...
Racontez-les passer, ces ailes éphémères !
Dans les plumes l'une de l'autre enlacés un suivant,
Tous, avant de couvrir à jamais leurs lumières,
Font le même tournant :
Toujours ! Un flot hardi que les cieux qui rajeunissent
Avec étonnement étendent colorer,
Et qu'osent éclairer des rêves qui grandissent
Et qui vont s'envoler.
Vous qui vivez si peu, pourquoi cette caresse
Qu'un élan d'espérance attache à votre cœur,
plein défi qu'au céans vous tenez, sans faiblesse
D'un courant de douceur ?
Diamant, autour de vous un bonheur inflexible
Écrie à l'air ce qui naît : « Aime et vive ici-bas ! »
La mort n'est pas responsable et le ciel invincible ;
Vous n'enragerez pas.
Eh bien ! puisqu'il le faut, sans double et sans blessure,
Forts de ce même amour dont vous vous enchantez
Et courus dans le sein de l'immense Nature,
vivez donc, et aimez !

Salam, merci...
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