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El Hadj El Anka - El Meknassia

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  • #31
    Leghzal Fatma

    Taroudant, Marrakech, Fès et Meknès sont les villes qui ont vu le développement du Malhoun et où poètes et chanteurs se donnaient rendez-vous régulièrement pour chanter leurs poésie. Avec l’introduction de nouveaux genres musicaux au Maroc comme la musique arabo-andalouse et le Gharnati, le Malhoun subira quelques influences sans pour autant perdre de ses spécificités. Un effort doit cependant être fait dans le choix des poèmes à diffuser, dans le style et la manière d'interpréter musicalement, dans la modulation raisonnée de la récitation et des agencements rythmiques, et finalement du côté de l'esthétique, il nous manque une véritable pédagogie du beau. La question n'est, d'ailleurs, pas seulement musicale, dans les milliers de poèmes encore largement manuscrits et relativement accessibles, il y a toute l'histoire sociale et les éléments philologiques et linguistiques pour une meilleure compréhension de la culture marocaine. Traitant de tous les thèmes poétiques courants, les “qçaïd” retrouvent grosso modo 4 catégories de thèmes : la foi et ses multiples dimensions, la “jalsa” et la dimension ludique, les thèmes sociaux ainsi que les thèmes relevant les aspects documentaires, historiques et politiques. On connaît généralement les “qacida asshaqi” (d'amour) comme dans cette chanson intitulée Leghzal Fatma qui est un titre majeur de la chanson malhoun écrite par feu Houcine Toulali. Cette chanson possède à la fois une très belle musique qui a été interprétée dans une version magistrale par Mejdoub.
    Leghzal Fatma ne manque pas de nous faire une description minutieuse du physique d'une belle dame nommée Fatma...C'est une très belle histoire d´amour...Les paroles racontent en darija, l'histoire d'un homme qui aime dans le plus grand secret Fatma. Ce dernier décrit toute la souffrance liée à cet amour, mais aussi sa servitude et la beauté de Fatma. la Qasida sublime est très longue et dure plus de 18 minutes.
    Ce style musical s´adresse à des gens cultivés en quête de valeurs morales, ils y trouveront cette poésie arabe typiquement marocaine et le sens subtil cachés derrière ces mots.
    Malheureusement, il est fort de constater que peu de gens au Maroc apprécient ces qaçaid, voire même le malhoun et l'ouverture d'esprit qu'elle procure. Ainsi, pratiquement aucun commerce de disques dans les villes importantes ne possèdent la moindre collection ou anthologie de malhoun car le style est jugé non-commercial. La succursale Fassiphone implantée en Belgique, ne distribue pas pour des raison obscures cette musique.
    Cette musique devrait faire l'objet de la plus grande attention car elle représente l'âme réelle d'un pays...Heureusement qu'actuellement, quelques intellectuels et artistes comme Saïd El Meftahi se mobilisent pour promouvoir ce genre musical, via notamment la collection de Tarab production.

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    • #32




      El Hadj Houcine Toulali (né en 1924 à Toulal, une localité proche de Meknès - décédé le 7 décembre 1998 à Rabat) était un chanteur et oudiste et pédagogue marocain. Il est connu comme un fin représentant de l'art du Malhoun et jouit de la réputation d'avoir enrichi le répertoire de cette expression musicale. Il avait créé une école du Malhoun afin de pérenniser ce genre musical. Les grands Maîtres ont fait appel à lui, tant ils étaient séduits par sa voix berbérophone, son élocution et sa diction étaient parfaites quand il chantait. Sa première chanson est intitulée Ya luft el khafi et date de 1950. Leghzal Fatma est également un de ses titres majeurs, repris de manière différentes par les maîtres sidi Mejdoub et Saïd El Meftahi. Toulali fut le seul artiste qui a pu conduire le Malhoun jusqu'aux grandes scènes internationales. Brillant pédagogue, il a enseigné l'art du malhoun au Conservatoire du Ministère de la culture et au Conservatoire Municipal de Meknès.


      Haj Mhammed Bouzoubâa

      Haj Mhammed Bouzoubâa (décédé en 1962) fut un [poète et un grand chanteur qui a appartenu à la confrérie Issawa. La confrérie des Aïssawa fut fondée au 16ème siècle au Maroc par Sidi Mohammed Ben Aïssa, appelé aussi Cheikh el-Kamel (le cheikh Parfait). A sa mort à Meknès vers 1526, l'un des disciples se mit en transe et lacéra ses vêtements et son corps, dévora cru moutons et chèvres - la transe fut totale. Cette confrérie gardent une impressionnante aura, qu'il maintiennent par une mise en scène exaltée, nourries par les cymbalettes et trompes. C'est grâce à Bouzoubâa que le malhoun se fait connaître dans les milieux de la bourgeoisie de Fès. Il demeure une figure inévitable du Malhoun de Fès. Il fut membre de la SRTM. Il a beaucoup enregistré avec son orchestre, mais ses enregistrements sont assez difficile à trouver sur le marché discographique actuel. Il demeure quelques enregistrement des années 50 qui font office d'enregistrements historiques. Cet homme fut également un maître de musique incontestable auprès de plusieurs étudiants au Conservatoire de Musique de Fès. On lui doit des textes puissants comme "ana mzaoug", "kana m3ak oujatt", "Ya Ghwita 5af men Allah" ou encore une des plus connue intitulée "Fatma".

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      • #33
        khay moha c'est juste que je ne suis pas vraiment branché littérature tu vois !
        Tu crois que je suis branché livres moi?

        En fait je vous comprend, parceque à part les anciens chez vous, il n'y a pas de raison de les connaitre, puisque le Chaabi, c'est chez nous qu'il est chanté et donc si on cherche les textes on tombe chez vous.....

        moi aussi je suis posé cette question,mais la reponse c'est que la plupart des forumiste marocains présent ici vivent en Europe c'est normale,comme ya des algeriens nés en france ou vivent en france ne connaissent rien des poetes algeriens comme sidi lakhdar ben khelouf, ben msaieb,aissa laghouati ect......
        Je ne sais pas ce qui reste en Algérie mis à part Mostaganem pour le chaabi......
        el chyoukhas g3a rahou, même si il y a de bons jeunes qui ont de belles voix, on a un vrai problème de textes, il n'y a plus que des chansonnettes.....

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        • #34
          Moha

          Tu crois que je suis branché livres moi?

          En fait je vous comprend, parceque à part les anciens chez vous, il n'y a pas de raison de les connaitre, puisque le Chaabi, c'est chez nous qu'il est chanté et donc si on cherche les textes on tombe chez vous.....
          justement je ne suis pas un ancien , je suis encore un jeune fraichement venu dans ce monde !!


          je dirais que c'est chez nous tous , qu'il soit chanté ici et ecrit là bas ou vis versa c'est pareil !!
          en tout cas sa me fait chaud au coeur de savoir à quel point le Maroc et l'Algérie sont lié !!
          c'est comme deux frères siamois reliés par la tête !!
          la tête parce que la même mentalité que certains le veuille ou non !!
          des têtes de mules et des têtes brûlés lol , enfin tout ce qui est en rapport avec la tête !!

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          • #35
            lol on est tous des tigres blancs rayés en noir?

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            • #36
              hahaha !!!

              tu as l'embarras du choix , tu peux toujours rester humain si tu veux !!

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              • #37
                Texte traduit

                Auteur : Sidi Qaddour el 'Alami
                Interprète : cheikh El'Anqa

                Istikhbâr :
                Des vérités sur l'amitié se trouvent dans les livres.
                Mais où sont passées ces vérités ? Ont-elles disparu ?
                C'est le destin qui unit deux êtres d'amitié; en l'absence de l'un, l'autre le représente parfaitement
                et élève son rang; il ne tolère pas de le voir dénigrer en public ; son amitié est telle qu'elle éclipse tout autre amitié; il manifeste de l'hostilité aux calomniateurs.

                bayt :
                Mon coeur ne s'attristerait pas quand on se réjouit de mon malheur ?
                Pourrais-je quitter ces lieux, ô mon Dieu, sans me sentir affligé ?
                Exilé de mon pays, pourrais-je encore frayer avec les hommes ?
                C'est à Haouz Bouteiba que j'ai connu la fortune, là où les êtres nobles, à l'âme pure, étaient ma lumière je les ai abandonnés, séparation qui blesse mon cour.
                Je suis loin de mes proches, de mes amis, des miens, des êtres les plus chers et cette séparation blesse mon cour.
                Serait-il en paix celui qui a fait de moi la risée des hommes ?
                Trouverait-il le salut celui qui m'a voué à l'égarement et à l'errance ?
                refrain:
                Honte sur vous, habitants de Mekhnès ! vous croyant hommes vertueux, ma demeure était sous votre protection .
                Ma confiance dans les hommes, voilà la cause de ma ruine.
                çiyàh :
                J'ai tant enduré depuis la séparation d'avec les miens qu'on m'a traité de fou, à cause de mes plaintes incessantes.
                C'est pour moi une certitude, ô mon frère germain, que rien ne me consolera d'être séparé de mes frères par ma mère.
                Si ma joie était visible, ma tristesse était enfouie.
                Ma bouche riait mais les ténèbres remplissaient mon cœur ; j'étais patient avec mes ennemis, je dissimulais mes malheurs, et, tel un nageur dans la mer, je relâchai mes membres pour affronter les impolis.
                bayt :
                C'est ainsi que j'ai enduré les revers de la vie.
                Mes forces déclinèrent, mon silence grandit, je devins muet.
                J'étais incapable de me réconcilier, de me battre, tant j'étais, en ce monde éphémère, obsédé par mon malheur.
                Celui qui m'aime me range parmi les êtres bien nés, et qui me déteste n'adorera que mon insulteur.
                J'ai choisi de faire de cette histoire un poème symbole, composé sur un parchemin, à l'aide d'une écriture étrangère, loin de toutes harmonies comme le serait une belle citadine de Fès enlaçant un gnaoui grossier
                refrain çiyàh :
                Ils furent nombreux à souhaiter cet exil, à se réjouir de mes malheurs et de ma détresse ; ils furent nombreux à me manifester de la bienveillance, à compatir à mon sort, à pleurer sur mes épreuves; ils furent nombreux à me conseiller, à embellir le départ de mon foyer; ils furent nombreux à me railler et à m'accabler le jour où je quittai mes amis, mon nid pour aussitôt me retrouver simple locataire.
                bayt
                Que d'amis m'entouraient quand j'avais du bien !
                Nuit et jour, ils peuplaient ma demeure; que d'amis et de relations en ce temps où je tenais toujours table ouverte !
                Ils ne songeaient qu'à la trahison et au profit tels des poissons qui, la tête hors de l'eau, poursuivent les hameçons.
                Cette blessure m'a révélé la conduite des hommes; quand je me retrouvai sans toit, ni argent, si j'en rencontrais un, il se contentait d'un signe de tête comme s'il ne m'avait jamais appelé par mon nom !
                refrain
                Dans cette version, el Anqa a fait l'impasse sur un çiyàh.
                bayt
                Leurs propos blessent, leurs regards brûlent, leurs gestes sont porteurs de conflits et de malédictions;
                malheur à celui qui s'éloigne d'eux ! Ils ne cessent de le calomnier; sans prendre de poignards, ils dépècent promptement sa chair.
                Comme des loups, ils hurlent nuit et jour.
                Leurs démons surgissent, spontanément sans cérémonie.
                Cette blessure m'a révélé la conduite des hommes; malheur à celui dont la bourse s'est vidée !
                Mais mieux vaut [posséder] un sou de cuivre que de fréquenter certaines gens.
                refrain -çiyàh :
                Où sont mes compagnons, mes innombrables camarades ?
                Où sont mes intimes ? Où sont mes amis ?
                Je n'ai vu aucun d'eux, à l'heure de la détresse.
                Ils se voilent la face, ils se dissimulent délibérément, sans considération de mes bienfaits, sans se souvenir de mes bontés, comme si j'étais un étranger arrivé dans cette ville; les uns ne m'ont plus jamais adressé la parole, d'autres ne cessaient de m'interpeller; c'est ainsi que des hommes abjects me rappelaient ma situation.
                bayt
                Comment oublier mes épreuves dans les ruelles de Mekhnès ?
                Mon exil, les nuits passées dans des caves de minotiers ?
                Dans les marchés sordides, les échoppes finirent par me rejeter ainsi que les chambres, les auberges et même les nattes.
                Que de nuits j'ai veillé sur le sommeil de mes amis !
                Et me voilà assis à la porte des tailleurs !
                Ma vue redonne du piquant à leurs réunions,
                qu'ils prolongent en m'accablant de réprimandes et de mesquineries.
                Mieux vaut dormir sans dîner que partager un repas fâcheux.
                Plutôt la misère et l'exil qu'une amitié malveillante !
                refrain çiyàh :
                Où sont mes amis que je croyais vertueux, capables de me protéger, si j'en étais réduit à les solliciter ?
                Ils se mirent à me dénigrer, à m'insulter avec des paroles plus douloureuses que piqûres d'aiguilles.
                J'ai enseveli mon malheur dans la tristesse de mon cour, je me suis soumis aux décrets du Destin.
                Mon indépendance, ma dignité, mon honneur ne se trouvent que dans mon foyer.
                bayt
                Dieu soit Miséricordieux aux maîtres glorieux, aux patriarches qui ont transmis tous les enseignements à la postérité.
                Les moments difficiles te révèlent la nature de l'homme en société.
                Ton ami d'hier peut devenir un ennemi avisé.
                Qui sait écouter [ces hommes illustres]. son malheur se dissipera et ses contrariétés cesseront; il en tirera un bien, des mois et des années durant..
                Malheur à qui construit sa muraille sans fondations !
                Malheur à qui se mêle au combat sans épée !
                Malheur à qui prend la mer sans capitaines !
                Malheur à qui escalade les cimes sans cordée !
                refrain - çiyàh :
                Me voilà déçu par mes amis,
                qui étaient jadis et ma fierté et mon orgueil.
                Leurs ongles et leurs dents m'ont marqué de leur venin.
                Ils ont aboyé après moi, tels des êtres hargneux.
                Ils accueillent leurs amis avec des paroles de bienvenue, mais leurs âmes sombres sont dépourvues de tendresse.
                Ils ont des cours plus durs que la pierre, des visages rigides pareils aux cadenas d'acier à l'épreuve des chocs.
                Par Dieu, on ne respecte plus les dévots.
                bayt
                C'est ainsi qu'on traite les hommes en ce monde d'illusions.
                C'est ainsi que le destin détruit toute nation.
                Les jours se succèdent, à la saveur tantôt amère, tantôt douce ou tantôt infernale; tel jour se partage entre bien-être et quiétude.
                L'homme demeure sous la protection du Dieu Munificent, Eternel.
                Chaque matin, il prie son Seigneur de lui accorder paix et bien-être.
                Celui qui se fie à son ennemi doit avoir l'œil exercé; s'il évite le premier coup, il sera anéanti par le second.
                Il recevra les flèches tirées des arcs, et la malédiction de l'opprimé servira de leçon [édifiante] à l'oppresseur.
                refrain - çiyàh :
                Par Dieu, ma douleur et les tourments de mon cœur ont pour seule cause la joie de mes ennemis, que je prenais pour des amis.
                Partout où je me dirige, Dieu m'accompagne.
                Il est Présent, Voyant; sa colère peu
                Que d'envieux ont souhaité mon malheur !
                Je loue Dieu d'avoir toujours eu ma part de biens.
                Lui, Le Généreux, a changé ma peine en repos.
                Il m'a dispensé, dans cette vie, récompenses et gratifications, à mes ennemis, il a infligé jugements et châtiments.
                bayt
                Seras-tu en paix, toi qu'attendent l'épée d'Azrail, le tombeau et le Royaume, le Jour du Jugement Dernier ?
                Peux-tu t'élever, toi qui vis toujours dans la bassesse ?
                Toi dont l'âme te murmure que tu es le meilleur ?
                A la moindre atteinte, tu t'effondres, ô fils d'Adam !
                Si riche sois-tu, tu seras porté dans un cercueil.
                En ce monde, tu as été créé de la terre de "Nasnas''; tu finiras dans la tombe, homme injuste !
                Regarde ce que recouvrent tes habits, toi qui es plein d'impuretés.
                Ah si le vêtement ne dissimulait pas les turpitudes !
                bayt final
                Qaddour El Alami, l'intelligent, le bon a dit :
                "Homme avisé, crains Dieu, sinon tu le regretteras''.
                J'ai obéi docilement aux maîtres et aux cheikhs.
                Le Seigneur, le Puissant connaît le fond des cœurs.
                Je suis un sage instruit par des hommes intelligents et sagaces; je suis considéré, cultivé et mon maître est un savant éminent.
                Je me suis conduis selon les prescriptions divines; j'ai vécu dans la sérénité.
                J'ai loué et j'ai remercié mon Dieu, Dispensateur de toutes les grâces.
                The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

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                • #38
                  ... Mezzo... Yaâtik saha pour la traduction.




                  je vois que les liens ne fonctionnent plus.
                  « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

                  Commentaire


                  • #39
                    ysselmek Oceane
                    The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

                    Commentaire


                    • #40
                      Le texte du Diwan d'El Alami







                      The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

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