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Masque a Oxygéne "made in algeria"
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Témoignage d’un médecin 22janvier 2009source:
http://forumed.*************/f31/ehs-des-enfants-brules-dalger-hopital-de-la-t13037/
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EHS des enfants brûlés d'Alger - Hôpital de la honte
Salut à tous!
Durant ma dernière garde à la clinique des brûlés pour enfants à Alger, j'ai vécu ma hantise! être devant un brulé qui a inhalé sans avoir de gaz de sang, de carboxyhémoglobine, sans réanimateurs de garde sans rien! quelques compresses et du tulle gras, un bistouri de quoi faire des incisions de décharge...
J'ai du jouer à MacGyver pour pouvoir oxygéner le malade sans masque d'oxygéne...
Après avoir fait les incisions de décharge que les résidents de Douera n'ont pas fait parce qu'ils ne l'ont jamais fait, ni vu! on les parachute de garde dans un service qui devrait les former, et non les mettre devant un malade sans aucune formation en brûlologie!
J'avais décidé de l'intuber donc, mais la TSS anesthésiste de garde n'a pas voulu, et lorsque j'ai voulu le faire moi même, on m'a dit qu'il ne l'avait jamais fait auparavant pour un brûlé de la face 3éme degrés (alors que c'est une indication absolue!) ...bref, au moment de le faire, je vois qu'il n'y a pas de respirateur! ni même de monitoring! j'ai du forcé le surveillant de garde à casser la porte pour pouvoir avoir celui du service qui est enfermé à triple tour!
Les images parlent d'elles mêmes!
Je ne comprends pas pourquoi les institutions ont ouvert une clinique spécialisée pour brûlés alors qu'elles n'ont pas les moyens de faire de la réanimation, ni même de mettre des réanimateurs de garde! ici la réanimation consiste à transfuser les brûlés, et à les bourrer d'antibiotiques dés l'admission (alors que ce n'est pas du tout l'indication des ATB)
Bref, pour résumer!
le Prof interdit à quiconque d'utiliser le bloc chirurgical pendant la garde! les incisions de décharge se font au PU dans des conditions "poubelliennes" tellement l'asepsie est ignorée (pas de champs stériles disponibles)
Pourquoi faire une clinique spécialisée dans ce cas? les malades viennent pour mourir! ils viennent du sud, de l'est de l'ouest, toutes catégories sociales... pour mourir dans cet endroit maudit!
et si c'était votre enfant!???Dernière modification par oudjda1933, 16 mars 2009, 09h36.
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je me demande , si c'est pas les mêmes mask qu'utilise Air Algerie ds leurs avions ...
la prochaine fois , je jetterai un coup d'oeil , ça se trouve il y'a même pas gilet de sauvetage sous les sièges ..Dernière modification par Space, 16 mars 2009, 13h35."N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo
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Brûlures graves causées par des négligences domestiques
Des enfants sans visage
Décès dans de terribles circonstances, visages défigurés, membres amputés, difficultés fonctionnelles, cicatrices inesthétiques et dyschromie... Ce sont là des séquelles des brûlures graves, induites dans 93% des cas par des accidents domestiques. Au-delà de la douleur de la blessure fraiche, la découverte des cicatrices, que parfois la meilleure chirurgie ne peut effacer, plonge le brûlé – ou sa famille – dans un état de dépression qu’il est difficile à transcender.
“Il faut quelques secondes pour se brûler, quelques heures pour être transféré dans un service spécialisé, quelques années pour être réparé et toute une vie pour faire le deuil de sa peau”, résume le Dr Myriam Behloul, chirurgienne plasticienne à la Clinique centrale des brûlés d’Alger. Elle indique que le nombre des brûlés ne cesse d’augmenter, jusqu’à poser un véritable problème de santé publique. Face au phénomène se pose la contrainte de manque de structures spécialisées. À vrai dire, il n’est existe que deux établissements hospitaliers spécialisés pour brûlés et chirurgie réparatrice dans la capitale. L’un est implanté à Douéra et l’autre à la rue Pasteur.
Un accord a été conclu, dernièrement, entre les deux centres pour restreindre l’activité de la clinique d’Alger-Centre à la prise en charge des enfants. “Pour réduire le volume d’attente, nous favorisons les enfants, mais nous acceptons aussi les adultes quand il y a nécessité”, précise le Dr Khaled Ouafek, médecin généraliste devenu spécialiste du traitement des brûlures par la force de la pratique. “Nous accueillons des patients de l’ensemble du territoire national”, ajoute-t-il.
Les 62 lits d’hospitalisation et les 4 places ambulatoires sont occupés en permanence. Entre les interventions d’urgence et les actes de chirurgie réparatrice, l’équipe médicale de la clinique, composée de 14 médecins généralistes, 5 réanimateurs, 6 chirurgiens et un médecin rééducateur, ne sait plus où donner de la tête. “Quand la surface corporelle brûlée est grande, il faut agir vite, car le pronostic vital est mis en jeu”, explique Dr Behloul. Récemment, un bébé est décédé avant que l’équipe médicale n’ait pu faire quelque chose pour lui sauver la vie. Son corps a été complètement ravagé par les flammes, après la chute d’une bougie posée à proximité de son lit. “Les décès sont liés à beaucoup de facteurs, dont celui des admissions tardives. À l’intérieur du pays, la pathologie du brûlé n’est pas maîtrisée. Les évacuations prennent du temps. Nous perdons ainsi des malades à leur arrivée à Alger”, souligne Dr Oughlis, médecin réanimatrice. En 2008, la structure a enregistré 25 décès. “Si la brûlure ne tue pas dans les secondes ou les jours qui suivent, elle risque cependant de handicaper la personne à vie. D’ailleurs, plus l’enfant est jeune, plus le bilan est grave. Les âges extrêmes (la vieillesse aussi) sont des facteurs aggravants”, poursuit Dr Behloul. Il est admis que les gosses guérissent mieux, mais font davantage de cicatrices hypertrophiées. Ils encourent, en outre, des retards de croissance, si la surface corporelle brûlée est sérieuse, notamment à cause d’une cicatrisation à tendance rétractile.
L’EHS a reçu, durant les douze mois écoulés, 9 812 urgences dont 3 241 enfants et 723 hospitalisations en chirurgie plastique. “En majorité, nous recevons des blessés dans des accidents domestiques”, atteste Dr Sahraoui, corroborée par l’ensemble de ses collègues. La tabouna et la bouteille de gaz butane sont aussitôt incriminées. Les témoignages des patients hospitalisés confirment cela. Yasmine, âgée d’à peine 5 ans, est victime en même temps que sa mère (admise à l’hôpital de Douéra) d’une explosion de gaz, survenue au début de février. Elle souffre de brûlures de 2e degré intermédiaire au visage et aux mains. “C’est un type de brûlures qui peut guérir spontanément ou, au contraire, s’aggraver”, explique Dr Sahraoui, son médecin traitant. Dans la seconde chambre, une adolescente, évacuée de l’hôpital de Médéa, est soignée pour des brûlures par ébouillantement à la jambe et à la cuisse. “Généralement, quand ils viennent de l’intérieur du pays, nous recevons les patients en retard. Il y a déjà perte de substance”, indique la praticienne. Dans le lit voisin est étendu un garçonnet de 14 ans. “Des jeunes du quartier, à Ténès, l’ont aspergé d’essence puis l’ont embrasé. Ils l’ont fait exprès”, raconte sa maman. “Il a déjà été greffé plusieurs fois et il le sera encore car la SCB (surface corporelle brûlée) est importante. Il est hospitalisé depuis un mois et demi”, explique encore Dr Sahraoui. Elle ajoute qu’il lui faut beaucoup de sang et une bonne alimentation pour bien supporter le traitement. “La peau est un organe noble. La première barrière qui nous protège du milieu infectieux extérieur. La brûlure détruit cette barrière. Le corps utilisera toutes les forces dont il dispose pour la réparer. Quand la surface détruite est importante, le corps ne peut pas la reconstruire, bien qu’il consomme toutes ses ressources. C’est là qu’intervient la greffe cutanée”, schématise Dr Behloul. “Le brûlé ne souffre pas que de lésions cutanées, mais aussi d’infections et de dénutrition qui entraîne un état d’hypercatabolisme”, complète Dr Oughlis, médecin réanimatrice. Elle évoque le manque de moyens, notamment les consommables et les conditions de travail aléatoires induites essentiellement par l’exiguïté des lieux. Le bâtiment de six étages, qui abrite les activités de la Clinique centrale des brûlés, n’est pas adapté à cette fonction. “La structure ne convient pas pour l’hospitalisation des enfants. Les murs sont blancs, il n’y a pas de jardins et nous n’avons pas d’espaces pour aménager une ludothèque. Les gosses passent leur temps dans les lits ou à courir dans les couloirs”, souligne notre interlocutrice. Elle déplore aussi que le service des soins intensifs ne possède que huit lits pour une demande nettement supérieure à ce chiffre. La faiblesse du personnel paramédical impose de facto la présence de gardes-malades. “Ce sont généralement des femmes au foyer qui n’ont pas de notions d’hygiène hospitalière, d’où les risques d’infections nosocomiales”, signalent les médecins de la clinique.
Le personnel de la Clinique centrale des brûlés évoque, également, la souffrance des patients et de leurs familles. “Il y a nécessité de prise en charge psychologique autant pour le malade que pour le personnel. Nous entendons des cris à longueur de nos heures de service. C’est déprimant”, témoigne une surveillante au service des soins intensifs. Il est vrai qu’au-delà de la douleur induite par une blessure fraîche, la découverte des séquelles des brûlures, que parfois la meilleure chirurgie ne peut effacer, plonge le brûlé dans un état de dépression qu’il est difficile de transcender.
18-02-2009[IMG]http://www.liberte-***********/apps/edition/images_du_jour/1096.jpg[/IMG]
Liberte - Djamila Loukil
[IMG]http://www.liberte-***********/apps/edition/images_editions/5000/109258.jpg[/IMG]
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Oudjda1933 j'ai remis le lien complet car il faut lire les échange qui suivent sur le forum médical où a été postée l'information.
forumed.sante -dz.org/f31/ehs-des-enfants-brules-dalger-hopital-de-la-t13037 (retirer l'espace)
Sur sante-dz, Cortex fait une remarque pertinente, l'élite ne fait rien pour que ça change et semble attendre une "révolution culturelle" venant de la base :
Envoyé par Cortexje disais et je dis toujours la meme chose,ce qu'on appelle la creme de la societé =ceux qui ont fait des etudes superieures ,ceux qui connaissent leurs droits et leurs devoirs ,ceux qui savent le pourquoi et le comment des choses,ceux...etc ,ce sont eux les grands responsables du develeoppement comme du sous developpement d'un pays ou d'une societé ,ce sont eux qui ont fait du japon une des premieres forces mondiales,et ils ont fait de rien un pays comme israel, en algerie la creme de la societé dont le medecin est le sympbole attend qu'un citoyen illettré fasse le changement, NOUS sOMMES RESPONSABLES.
ne nous sommes pas passifs symphony, nous sommes coupables, nos enfants diront demain sur nous ce que nous disons aujourdhui sur nos maitres : ils n'ont rien fait pour que ç'ait changé.
Finalement le malade qu'on voit en photo avec le "masque" a été traité dans un hosto militaire puis en France.
Envoyé par SymphonyDernières nouvelles après cet incident:
-Le Scope (monitoring) a été sorti et mis à disposition de la "Réa" pendant la garde
-Toujours pas de champs stérile au PU pour faire les incisions de décharge
-Le bloc chirurgical est toujours fermé durant la garde
-Ils ont ramené 04 masques à oxygène à la Réa
-Pas de nouvelles pour ce qui est du respirateur!
-Toujours pas de réanimateurs durant la garde!
-Le patient concerné a été transféré par ses parents à Ain Nâadja hôpital militaire grâce à leur ma3rifa durant le week-end, pour partir en France le Vendredi même durant la soir... et c'est tant mieux pour lui!
et le zawali dans tout ça?
finalement,
-les parents se sont échappé comme d'un enfer tiers-mondiste sans voir derrière eux
-pas d'association de malade connue à contacter pour ce cas là
-pas de dénonciation de la part des autres médecins par un quelconque organisme ou association, il n'y a que moi qui mette un coup d'épée dans l'eau ... ça s'appelle pédaler dans le vide et dans notre dialecte ça s'appelle: "Teba3 fi hmar meyet"Dernière modification par Alain, 18 mars 2009, 05h03.
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Bravo pour le personnel qui a su confectionner un masque a oxygène a partir d'une bouteille d'eau minérale.
la honte pour les responsables d'un pays qui se dit assis sur un matelas de devises de plus d'une centaine de milliards $.
pour un banal rhume, ils envoient leurs progénitures se faire soigner a l'étranger en jet privé, si c pas carrément air algerie qui est requisitionnée.
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sincerement c'est surtout les administrateurs ds hopitaux et les differents secteurs sanitaires des wilayas a qui reviennent l'entiere responsabilite de la mauvaise gestion des hopitaux....des milliards sont injectes dans le renouvellement des hopitaux, des blocs ops, du materiel....et la situation ne s'ameliore pas concretement...le personnel fait de son mieux, quoique la mentalite "publique" n'a pas beaucoup change'.....mais le manque de professionalisme des administrateurs qui n'ont rien a voir avec le domaine medical parfois cree beaucoup de tension dans l'enceinte des hopitaux!
j'avoue etre agreablement surpirs par la nouvelle generation des chirurgiens qui font un boulot super et font dans le do it your self pour faire marcher la baraque!!!!....If you're not writting, you're not thinking!
The Dice Man.
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je confirme ce qui a été rapporté plus en haut, bien pire, j'ai vu de mes propres yeux le repas des malades servi dans des boites de conserves et je parles en connaissance de cause.
c t lors d'une visite d'inspection inopinée, le directeur de l'établissement hospitalier confondu et mit ds le l'embarras a promis de remédier , le jour même une réunion éxtraordinnaire a été convoquée et un listing d'ustencils de cuisine établit pour être acquis.
a l'époque l'affaire n'a pas été médiatisée pour des raisons évidentes que tt le monde devinait, la honte.
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j'ai vu de mes propres yeux le repas des malades servi dans des boites de conserves et je parles en connaissance de cause.
quand tu vois un un mec de l'administarion d'1 petit hopital d'une petite ville construire une villa a coup de milliards, rouler dans une caisse qu'un professeur ne peut se permettre...et avec quoi, disons un salaire de 30000DA max.....ils doivent tous avoir une grand mere riche qui leur a tout leguer....If you're not writting, you're not thinking!
The Dice Man.
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p'tits mamours.......
http://www.restonsenforme.com/200809...-lieu-dangers/
Une eau à 60 °C en contact avec la peau pendant trois secondes suffit à provoquer une brûlure au troisième degré, c’est-à-dire une destruction de l’épiderme et du derme. Chez l’enfant, qui grandit encore, cela signifie de multiples greffes de peau, tout au long de sa croissance…
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