m'a été donnée. » dont Arius argumentait que si toute autorité avait été donnée à Jésus c'est donc qu'il ne la possédait pas auparavant. Dès lors, Jésus n'était ni Dieu, ni ange, mais un prophète.
L'opposition à Paul de Tarse était générale parmi ces judéo-chrétiens. Le christianisme paulinien, ou pagano-christianisme, l'emporta d'autant plus vite que les Romains détruirent le Temple de Jérusalem en 70. Dès ce moment les judéo-chrétiens n'eurent plus de centre spirituel. Une voie royale s'ouvrait devant Paul et ses partisans.
Persécutions
Jusqu'à nos jours, jouet des ambitions politico-religieuses de puissants voisins, la Transylvanie vécut des périodes d'oppression variées, mais l'esprit d'indépendance de son peuple permit à l'Église unitarienne de subsister, clandestinement, malgré la persécution. Les premières oppressions, à la fin du XVIe siècle, furent calvinistes. Puis arrivèrent les persécuteurs catholiques lorsque la Hongrie fut occupée par les Autrichiens, entre 1690 et 1867. Pourtant les unitariens purent jouir d'une liberté relative dans la partie de la Hongrie tenue par les Turcs. Ils créèrent là un centre, à Pécs (sud de la Hongrie).
L'Église unitarienne de Transylvanie, avec ses filiales en Hongrie, reçut un souffle nouveau dès 1821, lorsque les anti-trinitaires anglais et les unitariens se découvrirent mutuellement. Des liens qui se concrétisèrent par une aide matérielle et morale offerte aux opprimés. Ces frères anglo-saxons adoptèrent aussi le nom d'unitariens, en Grande-Bretagne, puis surtout aux États-Unis d'Amérique où les unitariens se comptent par centaine de mille, sans compter tous ceux qui, tout en appartenant à d'autres Églises, sont personnellement aussi des unitariens.
Quelques unitariens célèbres
* John Milton (1608-1674), poète anglais,
* Isaac Newton (1642-1727), physicien anglais,
* Robert Burns (1759-1796), poète écossais,
* Paul Revere (1735-1810), héros américain,
* John Adams (1735-1826), président des États-Unis d'Amérique,
* Thomas Jefferson (1743-1826), président des États-Unis d'Amérique,
* John Quincy Adams (1767-1848), président des États-Unis d'Amérique,
* Phineas T. Barnum (1810-1891),
* Béla Bartók (1881-1945), compositeur hongrois,
* Ambrose Bierce (1842-1914), romancier et humoriste américain,
* Neville Chamberlain (1869-1940), premier ministre du Royaume-Uni,
* Charles Dickens (1812-1870), écrivain anglais,
* Ralph Waldo Emerson (1803-1882), écrivain américain,
* Millard Fillmore (1800-1874), président des États-Unis d'Amérique,
* Nathaniel Hawthorne (1804-1864), écrivain américain,
* Herman Melville (1819-1891)), écrivain américain,
* Linus Pauling (1901-1994), chimiste,
* Sir Henry Tate (1818-1899), mécène anglais,
* Frank Lloyd Wright (1869-1959), architecte américain,
* Charles Wagner - 1852-1918- pasteur, théologien, écrivain
* Albert Schweitzer (1875-1965), pasteur, théologien, médecin, organiste français,
* Théodore Monod (1902-2000) naturaliste, écrivain, voyageur,
* André Malet, traducteur en français et biographe de Rudolph Bultmann
Commentaire