Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Y-a-t-il encore des "Arabes" parmi nous?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • #76
    160 millions? c'est quoi ces statistiques?
    Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

    Commentaire


    • #77
      Comment voyez vous, messieurs, dont l'arabité est si affirmée, les autres algériens?
      Comme des Algériens. Après les détails arabe ou amazigh, parceque pour moi ce ne sont que des détails de "l'Algérien", c'est selon leur choix et ça ne regarde qu'eux!

      Les différenciations que vous introduisez, ne sont-elles pas de nature à redéfinir le rapport Citoyen-Etat?
      Il faut plutôt redéfinir le rapport Etat-Citoyen dans ce sens, car c'est son rôle de fédérer toutes les communautés d'Algérie et de veiller à les unir derrière la cause Algérienne tout en respectant leur différences.
      Quand au rapport dans le sens citoyen-Etat, aujourd'hui en Algérie, il n'existe pas! Il n'y a pas de contact, il n'y a pas d'écoute! Et cela entraine le citoyen à dire n'importe quoi, à faire du séparatisme ou à se prendre pour le roi d'Algérie.

      Commentaire


      • #78
        Walidk : j'ai arrondi 80m d'Egyptiens + 80m de Maghrébins

        Commentaire


        • #79
          Mais les maghrébins ne réfutent pas le fait d'être en partie arabes...D'autres se disent des arabes purs et d'autres des amazighs purs...S'ils le sont vraiment, ne pense-t-il pas qu'il est toujours temps de se mélanger?
          Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

          Commentaire


          • #80
            Envoyé par bsibsa Voir le message
            Walidk : j'ai arrondi 80m d'Egyptiens + 80m de Maghrébins
            Tu ne serais pas le staticien qui calcule le taux de chômage en Algérie par hasard?

            Commentaire


            • #81
              Je plaisantais sur les réactions immédiates et spontanées de rejet d'une unité arabe. Enfin, je ne sais pas qui y croit encore.

              Commentaire


              • #82
                Pas besoin de définir l'Algérianité?

                puisqu'il n'y a nul besoin de définir l'Algérianité, qu'en gros se sentir arabe, se dire musulman et tolérer les amazigh est suffisant pour qu'on soit; alors pourquoi ne pas être avec nos voisins Marocains, et Tunisiens?
                Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs

                Commentaire


                • #83
                  Arabe, vous avait dit Arabe ?..., c'est une culture qui nous avait été imposer par nos zaouia et ensuite par la France . Je veut bien utiliser ce racourci avec des gens pour simplifier, mais il ne faut rien exagérer non plus .

                  L'Algérie doit sortir de la ligue Arabe et proner l'isolationisme , il y a trop de couteau qui veulent se planter sur son dos .

                  Commentaire


                  • #84
                    @Badis

                    ... Il y a une différence entre ce que tu crois être et ce que tu es vraiment ...

                    Si une telle chose est vrai, alors elle est recevable pour tout le monde. Reste donc a prouver (sic) que toi aussi tu est vraiment ce que tu crois être et vice versa. Bref, un ***-de-sac sans fin ni intérêt

                    ... Si effectivement t'as réussi à remonter ta filiation jusqu'à des ancêtres authentiquement arabes ...

                    De telles conceptions racistes (au sens propre et péjoratif à la fois) du monde ne sont pas de mon être. Aussi loin que je puisse remonter, les miens parlent un dialecte arabe, se sentent arabes, se disent arabe et m'ont inculqués le fait que je suis arabe. A mes yeux, cela suffit amplement à la tâche.

                    ... tu ne peux tout de même pas croire un seul instant que cet arbre généalogique ne s'est pas entrecroisé avec les autres Algériens qui eux sont soit berbères soit berbéro-quelque chosed'autre (arabe, turc ou phénicien, etc) ...

                    Là encore, les conceptions toutes racistes de pureté et d'immaculation ne font pas partie de ma vision du monde. Mon arabité je ne la vit pas dans la hantise d'une quelconque "souillure", et elle me sied trés bien comme elle est, traversée trés probablement de partout et à diverses générations, du côté de mon géniteur comme de celui de celle qui m'a pondue, par tout ce qui a pu passer par le coin, Berbère ou autre chose.

                    Cependant, je pourrais parfaitement renvoyer la balle telle qu'elle et me demander : Comment un éventuel berbère qui, je te cite, aurait "remonté son arbre généalogique jusqu'à des ancêtres authentiquement" numides serait certain que, je te cite encore, "son arbre généalogique ne s'est pas entrecroisé avec autre chose d'autre" ?

                    ... On peut discuter du poids de l'arabité dans la maghrébinité mais il faut au moins s'entendre sur un postulat de départ, à savoir considérer l'amazighité comme le substrat de notre identité à tous, qu'on soit arabophone ou berberophone. C'est cette reconnaissance qui m'importe ...

                    J'ai trés bien compris ton souci.

                    Cela-dit, j'éstime que nous autres, Arabes du Maghreb, et sans même me pencher sur cette question de notre "poids" -réel ou supposé- dans cette partie du monde, nous n'avons pas a consentir de postulat de base autre que la réalité de notre arabité. L'amazighité est un élément de l'identité algérienne et maghrébine, cela va de soit, tout comme l'est l'arabité au sens large et restreint. Aussi, si certains algériens peuvent être l'un ou l'autre d'autres peuvent bien être l'un et l'autre, sans problème. Mais l'élément commun demeure cette algérianité dans son ensemble, et c'est peut être là que je partage la vue proposée par DANDY plus haut.

                    Par contre, et là je suis catégorique, nous n'avons pas à soumettre ou à subordonner notre arabité a quoi que ce soit d'autre, ni à la dévaloriser ou à la relativiser par rapport a d'autres éléments du package identitaire algérien ou maghrébin, et encore moins dans le but de satisfaire ceux qui ne la partagent pas avec nous au sein de cette nation.

                    Je le redis donc, nous sommes Arabes a plein tarif, sans flou et sans relativité par rapport a un autre Arabe non-maghrébin.
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

                    Commentaire


                    • #85
                      @Ghandi

                      Pour ce qui est de "prouver" que nosu sommes arabes, nulle autre réponse que celle de YAZOU dont la spontaniété n'égale que le pertinence. Nous n'avons a rien a démontrer en la matière, pas plus que d'autres du moins, et nous sommes bel et bien Arabes sans autorisation aucune, ni d'un egyptien arabe ou copte ni d'un berbère algérien ou marocain.

                      Pour le reste, et bien que le poste ne m'était pas déstiné, je prends la liberté d'y répondre dans al mesure ou je suis concerné :

                      ... Je préfère que tu te dise algérien, c'est bien juste en attendant la définition de l'algérianité ...

                      Je ne vois pas pourquoi l'algérien arabe que je suis devrait s'abstenir d'affirmer son arabité à côté de son algérianité ?! N'est-ce pas que d'autres algériens affirment leur amazighité à côté de cetet même algérianité ?!

                      ... En tout cas elle ne correspond pas à la vision officielle et institutionnelle d'aujourd'hui ...

                      Ca c'est toi qui le dit. Voudrais-tu qu'on organise un référendum sur la question ou decrètes-tu d'office que toi seul détient la réalité à officialiser ?

                      ... Les Kabyles ne sont pas arabe, Imazighen ne sont pas des arabes et n'accepteront jamais de le devenir ...

                      Soit. Mais le fait est que, les Ouled Dhaïd (pour ne citer que ma qabila à moi) ne sont pas des Imazighen, et les Arabes maghrébins n'accepteront jamais de le devenir ! Par contre, ils sont algériens comme tout le monde ici !
                      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

                      Commentaire


                      • #86
                        Elements de débats

                        Le texte est un peu long; mais son intérêt est évident. texte publié dans soir d'algérie 22/11/09


                        Actualités : LE PROFESSEUR NOUREDDINE TOUALBI-THAÂLIBI ET LA FERVEUR POPULAIRE AUTOUR DE LA QUALIFICATION DES VERTS :

                        «Le prétexte à une formidable clameur identitaire»

                        Le professeur Noureddine Toualbi-Thaâlibi est docteur en psychologie clinique et docteur d’Etat ès lettres et sciences humaines à la Sorbonne. Il est l’auteur d’une douzaine de livres dont celui sur l’Identité au Maghreb et L’ordre et le désordre, respectivement parus en 2002 et 2006 chez Casbah Editions. Noureddine Toualbi-Thaâlibi a également exercé de nombreuses fonctions supérieures parmi lesquelles celle de recteur de l’Université d’Alger et d’ambassadeur auprès de l’Unesco.

                        Entretien réalisé par Amine Khalfa

                        Le Soir d’Algérie : L’euphorie qui caractérise en ce moment la population algérienne est-elle, selon vous, un signal positif de bonne santé ou, au contraire, un signal d’alarme sur un état pathologique ?

                        Noureddine Toualbi Thaâlibi : Les éléments de réponse à la question seront forcément contrastés. Qu’observe-t- on au juste ? Tout d’abord, des jeunes de toute condition qui, en quelques jours, parviennent à s’approprier l’ensemble des espaces sociaux pour témoigner, au moyen d’une kermesse inédite, d’un sentiment national aussi fort qu’inattendu. Le prétexte déclencheur à cette communion (un match de foot) pouvant sembler, par ailleurs, passablement modeste pour justifier une telle euphorie, il n’empêche que ce rendez-vous sportif aura tout de même permis de mobiliser un formidable mouvement social qui s’apparente, en tous points, à un mouvement d’affirmation identitaire : par le nombre impressionnant de drapeaux déployés autant que par la qualité des slogans nationalistes exprimés, l’Algérie redevient, contre toute attente, le repère exclusif à une identité nationale non seulement tapageuse, mais quasiment sanctifiée. Les sociologues n’hésiteraient d’ailleurs pas à qualifier un tel phénomène de «fait social total» qui mérite donc, pour le moins, un début d’analyse. Permettez-moi alors de poser autrement la question : par delà la fascination habituelle qu’exerce le ballon rond sur l’émotion des jeunes en particulier lorsque, comme ici, l’enjeu de la compétition est mondial, qu’est-ce qui peut donc expliquer cette démesure dans le sentiment national qui a accompagné la rencontre Algérie-Egypte ? En particulier auprès d’une jeunesse qu’on a souvent pris l’habitude de charger de sobriquets multiples et infâmants (violence, harga, émeutes), ces messes étant généralement dites en prélude au corollaire inévitable de l’équation : la jeunesse algérienne n’aime pas son pays ! Cette euphorie dont vous parlez et qui constitue donc, de mon point de vue, le prétexte à une formidable clameur identitaire, devrait pouvoir être interprétée comme l’acmé du désaveu que les jeunes opposent symboliquement à leurs aînés. C’est comme s’ils leurs disaient, en substance : «Vous ignorez tout de nous. Sachez alors que ce n’est pas l’Algérie qu’on n’aime pas, mais plutôt votre manière de la penser et de la diriger !». D’un autre côté, il faut bien admettre que la démesure ayant accompagné ces manifestations de liesse peut paraître symptomatique d’un malaise social profond. Le fait est que, en regard de l’asthénie habituelle qui frappe le tissu social, un vent de «douce folie» collective s’est subitement emparé de la maison Algérie. Il indique, à l’évidence, une forte demande sociale d’espaces de catharsis ou, si vous préférez, de défoulement. Or, et pour diverses raisons liées à l’histoire récente du pays, les jeunes ont trop longtemps été «comprimés» et régulièrement empêchés de donner libre cours à leurs pulsions et à leurs aspirations. Aussi, se sont-ils, aujourd’hui, libérés de la tutelle des aînés pour imaginer des moyens propres pour dire, à l’unisson, leur fierté d’être des Algériens.

                        Certains observateurs, ayant noté l’immobilisme du système politique en Algérie, ont conclu que la société était également amorphe. Les séquences auxquelles nous assistons actuellement ne contredisent-elles pas ces affirmations ? Quelle relation dialectique vous établissez entre dynamique sociale et dynamique politique ?

                        La réponse à cette question est en partie contenue dans la précédente. Je dirais, pour faire court à ce sujet, que c’est précisément en raison d’une double rupture — réelle et symbolique — des réseaux conventionnels de communication entre les jeunes et leurs aînés, entre gouvernants et gouvernés, que la société algérienne donne effectivement l’apparence de cette dépression chronique. Dois-je rappeler que les populations algériennes sont composées à plus de 70 % de jeunes de moins de trente ans ? Et que c’est bien parce qu’ils sont frappés d’exclusion et gagnés par le désespoir et le renoncement que ces jeunes n’ont aucune possibilité de représenter, comme ils le devraient, la véritable force de changement de la société ? Là réside le cœur du malentendu entre la société algérienne à plus de 70 % composée de jeunes et ses gouvernants qui se comportent, au demeurant, comme s’ils avaient pour unique charge de gérer un modeste centre de gérontologie ! Alors, pour répondre à la deuxième partie de votre question, je dirais qu’à la place d’une dialectique – qui suppose un continuum dans la relation d’échange réciproque entre la société et le politique — nous avons plutôt affaire, chez les deux protagonistes, à un véritable conflit de sens à donner à la vie et aux choses qui l’entourent. Je peux même le dire autrement et, sans doute aussi, plus savamment : le conflit de signification dont il est question ici résume en réalité une forte distorsion entre deux systèmes de représentations de valeurs (socioculturelles et psychologiques) parfaitement antagonistes. Il y a, d’une part, le système de représentation des dirigeants politiques, qui se reproduisent depuis 1962 à l’identique jusqu’à s’être finalement comme «barricadés » dans une vision fantasmée d’une identité, idéale et inchangée. Tandis qu’à l’opposé, on voit des jeunes porteurs d’une identité certes bigarrée, mais fortement désireux de vivre de nouvelles expériences, qu’ils auront eux-mêmes inventées. Autrement dit, à une identité de fait assignée par un Etat national en déficit d’instruments de lecture et de codification de la demande sociale, s’oppose – de plus en plus violemment d’ailleurs – une identité d’aspiration des jeunes exprimant, au bout du compte, un discours tapageur de répudiation de l’identité officielle. Si la communication entre les deux protagonistes de ce conflit de valeurs culturelles et identitaires n’était pas rapidement rétablie, le pays risque alors d’emprunter un chemin d’autant plus dangereux qu’il est, pour l’heure, de configuration circulaire !

                        ../¨
                        Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs

                        Commentaire


                        • #87
                          suite du texte

                          Je m’adresse non plus à l’académicien mais au psychanalyste : ne craignez-vous pas, contre toute attente, que cette euphorie soit plutôt un facteur de régression impulsé par l’instinct grégaire de la société ?

                          Ce que vous nommez «instinct grégaire» participe plutôt du ressort extraordinaire d’une jeunesse qui lui permet toujours de se ressaisir et de faire face à l’adversité. Il s’agit d’une jeunesse formidable qui, malgré les excès et la démesure qui la caractérisent en toute chose, se montre en même temps capable d’infliger de véritables leçons de vertu aux aînés. Pas seulement à l’occasion d’un match de foot, qui naturellement exalte son imaginaire et sa joie de vivre, mais également à la suite des grandes tragédies qui ont si souvent frappé le pays. Souvenez-vous, par exemple, du formidable élan de solidarité dont cette jeunesse, si souvent décriée, a pu faire preuve aussi bien lors des inondations de Bab El Oued en 2001 qu’après le tremblement de terre de Boumerdès en 2003. Le caractère excessif de ses réactions fut autant dans la générosité des actions de secours qu’elle avait alors menées en direction des victimes, que dans l’ostentation qui avait, malencontreusement, marquée son désaveu volontairement provocateur de l’identité nationale. Que de fois, en effet, a-t-elle pris prétexte de ce genre d’évènements pour quémander ostensiblement des visas à l’ancienne puissance coloniale ? Pour inquiétante que puisse paraître cette labilité émotionnelle, il faut savoir que ces propos démesurés traduisent, en fin de compte, le signe d’un désarroi corrélé à une forte volonté de rejet du système normatif de la société. Si donc votre question était finalement de savoir si ces manifestations de joie et de liesse populaires auxquelles nous assistons aujourd’hui peuvent, en des circonstances moins ludiques, se transformer en leur contraire, alors ma réponse sera oui. Car il faut bien comprendre que les mécanismes psychologiques qui ont rendu possible ce bonheur tapageur autant qu’éphémère sont, dans l’ordre inconscient du système de causalité dont ils se nourrissent, de même nature que ceux qui mènent ailleurs à la protestation collective et à l’émeute. Seuls changent, au bout du compte, les facteurs de précipitation de l’une ou de l’autre situation ainsi d’ailleurs que leur mode d’expression. En résumé, lorsqu’une réaction est à ce point disproportionnée par rapport à l’évènement qui la produit, c’est qu’il y a effectivement problème. Mais le problème du problème, c’est que nul ne semble s’en émouvoir !

                          Cette prodigieuse dynamique sociale des jeunes ne va-t-elle pas conduire à une autre forme de société, y compris sur le plan politique ?

                          Je n’ai pas vocation à faire dans la prédiction politique. Ma fonction d’intellectuel serait pleinement exercée si elle montrait quelque aptitude à appréhender les convulsions de ma société pour me permettre, ce faisant, d’entendre les cris de détresse de sa jeunesse. Tout ce que je peux dire à ce sujet, c’est que nos gouvernants seraient à l’avenir bien inspirés si, tirant finalement les leçons politiques de ce qui est en train de se passer, là, devant leurs yeux, ils convenaient, enfin, que quelque chose d’important était en train de se produire dans le pays. Que, par exemple, le pays dispose d’un potentiel humain et d’une jeunesse hors norme. Partie presque de rien, celle-ci ne vient-elle pas d’administrer une leçon magistrale à tous ceux qui doutaient d’elle, en réalisant à Khartoum l’exploit qui fait vibrer, jour et nuit, le cœur des Algériens à l’unisson ? Quel contraste avec les pathétiques célébrations officielles telles celles ayant, par exemple, décrété «Alger, capitale de la culture arabe» ou encore celle récemment consacrée au dispendieux Festival Panafricain. On peut donc gager, pour terminer, que c’est finalement l’absence prolongée d’évènements puissants de symbolisation de l’unité et de la force d’une nation qui conduit à semer le doute dans les esprits et à torpiller, en fin de parcours, les rapports de confiance entre gouvernants et gouvernés. Ne voit-on pas comment le véritable pouvoir est aujourd’hui dans la rue ? Pour un temps, les jeunes Algériens auront réussi à le subtiliser. Ils l’empruntent de cette façon jusque-là conviviale et bon enfant, pour lui redonner, dans le cours désordonné d’une émotion créatrice ininterrompue, la solennité en même temps que la véritable identité qui lui fait défaut dans le vécu collectif quotidien. André Malraux définit le pouvoir politique par la «possibilité d’en abuser». Encore faut-il savoir raison garder pour ne jamais perdre de vue ce que l’histoire des civilisations nous a toujours enseigné : aucun système politique au monde n’a jamais pu, indéfiniment, fonctionner en régime établi. Le peuple est et restera son unique source de légitimation.

                          A. K.

                          Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs

                          Commentaire


                          • #88
                            L'algérianité c'est novembre!

                            L'Algérianité c'est Novembre, c'est ce formidable élan qui a brassé tout les éléments qui lui étaient pré-existant en un projet de liberté, de progrès et de justice; en puisant dans l'histoire millénaire de cet espace et de ses habitants; tous les éléments d'humanisme, de bravoure, de droiture, qui nourrissent aujourd'hui un sentiment national ardent et fervent.

                            L'algériannité, prolonge les formidables résistances des Zaatcha, de Salah Bey, de Boubeghla, elle concrétise le projet de l'Emir, cette figure emblématique dont le charisme a imposé le respect à l'ensemble de l'humanité de son époque.

                            L'algérianité, c'est l'aboutissement de ces brassages dans les mines françaises, dans les milieux ouvriers de l'émigration,et les champs de batailles de l'Europe en guerre, découvertes d'un destin et d'espérances communs.

                            L'Algérianité, c'est cette conquête par les khemassas et les paysans des mechtas et village, fusils de chasse à la main, d'un nouveau staut: celui de citoyens en quette incessante pour plus de Libération.

                            L'Algérianité, s'est affirmée dans la mise à bas d'un inique système de double collège, d'infantilisation d'une population entière; qui en se soudant autour de ses institutions nouvelles, OC-FLN, FLN-GPRA et ALN a accède au statut de peuple.

                            Peut-être que demain le chinois se sera intégré au patrimoine de l'Algérie. Peut êtres que les épreuves répétées aideront à un plus grand équilibre entre les pouvoirs et les sphères de la vie sociale. Peut être que pluralité linguistique et culturelle de cette nation se reflètera plus dans les formes d'organisation politico-administrative. Mais le socle de cette nation, restera, sauf à se renier, Novembre.
                            Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs

                            Commentaire

                            Chargement...
                            X