La CAN-2017 a été lancée hier par les deux premières affiches du groupe A : Gabon-Guinée Bissau puis Cameroun-Burkina. Aujourd’hui, ce sont les équipes de la poule B, celle où évolue l’Algérie, qui feront leurs grands débuts à l’occasion de cette 31e édition qui promet des surprises.
Algérie-Zimbabwe n’est pas un classique du genre tant les deux sélections ne se sont affrontées qu’en de rares événements. Cinq confrontations au total dont une seule fois, celle comptant pour la troisième journée de la phase des poules du premier tour de la CAN-2004 à Sousse, en Tunisie, qui a vu les Zimbabwéens surprendre l’équipe de Rabah Saâdane alors que tout indiquait que l’Algérie, qui avait tenu au respect l’ogre camerounais puis traîné dans la boue les Pharaons grâce à Achiou «El-Harami», celui-là même qui a inscrit le but qui allait permettre aux Verts de passer en quart de finale. C’est d’ailleurs l’unique défaite algérienne devant les Zimbabwéens qui, comble des malheurs algériens, ont été pour beaucoup dans l’élimination de l’Algérie du tournoi mondial allemand (2006) en venant décrocher le nul (2-2) à Oran puis en obligeant les Algériens à se contenter d’un autre point à Harare (1-1). De là à imaginer une (nouvelle) rude bataille devant les Warriors, de retour à la CAN après 11 années d’éclipse, il y a des indices qui ne trompent pas. D’ailleurs, cette instabilité ambiante qui tarabuste les rouages de la sélection algérienne depuis mars dernier et le départ du Français Christian Gourcuff dont le successeur, le Serbe Milovan Rajevac, n’a pas résisté à la rébellion de son nouveau vestiaire.
La (nouvelle) page qui s’ouvrait avec le Belge Georges Leekens laissait présager un «monde meilleur». Que nenni : la maison des Verts semble fragilisée par la … routine qui a condamné Feghouli et autre Medjani à une retraite anticipée. Et Raouraoua à tout revoir : ses objectifs pour le Mondial-2018 et la CAN-2017 et sa stratégie vis-à-vis du produit local. Certes, ce n’est pas la «foire d’empoigne», l’EN ne comptant que des «strapontinistes» made in bladi. Mais le pari risqué méritait d’être tenté.
Du sang neuf et des incertitudes
Sur les 23 joueurs emmenés au Gabon, douze seront à la découverte de la savane et de ses saveurs. Des conditions extrêmes aussi comme l’humidité et les grandes chaleurs sans oublier les commodités de séjour (hébergement et transport). Des insuffisances qui s’ajoutent à celles d’un ensemble algérien toujours à la recherche d’un équilibre au niveau de ses compartiments, notamment au milieu et en défense. Leekens le sait mieux que quiconque, désormais. S’imposer en Afrique requiert, outre le talent et une logistique au point, une certaine dose d’expérience et de courage. Les facteurs exogènes à la réussite d’un tel défi sont tels qu’en cas de sacre au soir du 5 février prochain, il faudrait parler d’un miracle, pas d’autre chose. Les joueurs, Brahimi, Bentaleb et tous ceux qui ont eu à fréquenter l’environnement particulier du continent le savent. Comme ils sont les mieux renseignés pour dire qu’une grande équipe est celle qui engrange les titres, pas uniquement les éloges et les gratifications morales. Aujourd’hui, et tout au long de cette CAN, l’Algérie du football et pas seulement saura à quoi s’en tenir. S’il n’est pas interdit de rêver ou de croire en ces jeunes en quête de reconnaissance en terre africaine, il est plus raisonnable d’aller au charbon, y mettre de son cœur et prier. Au Gabon, une nouvelle page pourrait s’ouvrir pour un football algérien plus que jamais attendu. Par ses admirateurs autant que ses détracteurs.
M. B.
Algérie-Zimbabwe n’est pas un classique du genre tant les deux sélections ne se sont affrontées qu’en de rares événements. Cinq confrontations au total dont une seule fois, celle comptant pour la troisième journée de la phase des poules du premier tour de la CAN-2004 à Sousse, en Tunisie, qui a vu les Zimbabwéens surprendre l’équipe de Rabah Saâdane alors que tout indiquait que l’Algérie, qui avait tenu au respect l’ogre camerounais puis traîné dans la boue les Pharaons grâce à Achiou «El-Harami», celui-là même qui a inscrit le but qui allait permettre aux Verts de passer en quart de finale. C’est d’ailleurs l’unique défaite algérienne devant les Zimbabwéens qui, comble des malheurs algériens, ont été pour beaucoup dans l’élimination de l’Algérie du tournoi mondial allemand (2006) en venant décrocher le nul (2-2) à Oran puis en obligeant les Algériens à se contenter d’un autre point à Harare (1-1). De là à imaginer une (nouvelle) rude bataille devant les Warriors, de retour à la CAN après 11 années d’éclipse, il y a des indices qui ne trompent pas. D’ailleurs, cette instabilité ambiante qui tarabuste les rouages de la sélection algérienne depuis mars dernier et le départ du Français Christian Gourcuff dont le successeur, le Serbe Milovan Rajevac, n’a pas résisté à la rébellion de son nouveau vestiaire.
La (nouvelle) page qui s’ouvrait avec le Belge Georges Leekens laissait présager un «monde meilleur». Que nenni : la maison des Verts semble fragilisée par la … routine qui a condamné Feghouli et autre Medjani à une retraite anticipée. Et Raouraoua à tout revoir : ses objectifs pour le Mondial-2018 et la CAN-2017 et sa stratégie vis-à-vis du produit local. Certes, ce n’est pas la «foire d’empoigne», l’EN ne comptant que des «strapontinistes» made in bladi. Mais le pari risqué méritait d’être tenté.
Du sang neuf et des incertitudes
Sur les 23 joueurs emmenés au Gabon, douze seront à la découverte de la savane et de ses saveurs. Des conditions extrêmes aussi comme l’humidité et les grandes chaleurs sans oublier les commodités de séjour (hébergement et transport). Des insuffisances qui s’ajoutent à celles d’un ensemble algérien toujours à la recherche d’un équilibre au niveau de ses compartiments, notamment au milieu et en défense. Leekens le sait mieux que quiconque, désormais. S’imposer en Afrique requiert, outre le talent et une logistique au point, une certaine dose d’expérience et de courage. Les facteurs exogènes à la réussite d’un tel défi sont tels qu’en cas de sacre au soir du 5 février prochain, il faudrait parler d’un miracle, pas d’autre chose. Les joueurs, Brahimi, Bentaleb et tous ceux qui ont eu à fréquenter l’environnement particulier du continent le savent. Comme ils sont les mieux renseignés pour dire qu’une grande équipe est celle qui engrange les titres, pas uniquement les éloges et les gratifications morales. Aujourd’hui, et tout au long de cette CAN, l’Algérie du football et pas seulement saura à quoi s’en tenir. S’il n’est pas interdit de rêver ou de croire en ces jeunes en quête de reconnaissance en terre africaine, il est plus raisonnable d’aller au charbon, y mettre de son cœur et prier. Au Gabon, une nouvelle page pourrait s’ouvrir pour un football algérien plus que jamais attendu. Par ses admirateurs autant que ses détracteurs.
M. B.
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