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Vents du Sud

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  • Vents du Sud

    Vents du Sud (1)

    Mais ces tapages, les racines à qui sont ces figues et ce nopal
    à qui cette voix sale
    et ces cloques dans la mémoire.
    J’entends cet autre homme fouillant dans mes lunes
    Et crachant dans mes timbales
    je ne veux pas de ces délires où l'on fume du vent
    à la santé des douleurs
    ça sent les pièges
    ca sent tes marais de peste
    ca sent tes toux amères
    et on s’y embourbe comme dans des marécages
    Moi, j'ai mes rêves
    j’ai mes contes navigables
    j'ai mes talismans contre le noir
    va-t'en
    Moi et mes jours nous aurions été comme tous ceux qui doivent un jour
    boire à pleins poumons sable en pluie et pluie de lumière
    boire les vents qui nous déchirent les matrices
    toutes les tempêtes et leurs échos lointains
    Salut à toi ma mère j'ai les mains pleines de varices

  • #2
    Le vent du Sud viendra nous pousser
    et nous aménera à dériver
    sur une ile étrangére
    au millieu d'un Océan de lumiére

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    • #3
      Et nous y boirons nos silences
      sous la lune qui avance
      et nous nous ennivrerons de vent
      sakatat Shahrazade ala lkalam elmoubah

      héhéhé je dis n'importe quoi...
      salam

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      • #4
        Vents du Sud (2)

        Mais que sais-tu de mes peines
        de mes impraticables fleuves
        de mes inlassables montagnes de peine
        tu restes terre, tu viens mourir dans mes rêves
        un nomade aliéné le corps torturé d'abeilles
        debout j'ai dit
        pas les vents frappés de cécité
        ni ces complots dans mes fureurs
        dans mon cœur ces viols
        moi désert, moi nomade
        je me relève par écritures de sable
        parle
        mais d'une terre qui reste aux flancs comme une âme promesse
        parle
        mais poésie
        comme cénure la malaria
        quelle douleur fut jamais mienne si ce n'est
        maisons froides lits défaits
        Mais que fait-elle encore dans mon désert
        cette putain de cafardeuse
        avec ses caftans ses bouquets de lys
        Salut à toi ma mère j'ai les mains pleines de varices

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        • #5
          C'est poignant! :?

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          • #6
            Gracias

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            • #7
              Vent du sud entend tu mes prières?
              entends tu vent troublant?
              mes chimères deviennent poussières
              la lumière n'est plus un mystère
              vent envoutant attise mon errance
              droit devants je marche fier
              A contre courant l'allure légère

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              • #8
                merci, Muse de ces bois

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                • #9
                  Vents du Sud (3)

                  Dans les hurlements du vent
                  tu dis songe tu dis rêve
                  et l’écho ne charrie pour toi que clameurs diluviennes
                  ce sud d’ergs, de marées, de regs
                  tu cries son nom à tous les chemins
                  il n y a pas de porte il n'y a pas d'étang
                  Et salauds tous les soirs, salauds tous matins
                  je dis bien
                  de part en part dans tes lunes un javelot assassin
                  et tes nuits blanches et tes jours secs et ce chacal
                  et cette mort que tu portes inscrite sur la main
                  je ne veux pas à ton passage égrener ce chapelet
                  Je ne veux ni ciel ni terre de déluge
                  ni tes mains cuivrées, ni tes méandres rien
                  absolument rien
                  moi nomade moi tumulte moi furie
                  moi chaos moi mendiant
                  sur les grèves caniculaires de ton histoire
                  un océan jeté sur tes défaites
                  moi ton ombre moi la foudre
                  moi les clameurs d’un singe désormais râles de rat
                  et je dis dehors tes nuits rouges
                  je dis dehors tes légendes
                  dehors la nudité calleuse de ta mémoire
                  et ce n'est pas fini les morsures
                  et ce n’est pas fini la tempête
                  mais il y aura ce soleil, il y aura ces étoiles
                  et moi jusqu'aux fantômes fossiles de ton sexe d'orage
                  quand il me plaira de haïr la lune
                  de cracher dessus comme un dément
                  Salut à toi ma mère j'ai les mains pleines de varices

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                  • #10
                    Azul Le GrandBleu,

                    C'est tout simplement merveilleux. Je te remercie vraiment pour ce Vent du Sud, c'est grandiose.

                    Le vent porte et t'emporte avec lui,
                    dans ses cris dans ses pluies tu gémis,
                    Et les bruits sont des faux il fait nuit
                    Et la terre toute entière les entend

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                    • #11
                      Vents du Sud ( 4 et fin )


                      il y a dans mon corps et dans mon âme
                      un océan de sable une silhouette et des caravanes
                      d'interminables rondes vers le vent
                      et j'ai dit tout le monde a dit
                      que la foi de l'homme était la plus forte
                      était sans limites.
                      j'ai besoin des yeux de la rose perdue
                      non pas la dune quand elle se lève innombrable au sud
                      afin d'y crier le froid effroi du cœur
                      connaître le souffle de cette terre bruyante et pleine de gestes
                      avant qu’il n’aille se clouer au ciel
                      et ce vent qui tord dans ses poings ma fureur
                      pas les signes mièvres des chants andalous
                      mais les yeux de l’ombrageuse épuisée
                      avant qu'elle ne s’égare et qu'elle ne revienne hanter mes rêves
                      avec des roses et des chants
                      des chants impérissables et des roses de sable
                      Salut à toi ma mère j'ai les mains pleines de varices

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                      • #12
                        Ton vent doux d'hiver me donne envie de suivre tes pas dans ton sable fin, doré, chaud. Le mirage de mes nuits prendra peut-être vie au lever du soleil. Oui, c'est écrit dans mes mains pleines de varices...

                        Merci LGB, c'était magnifique.

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                        • #13
                          Toi aussi !
                          Ah ces varices !
                          héhéhé
                          merci Luna

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