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Un essai 
:
Frôler sa chance
Sandrine a fini ses études avec brio cet été de 2017. Excellente élève d’une école de Droit. Elle a mis toute son énergie pour se former dans un domaine qu'elle adore. C'est ainsi qu'elle qualifie les études juridiques quand elle parle autour d'elle.
Depuis un an maintenant que Sandrine est à la recherche d'un emploi dans un cabinet d'avocats. Elle répond régulièrement aux offres d'emploi. Elle dépose régulièrement son Curriculum Vitae sur des sites web d'offres d'emploi. Elle sollicite à chaque occasion ses amis, les amis de la famille et les amis des amis sur des possibilités d’emploi dans des cabinets d’avocats qu’ils connaissent. Elle ne baisse pas les bras même si le temps passe.
Ce matin du 16 juillet 2018, elle revient de Strasbourg, de chez Béatrice, une ancienne amie chez qui elle a passé quelques jours de repos. Elle a profité de la compagnie de son amie pour chercher et répondre a des offres d'emploi dans les réseaux professionnels. Malheureusement aucune demande n'a abouti. La réponse est souvent la même depuis le début de ses recherches : nous avons besoin d'une personne d'expériences.
Olivier Parmentier prend régulièrement le TGV Strasbourg-Paris le lundi matin. Il passe son weekend dans sa maison secondaire de Strasbourg. Il se ressource dans sa ville natale. Un avocat brillant. Durant ses trente années d'expériences, il a défendu des personnalités publiques connues aux niveaux national et international. Sa renommée dépasse nos frontières. D'ailleurs, il vient de recevoir une proposition pour un poste d’avocat général à la Cour de Justice de l'Union Européenne.
Comme d'habitude Olivier Parmentier s'assoit toujours dans le sens de la circulation du train et du côté fenêtre. Il aime contempler les champs de forêts et les grands espaces de sa région. Ce matin-là, il arrive avec une bouteille d'eau dans la main gauche et un cartable sur l’épaule droite. Il a choisi la voiture 8 et le siège 96. Il a pris place, un peu essoufflé, avec un air inquiet. Il faut dire que cette proposition de la Cour de Justice de l'Union Européenne lui plait mais le devenir de son cabinet l'inquiète. Depuis quinze jours, lui et son ami et confrère Alain Fournier, partant à la retraite à la fin de l'été, cherchent une solution. Même ce matin-là, ce problème le hante. Absorbé dans ses pensées jusqu'à ce qu'une voix de jeune fille l'interrompe : désolé monsieur, le numéro de ce siège est bien 95 ? Olivier Parmentier surpris murmure avec un léger sourire : Oui oui, c'est bien le siège 95 et moi je suis sur le siège 96. Les deux sièges sont face-à-face.
Sandrine remercie Olivier Parmentier. Elle aurait préféré un siège dans le sens de circulation du train. Elle prend place une fois qu'elle a déposé ses affaires sur le porte bagage. Toujours tourmentée par sa situation. Elle a décidé que durant ce trajet Strasbourg - Paris, elle va revoir sa lettre de motivation pour la renforcer et l'argumenter davantage.
Le train démarre, Olivier Parmentier, les yeux braqués vers l'extérieur du train, est déjà plongé dans ses pensées sur le problème du devenir de son cabinet après son départ au Luxembourg. Il a pensé à tout, vendre le cabinet, fusionner avec un autre cabinet d'avocats ou le gérer à distance. Mais aucune de ces solutions n'est viable à ses yeux. L’idée de vendre son cabinet sans savoir combien d'années il restera au Luxembourg n'est pas rassurante. Confier son cabinet à des concurrents risque de lui engendrer des problèmes dont il pourrait s’en passer. Gérer son cabinet à distance est quasiment infaisable, faute de temps.
Soudain, une nouvelle idée semble dessiner un sourire sur le visage d'Olivier Parmentier. Enfin voilà que je suis soulagé se disait-il en posant sa tête sur le dossier de son siège. Il pense avoir trouvé une solution convaincante et rassurante. Il accepte la proposition de Luxembourg mais qu'à partir de janvier 2020, il se donnera 3 mois pour recruter un jeune diplômé brillant qu'il formera pendant cette période d'une façon intensive sur les bonnes manières d'exercer le métier. Puis à partir de janvier 2020, il le suivra à distance sur des dossiers importants. Génial, se dit-il, je donnerai de la jeunesse et de l'intelligence à mon cabinet. Un jeune sorti d'une grande école avec une bonne détermination donnera un second souffle à mon cabinet. Plus tard, je le prendrais comme associé, pourquoi pas, se dit-il, en ouvrant grand les yeux. Je dois informer Alain de mon idée, ça ne peut pas attendre, ça va beaucoup lui plaire, s'exclame-t-il. Il saisit son téléphone, il hésite un moment, il craint déranger la jeune fille assise en face de lui concentrée sur son écran. Il compose discrètement le numéro de téléphone de son ami…
Sandrine change quelques phrases de sa lettre de motivation. Elle veut des arguments forts. Elle pense que le recrutement passe forcément par une bonne lettre de motivation. Elle écrit, elle efface, elle réécrit,... Elle semble être dérangée. Elle plie son écran, elle se lève doucement regardant Olivier Parmentier téléphone collé à l'oreille. Elle lui dit à voix basse avec un petit sourire forcé :
- Désolé, je change de place. Je préfère un siège dans le sens de la circulation du train.
Olivier Parmentier concentré sur la sonnerie d'appel de son téléphone la regarde et fait un signe de la tête.
Au moment où Sandrine sort de son siège et s'éloigne pas à pas le long de la voiture, Olivier Parmentier aborde son ami : Allo Alain, ça va ? en fait, j'ai trouvé la solution pour mon cabinet…. : il nous faut un jeune brillant sorti d’une bonne école …. !!
:Frôler sa chance
Sandrine a fini ses études avec brio cet été de 2017. Excellente élève d’une école de Droit. Elle a mis toute son énergie pour se former dans un domaine qu'elle adore. C'est ainsi qu'elle qualifie les études juridiques quand elle parle autour d'elle.
Depuis un an maintenant que Sandrine est à la recherche d'un emploi dans un cabinet d'avocats. Elle répond régulièrement aux offres d'emploi. Elle dépose régulièrement son Curriculum Vitae sur des sites web d'offres d'emploi. Elle sollicite à chaque occasion ses amis, les amis de la famille et les amis des amis sur des possibilités d’emploi dans des cabinets d’avocats qu’ils connaissent. Elle ne baisse pas les bras même si le temps passe.
Ce matin du 16 juillet 2018, elle revient de Strasbourg, de chez Béatrice, une ancienne amie chez qui elle a passé quelques jours de repos. Elle a profité de la compagnie de son amie pour chercher et répondre a des offres d'emploi dans les réseaux professionnels. Malheureusement aucune demande n'a abouti. La réponse est souvent la même depuis le début de ses recherches : nous avons besoin d'une personne d'expériences.
Olivier Parmentier prend régulièrement le TGV Strasbourg-Paris le lundi matin. Il passe son weekend dans sa maison secondaire de Strasbourg. Il se ressource dans sa ville natale. Un avocat brillant. Durant ses trente années d'expériences, il a défendu des personnalités publiques connues aux niveaux national et international. Sa renommée dépasse nos frontières. D'ailleurs, il vient de recevoir une proposition pour un poste d’avocat général à la Cour de Justice de l'Union Européenne.
Comme d'habitude Olivier Parmentier s'assoit toujours dans le sens de la circulation du train et du côté fenêtre. Il aime contempler les champs de forêts et les grands espaces de sa région. Ce matin-là, il arrive avec une bouteille d'eau dans la main gauche et un cartable sur l’épaule droite. Il a choisi la voiture 8 et le siège 96. Il a pris place, un peu essoufflé, avec un air inquiet. Il faut dire que cette proposition de la Cour de Justice de l'Union Européenne lui plait mais le devenir de son cabinet l'inquiète. Depuis quinze jours, lui et son ami et confrère Alain Fournier, partant à la retraite à la fin de l'été, cherchent une solution. Même ce matin-là, ce problème le hante. Absorbé dans ses pensées jusqu'à ce qu'une voix de jeune fille l'interrompe : désolé monsieur, le numéro de ce siège est bien 95 ? Olivier Parmentier surpris murmure avec un léger sourire : Oui oui, c'est bien le siège 95 et moi je suis sur le siège 96. Les deux sièges sont face-à-face.
Sandrine remercie Olivier Parmentier. Elle aurait préféré un siège dans le sens de circulation du train. Elle prend place une fois qu'elle a déposé ses affaires sur le porte bagage. Toujours tourmentée par sa situation. Elle a décidé que durant ce trajet Strasbourg - Paris, elle va revoir sa lettre de motivation pour la renforcer et l'argumenter davantage.
Le train démarre, Olivier Parmentier, les yeux braqués vers l'extérieur du train, est déjà plongé dans ses pensées sur le problème du devenir de son cabinet après son départ au Luxembourg. Il a pensé à tout, vendre le cabinet, fusionner avec un autre cabinet d'avocats ou le gérer à distance. Mais aucune de ces solutions n'est viable à ses yeux. L’idée de vendre son cabinet sans savoir combien d'années il restera au Luxembourg n'est pas rassurante. Confier son cabinet à des concurrents risque de lui engendrer des problèmes dont il pourrait s’en passer. Gérer son cabinet à distance est quasiment infaisable, faute de temps.
Soudain, une nouvelle idée semble dessiner un sourire sur le visage d'Olivier Parmentier. Enfin voilà que je suis soulagé se disait-il en posant sa tête sur le dossier de son siège. Il pense avoir trouvé une solution convaincante et rassurante. Il accepte la proposition de Luxembourg mais qu'à partir de janvier 2020, il se donnera 3 mois pour recruter un jeune diplômé brillant qu'il formera pendant cette période d'une façon intensive sur les bonnes manières d'exercer le métier. Puis à partir de janvier 2020, il le suivra à distance sur des dossiers importants. Génial, se dit-il, je donnerai de la jeunesse et de l'intelligence à mon cabinet. Un jeune sorti d'une grande école avec une bonne détermination donnera un second souffle à mon cabinet. Plus tard, je le prendrais comme associé, pourquoi pas, se dit-il, en ouvrant grand les yeux. Je dois informer Alain de mon idée, ça ne peut pas attendre, ça va beaucoup lui plaire, s'exclame-t-il. Il saisit son téléphone, il hésite un moment, il craint déranger la jeune fille assise en face de lui concentrée sur son écran. Il compose discrètement le numéro de téléphone de son ami…
Sandrine change quelques phrases de sa lettre de motivation. Elle veut des arguments forts. Elle pense que le recrutement passe forcément par une bonne lettre de motivation. Elle écrit, elle efface, elle réécrit,... Elle semble être dérangée. Elle plie son écran, elle se lève doucement regardant Olivier Parmentier téléphone collé à l'oreille. Elle lui dit à voix basse avec un petit sourire forcé :
- Désolé, je change de place. Je préfère un siège dans le sens de la circulation du train.
Olivier Parmentier concentré sur la sonnerie d'appel de son téléphone la regarde et fait un signe de la tête.
Au moment où Sandrine sort de son siège et s'éloigne pas à pas le long de la voiture, Olivier Parmentier aborde son ami : Allo Alain, ça va ? en fait, j'ai trouvé la solution pour mon cabinet…. : il nous faut un jeune brillant sorti d’une bonne école …. !!
Uzyin - 27 juillet 2019
la suite est claire,ça me fait pensé à des séries ou le monde est petit
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