Une étude américaine montre que les croyantes et croyants vivent en moyenne quatre années de plus
Ce n'est pas forcément que Dieu, ou les dieux choissisent de prolonger, pour les croyants, le temps passé sur cette planête. C'est plutôt que certains comportements, caractéristiques d'une vie religieuse, favorisent un allongement de l'espérance de vie: méditation, modération, liens sociaux forts.
En moyenne, les personnes religieuses vivent quatre ans de plus que les personnes agnostiques ou athées, selon une étude menée par des chercheurs de l'université de l'Ohio parue dans un journal scientifique américain.
Enquête sur les avis de décès
Pour parvenir à ce résultat, l'équipe de chercheurs a analysé plus de 1.500 nécrologies un peu partout aux États-Unis pour essayer de comprendre comment la croyance affecte la longévité. Les avis de décès font apparaître l'affiliation religieuse, le statut marital, les activités, les loisirs et habitudes de la personne diparue. Des données utiles pour analyser le lien avec la santé de la personne qui ne sont pas recueillies lors des recencements.
L'étude a montré qu'en moyenne, les personnes dont l'avis de décès comporte une mention religieuse vivent 5,64 ans de plus. Si on ajoute à l'équation le facteur marital, les croyants auraient une espérance de vie encore supérieure de 3,82 ans: une enquête réalisée en 2015 montrait que les personnes mariées vivent, en général, plus longtemps.
Dans sa globalité, l'étude s'appuie sur les notices nécrologiques publiées dans quarante-deux États américains. Mais une analyse plus restreinte dans un conté de l'Iowa, très religieux, montre cette fois une différence de 6,48 années, ce qui pourrait indiquer qu'un environnement très croyant aurait un effect décuplé.
Volonté divine ?
Pour expliquer ces chiffres, les auteurs proposent plusieurs pistes. D'abord, le fait que les activités sociales liées à la religion peuvent permettre d'éviter la solitude -les effets négatifs sur la santé de la solitude ont été prouvés par plusieurs travaux de recherche, notamment la connexion avec des problèmes cardiaques.
Mais ce ne serait pas le premier facteur. «On a trouvé que le bénévolat et l’implication dans des organisations sociales ne seraient responsables que d'un an de différence en matière de durée de vie», explique Laura Wallace, auteure principale de l'étude, à The Independent, il y a encore beaucoup de bienfaits de la religion qu'il est difficile d'expliquer.»
Les auteurs suggèrent que les croyants ont aussi tendance à éviter la consommation de tabac, d'alcool et de drogues, néfastes pour la santé. Même si on n'en sait rien, au fond: il n'est pas mentionné «gros fumeur» ou «grosse fumeuse» ni «amateur ou amatrice d'alcool» dans la case loisirs des nécrologies.
Si vous tenez absolument à vivre plus longtemps, il n'est pas forcément nécessaire de vous convertir. Il a été scientifiquement prouvé que faire la grasse matinée augmentait l'espérance de vie. À vous de voir ce que vous préférez faire le dimanche matin, dormir ou aller à la messe.
Slate
Ce n'est pas forcément que Dieu, ou les dieux choissisent de prolonger, pour les croyants, le temps passé sur cette planête. C'est plutôt que certains comportements, caractéristiques d'une vie religieuse, favorisent un allongement de l'espérance de vie: méditation, modération, liens sociaux forts.
En moyenne, les personnes religieuses vivent quatre ans de plus que les personnes agnostiques ou athées, selon une étude menée par des chercheurs de l'université de l'Ohio parue dans un journal scientifique américain.
Enquête sur les avis de décès
Pour parvenir à ce résultat, l'équipe de chercheurs a analysé plus de 1.500 nécrologies un peu partout aux États-Unis pour essayer de comprendre comment la croyance affecte la longévité. Les avis de décès font apparaître l'affiliation religieuse, le statut marital, les activités, les loisirs et habitudes de la personne diparue. Des données utiles pour analyser le lien avec la santé de la personne qui ne sont pas recueillies lors des recencements.
L'étude a montré qu'en moyenne, les personnes dont l'avis de décès comporte une mention religieuse vivent 5,64 ans de plus. Si on ajoute à l'équation le facteur marital, les croyants auraient une espérance de vie encore supérieure de 3,82 ans: une enquête réalisée en 2015 montrait que les personnes mariées vivent, en général, plus longtemps.
Dans sa globalité, l'étude s'appuie sur les notices nécrologiques publiées dans quarante-deux États américains. Mais une analyse plus restreinte dans un conté de l'Iowa, très religieux, montre cette fois une différence de 6,48 années, ce qui pourrait indiquer qu'un environnement très croyant aurait un effect décuplé.
Volonté divine ?
Pour expliquer ces chiffres, les auteurs proposent plusieurs pistes. D'abord, le fait que les activités sociales liées à la religion peuvent permettre d'éviter la solitude -les effets négatifs sur la santé de la solitude ont été prouvés par plusieurs travaux de recherche, notamment la connexion avec des problèmes cardiaques.
Mais ce ne serait pas le premier facteur. «On a trouvé que le bénévolat et l’implication dans des organisations sociales ne seraient responsables que d'un an de différence en matière de durée de vie», explique Laura Wallace, auteure principale de l'étude, à The Independent, il y a encore beaucoup de bienfaits de la religion qu'il est difficile d'expliquer.»
Les auteurs suggèrent que les croyants ont aussi tendance à éviter la consommation de tabac, d'alcool et de drogues, néfastes pour la santé. Même si on n'en sait rien, au fond: il n'est pas mentionné «gros fumeur» ou «grosse fumeuse» ni «amateur ou amatrice d'alcool» dans la case loisirs des nécrologies.
Si vous tenez absolument à vivre plus longtemps, il n'est pas forcément nécessaire de vous convertir. Il a été scientifiquement prouvé que faire la grasse matinée augmentait l'espérance de vie. À vous de voir ce que vous préférez faire le dimanche matin, dormir ou aller à la messe.
Slate
Commentaire