Te rappelles-tu mon cœur de ce jour où elle a frappé à ta porte
A pas feutrés, sur la pointe des pieds elle a su te pénétrer et toi tu as accepté
Déjà avais-tu le choix d’accepter ou de résister ? L’avais-tu vue passer? Elle a pu contourner les toiles d’araignées pourtant finement tissées
Elle découvre ton décor moisi, avec de la poussière qui sur tes souvenirs s’est déposée
Elle a le sens du respect car à ton décor elle n’a rien changé, elle avait envie de tout garder avant de te succomber
Elle ne foulera pas le parterre de feuilles couvertes de poussières, elle avait tout compris puisqu’avec soin elle s’est mise à les ranger
Elles étaient lourdes à ramasser tellement pleines de peines et de secrets
Se souvient aussi mon âme qui a tremblé quand elle t’a vu trembler, tu venais de lire mes premiers écrits
Elle a fait de toi un merveilleux théâtre aménagé en une scène et un public unique, elle était ton unique public
Rien ne pouvait t’arrêter, la scène te convenait, tes écrits c’est de ton public que tu les puisais
De son émotion tu te nourrissais dessus tu as posé des mots censés, elle était toujours là à t’applaudir avec un sourire esquissé
Chacun de ses mots avait un sens inouï, elle a su me toucher
Ce n’était plus une rumeur, mon âme et mon esprit ont adhéré, mon corps tout entier a vibré quand le mot aimer en moi a résonné, elle venait aussi de le prononcer
Le temps que le son de sa voix n’arrive, son cœur s’était déjà engagé je l’ai vu quand il a flashé
Qu’est-il devenu le théâtre que tu as bâti, il m’arrive de le visiter où j’entends encore tes rires résonner
Voici les nouvelles du théâtre que tu as bâti, voici les nouvelles du théâtre que tu as quitté de ton gré
Sur sa scène je ne monte plus de peur d’être submergé, je crains encore les moments forts qu’on a vécus
Sans toi plus rien ne m’inspire, je n’écris plus je soupire
Depuis que tu n’es plus là les feuilles sont parterre, de nouveau couvertes de poussière
Le temps a passé… je me souviens encore de toi telle un oiseau enchanteur, longtemps enfermé, il venait de retrouver sa liberté
D’un battement d’ailes de nouveau il s’est mis à voler, dessus les nuages il a pu se hisser
Même si son nid m’est resté inconnu car à ce jour je n’ai pu le situer
Des plumes que j’ai perdues je me suis fait des stylos
L’encre est puisée des souvenirs que tu m’as laissés
La feuille c’est FA où il fut beau de partager, si seulement ça pouvait durer
Bien à vous!
Commentaire