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  • #16
    "Debza, octobre 88"...

    Voici le message que j'ai posté, hier.
    C'était ma façon à moi de rendre hommage à ces victimes de la démocratie.

    "Octobre 1988, c'était hier. Un hier ensanglanté. Qui s'en souvient encore? Très peu de monde.
    22 ans après, l'Algérie se cherche. Pourtant, le sang continue toujours de couler.

    Pour le moment, les sbires des GIA/AIS/MIA/FIDA ont un statut et une reconnaissance de l'Etat. Quant aux victimes d'octobre 1988, elles peuvent toujours attendre ce statut de "victimes de la démocratie".

    En attendant, écoutons nos amis du groupe DEBZA nous chanter le cri d'octobre 88."

    PS:le lien vers la chanson de Debza est à retrouver sur le topic "chanson et clips".
    "Je naîtrai libre et je choisirai pour mon nom des lettres d’azur..." M.D.

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    • #17
      Que tous ceux qui sont morts, Allah yerhamhoum.

      Outre ceux que vous avez évoqués, je connais deux autres jeunes d'octobre 1988.
      Le premier, c'est celui qui a envahit les "souk el fellah" et a volé et cassé. Celui là, il existe toujours. Il continue de voler et de casser. Sa dernière action a été enregistrée au début de l'année 2011. On m'a dit que, dernièrement, il a barré la route en mettant du feu à des pneus usés. Pour ce, il a bénéficié d'un appartement F3. Cependant, je dois vérifier l'information.
      Le second, c'est celui qui a manifesté, puis a intégré les rangs de l'obscurantisme. Il a violé, égorgé et amassé beaucoup d'argent. Il a bénéficié des dispositions de la loi relative à la réconciliation nationale. Comme l'autre, il existe toujours en exerçant un florissant commerce du côté d'El Hamiz et du côté de Belfort.

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      • #18
        Envoyé par l'imprevisible
        Hier au travail, j'ai fais un petit tour sur FA sans me mettre en ligne, j'ai tout de suite aperçu ton poste, j'ai pensé " voilà un poste qui restera lettre morte" !

        Que l'amnésie des amnésiques télécommandés ne cesse jamais et que leur malheurs soient de la profondeurs de leur amnésie décrétée !
        Sincèrement, c'est à cause de l'amnésie que j'ai tenu à poster, hier, mon message accompagnant la chanson du groupe Debza. Faisant fi de tout, c'était ma façon à moi de dire à ce pouvoir et à ses petits:"nous sommes encore là, des années après. Nous refusons l'amnésie et l'impunité."
        Megane et Makhlouka (ma3a ihtiramaati ) m'ont accompagné durant ce moment de silence et de solitude.
        "Je naîtrai libre et je choisirai pour mon nom des lettres d’azur..." M.D.

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        • #19
          rien a faire d'une révolution en algerie car si ça se fait ce n'est pas vers l'occident que nous irons mais plutôt vers l'arabie ( tous les vieux d'en tant et d'aujourd'hui vous le diront )
          je suis à bord d'un autre .

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          • #20
            Envoyé par elfamilia
            Vous-êtes sûres qu'il n'est pas mort ? Pas même dans l'âme ?
            Non, il n'est pas mort. Son âme a pris racine en toi, en Megane, en l'imprevisible, en Sidib, en Makhlouka, en Inata, en moi, en nous!
            Non, il ne peut pas mourir.
            "Je naîtrai libre et je choisirai pour mon nom des lettres d’azur..." M.D.

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            • #21
              Bonsoir,

              Le silence sur cette date est pêut être du au fait que les participants n'ont peut être pas connu octobre 88.

              Il faut dire que sur place tout est fait pour faire oublier les pages noire et honteuses de l'histoire écrite par le pouvoir.

              Certains préfèrent oublier pour rendre le quotidien un peu plus acceptable, hélas les traumatismes refoulés, finissent toujours par surgir, là où on ne les attend pas.

              Mais ceux qui ont perdu un être cher, ne pourront jamais oublier, car à chaque occasion, anniversaire, ramadan, Aid , mariage ou fête familiale ou religieux, une place rester vide...une place que personne ne pourrait combler...

              Il est triste de dire que pour certains, il faut perdre un proche pour réaliser l'ampleur des dégâts...on préfère toujours dire : tout va bien....wal hamdoulillah

              Tout le monde veut quitter le pays... mais tout va bien

              Des centaines de harraga meurent noyés d'autres sont humiliés mais tout va bien

              Le chômage et la misère ne cessent de croitre mais tout va bien...

              La jeunesse n'a plus d'espoir mais tout va toujours très bien...

              Les "jeunes" se marient de plus en plus tard à la quarantaine (parfois bien plus) ...faute de moyens et de logement... mais tout va très bien...

              Les petits barons se partagent le gâteau et le peuple se bat pour le miettes... mais tout va très bien...

              Le sang des innocents à coulé, les veuves et les orphelins ont été écorchés à vif!
              mais le voleurs et les assassins courent toujours et s'exhibent avec arrogance....comment peut-on vivre pendant des années en affrontant ça?


              à y regarder de plus près..parfois l'amnésie est juste une échappatoire, pour éviter de perdre la raison... ce que les algériens ont subit est au delà de tout ce qu'on pouvait imaginer, c'est insupportable...

              Une très forte pensée à tous ceux qui ont perdu la vie pendant ces années là et à leurs familles, nous n'oublierons jamais
              Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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              • #22
                Megane,
                Il est fort ton message. Il est lourd de sens.
                Ce que tu relates, je le vis au quotidien, ici à Alger.
                Chaque jour, il me revient à la face. Chaque jour, il me fait penser à ces êtres chers partis sans retour. Chaque jour, je suis confronté à ces reniements, à cette amnésie, à cette impunité. Chaque jour, je suis violenté par l'arrogance de nos bourreaux.
                Mais chaque jour, je me dis: "le printemps n'en sera que plus beau!", tout en étant conscient que le lit de la dérive se creuse au...quotidien.
                "Je naîtrai libre et je choisirai pour mon nom des lettres d’azur..." M.D.

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                • #23
                  Yastasinas

                  Je me doute que ce n'est pas facile, vivre une injustice pendant des dizaines d'années, sans pouvoir rien changer est quelque chose de très lourd, très culpabilisant.

                  Quand je rentre en Algérie et que je pense à ceux qui sont partis de façon tragique, quand je passe par des endroits ou que je rencontre des personnes qui me rappelle ces drames et ces personnes que j'ai connu qui ont perdu la vie, j'ai des flashs qui me reviennent comme si cela venait de se produire et j'éprouve aussi beaucoup de culpabilité d'être partie loin, de ne pouvoir rien changer, de ne pas pouvoir partager ça au quotidien (même si je me sens incapable de la faire)...

                  Je me met parfois à la place de ces familles qui ont perdu un fils, un père, un mari...qui depuis survivent...et se perdent volontairement dans le combat du quotidien pour oublier l'absence de l'être cher, le vide, le chagrin inconsolable...

                  Les yeux des enfants devenus adultes, ayant grandit sans père... ces fissures dans les âmes que rien ne pourrait combler...comment faire son deuil quand l'assassin n'est même pas désigné comme tel, ni jugé, ni condamné...

                  Il faut du courage pour vivre tout ca au quotidien et rester digne et avoir le courage de sourire encore et d'espérer.

                  C'est déjà beaucoup...
                  Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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                  • #24
                    Le jeune de 88 est au côté de ses aînés de 87, 86 ou encore de 62, il côtoie ceux de 89, 90 et les plus jeunes de la décennie noire.

                    Le jeune de 88 a perdu espoir avec tout ce cauchemar. Les années le harcèlent, il tente de fuir les chiffres mais hélas pour lui et les autres, ce n’est pas çà qui l’aidera, plus il fuit et plus il perd son chemin. Il n’a jamais su qui il était vraiment, en réalité il n’a jamais osé se poser la question.
                    Comment pourrait-il savoir où aller ?

                    Le jeune de 88 n’est pas mort, il est toujours vivant mais souffrant sur un lit d’hôpital, dans un coma artificiel nourri au goute à goute, autrefois il aurait aimé se voir médecin, infirmier ou chirurgien dans cet hôpital qu’il aimait appeler "Algérie".

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                    • #25
                      Le jeune Octobre88 aurait 23 ans aujourd'hui. Qu'est-t-il devenu ?
                      Je sais pas pourquoi ,je l'imagine à Drid Houcine ou à Joinville ,ses stansmith tout comme ses rêves sous l'oreiller
                      رحم الله امرأة اعتصرت عمرها في كأس لتسقي وليدها شهدا

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                      • #26
                        Envoyé par mam
                        Je sais pas pourquoi ,je l'imagine à Drid Houcine ou à Joinville ,ses stansmith tout comme ses rêves sous l'oreiller
                        Malheureusement, même Boucebci n'est plus là pour s'occuper de lui...
                        "Je naîtrai libre et je choisirai pour mon nom des lettres d’azur..." M.D.

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                        • #27
                          Envoyé par Yasta
                          Malheureusement, même Boucebci n'est plus là pour s'occuper de lui...
                          Elah yerahmou oui ,ghadrouh yak !!!(Qu'est ce qu'on utilisait ce terme là )
                          رحم الله امرأة اعتصرت عمرها في كأس لتسقي وليدها شهدا

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                          • #28
                            Envoyé par mam
                            Elah yerahmou oui ,ghadrouh yak !!!(Qu'est ce qu'on utilisait ce terme)
                            A chaque enterrement, on se regardait en silence. En sortant, on se disait:"chkoun ettali? Daltek ouela dalti? Aller, à la prochaine ici ou dans le plus proche des cimetières..."
                            Malheureusement, il y avait souvent "une prochaine fois"...
                            "Je naîtrai libre et je choisirai pour mon nom des lettres d’azur..." M.D.

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                            • #29
                              Envoyé par Yasta
                              Malheureusement, il y avait souvent "une prochaine fois"...
                              Punaiiiiiiiiiiiiise ils n'ont épargné personne !! Chaque matin en sortant nos au revoir avaient l'odeur des adieux
                              رحم الله امرأة اعتصرت عمرها في كأس لتسقي وليدها شهدا

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                              • #30
                                Trop jeune pour m'en souvenir.

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