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Histoire d'un algérien (récit basé sur des faits réels)

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  • #46
    Les lecteurs doivent faire la différence entre la notion du narrateur et celle de l'auteur surtout qu'ici nous avons, dans ce texte, un récit mis en abyme et deux "je". Un "Je" passif (bienqu'elle soit la matrice de tous les évènements) qui raconte ce qui est raconté et un "je" actif qui est le véritable protagoniste, qui tissent avec ses souvenirs la trame narrative et subjugue par là-même deux auditoires une fictive (moi, paul, Ali, Saleh, Ahmed), une autre effective (vous lecteur).....
    Dernière modification par rossinhol, 25 septembre 2009, 23h18.

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    • #47
      Les lecteurs doivent faire la différence entre la notion du narrateur et celle de l'auteur
      Ah ben dis donc ! Lecteurs, narrateur et auteur, mais c'est du sérieux ça, il est déjà chez la FNAC, Amazon et Gibert jeune.
      C'est quand la vente dédicace ?
      Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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      • #48
        Non, ce n'est pas à éditer.....C'est simplement de l'entraînement pour moi, je me dégourdis les neuronnes

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        • #49
          Non, ce n'est pas à éditer.....C'est simplement de l'entraînement pour moi, je me dégourdis les neuronnes
          Enfin ! Maintenant les choses sont claires, alors bon courage et j'attends la suite avec impatience.
          Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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          • #50
            La deuxième génération (récit basé sur des faits réels) (Troisième partie).

            Le désespoir est mobilisateur, disait un politicien. Une année de stagnation, sans horizons ni espoirs, approfondit horriblement ma blessure. Ses musulmans qui se targuent d'Islam, de foi, de fraternité et d'union n'étaient en vérité que des menteurs; ils utilisaient la religion comme voile afin de masquer leurs actes immondes. Il était ubuesque d'observer ces mêmes ministres, législateurs et juges, priant avec ferveur comme des saints, installés parmi les premiers rangs aux mosqueés, le jour du Vendredi. Combien Dieu est clément, on lui rit au nez et il s'abstient de nous châtier ! je me posais d'autres questions existentielles, classiques qui ébranlaient la foi de n'importe qui n'importe quand.

            Aprés des mois de patience, je me lassais et je perdais la croyance. En fait, où est-elle cette force supérieure, emblème de la justice absolue ! Devant ce ciel bleu impassible, je devrais être indifférent à son indifférence ! Pourtant il faut que je me saisisse et trouve une solution, mais que devrais-je faire ? (A suivre)
            Dernière modification par rossinhol, 27 septembre 2009, 13h38.

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            • #51
              - Si tu avais économisé tout l'argent qui a servi à ton éducation, nous aurions pu acheter un petit bateau et déguerpir de cet enfer...Pense à Imad, il n'a que vingt deux ans, il risqua sa vie plusieurs fois et réussit à passer de l'autre côté, regarde sa voiture ! combien te faut-il de vies pour en avoir une, monsieur le lettré....me disait un ami ironiquement.

              Ses propos étaient des flèches bien acérées, ils atteignaient adroitement leur cible. La nuit, je ne dormais point, maintes rationcinations transformaient ma cervelle en une caisse de résonnance. Dés les premières lueurs du crépuscule, je pris ma décision, comme même mourir en pleine mer en essayant est préférable à mourir dans son lit en attendant Godot. (A suivre)
              Dernière modification par rossinhol, 27 septembre 2009, 13h44.

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              • #52
                Je trouvais que l'Etat bernait admirablement ses sujets : j'ai passé des années à lire, à disserter, à analyser, à critiquer et à admirer les grands de ce monde dans quel but ! Mais bien sûr, cela saute aux yeux : afin d'avoir un post honorable et confortable, digne de mes sacrifices ? Oui, afin d'avoir de l'argent !!! C'est cette vérité qui sur laquelle échouent la plupart des idéalistes et atterrissent la plupart des pragmatiques.

                L'argent, l'argent, l'argent, cure de tous les maux puisque tout s'achète aujourd'hui même l'émotion ?! Mais hélas, c'est ce que me manquait en cet instant...il me faut de l'argent, car même les places sur les bâteaux de fortune sont malheureusement payables !!!! (à suivre)
                Dernière modification par rossinhol, 27 septembre 2009, 13h47.

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                • #53
                  J'ADORE

                  je vais laisser tomber les ouvrages de paulo coelho
                  Tout finit toujours bien. Si les choses ne marchent pas convenablement, c'est que vous n'êtes pas encore arrivé à la fin.

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                  • #54
                    c fini?!!!

                    y'aura pas de suite!!!!
                    Tout finit toujours bien. Si les choses ne marchent pas convenablement, c'est que vous n'êtes pas encore arrivé à la fin.

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                    • #55
                      Ma mère avait quelques colliers d'or et quelques boucles dont elle ne se servait que rarement. J'attendais le moment opportun afin de se saisir du butin et pendant la soirée qui devance l'Aïd, profitant de l'absence familiale, je volais la cassette et je volais vers le bijoutier. Depuis cet acte irréfléchi, j'oubliais la maison paternelle car j'avais honte d'y retourner. Je dormais chez des amis tout en leur cachant ma machination et j'organisais pendant une semaine les affaires qui me seraient nécessaires pendant le voyage.


                      Le jour attendu, arriva. A l'heure du crépuscule, nous partîmes d'une plage déserte sur un petit bateau qui ne supportait pas vingt personnes mais nous étions trente. A mesure que notre planche insignifiante avançait au milieu des écumes, l'horizon s'obscurcissait et fut bientôt nuit.


                      Dés que nous dépassions les eaux nationales sans être repérés par les gardes côtes, chacun se mit à raconter son histoire et la cause de sa fuite. L'un avait besoin de l'argent pour épouser sa dulcinée, un autre pour sauver sa famille de la pauvreté. Tout le monde cherchait l'argent en quelque sorte et rêvait d'une existence meilleure...là-bas... Je mentis en ce que concerne mon histoire, et je retrouvai rapidement ma taciturnité car d'abord il faudrait y arriver puis nous nous en parlerions…
                      Dernière modification par rossinhol, 28 septembre 2009, 00h14.

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                      • #56
                        "Soudain, une vague géante renversa le bateau. La secousse était si violente que nous nous trouvâmes à une dizaine de mètres de notre carcasse flottante. Les cris montèrent aux cieux, on entendait plus de gémissements que de prières. Les narines et la bouche se remplissant d'écumes et de sel, la langue séchait, la gorge éternuait et le ventre vomissait. Le gargouillis de l'eau infestant les poumons était hideux, puis les mains se crispèrent pendant quelques secondes tandis que la bouche lançait un dernier glapissement, enfin le corps disparaît soudainement, je ne ressentais plus mes membres, je n'entendais rien, je ne voyais point et je chutais plus léger qu'une plume vers des profondeurs infinies…Puis, je vis une lumière au bout d'une sorte de tunnel, je ne sais pas pourquoi, j'ai voulu en cet instant que ma mère me pardonne mon vol"

                        - La terre, la terre, réveillez vous…allez, mais réveillez-vous bon Dieu, je ne peux pas avancer encore, les gardes côtes italiens sont très vigilants ces jours-ci, ils ne vous restent qu'à se jeter à l'eau et la Lampedusa vous souhaiterait la bienvenue !" Disait notre capitaine, ancien pêcheur, à comprendre aux deux sens… (à suivre)
                        Dernière modification par rossinhol, 28 septembre 2009, 21h17.

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                        • #57
                          allez la suite viteeeeeee
                          Désormais je compte les jours...pour te retrouver mon amour...

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                          • #58
                            Je sursautai en se réveillant. Ce n'était qu'un cauchemar. Je pris mes affaires et je me jetai à la nage. Vingt minutes de natation suffirent pour que nous atteignions la plage de cet immense écueil, la Lampedusa. Je déchirai mon sac de cuire et je me changeai. Tout à coup, nous entendîmes la sirène de quelques corvettes et l'aboiement de quelques chiens; hébétés, nous fûmes encerclés par les carabiniers italiens. La surprise nous gela. Amassés en un seul troupeau, ils nous ordonnèrent de s'agenouiller, de se clamer et de ne pas tenter de s'enfuir.


                            Un africain, venu du Tchad, se leva brusquement et courut avec toute la force que Dieu a mise dans un corps d'ébène. Un carabinier tira dans le vide quelques balles et somma Zoulou à se coucher face contre terre. L'incident découragea les plus audacieux d'entre nous; nous préférâmes attendre la frégate qui allait nous embarquer vers Sicile. On nous donnait à boire et des morceaux de camembert à manger. La plupart méconnaissait l’italien, on communiquait avec des mimiques ce qui faisait rigoler quelques uns et irritaient quelques autres.

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                            • #59
                              bonsoir rossinhol

                              plus plus a ce rythme la en va finir en 2020
                              vive le polisario et vive l'algerie .

                              Commentaire


                              • #60
                                La deuxième génération (récit basé sur des faits réels) (troisième partie)

                                Le désespoir est mobilisateur, disait un politicien. Une année de stagnation, sans horizons ni espoirs, approfondit horriblement ma blessure. Ces musulmans qui se targuent d'Islam, de foi, de fraternité et d'union n'étaient en vérité que des menteurs; ils utilisaient la religion comme voile afin de masquer leurs actes immondes. Il était ubuesque d'observer ces mêmes ministres, législateurs et juges, priant avec ferveur comme des saints, installés parmi les premiers rangs aux mosquées, le jour du Vendredi. Combien Dieu est clément, on lui rit au nez et il s'abstient de nous châtier ! je me posais d'autres questions existentielles, classiques qui ébranlaient la foi de n'importe qui n'importe quand.

                                Après des mois de patience, je me lassais et je perdais la croyance. En fait, où est-elle cette force supérieure, emblème de la justice absolue ! Devant ce ciel bleu impassible, je devrais être indifférent à son indifférence ! Pourtant il faut que je me saisisse et trouve une solution, mais que devrais-je faire ?


                                - Si tu avais économisé tout l'argent qui a servi à ton éducation, nous aurions pu acheter un petit bateau et déguerpir de cet enfer...Pense à Imad, il n'a que vingt deux ans, il risqua sa vie plusieurs fois et réussit à passer de l'autre côté, regarde sa voiture ! combien te faut-il de vies pour en avoir une, monsieur le lettré....me disait un ami ironiquement.

                                Ses propos étaient des flèches bien acérées, ils atteignaient adroitement leur cible. La nuit, je ne dormais point, maintes ratiocinations transformaient ma cervelle en une caisse de résonance. Dés les premières lueurs du crépuscule, je pris ma décision, comme même mourir en pleine mer en essayant est préférable à mourir dans son lit en attendant Godot.


                                Je trouvais que l'Etat bernait admirablement ses sujets : j'ai passé des années à lire, à disserter, à analyser, à critiquer et à admirer les grands de ce monde dans quel but ! Mais bien sûr, cela saute aux yeux : afin d'avoir un post honorable et confortable, digne de mes sacrifices ? Oui, afin d'avoir de l'argent !!! C'est cette vérité qui sur laquelle échouent la plupart des idéalistes et atterrissent la plupart des pragmatiques.

                                L'argent, l'argent, l'argent, cure de tous les maux puisque tout s'achète aujourd'hui même l'émotion ?! Mais hélas, c'est ce que me manquait en cet instant...il me faut de l'argent, car même les places sur les bateaux de fortune sont malheureusement payables !!!!

                                Ma mère avait quelques colliers d'or et quelques boucles dont elle ne se servait que rarement. J'attendais le moment opportun afin de se saisir du butin et pendant la soirée qui devance l'Aïd, profitant de l'absence familiale, je volais la cassette et je volais vers le bijoutier. Depuis cet acte irréfléchi, j'oubliais la maison paternelle car j'avais honte d'y retourner. Je dormais chez des amis tout en leur cachant ma machination et j'organisais pendant une semaine les affaires qui me seraient nécessaires pendant le voyage.

                                Le jour attendu, arriva. A l'heure du crépuscule, nous partîmes d'une plage déserte sur un petit bateau qui ne supportait pas vingt personnes mais nous étions trente. A mesure que notre planche insignifiante avançait au milieu des écumes, l'horizon s'obscurcissait et fut bientôt nuit.

                                Dés que nous dépassions les eaux nationales sans être repérés par les gardes côtes, chacun se mit à raconter son histoire et la cause de sa fuite. L'un avait besoin de l'argent pour épouser sa dulcinée, un autre pour sauver sa famille de la pauvreté. Tout le monde cherchait l'argent en quelque sorte et rêvait d'une existence meilleure...là-bas... Je mentis en ce que concerne mon histoire, et je retrouvai rapidement ma taciturnité car d'abord il faudrait y arriver puis nous nous en parlerions…

                                "Soudain, une vague géante renversa le bateau. La secousse était si violente que nous nous trouvâmes à une dizaine de mètres de notre carcasse flottante. Les cris montèrent aux cieux, on entendait plus de gémissements que de prières. Les narines et la bouche se remplissant d'écumes et de sel, la langue séchait, la gorge éternuait et le ventre vomissait. Le gargouillis de l'eau infestant les poumons était hideux, puis les mains se crispèrent pendant quelques secondes tandis que la bouche lançait un dernier glapissement, enfin le corps disparaît soudainement, je ne ressentais plus mes membres, je n'entendais rien, je ne voyais point et je chutais plus léger qu'une plume vers des profondeurs infinies…Puis, je vis une lumière au bout d'une sorte de tunnel, je ne sais pas pourquoi, j'ai voulu en cet instant que ma mère me pardonne mon vol"

                                - La terre, la terre, réveillez vous…allez, mais réveillez-vous bon Dieu, je ne peux pas avancer plus encore, les gardes côtes italiens sont très vigilants ces jours-ci, ils ne vous restent qu'à se jeter à l'eau et la Lampedusa vous souhaiterait la bienvenue !" Disait notre capitaine, ancien pêcheur, à comprendre aux deux sens…

                                Je sursautai en se réveillant. Ce n'était qu'un cauchemar. Je pris mes affaires et je me jetai à la nage. Vingt minutes de natation suffirent pour que nous atteignions la plage de cet immense écueil, la Lampedusa. Je déchirai mon sac de cuire et je me changeai. Tout à coup, nous entendîmes la sirène de quelques corvettes et l'aboiement de quelques chiens; hébétés, nous fûmes encerclés par les carabiniers italiens. La surprise nous gela. Amassés en un seul troupeau, ils nous ordonnèrent de s'agenouiller, de se clamer et de ne pas tenter de s'enfuir.


                                Un africain, venu du Tchad, se leva brusquement et courut avec toute la force que Dieu a mise dans un corps d'ébène. Un carabinier tira dans le vide quelques balles et somma Zoulou à se coucher face contre terre. L'incident découragea les plus audacieux d'entre nous; nous préférâmes attendre la frégate qui allait nous embarquer vers Sicile. On nous donnait à boire et des morceaux de camembert à manger. La plupart ignorant l’italien, on communiquait avec des mimiques ce qui faisait rigoler quelques uns et irritaient quelques autres.

                                C’était déjà quatre heures du matin, lorsque notre invité demanda à Ahmed s’il n’y avait pas un lit dans la chambre voisine. Ahmed répondit positivement et le lit fut aussitôt dressé et préparé. Il nous promit la suite de son récit le lendemain. Nous quittâmes bouche bée notre Crusoé, puisque jamais nous n’avions imaginé qu’un homme à l’existence presque insignifiante pût avoir un destin aussi tourmenté.


                                (Fin de la troisème partie)
                                Dernière modification par rossinhol, 10 octobre 2009, 12h30.

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