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Ait menguellet: iminig g-id

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  • #31
    Une révolution n'est pas forcément synonyme d'instabilité.
    Elle peut aussi continuer de fonctionner dans une certaine stabilité.
    C'est lorsque les "les armes sont posés", donc lorsqu'on croit que la révolution est finie, et qu'il est temps de cueillir ses fruits, que les désillusions surgissent.

    Ainsi, la révolution ne doit pas avoir une fin.
    Dernière modification par elfamilia, 04 novembre 2011, 00h58.
    "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
    Socrate.

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    • #32
      C'est lorsque les "les armes sont posés", donc lorsqu'on croit que la révolution est finie, et qu'il est temps de cueillir ses fruits, que les désillusion surgissent.
      Et c'est malheureusement ce qui va se produire en lybie ..... ils n'ont pas fini de voyager la nuit ceux-là ....... itij ur di cerreq fellassen !!
      Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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      • #33
        C'est cela, Scootie.

        el khouf as ntedru am iminig g-id... 99 d'ahlalas t-is meyya at glu yissen.
        "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
        Socrate.

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        • #34
          El familia
          Le cas de la libye et de la syrie , et d'autres tentatives de soulèvements populaires ne sont -ils pas le fruit d'un comportement grégaire ? dépourvu à la base d'un travail de lumière et d’épiphanie des consciences ?
          La révolution si elle est utopique permettrait-elle l'utilisation des armes comme moyen de changement et comme passerelle inévitable pour réaliser ses désirs et ses objectifs ? peut-on établir préalablement une éthique de la révolution qui exclue la violence ? et par cette éthique mener une révolution sans qu'il y ait des morts? sa fonction et son devenir suppose à chaque fois le recours à la force et la violence ?, pour enfin parvenir à ses objectif ? peut -on concevoir une politique de la révolution en dehors de cette "logique" d'arme et de violence ?
          وألعن من لم يماشي الزمان ،و يقنع بالعيش عيش الحجر

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          • #35
            Hadjress,

            Ce sont d'énormes questions, qui peuvent accepter une multitude de réponses, toutes aussi vraies les une que les autres.

            Trotsky te dira qu'une révolution n'est jamais planifiée. Même quand elle l'est, elle surgit là où elle n'est pas attendue. Et puis, souvent, ce n'est pas ceux qui la planifient qui la font. Et ce n'est pas ceux qui la font qui en bénéficient de ses résultats.
            Dernière modification par elfamilia, 04 novembre 2011, 02h05.
            "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
            Socrate.

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            • #36
              El Familia
              Oui , si la révoltions n'est pas planifiée , elle n'est pas non plus spontanée .enfin cette question relève de la théorisation.chaqu'un peut avancer une théorie en fonction de ses convictions idéologiques ou philosophiques . d’où ta remarque qui consiste à dire que la révolution ne doit pas avoir une fin , en somme elle doit être perpétuellement fonctionnelle : pour réaliser ses désirs et formuler d'autres désirs et ainsi de suite . et surtout préserver son esprit "réactionnaire" pour toute tentative de se l’approprier ou de porter atteinte aux principes et aux désirs réalisés . une sorte de femme désirable et désirée mais insaisissable et qu'on peut pas posséder ( ça serait autrement la fin de la révolution ) Bonne nuit et merci encore pour cet échange .
              Dernière modification par HADJRESS, 04 novembre 2011, 02h22.
              وألعن من لم يماشي الزمان ،و يقنع بالعيش عيش الحجر

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              • #37
                en somme elle doit être perpétuellement fonctionnelle : pour réaliser ses désirs et formuler d'autres désirs et ainsi de suite . et surtout préserver son esprit "réactionnaire" pour toute tentative de se l’approprier ou de porter atteinte aux principes et aux désirs réalisés . une sorte de femme désirable mais insaisissable et qu'on peut pas posséder ( ça serait la fin de la révolution )
                Baraka Allah ou fik. Je n'ai rien à ajouter, sauf, peut-être, répéter ce que Lacan a dit : "ne pas céder sur son désir."

                Je crois que maintenant j'ai bien compris ce que tu voulais dire par ne pas comprendre Ait Menguellet. Moi aussi je n'y comprends rien !
                haw heqqek:

                Bonne nuit.
                "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                Socrate.

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                • #38
                  Envoyé par Scootie
                  Azul,

                  Aussi incroyable que ça puisse paraître, le fan de dda lounis que j'ai toujours été vient de découvrir une chanson inconnue de moi ......... il faut dire qu'il y en a tellement !

                  En tous cas, j'avoue que j'ai eu les larmes aux yeux ............ 99 d ahlalas, tis mya ak tettraju

                  Bonjour,

                  On y trouve aussi la chanson "Ay aberwak el hal idhak" non?

                  Vous me corrigez si je me trompe. Et elle date des années où l'Algérie était très mal! Elfamilia a raison c'était en 1996.

                  Moi ce que je ne savais pas c'est Megane qui parle kabyle

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                  • #39
                    azul

                    On y trouve aussi la chanson "Ay aberwak el hal idhak" non?
                    Je crois que le titre c'est "ad ughalen" et, puisque c'est toi, je te la poste en deux exemplaires ............. enjoy

                    1. yella l'original:


                    2. Tella la copie, mais de très bonne facture:

                    Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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                    • #40
                      Azul.

                      Une conversation très intéressante que je viens de lire. Je vous en remercie.

                      Le sens de la révolution tel que rapporté par elfamilia me parait opportun. Dans une révolution, il y a un rêve auquel nous aspirons, mais qui n’est jamais atteint dans la réalité. Il reste un rêve. Il devient une désillusion lorsque, souvent, la réalité est confisquée par certaines forces, à des fins mercantiles.
                      Permettez- moi de revenir sur le texte de la chanson « Iminig g idh ». A mon avis, seul, Lounis, saisit le sens profond de ses textes. Cependant, la manière avec laquelle il s’exprime nous permet à ce que chacun les interprète à sa manière. Une interprétation multiple qui aboutit, à mon sens, à une richesse littéraire.

                      S’agissant de ladite chanson, je voudrais donner un résumé de mon interprétation personnelle :
                      D’abord, je situe cette chanson dans le temps, selon le contexte de l’époque. Elle est sortie durant la décennie noire. Le témoin de la nuit serait donc quelqu’un qui a vécu cette période. Qui est-ce ? Un témoin crédible est généralement quelqu’un de sensé qui est en mesure de donner la véritable version des faits. Comme il est question à ce qu’il « raconte » à d’autres ce qu’endure la population, il ne peut être qu’un intellectuel (Poète, journaliste, artiste, …). Ainsi, il s’agirait d’un témoin de cette catégorie qui, pourtant constamment menacé, prend son bâton de pèlerin pour tenter de raconter aussi bien au monde entier qu’à ceux qui peuvent secourir cette population. Aussi, contre "la tempête" qui serait cette constante menace, il part, mais malheureusement, n’a pas réussi. Une balle l’a emporté après celles qui l'ont raté, comme d’autres balles ont emporté beaucoup de ses compères. En fait, ce témoin symboliserait les intellectuels assassinés durant la période de la décennie noire.

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                      • #41
                        Scootie,
                        moul el kaskita essefra c'est le même que moul el kaskita ezzerrqa ?

                        Merci pour cette lecture, Sidib. Voilà que tu proposes quelque chose à quoi je n'ai pas du tout pensé. Je me suis plutôt branché sur cette idée de "révolution" dont on a discuté hier avec HADJRESS. Bien que cela concernait un autre texte, celui de tekkesm el mehna, mais ce fil m'a suivi jusqu'au texte de iminig g-id. Donc on discutant hier de la révolution, j'ai pensé par la suite à la fin de ce texte que je trouve tout à fait troublante. A la fin il dit à ce voyageur, ou à ce témoin, qu'il est né le soir (y a-t-il ici une allusion au "grand soir" ?), et qu'il a vécu une certaine nuit. Son nom a été gardé dans les ténèbres, puisqu'il est mort aux aurores sans même voir le soleil... il est parti en laissant derrière lui le désespoir... il a été emporté par la dernière cartouche de ses propre munitions. (la centième balle de son chargeur)

                        tluled tamedit
                        tudert-ik ed yiwen y-id
                        ismik tlam ijem3it
                        temut-ed itij ur tezrid
                        taghlid mi g-uli w'as
                        teggid layas deffir-ek
                        tes3a w'ts3in d'ahlalas
                        tis meyya tegla yissek
                        a y iminig g-id.

                        On dit bien que la meilleure manière de bien connaitre ce qu'on croit déjà connaitre, c'est de le revisiter avec quelqu'un qui le découvre pour la première fois. Scootie, en novice zaamatik (heqqa heqqa), nous a permis de mieux fouiller ce champ.
                        "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                        Socrate.

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                        • #42
                          "Tu es né avec le soir" et "tu n’as vécu qu’une nuit" me semblent être, dans la continuité de mon interprétation, ce qui est venu juste après les évènements d’octobre 1988. Une nouvelle belle page pour l’Algérie, mais vite assombrie par ce qui a suivi. "Vivre qu’une nuit" est quelque chose d’éphémère. Beaucoup venaient de commencer dans un début de démocratie qu’ils sont morts juste après. Une existence brève. Il dit aussi : "Tu es mort sans voir le soleil "(et non pas sans soleil comme il est traduit dans la vidéo), ce qui me semble être sans voir le fruit de ton labeur. Il dit également : "la dernière balle du chargeur" et non pas de ton chargeur.

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                          • #43
                            Merci Elfamilia pour la vidéo. Ah la copie est d'excellente qualité, il enchaîne le gars! et avec l'aisance de quelqu'un qui connait sa bête comme on dit (aqen ikaren : amwin isnen lmaliss)


                            Quant au débat sur le sens de cette chanson, je pense qu'il parle d'une personne qui a choisi un parcours sans issue, dit autrement, dont l'issue est la 100ième balle après les 99 auxquelles tu aurais pu échapper.

                            Il résume par la nuit l'ensemble du parcours, un parcours sombre depuis son début et surtout noir car le combatant n'a pu obtenir ce qu'il recherchait jusqu'à sa triste fin (à la fin de la nuit), il n'a pas pu assister au jour, c'est à dire l'idéal pour lequel il se battait

                            A mon avis, il parlait des journalistes assassinés à l'époque en série, ce qui me fait penser aux journalistes c'est "le message à transmettre" dont il parle


                            Ahath ghaltagh
                            Dernière modification par WorldCitizen, 04 novembre 2011, 22h12.

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                            • #44
                              Scootie,
                              moul el kaskita essefra c'est le même que moul el kaskita ezzerrqa ?
                              Awwah kho rak ghalet, moul essefra chbab bezzaf aala moul ezzerqa

                              Sinon, concernant l'interprétation de la chanson "iminig g-id", je pense que le message s'adresse plutôt à tout le monde et que c'est juste une leçon de vie: "effegh erred tabburt ik ur tettneqlav ur tettrud" signifie qu'on ne peut revenir en arrière, "elwahc g-id d arfiq ik ghelvith negh ar da s teknud" veut dire qu'il faut savoir faire face aux épreuve sous peine d'être broyés etc .........

                              Conclusion: j'ai l'impression que "99 d ahlalas" représente la vie qui est toujours une épreuve et que de toute façon on finira tous par s'acheminer vers "tis mya", c'est à dire la mort.

                              P.S: merci world pour les remerciements à elfamilia concernant les vidéos
                              Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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                              • #45
                                Scootie,
                                mais moul el kaskita ezzarqa chante mieux.
                                _______________

                                Toutes ces interprétations prouvent qu'il s'agit d'un texte très riches qui donne matière à des interprétations très intéressantes.

                                Si l'Oracle du Djurdjura parlait, il aurait dit à propos d'Ait Menguellet ce que l'Oracle de Delphes a dit à propos de Socrate.
                                "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                                Socrate.

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