Alors, mesdames, vous en pensez quoi ? Et vous messieurs ?

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Moi, homme au foyer
Ils sont à la maison. Par choix ou par obligation. Sous le regard bienveillant, admiratif ou railleur de leurs proches. Leurs motivations ? S’investir à fond dans l’éducation des enfants, préférer le travail en solo à la vie de bureau ou attendre des jours meilleurs. Cinq d’entre eux nous ont ouvert leur porte.
Hier encore, c’était inconcevable. L’opprobre général s’abattait sur les malheureux contraints de rester au foyer pour cause de chômage ou de maladie. Et on les voyait tourner en rond comme de gros chats castrés… Dévalorisés, "dévirilisés". Mais les mentalités évoluent, et les hommes changent. Aujourd’hui, certains sont à la maison comme des poissons dans l’eau. Au point qu’ils y prolongeraient volontiers leur séjour… si leur femme (ou leurs finances !) le leur permettait… Ceux-là ne sont pas des hommes "classiques". Ils appartiennent à une minorité qui veut voir ses enfants grandir au quotidien. Et souhaite travailler moins pour s’y consacrer plus. Ces pionniers ouvrent une nouvelle période de bouleversement des rôles masculin et féminin.
Cinq d’entre eux ont accepté de nous raconter leur choix. Très différents, ils ont cependant un point en commun : leur rapport à la virilité ne dépend plus de leur statut social. Une petite révolution. Pourtant, leur quotidien n’est pas toujours simple. Le regard de leur compagne change parfois. Et l’entourage, troublé, ne résiste pas toujours à la tentation de juger.
« Avec mon épouse, nous voulions cette qualité de vie »
Bruno, 31 ans, homme au foyer, deux filles de 4 et 2 ans et demi
« C’est un choix ancien pour moi. Et un choix de couple. Ma mère était femme au foyer. Peut-être ai-je été conditionné. En tout cas, avec mon épouse, nous voulions cette qualité de vie. Ne pas perdre notre vie à la gagner… Il y a quatre ans, avant de me consacrer au repassage et aux petits plats, j’ai suivi une formation d’aide-soignant, par sécurité, et j’ai passé un an à faire du baby-sitting. Les bébés, ça ne s’improvise pas ! Ma femme est infirmière, elle a des horaires de fou. Si j’avais travaillé, nous n’aurions pas eu de vie de famille.
Et puis, ça nous convient : elle est dynamique, carriériste. Je l’admire ; moi, j’ai un travail avec des bouclettes et des rires grassouillets. Mes filles Leïla et Emma me prennent tout mon temps. Je ne passe pas mes journées à jouer à la PlayStation ! Nous nous organisons comme un couple normal : nous faisons compte commun, principalement alimenté par ma femme, et nous prenons toutes les décisions ensemble. Je ne suis pas dépendant à 100 %, j’ai des placements financiers qui rapportent un peu. Au début, les copains étaient goguenards. Un homme au foyer, ça ne passe pas mieux qu’une femme. Comme j’ai une grande disponibilité, j’organise les vacances, je supervise tout. Je ne me sens pas protégé par ma femme. Et ça n’a rien changé à notre intimité. »
« Ce n’est pas évident d’être toujours ensemble »
Rachid, 38 ans, directeur de projet en management au chômage, une fille de 7 ans, un fils de 4 ans
« Ce n’est pas la première fois que je me retrouve au chômage. Je ne m’angoisse plus. Je sais que c’est une période transitoire, et j’en tire le meilleur parti possible. Je profite de ce temps libre pour m’occuper de mes enfants, bouquiner, aller au ciné… Lors de mon premier licenciement, je traînais, affalé devant la télé et ne prenais même plus la peine de me raser ou de m’habiller. Un jour, ma femme m’a dit : “Mais qu’est-ce qui t’arrive ?” Tout à coup, je me suis vu dans ses yeux comme un zombie. Là, j’ai eu un choc : j’ai aussitôt réagi. J’ai commencé à faire du jogging le matin avec mon voisin de palier. Ça m’a redonné du tonus ! Du coup, j’ai gardé cette discipline.
Aujourd’hui, même si je n’ai pas le moindre rendez-vous à l’horizon, je suis debout à 7 heures pour courir, j’accompagne les enfants à l’école et c’est ensuite que j’organise ma recherche d’emploi. Ma compagne est sculpteur. Le salon est devenu à la fois son atelier et mon bureau. On partage des moments sympas, bien sûr, mais souvent ça pète pour un rien. Pas évident d’être toujours ensemble. Surtout au niveau du désir : on devient copains, on vit trop collés pour se manquer et se désirer. Souvent le soir, je la laisse aller se coucher seule pour veiller très tard devant l’ordinateur… »
Source : psychologie

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Moi, homme au foyer
Ils sont à la maison. Par choix ou par obligation. Sous le regard bienveillant, admiratif ou railleur de leurs proches. Leurs motivations ? S’investir à fond dans l’éducation des enfants, préférer le travail en solo à la vie de bureau ou attendre des jours meilleurs. Cinq d’entre eux nous ont ouvert leur porte.
Hier encore, c’était inconcevable. L’opprobre général s’abattait sur les malheureux contraints de rester au foyer pour cause de chômage ou de maladie. Et on les voyait tourner en rond comme de gros chats castrés… Dévalorisés, "dévirilisés". Mais les mentalités évoluent, et les hommes changent. Aujourd’hui, certains sont à la maison comme des poissons dans l’eau. Au point qu’ils y prolongeraient volontiers leur séjour… si leur femme (ou leurs finances !) le leur permettait… Ceux-là ne sont pas des hommes "classiques". Ils appartiennent à une minorité qui veut voir ses enfants grandir au quotidien. Et souhaite travailler moins pour s’y consacrer plus. Ces pionniers ouvrent une nouvelle période de bouleversement des rôles masculin et féminin.
Cinq d’entre eux ont accepté de nous raconter leur choix. Très différents, ils ont cependant un point en commun : leur rapport à la virilité ne dépend plus de leur statut social. Une petite révolution. Pourtant, leur quotidien n’est pas toujours simple. Le regard de leur compagne change parfois. Et l’entourage, troublé, ne résiste pas toujours à la tentation de juger.
« Avec mon épouse, nous voulions cette qualité de vie »
Bruno, 31 ans, homme au foyer, deux filles de 4 et 2 ans et demi
« C’est un choix ancien pour moi. Et un choix de couple. Ma mère était femme au foyer. Peut-être ai-je été conditionné. En tout cas, avec mon épouse, nous voulions cette qualité de vie. Ne pas perdre notre vie à la gagner… Il y a quatre ans, avant de me consacrer au repassage et aux petits plats, j’ai suivi une formation d’aide-soignant, par sécurité, et j’ai passé un an à faire du baby-sitting. Les bébés, ça ne s’improvise pas ! Ma femme est infirmière, elle a des horaires de fou. Si j’avais travaillé, nous n’aurions pas eu de vie de famille.
Et puis, ça nous convient : elle est dynamique, carriériste. Je l’admire ; moi, j’ai un travail avec des bouclettes et des rires grassouillets. Mes filles Leïla et Emma me prennent tout mon temps. Je ne passe pas mes journées à jouer à la PlayStation ! Nous nous organisons comme un couple normal : nous faisons compte commun, principalement alimenté par ma femme, et nous prenons toutes les décisions ensemble. Je ne suis pas dépendant à 100 %, j’ai des placements financiers qui rapportent un peu. Au début, les copains étaient goguenards. Un homme au foyer, ça ne passe pas mieux qu’une femme. Comme j’ai une grande disponibilité, j’organise les vacances, je supervise tout. Je ne me sens pas protégé par ma femme. Et ça n’a rien changé à notre intimité. »
« Ce n’est pas évident d’être toujours ensemble »
Rachid, 38 ans, directeur de projet en management au chômage, une fille de 7 ans, un fils de 4 ans
« Ce n’est pas la première fois que je me retrouve au chômage. Je ne m’angoisse plus. Je sais que c’est une période transitoire, et j’en tire le meilleur parti possible. Je profite de ce temps libre pour m’occuper de mes enfants, bouquiner, aller au ciné… Lors de mon premier licenciement, je traînais, affalé devant la télé et ne prenais même plus la peine de me raser ou de m’habiller. Un jour, ma femme m’a dit : “Mais qu’est-ce qui t’arrive ?” Tout à coup, je me suis vu dans ses yeux comme un zombie. Là, j’ai eu un choc : j’ai aussitôt réagi. J’ai commencé à faire du jogging le matin avec mon voisin de palier. Ça m’a redonné du tonus ! Du coup, j’ai gardé cette discipline.
Aujourd’hui, même si je n’ai pas le moindre rendez-vous à l’horizon, je suis debout à 7 heures pour courir, j’accompagne les enfants à l’école et c’est ensuite que j’organise ma recherche d’emploi. Ma compagne est sculpteur. Le salon est devenu à la fois son atelier et mon bureau. On partage des moments sympas, bien sûr, mais souvent ça pète pour un rien. Pas évident d’être toujours ensemble. Surtout au niveau du désir : on devient copains, on vit trop collés pour se manquer et se désirer. Souvent le soir, je la laisse aller se coucher seule pour veiller très tard devant l’ordinateur… »
Source : psychologie
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