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El khiyata

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  • #16
    et bien moi qui ne suis pas allé chez une khiata depuis l'age de 5 ou 6 ans , et bien g été ya 2 jours pour coudre un trés beau caftan inchallah ça va me plaire

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    • #17
      Nuits_bleu, ça me fait de la peine pour elles , elles se font tromper et c est tres mal saint !.

      lol shishi, oui je sais coudre, j ai appris par moi meme avec des catalogues mais aussi au alentour de moi je n ai vu tout le temps 3and'na el sen'3a fla famille lol ( enfin ca fait treeeeeeeeeeeeees tressssssssssss longtemps que je n ai pas cousu a part les contour d'un drap lol )

      non mais je connais personnellement des khiatates , elles sont tellement honnêtes qu elle remettent meme les petit bout de tissus qu elles n utilisent pas , passent des nuits blanches pour finir les robes de mariées ( alors que souvent les femmes ne disent pas la vraie date alors qu elles savent que la khiata se tue pour finir '' a temps ''.
      oui les prix sont fixés, la dame de ramene le tissus et fournitures, mais apres le payement se fait quand la dame prend la tenue, sauf que parfois, comme j ai dit, la personne promet qu elle payera apres ( car zaama ruinée a cause du mariage ), la khiata accepte par bon coeur et hop ! tu ne vois plus la dame, ou te paye juste une partie et disparait pour le reste.
      Dernière modification par absente, 15 septembre 2011, 11h02.

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      • #18
        Nuits_bleu, ça me fait de la peine pour eux, elles se font tromper et c est tres mal saint !
        Je connais ce problème Yazou,
        Lorsque ont est a Alger, notre couturière nous dit souvent la facon de faire de certains qui vont au bled, c'est honteux , nous souvent on lui dis " fais toi payer a l avance a prendre ou a laisser" !!
        " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
        M/SR

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        • #19
          c est ce que je leur dis, ou du moins payer la moitié au debut ( ca leur paraitra moins cher quand elles n auront que payer la moitié du prix a la fin), mais allah galeb, les voleuses sont actrices, y bekiwek, au point ouine tweli nti tkhelssihoum , enfin, elles savent qui voler, genralement elles vois si la personne est timides etc,
          je connais une qui demande un objet de valeur ( un truc en or par exemple) comme dépôt qu elle rend a la reception de l argent, ça a l air fort comme décision mais surement elle a ete volée pour agir de la sorte, elle a raison si c est le cas

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          • #20
            Et vous les filles est ce que vous allez toujours chez la couturière et vous prenez toujours plaisir à le faire?
            oooh que je deteste j ai jamais été satisfaite chez l une d elles grrrrrrrrrrrrrrrrrr je haiiiiiiiiiiiiiiiiiie

            vive le pret à porter

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            • #21
              Bonjour à toutes

              Ce post dont sont exclus a priori les garçon m'a fait penser à un vieux, texte que j'avais trouvé si tendre et émouvant que je me suis donné la peine de le retrouver et le reproduire ici.
              Il s'agit d'un extrait de "La civilisation, ma Mère ! …" de Driss Chraïbi (Allah Yerhmou)
              Enjoy

              Quand le dernier brin de laine avait trouvé de lui-même sa place dans le tissu, ma mère prenait mes mesures. A sa façon. Sans patron. A vue d'œil. Un œil à moitié fermé et l'autre grand ouvert, elle tournait autour de moi, ses lèvres remuaient en silence et de temps à autre elle se frottait les mains. – C’est ça, s'écriait-elle d’une voix de pythonisse. Je vois. Je vois exactement ce qu'il te faut. Ne bouge pas. Elle étalait par terre le tissu sur les quatre coins duquel elle posait quatre pains de sucre : la maison était pleine de courants d'air. Et alors entraient en mouvement deux produits de la civilisation, les premiers auxquels elle eut eu à faire face : les ciseaux et la machine à coudre.
              Tant que durait la coupe, je devais rester en place, ne pas parler, garder la pose d'un mannequin en bois. Parce que ma mère avait l'œil simultanément sur moi, sur le tissu et sur les ciseaux. Parfois ceux-ci glissaient sans couper. Elle les aiguisait alors avec un silex, en serrant les dents comme un écrivain en train de fendre des bûches. Ce n'était pas à proprement parler une "coupe" : ce mot a un sens, une logique, un contenu. Mais plutôt un découpage de séquence d'un film qu'eût opéré un réalisateur saisi par la débauche du génie antitechnique.

              Tombaient à mes pieds des séquences inattendues : une manche qui avait la forme d une citrouille, une courgette qui allait devenir un empiècement, un serpent qu'avec toutes mes acquisitions occidentales je ne pouvais définir. Mais ma mère savait. Elle se trompait presque toujours mais il ne fallait surtout pas lui donner de conseils elle savait ce qu'elle faisait Quand il n'y avait plus rien à couper elle restait là, comme perdue considérant les ciseaux avec reproche. Puis elle poussait un soupir philosophique ramassait et triait les morceaux et les chutes de tissu, buvait une pleine théière de thé vert et fumant. Sans doute ce breuvage agissait-il sur elle comme un révélateur, elle étalait de nouveau les morceaux les intercalant et les changeant de place à toute vitesse les rognant à coups de ciseaux pour "faire bonne mesure" les comptant avec une voix de machine-outil : il y en avait bien trente ou quarante. Dieu seul et elle seule savaient ce qu'i1s allaient devenir une fois assemblés et cousus. Si par hasard ils se laissaient assembler et coudre.

              Entrait en transes trépidantes la machine Singer un de ces prototypes à pédale qui ont survécu à l’humanisme. Je l’ai là devant moi dans ma bibliothèque vitrée. Mon seul héritage. Entre les 1ivres que j’ai écrits, jaunissant et s’empoussiérant et des traités de management dont l’un affirme que la révolution ne se fait plus chez Mao Tse-Toung mais chez Control Data. J’avais une mission de confiance à accomplir : passer le fil dans le chas de l’aiguille. Jamais ma mère n’y est arrivée. Savez-vous ce qu’est la myopie ? Et qui vous dira jamais ce qu est une femme qui ne veut pas entendre dire et prouver qu’elle est myope ? Quel fil dites-vous ? Oh ! n’importe lequel Il était le bienvenu, la légendaire hospitalité de ma mère pouvait mettre à 1’aise du fil de fer barbelé. Fil de lin, de soie ,de coton, noir marron ou rose - celui qui restait sur la bobine. Ma mère avait une prédilection pour le rose bonbon pour la raison simple et logique qu’elle adorait les bonbons. Pourquoi devait-elle se compliquer 1’existence ? C était du fil ? eh bien, alors ? Elle allumait une bougie la fichait dans le goulot D’une bouteille, calait ses pieds sur la pédale de la machine à coudre. Debout. Le corps en équerre, agrippée à la machine elle récitait une prière ardente et véhémente quelque chose comme : « Notre Père qui êtes aux cieux vous êtes bien sur la terre aussi de temps en temps pour venir en aide à vos créatures qui ont inventé tant de moyens pour devenir sourds aveugles et muets Assistez-moi, Seigneur, dans cette tâche ardue entre toutes, au milieu de cette civilisation emblématique de cadavres qui me dépasse. Que votre nom soit sanctifié, Seigneur ! Merci beaucoup » Et la machine se mettait en Marche.
              à suivre
              Dernière modification par aladin38, 15 septembre 2011, 14h29.
              Wahd chat'ha fi rassi loukan jaw ya3arfouha rejlia

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              • #22
                "La civilisation, ma Mère ! …"

                suite et fin

                Encore maintenant Je ne puis dire avec précision qui dirigeait l’autre, de l’engin ou de ma mère. Ils avaient la même âme, le même corps, le même mouvement passionné comme ces cavaliers cosaques que j’ai vus galoper à cheval dans la région du Don, du côté de Viochenskaïa. Je ne sais si la machine à coudre avait un coeur irrigué de sang avec parfois des giclées d’adrénaline dans la tension et l’effort. Mais ma mére et elle avaient le même souffle de phoque, toutes deux dansaient le même jerk endiable, les coutures n’étaient jamais droites et l'aiguille passait sur n’importe quoi. Souvent sur une manche de la robe de ma mère en même temps que sur le vêtement qu'elle était en train de me confectionner. Et une fois sur sa chevelure qu'elle avait longue jusqu'a la taille. Je me dois de dire la vérité. Vous me connaissez. Je suis un homme sérieux. .J’affirme que cela s'est produit une seule fois, un soir d’octobre 1936. J'avais six ans.

                Ce soir-la, mon père l’a regardée avec une étrange lueur dans les yeux. - J’aime bien ta nouvelle coiffure, laissa-t-il tomber en même temps que la cendre de sa cigarette. Cela te dégage le front. Tu es jolie, tu sais ? J'ai parlé de vérité. Pour moi, elle est un droit. Un droit sauvage à la vie. Voici : j'ai vu les yeux de maman s’agrandir et s'allumer comme des phares dans sa longue nuit polaire ; j'ai assisté à un lever de soleil sur sa solitude quotidienne et profonde. Cela n’a duré que le temps d'une naissance, mais j'ai vu la tempête de joie qui bouleversait son Visage, fibre par libre. Et voici : mon père fut doux avec nous tous ce soir-la. Et, le lendemain matin, ma mère vola de chambre en chambre avec la légèreté d’un oiseau. Elle fit cuire une bassine de beignets, m'en gava, en mangea deux douzaines, lava les trois étages de la maison a grande eau, secoua et battit tapis et tentures. Pour une machine à coudre dont elle n'avait pas su se servir la veille! Pour une aiguille qui, par mégarde, avait cousu ses cheveux !

                Ce fut juste ce jour-la. La seule fois ou j'ai entendu mon père exprimer sa tendresse à celle qui était son épouse. Les clous, les sociétés, les sentiments peuvent se rouiller à la longue. Pas ma mère. Elle était un arbre, cerclé dans une cour de prison, mais que le moindre souffle de printemps pouvait faire bourgeonner et fleurir avec luxuriance. Quand, quelques jours plus tard, retomba sur elle la trappe de la colonisation, que fit-elle ? Vint-elle se plaindre a moi, qui pouvais tout écouter dès mon plus jeune age ? Pleura-t-elle entre deux oreillers afin que nul ne pût l’entendre ? Non. Elle défit sa chevelure, mèche par mèche, presque cheveu par cheveu, en retira le fil qui l'avait rendue désirable et femme pour une nuit. Et ce fil, elle ne le cassa pas. Elle l'enroula autour d'un bouton de sa robe, en prenant tout son temps.
                Wahd chat'ha fi rassi loukan jaw ya3arfouha rejlia

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                • #23
                  Yazou

                  bah il y a des voleurs et des voleuses partout. La couturière une fois qu'elle se fait une clientèle fidèle et solvable, n'a qu'à se méfier des nouvelles clientes. Il y a de tout partout, chez moi nous avons toujours eu un rapport de confiance, sinon makane leh.
                  Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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                  • #24
                    Et vous les filles est ce que vous allez toujours chez la couturière et vous prenez toujours plaisir à le faire?
                    j'ai pas de chance avec el khayatates

                    elles font de belles choses à ma mére et à mes soeurs mais moi c'est toujours du râté
                    ou peut être c'est moi la difficile

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                    • #25
                      Aladin38 excellent!

                      Merci j'ai adoré!

                      Ca me donne envie de le lire ce livre, merci encore pour le partage!
                      Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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                      • #26
                        Rayhana peut être que tu n'as pas encore trouvé la bonne couturière.

                        Il y a des filles vraiment douées en Algérie, de vraies artistes qui mettent du coeur à l'ouvrage et qui te donnent du bonheur lorqu'elles te font le vêtement que tu as imaginé, exactement comme tu l'as rêvé.
                        Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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                        • #27
                          jamais mis les pieds chez une couturière , quand j'ai besoin d'un modèle hors norme, original ou introuvable,je le taille et couds moi même.

                          le plus difficile c'est de prend les mesures sur soi même , e général je prends patron sur un vétement que j'ai déjà et j'affine au fur et à messure

                          une de mes belle soeur coud aussi , elle avait fait sa robe de mariée elle même , elle a appris à faire de la dentelle aussi ..

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                          • #28
                            Janelle, en Algérie aller c'est culturel, aller chez la couturière est une tradition une espèce de rituel

                            Avant je cousais un petit peu moi aussi, mais que des petites choses et il me fallait le patron bien sûr.

                            Je faisais aussi du tricot, crochet, broderie... mais plus maintenant à part faire des rideaux, des draps ou des choses toutes simples, je ne coud plus.

                            Par contre faire sa robe de mariée, ca doit être quelque chose...
                            Moi je dis châpeau!

                            Un jour peut être je me remettrai à tous ces travaux manuels j'avoue que ca me manque, mais cela demande de la disponibilité et de la tranquillité.
                            Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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