D'où vient donc cette obsession des psychanalystes pour les canapés?
Même sans jamais être allé chez un psy, on imagine tous le cabinet de ce dernier plus ou moins de la même manière: des livres, un bureau, une chaise, et... un divan. Le canapé est le symbole par excellence du psychanalyste. C'est lui que l'on retrouve dans les BDs, les dessins, les films... Mais pourquoi cet accessoire a-t-il pris une telle place chez les disciples de Freud? Chroniqueur dans le Guardian et psychiatre, Nathan Kravis a tenté de répondre, non sans mal, à cette question.
«C'est surprenant que les origines de l'utilisation [du divan] n'aient pas été explorées plus profondément», s'étonne le chroniqueur. Selon lui, la «fixation» que font les psychanalystes sur le divan fait suite à Freud, qui avait choisi d'allonger ses patients car «il ne supportait pas de sentir leur regard fixé sur lui tout au long de la journée», rapporte Nathan Kravis. Pour autant, le père de la psychanalyse n'a «jamais expliqué pourquoi il avait préféré faire adopter à ses patients une position allongée plutôt que de disposer les chaises autrement afin de ne pas avoir à leur faire face.»
Sur Psychologies Magazine, Isabelle Taubes expliquait il y a déjà plusieurs années que la posture allongée présentait plusieurs vertus: elle «facilite le lâcher prise», évite de se sentir jugé par le regard de son interlocuteur, et «permet un état de détente et de relaxation maximale, favorisant l'expression d'une parole libre». Face à un interlocuteur assis, «nous tendons à être sur nos gardes, explique encore la journaliste, et sommes tentés de chercher à plaire [...], un obstacle dans le cadre d'une thérapie». Enfin, être allongé serait plus propice à se replonger dans ses souvenirs d'enfance, affirme-t-elle.
Même chez les psys qui n'allongent pas leur patient, le divan sert d'élément de décoration
Toutefois, souligne Isabelle Taubes, un psychanalyste fait rarement s'allonger son patient lors d'une première séance. Il prend d'abord le temps de discuter avec lui, chacun assis sur une chaise, afin d'identifier «sa problématique existentielle, familiale, amoureuse». Cette technique du face-à-face est d'ailleurs «de plus en plus usitée», observe Isabelle Taubes.
Mais même chez ces psychanalystes qui bouleversent les codes et choisissent de discuter assis face à leurs patients, on retrouve souvent un sofa comme «élément de décor» de leur cabinet, constate Nathan Kravis. Et toujours le même: celui de type «spartiate» semblable à celui de l'image), décrit le chroniqueur, d'ailleurs différent du canapé «turc» de Freud.
Pourquoi cette obsession, donc? Une psychanalyse des psychanalystes s'imposerait presque sur cette question.
Slate
Même sans jamais être allé chez un psy, on imagine tous le cabinet de ce dernier plus ou moins de la même manière: des livres, un bureau, une chaise, et... un divan. Le canapé est le symbole par excellence du psychanalyste. C'est lui que l'on retrouve dans les BDs, les dessins, les films... Mais pourquoi cet accessoire a-t-il pris une telle place chez les disciples de Freud? Chroniqueur dans le Guardian et psychiatre, Nathan Kravis a tenté de répondre, non sans mal, à cette question.
«C'est surprenant que les origines de l'utilisation [du divan] n'aient pas été explorées plus profondément», s'étonne le chroniqueur. Selon lui, la «fixation» que font les psychanalystes sur le divan fait suite à Freud, qui avait choisi d'allonger ses patients car «il ne supportait pas de sentir leur regard fixé sur lui tout au long de la journée», rapporte Nathan Kravis. Pour autant, le père de la psychanalyse n'a «jamais expliqué pourquoi il avait préféré faire adopter à ses patients une position allongée plutôt que de disposer les chaises autrement afin de ne pas avoir à leur faire face.»
Sur Psychologies Magazine, Isabelle Taubes expliquait il y a déjà plusieurs années que la posture allongée présentait plusieurs vertus: elle «facilite le lâcher prise», évite de se sentir jugé par le regard de son interlocuteur, et «permet un état de détente et de relaxation maximale, favorisant l'expression d'une parole libre». Face à un interlocuteur assis, «nous tendons à être sur nos gardes, explique encore la journaliste, et sommes tentés de chercher à plaire [...], un obstacle dans le cadre d'une thérapie». Enfin, être allongé serait plus propice à se replonger dans ses souvenirs d'enfance, affirme-t-elle.
Même chez les psys qui n'allongent pas leur patient, le divan sert d'élément de décoration
Toutefois, souligne Isabelle Taubes, un psychanalyste fait rarement s'allonger son patient lors d'une première séance. Il prend d'abord le temps de discuter avec lui, chacun assis sur une chaise, afin d'identifier «sa problématique existentielle, familiale, amoureuse». Cette technique du face-à-face est d'ailleurs «de plus en plus usitée», observe Isabelle Taubes.
Mais même chez ces psychanalystes qui bouleversent les codes et choisissent de discuter assis face à leurs patients, on retrouve souvent un sofa comme «élément de décor» de leur cabinet, constate Nathan Kravis. Et toujours le même: celui de type «spartiate» semblable à celui de l'image), décrit le chroniqueur, d'ailleurs différent du canapé «turc» de Freud.
Pourquoi cette obsession, donc? Une psychanalyse des psychanalystes s'imposerait presque sur cette question.
Slate
Commentaire