Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Présentation

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • #16
    @Claude

    "Je quitte mon observatoire pour aller à l'arrière du bateau dans l'espoir de revoir une ultime fois mon pays. J'ai besoin d'être seul. A l'abri du vent, une chaise longue me tend les bras. Je m'y installe. Mes pensées voguent en tous sens comme des neutrons. Je ferme les yeux. Une douce langueur me gagne. Un sanglot me noue la gorge. Le sommeil alourdit mes paupières. Je suis bercé par le ronronnement régulier des machines du Ville d'Oran. Mon Dieu ! Mon Dieu ! Je vais le temps d'un somme, tout quitter, mon passé, mon présent, l'avenir. Tout ... Tout ... Pas si sûr !"
    Extraits du livre "Secrets d'Enfance" de Claude L'HALAOUET

    Je trouve tres emouvant ta transcription de ces derniers moments....
    Dernière modification par wang kai, 24 mars 2006, 09h44.

    Commentaire


    • #17
      Il est des matins, comme çà, sans savoir pourquoi qui s'annoncent comme une belle journée, un bon moment de vie avec des émotions qui semblent s'ajouter les unes aux autres. Nous avons alors l'impression de flotter, de nous trouver en substentation. Ces sensations ont débuté assez tôt ce matin ou ouvrant ce site d'Algérie-dz pour voir, sans idée préconcue, si ma présentation avait trouvé un écho quelconque. Mon Dieu quel échos j'ai trouvé là, je suis submergé d'émotion. L'écho que j'entends là me rappelle les échos que nos cris provoquaient lorsque de Kherrata vous allions pour Pâques avec mes parents sur le bord de mére entre Jijel et Bejaia et qu'alors enfants, nous hurlions à chaque passage dans les nombreux tunels des fameuses et majestueuses gorges de Kherrata c'est vous dire. Alors permettez moi de vous remercier tous globalement de votre accueil, je ne suis pas totalement étonné mais laissez moi tout de même vous remercier. Je ne sais quelle manipulation faire pour revenir sur chacun de vos messages tant ils sont originaux même si le lietmotif qui les caractérise est "BIENVENUE". Ce mot est vraisemblablement le plus beau des meilleurs mots de la langue française et je suis heureux que ce soit des Algériens qui me l'adressent, que Dieu fasse que ce mot soit prononcer obligatoirement une fois pas jour par chaque être humain envers un autre. Vous vous rendez compte si ce mot était tous les jours prononcé prés de 7 milliards de fois dans toutes les langues.........Inch'Allah mes amis Inch'Allah....
      Je viens à présent de me rendre compte qu'en faisant glisser ma souris en bas de l'écran je découvr quelques messages qui m'était adressés suite à ma présentation. Cela va me donner l'occasion de répondre à ceux ci les uns aprés les autres.

      Hellas te donner la chaire de poules j'en suis trés trés heureux mais ne le dis pas trop car avec cette grippe aviaire tu risquerai d'être mis en quarantaine.
      Médit et Thrigat: Merci de vos mots fraternels.
      Constantina tu me parles d'El Milia ya Ouldi mais c'est mon village c'est là que j'ai vécu de 1951 à 1962. J'y suis arrivé à l'âge de 9 ans et j'en suis parti à 20 ans. C'est dans ce village que j'ai passé les plus belles années de ma vie. Celle ou l'on prend conscience de l'autre quelque qu'il soit, c'est dans ce village que j'ai eu mes meilleurs copains arabes, nous allions jouer au foot comme des fous, nous allions nous baigner dans l'Oued El Kébir, nous étions toujours ensemble, tous les jours, à l'école, pendant l'école et aprés. Puis la guerre est arrivée elle nous a, à peine, séparé. Puis lorsque mes copains arabes venaient à l'hopital pleurer un membre de leur famille tué soit par l'armée française, soit par l'autre partie je pleurais à côté d'eux, nous pleurions ensemble la mort d'un de leur proche et nos larmes avaient le même gout salé quelque que soit le responsable de la mort de leur pére. Alors Constantina quant tu parles d'El Milia c'est de mon àme que tu parles, c'est de ma vie, de ce que je suis devenu par ma vie passée là bas.
      Tu me parles aussi de l'Oued Zhour mais j'en parle dans mon livre dont voici un extrait en exclusivité pour vous, pour toi:

      "Le premier été où Maman travaille, je connais mes plus belles vacances d'enfant dans la paix et la nature, cette merveilleuse nature de mon pays. Un soir, alors que nous sommes à table papa nous annonce que nous sommes invités par la famille Ben Boulaïd à l'Oued Zhour, dans la presqu'île de Collo."
      ..........
      Le lendemain, sans maman, nous partons Papa, mes deux petits frères et moi, direction Collo. Le car est plein de fellah. Ils nous regardent, les yeux écarquillés: des français avec eux dans ce car brinquebalant....Incroyable! Notre voyage est chaotique, la route à peine praticable. Le car grince, grimpe à grand peine, laissant derriére lui une épaisse fumée noire. Il passe enfin le col puis, quelques minutes plus tard, s'arrête tant bien que mal, aprés quelques inquiétants soubresauts.
      La famille "Claudehenri" est arrivée. Nous descendons avec armes (cannes à lancer pour la pêche) et bagages au beau milieu d'une nuée de paysans. Tous attendent que le car décharge les produits indispensables à leur vie loin de toute agglomération. A l'écart de cette foule, quatre mulets nous attendent en compagnie du fils du Chibani Ben Boulaïd........................................
      Ce voyage c'est le voyage au bout du monde. Nous traversons d'abord une immense forêt d'oliviers imposants (certains font plus de trois metres de circonférence). Cette forêt est appelée par les habitans de la région "la forêt des Romains". Ces arbres ont des formes étonnantes. Je m'imagine être dans une des forêts à l'époque de merlin l'Anchanteur. Ces arebres semblen,t figés et en même temps vivants. Leurs branches feuillues cachent le soleil et ainsi assombrissent la forêt. La mousse qui tapissent le sous bois assourdissent les sons. Au fur et à mesure que nous avançons des perdreaux s'envolent, apeurés, quelques écureuils sautent de branches en branches, dérangés par notre présence. Au bout de trois heures sous sortons de ces magnifiques sous bois, nous mettons pied à terre. Devant nous s'ouvre une large vallée, toute verte, vision magnifique d'un paradis inconnu. A droite l'oued vient en cascade se jeter dans la vallée, puis nonchalant et sinueux il va se mêler aux eaux salées de la Méditerranée, discrétement, sous le regard bienveillant des montagnes, le long d'une plage de sable fin, témoin passif de leur rencontre. Les rayons du soleil mettent en valeur les couleurs du site. Plus loin, les vagues coiffées d'écume ondulent et viennent se jeter, frémissantes, sur cette même plage.
      Nous remontons sur nos mules, émerveillés et descendons nous plonger dans ce paradis exotique au bord de la mer. Le douar est là: maisons de briques et de parpaings, gourbis au toit de chaume et murs en terre. Je suis au coeur du monde arabe, en plein peuple algérien. Mon père, mes frères et moi vivons en ce lieu des moments extraordinaires........."
      Voilà Constantina pour l'Oued Zhour....quand je te dis que je suis vraiment un Ould Blédi.....
      Kikanada merci aussi de découvrir que je ne suis pas aigri et que là bas au bled je suis "chez moi" c'est une realité. Vous l'aviez également remarqué toi Velsatis et toi Alia.
      Merci Dzmes Bon merci. Merci à toi aussi Adhrhar qui apprécie ma tolérance et mon respect des autres.
      Enfin Maysarah merci de trouver que j'ai un petit talent d'auteur. Je ne le sais pas moi même et suis conscient que ce sont les lecteurs qui doivent me le dire. Par contre je reste persuadé et serais trés heureux que l'on dise de moi "Cet homme aime les autres" et ce qui me rendrait le plus heureux des hommes c'est de savoir que mon livre soit lu par un maximum d'Algériens. J'espére que vous avez deviné que cela n'avait aucune arriére pensée mercantile mais simplement le désir profond d'une part de partager avec un maximum d'algérien notre amour pour notre pays, pour permettre au plus jeune de découvrir ce qu'était notre vie là bas avant 1962 et pour montrer justement à ceux qui sont encore aigris que nos relations peuvent changer.
      Alors à vous tous mes pensées les plus fraternelles et tentons de montrer que nous pouvons trouver au bout d'une démarche commune cette lumière qui n'attend qu'une chose: ETRE RETROUVEE et NOUS ECLAIRER TOUS ET TOUTES
      Claudehenri.

      Commentaire


      • #18
        Curieux

        Dis moi Mehdi aurais-tu lu mon livre? Pourrais-tu si tel était le cas me faire savoir comment et dans quelle circonstance.
        Merci aussi pour ton message si sympa. Si tu me le damdne je pourrais te faire parvenir mon adresse perso.
        CIAO et B'Slema y khouia

        Commentaire


        • #19
          Salut claudehenry et bienvenu,
          Je suis content pour toi d'avoir retrouver ton "Bled",
          mais nous, qui ont vecu les 4 dernieres decenies dans ce maudit pays, on ne veut rien savoir et la seule chose qui nous reste la bas, ce sont les membres de la famille, qui n'ont pas reussi ou bien n'ont pas eu la chance de foutre le camps.
          Ce bled, dont tu ecris de belle chose est le bled qui:
          - oblige ses enfants à s'exiler de grés ou de force.
          - egorge des bébes
          - laisse les siens crever
          - embrisonne ses journalistes
          - etc..

          la liste est trés longue.

          Y'a pas un de nous qui n'a pas souffert dans ce Bled.

          Y'a en majorité que les fils et filles d'immigés en France qui aiment le pays de leurs parents, parce-qu'ils et elles n'ont jamais vecu la bas.

          Pour le Paysage, chaque region et endroit dans le monde est plus beau que l'autre.

          cordialement

          Commentaire


          • #20
            bienvenu claudehenri à FA.

            bonjour!

            je me joins à tout le monde pour te souhaiter la bienvenu.
            et surtout pour te remercier concernant ton ôde à la mère Nature que tu viens de nous confier. pendant quelques instants, magiques et oniriques, j'étais près de toi dans cette forêt d'oliviers à la recherche de la rivière....
            j'espère sincèrement que ton voeux le plus cher soit réalisé : aller chez toi, chez nous en Algérie.

            Commentaire


            • #21
              bonsoir claudehenri et bien venu chez nous

              j aimerais connaitre ta position sur ce qui a pu separer nos deux communautes

              et encore tu es chez toi sur ce forum
              a te lire
              c vrai que ton recit est emouvant

              Commentaire


              • #22
                La Nasse de Marin

                J'intitule le message que je vais faire "la nasse de Marin", jeu de mots facile mais j'aurai aussi bien pu l'intituler LE PIEGE.
                En effet il est 22 h 45 Marin m'a transmis ce message à 21 h 14 et je ne peux me résoudre à aller me coucher sans y répondre sachant que si tel était le cas je ne pourrais m'endormir. Mais quoi répondre à une telle question:
                "j aimerais connaitre ta position sur ce qui a pu separer nos deux communautes" sans risquer de s'enliser dans des méandres inévitables.
                Quelle question!!!!!!!Quoi répondre, par où commencer, comment y répondre, quoi dire, ne pas dire, parler de cela, non plutôt de çà.
                De façon spontannée je répondrai: Ce qui a séparé nos deux communautés c'est le vent de l'histoire. Le monde était en évolution, la fin de la domination par une minorité d'un majorité se dessinait à l'horizon et çà me semble-t-il rien ne pouvait plus l'arrêter. Plus prosaiquement on peut avancer la thése suivante: Jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale les algériens ont toujours espéré l'acquisition de la Nationalité Française en droits et en devoirs ne serait-ce que par le sang versé lors des deux guerres mondiales. La france en générale et cartains pieds noirs n'y étaient pas favorables. Etonnant paradoxe pour ces pieds noirs issus, dans le cadre d'une politique française de repeuplement de l'Algérie par des ressortissants issus des pays européens les plus pauvres comme l'Italie et l'espagne, sans parler des Communards, des Alsaciens et des Lorrains des exilés politiques français et des militaires installés dés leur libération dans ce qui deviendra trois nouveaux départements français. Farhat Abbas a même intérroger les vivants et les morts mais la france ne voulait pas que les arabes d'Algérie deviennent des français. De guére las, poussés par les Américains pro-decolonisation de toute l'afrique et le paranabisme du moyen orient les Algériens décident de gagner une dignité qu'ils n'avaient plus depuis des decennies en se soulevant contre la France et les Français d'Algérie. Ainsi je 11 novembre 1954 débutait la guerre d'indépendance de l'Algérie. Je ne manquerai pas de parler des événements du 8 mai 1945 date essentielle qui marque la prise de conscience de l'intelligencia Algérienne que la seule issue du peuple algérien est un jour ou l'autre d'aboutir à l'indépendance et de bouster la france et les français hors de l'Algérie. Ce préliminaire est, me semble-t-il, un rapide mais bon résumé de la situation qui a abouti d'abord à la séparation des communautés puis à l'indépendance de l'Algérie en Juillet 1962. Voilà une explication. Pour continuer et vous faire part de ma vision des choses, de cette guerre atroce il me faut dire la vérité ou plus justement ma vérité puisque le jugement que je porte à partir de maintenant est lié à ce que j'ai vécu, vu et appréhendé, souffrances que j'ai partagé avec ma communauté mais aussi avec mes amis arabes. Tout cela, cette guerre les actions des uns et des autres j'en parle dans mon Livre, sans haine, sans parti pris, avec je crois une vision juste des choses. Je ne sais vraiment pas si ce site est le lieu d'aller plus loin j'espére que vous me le direz et que les administrateurs me préciseront les choses.
                Allez Oulde Blédi bonne nuit je vais réver à mon pays Inch'Allah.

                Commentaire


                • #23
                  c pas une t chabka
                  mon questionnement est naif
                  je lis ta reponse et je l estime
                  mais sais tu que bien avant la seconde guerre et meme du premier jour de l entree de l armada francaise en algerie des algeriens sont morts pour dire que cette terre n est pas francaise
                  bon en disant cela j espere pas faire insulte a ton intelligence

                  l algerie sans aucun doute tu l aimes autant que moi si ce n est plus
                  es tu pret a retourner vivre au village qui t as vu naitre?
                  et question PIEGE
                  si c etait a refaire algerie Francaise ou algerie ALGERIENNE

                  et ne penses tu pas que le racisme etait la cause de cette separation?
                  et pourquoi c si dificile de dire' (en general aux pieds noirs ) pardon
                  est ce un mot difficile a prononcer
                  je ne te jette pas la pierre ,tu parles avec ton coeur
                  je te dis ca car tu connais mieux que moi cette sorte d amour repulsion de ta communaute


                  encore une fois marhaba

                  dernier truc ou acheter ton livre

                  Commentaire


                  • #24
                    @ClaudeHenri
                    Dis moi Mehdi aurais-tu lu mon livre? Pourrais-tu si tel était le cas me faire savoir comment et dans quelle circonstance.
                    Merci aussi pour ton message si sympa. Si tu me le damdne je pourrais te faire parvenir mon adresse perso.
                    .
                    Malheureusement, je n'ai pas encore eu cet honneur. J'ai retrouve sur le net quelques pasages de ton livre et qui m'ont emu.
                    Au Fait, moi, c'est MEDIT ( Pseudo que j'ai pris de Meditation & Mediterrannee)

                    Commentaire


                    • #25
                      Marin Et Mediterranee

                      Voilà ma nuit de sommeil a été meilleure que je ne l'envisageais.
                      Voilà les d'autres intérrogations suivies de mes réponses.
                      Médit si tu vis en France l'acquisition de mon livre est plus facile. Il suffit de me faire parvenir ton adresse e.mail perso et je te donne la marche à suivre. Si tu vis en Algérie je suis avec mon éditeur et des amis algériens en pleine étude pour commercialiser mon livre au Bled. Si cela se réalisait je serai fou de joie. Ce serait pour moi une fierté aussi grande que de me voir décerné le "Pris Goncourt". Alors là Ould Blédi......Un soucis pour la distribution de mon livre en Algérie c'est son prix. Il coùte en France 16 €. Cette somme serait trop élevée pour l'Algérie même si je ne réclamerai pas mes droits d'auteur. Alors nous sommes à la recherche d'un imprimeur là bas avec l'espoir que l'impression de mon livre soit moins onéreuse. Voilà pour la réponse à Médit.J'ai été heureux de te lire et reste à ta disposition.

                      Question de Marin: mais sais tu que bien avant la seconde guerre et meme du premier jour de l entree de l armada francaise en algerie des algeriens sont morts pour dire que cette terre n est pas francaise
                      bon en disant cela j espere pas faire insulte a ton intelligence.
                      l algerie sans aucun doute tu l aimes autant que moi si ce n est plus
                      es tu pret a retourner vivre au village qui t as vu naitre?
                      et question PIEGE
                      si c etait a refaire algerie Francaise ou algerie ALGERIENNE et ne penses tu pas que le racisme etait la cause de cette separation?
                      et pourquoi c si dificile de dire' (en general aux pieds noirs ) pardon
                      est ce un mot difficile a prononcer
                      je ne te jette pas la pierre ,tu parles avec ton coeur
                      je te dis ca car tu connais mieux que moi cette sorte d amour repulsion de ta communaute


                      Mes réponses: Marin ya khouia tu ne fais pas insulte à mon intelligence sur les luttes menées par les "arabes" dés le débarquement des Français en 1830. On peut , et j'espére que tu seras d'accord avec moi, discuter du déterminisme politique de ces actions, et l'Emir Abdelkader a été la figure figure emblématique de cette lutte puisqu'il a été le seul et le premier à parvenir à l'unification des tribus qui peuplaient le pays mais le temps n'était pas venu.
                      Retourner vivre dans mon village: Alors là Ould Blédi demande à mes amis d'El Milia et d'ailleurs. Bien sur que oui. Je ne dis pas que j'y retournerai pour y vivre tout le temps et toujours mais y aller réguliérement trés souvent et pour de longues périodes çà sans aucun doute. Je me suis même dis que si il m'arrivait un malheur dans ma famille c'est là bas que j'irai cacher mon chagrin et peut être retrouver goùt à la vie. Mais je crois que je serai prét à y vivre tout le temps, je le crois oui.
                      Ta question piége Marin n'en est pas une. Tu me demandes si c'était à refaire Algérie Française ou Algérie Algérienne? Mon premier réflexe est de te dire Algérie Française mais pour tous avec les mêmes droits et les mêmes devoirs. Donc des départements français ou tous, sans exception, seraient français, seraient la France dans tous les sens du terme sur tous les plans. Avec comme référence sociale le Liban ou des citoyens à part entière quelque soit leur origine et leur religion. Mais je crois qu'envisager cela était une Utopie. Marin je vais te raconter une anecdote. Aprés le 13 mai 1958 un espoir est né en Algérie, vraiment. J'avais 16 ans et j'étais interne au Collège technique de Constantine. Nous étions en pleine guerre d'indépendance avec les attentats, les actions terroristes dans Constantine, bombes, grenades, fusillades, raffles, opérations de maintien de l'ordre. Dans les campagnes les moudjahidines menaient des actions militaires, attaques de postes militaires, attaques de localités, mouvements politico militaires, embuscades etc. Puis réaction par une répression souvent aveuglede l'armée française. Tout le pays était en souffrance, tous en avaient assez de voir leurs amis, leurs parents mourrir dans des conditions souvent atroces. L'engrenage avait fait son oeuvre: actions-répressions. Et le sang coulait de part et d'autre; Et les méres pleuraient, toutes les méres mais souvent trop souvent c'est vrai les arabes payaient le plus lourd tribu à cette guerre. Est arrivé, dans des conditions trop longues à expliquer ici, un moment ou un grand nombre d'habitants ont cru que la guerre pourrait cesser lorsque qu'un général est venu crier sur un balcon à Alger Algérie Française et surtout crier aussitôt aprés Nous sommes tous Français en droits et en devoirs de Tamamrasset à Dunkerque. Pour moi Claude L'Hélaouët à 16 ans tout à basculé. Vraiment au plus profond de moi. Moi enfant du bled qui n'avait que des copains arabes je découvrai ce que j'avais au plus profond de moi, de mon àme, et que je pratiquais déjà cette fraternité qui était le fondement de mon être sans calcul comme çà "batal" dirions nous entre nous. Nous avons passé des jours et des jours à manifester, c'était la reconciliation. Dans Constantine petit à petit j'ai vu une vague humaine grossir, tous manifestaient et criaient Algérie Française, nous sommes tous Français. Membres de la délégations de notre collège nous allions tous ensemble manifester, rendre hommage à nos anciens combattants morts pour la France en 14.18 et 39.45. C'était la fête, la liesse générale. Nous en avions tellement assez des souffrances de la guerre que......Mais les adultes ne l'ont pas voulu ainsi, l'espoir, la paix nous ont trompé. Voir des enfants français et arabes fraterniser ce n'était pas une bonne chose pour les adultes. A cette époque les hommes voulaient nous enseigner la haine, la vengeance alors nous les enfants avont suivi les grands, c'est tellement plus facile d'apprendre à hair qu'à aimer l'autre le différent. Mon Dieu combien il est.....mais l'histoire était en marche nous avions raté.....Non nous n'avons pas raté c'est comme cà. La seule chose qui reste dans mon esprit est: aucun droit, aucune loi morale ne peut permettre à un million de personnes d'en dominer 10 millions. Nous n'avions pas de relations racistes au sens actuel du terme. Le regard des pieds noirs sur les arabes était un regard vertical de haut et bas. Le moindre tour du *** (pardon pour l'expression) de pieds noirs se sentait supérieur à un médecin arabe. cela est vrai mais les relations entre les communautés étaient tellement particuliéres, tellement imbriquées les unes dans les autres qu'aucune analyse n'est facile. Ce que je peux dire c'est que l'indépendance de l'Algérie était incontournable, inévitable bien, évidemment. Ce que je regrette, mais comment dire, c'est de la façon dont les hommes, tous les hommes, encore une fois on géré cette affaire.
                      Tu me dis Marin à un moment pourquoi les pieds noirs n'ont ils pas la force de dire Pardon. VOILA LA QUESTION PIEGE LA SEULE LA VRAIE.
                      A ce moment de réflexion pour répondre à ta question "piége" je le répéte mon cerveau est en ébulition, quoi dire, comment le dire???? Cà y est je crois avoir trouvé une réponse c'est la mienne car en aucun cas je parle au nom de tous les pieds noirs. Je parle de moi en mon nom et peut être au nom de mes parents et de mes fréres Jacques et Gérard.
                      Mon pére a été un homme bien avec quelques défauts dont je parle dans mon livre. Ma mére a été une femme de bien qui a mis au monde des centaines de petit algériens (es) dans le cadre de sa profession d'infirmiére. Elle n'a jamais faillie, même pendant la guerre n'hésitait pas à se rendre dans les mechtas avoisinantes du village pour aider à la naissance d'un enfant. Mes frères moins acro de l'Algérie que moi parcequeplus jeunes sont fous de leur pays natal. A l'indépendance du pays mon père à tenu les propos suivants: "Mon pays est l'Algérie j'y suis né, je n'ai jamais fait de mal à quique ce soit. Je n'ai jamais accepté aucun passe droit, je suis un homme intégre je continuerais à y vivre jusqu'à ma mort". Trois mois aprés nous avons dû quitté notre pays. Marin tu es Algérien tu vis dans ton pays. Mon pére était français d'Algérie, il a été dans l'obligation de quitter son pays natal.
                      PARDON khouia.

                      Commentaire


                      • #26
                        aucun droit, aucune loi morale ne peut permettre à un million de personnes d'en dominer 10 millions.

                        l ecrire et le penser
                        est la meilleure expression du pardon

                        Commentaire


                        • #27
                          Conclusion?

                          Marin il me semble que ta conclusion est la meilleure. Tant mieux.
                          B'Slama ya oul blédi.

                          Commentaire


                          • #28
                            @Claudehenry, merci pour votre franchise, je suis certain que la majorité des pieds noirs se retrouve dans vos écrits ...Bienvenu sur le FA et bienvenu chez vous...
                            Quand le chat n'est pas là, les souris dansent

                            Commentaire


                            • #29
                              rectif

                              Tahar cher ami,
                              Merci pour ton message. Une précision: Une catégorie de pieds noirs me trouve pro algérien mais une majorité semble se dessiner. C'est celle qui reconnait que nous n'avons pas eu la perspicacité necessaire et la capacité de regarder la vérité en face. A présent une chose: Tachons les uns et les autres de regarder l'avenir et montrons à nos enfants le chemin de la Lumière. Inch'Allah à vous tous, Inch'Allah!

                              Commentaire


                              • #30
                                @claudehenri

                                Ton récit est vraiment émouvant, nous le ressentons tous du fond du coeur Tu es donc parmi les tiens ici, à Jijel et dans toute l'Algérie ainsi que toute ta famille ... Tu seras donc notre "papi" à tous ici à FA ... Enfin après le vénérable BACHI
                                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

                                Commentaire

                                Chargement...
                                X