il est 8h, le lit me dit:
- dors, c'est le samedi, on va pouvoir passer plus de temps ensemble
- d'accord...
8h30, il me dit:
- arrête de surveiller l'heure, dehors il fait froid, dehors il fait mauvais
- oui, tu as raison -répondis-je- en me replongeant sous la couette-.
et soudain, je me suis retrouvé debout, comme un dauphin sautant hors de l'eau, nombril à l'aire, cheveux haïdjines... il faut que j'y aille.
direction, un endroit précis cette fois-ci, des gens que je ne connais pas étaient en colère, apparemment, quelqu'un faisait des conneries et il avait des gens pour le protéger et empêcher les autres de dire qu'il faisait des conneries. l'une de ses personnes, une doctoura avait attiré mon attention depuis le jour où elle avait donné une t'riha à une haffafa (hacha el haffafate), cette coiffeuse qui s'est faite corriger par un autre bonhomme fort intéressant lui aussi parce qu'elle voulait se démarquer du peuple qu'elle prétendait représenter en réclamant un passeport diplomatique représentait un groupe de gens qui au nom de la glorieuse révolution algérienne se sont accaparé le pouvoir depuis le "départ" des français, et la coiffeuse parlait en leur nom et en celui de leur patron... le faiseurs de conneries.
je ne sais pas où me garer, alger grouille de monde le samedi, je ne sais même pas si le rassemblement avait lieu, les pas s'enchainent, du parking de tafourah à la place audin j'ai compté 7 véhicules de police, bleus, froids, de quoi répondre à ma précédente question.
quand la distance me séparant du lieu ne se mesurait que par des mètres, j'entendis des cris, rythmés..beaux! one wo three, viva l'algérie!... one wo three, viva l'algérie!...one wo three, viva l'algérie!, j'accélérais, essoufflé par la monté, par l'excitation, par l'appel... je courrais maintenant, l'algérie, belle algérie, douce algérie, triste algérie... mon amour, ma vie, ma patrie, ma mère! ma femme! qu'elle vive! qu'on arrête de l’empêcher de s'épanouir, qu'on lui foute la paix! cours! vas-y! ce n'était plus mon cerveau qui ordonnait à mes jambes de défier la pente, ce n'était plus moi! one wo three, viva l'algérie! l'entrée de l'ancienne faculté de médecine, BEN YOUSSEF me fit face, du monde, des gens amassés d'un coté comme de l'autre de la route, sur le coté où je me trouvais, une masse de gens entouré d'un cordon de tête portant des casquettes bleues, des flash surgissaient d’appareils soulevés par des mains et braqués vers une personne... une femme apparemment, que disait t-elle? je m'approche en me faufilant, forçant mon passage "non à un quatrième mandat!" voix étouffée entrecoupée... je vis un drapeau algérien qui traînait sur la multitude de cranes, je tendis le bras, le tirais vers moi, mon dieu que c'était beau! mon dieu qu'elle force habitait ce bout de tissus! elle transitait par mes doigts, se logeait dans mon coeur, le rendit brulent! ma bouche se crispa, mes yeux me piquèrent et des larmes coulèrent d'eux, me gâchèrent la vue! ma bouche articula: jazaïr HORRA DIMOU9RATIA!, une fois! deux fois! une autre bouche vint en renfort! puis une autre, ce sont mes soeurs qui me répondirent, je ne connaissais pas la provenance de leur cris, on me marchait sur les pieds, je faillit tomber, je vis un jeune se faire soulevé, comme s'il ne pesait que quelque misérables grammes, une femme le retenais, faillit lui arracher le bras, des bras implacables entouraient son cou, il disparut... englouti par le camion bleu!
je continuais de hurler, un bras me tint par ma taille, souleva les 80 kilos et une voix me dit: rentre chez toi! monocorde et sec. je suis avec ces gens lui dis-je, alors tu l'auras voulu. en me forçant à avancer vers la route goudronnée, je lui dis: je coopère, ne me pousse pas khou, dis moi simplement pourquoi vous m'embarquez! sa force m'empoignant diminua, je repris: je ne fais que crier tahya el d*******, je ne suis pas un criminel! il me confia à un autre qui mis sa main sur mon épaule alors qu'un autre tenais mon bras, mon dos était à l'air, je remis mes vêtement en place, il parlait à son takiwaki: envoyez un autre fourgon! , je lui dis: combien il vous en reste?
le monstre métallique arriva en grognant, ses pneus criaient de douleur quand il s'arrêta brusquement, comme je le pressentais, il faisait froid à l'intérieur. à l'intérieur, je restais seul tendis que dehors, les cris retentissaient de plus en plus fort, les portes éclatèrent, un être se débattait tendis que des bras forçaient ses membres à entrer dans la gueule du loup, essoufflé il trouva la force de crier: non à bouteflika! une autre personne fit son entrée de la même manière, une femme cette fois-ci, je la reconnu, elle tenait son visage entre ses mains, décoiffée, son jean et ses basquettes soutenaient ses coude, je lui dis alors après m'être levé: madame! ya madame! c'est grâce à vous que je suis ici! merci! et elle me sourit.
- dors, c'est le samedi, on va pouvoir passer plus de temps ensemble
- d'accord...
8h30, il me dit:
- arrête de surveiller l'heure, dehors il fait froid, dehors il fait mauvais
- oui, tu as raison -répondis-je- en me replongeant sous la couette-.
et soudain, je me suis retrouvé debout, comme un dauphin sautant hors de l'eau, nombril à l'aire, cheveux haïdjines... il faut que j'y aille.
direction, un endroit précis cette fois-ci, des gens que je ne connais pas étaient en colère, apparemment, quelqu'un faisait des conneries et il avait des gens pour le protéger et empêcher les autres de dire qu'il faisait des conneries. l'une de ses personnes, une doctoura avait attiré mon attention depuis le jour où elle avait donné une t'riha à une haffafa (hacha el haffafate), cette coiffeuse qui s'est faite corriger par un autre bonhomme fort intéressant lui aussi parce qu'elle voulait se démarquer du peuple qu'elle prétendait représenter en réclamant un passeport diplomatique représentait un groupe de gens qui au nom de la glorieuse révolution algérienne se sont accaparé le pouvoir depuis le "départ" des français, et la coiffeuse parlait en leur nom et en celui de leur patron... le faiseurs de conneries.
je ne sais pas où me garer, alger grouille de monde le samedi, je ne sais même pas si le rassemblement avait lieu, les pas s'enchainent, du parking de tafourah à la place audin j'ai compté 7 véhicules de police, bleus, froids, de quoi répondre à ma précédente question.
quand la distance me séparant du lieu ne se mesurait que par des mètres, j'entendis des cris, rythmés..beaux! one wo three, viva l'algérie!... one wo three, viva l'algérie!...one wo three, viva l'algérie!, j'accélérais, essoufflé par la monté, par l'excitation, par l'appel... je courrais maintenant, l'algérie, belle algérie, douce algérie, triste algérie... mon amour, ma vie, ma patrie, ma mère! ma femme! qu'elle vive! qu'on arrête de l’empêcher de s'épanouir, qu'on lui foute la paix! cours! vas-y! ce n'était plus mon cerveau qui ordonnait à mes jambes de défier la pente, ce n'était plus moi! one wo three, viva l'algérie! l'entrée de l'ancienne faculté de médecine, BEN YOUSSEF me fit face, du monde, des gens amassés d'un coté comme de l'autre de la route, sur le coté où je me trouvais, une masse de gens entouré d'un cordon de tête portant des casquettes bleues, des flash surgissaient d’appareils soulevés par des mains et braqués vers une personne... une femme apparemment, que disait t-elle? je m'approche en me faufilant, forçant mon passage "non à un quatrième mandat!" voix étouffée entrecoupée... je vis un drapeau algérien qui traînait sur la multitude de cranes, je tendis le bras, le tirais vers moi, mon dieu que c'était beau! mon dieu qu'elle force habitait ce bout de tissus! elle transitait par mes doigts, se logeait dans mon coeur, le rendit brulent! ma bouche se crispa, mes yeux me piquèrent et des larmes coulèrent d'eux, me gâchèrent la vue! ma bouche articula: jazaïr HORRA DIMOU9RATIA!, une fois! deux fois! une autre bouche vint en renfort! puis une autre, ce sont mes soeurs qui me répondirent, je ne connaissais pas la provenance de leur cris, on me marchait sur les pieds, je faillit tomber, je vis un jeune se faire soulevé, comme s'il ne pesait que quelque misérables grammes, une femme le retenais, faillit lui arracher le bras, des bras implacables entouraient son cou, il disparut... englouti par le camion bleu!
je continuais de hurler, un bras me tint par ma taille, souleva les 80 kilos et une voix me dit: rentre chez toi! monocorde et sec. je suis avec ces gens lui dis-je, alors tu l'auras voulu. en me forçant à avancer vers la route goudronnée, je lui dis: je coopère, ne me pousse pas khou, dis moi simplement pourquoi vous m'embarquez! sa force m'empoignant diminua, je repris: je ne fais que crier tahya el d*******, je ne suis pas un criminel! il me confia à un autre qui mis sa main sur mon épaule alors qu'un autre tenais mon bras, mon dos était à l'air, je remis mes vêtement en place, il parlait à son takiwaki: envoyez un autre fourgon! , je lui dis: combien il vous en reste?
le monstre métallique arriva en grognant, ses pneus criaient de douleur quand il s'arrêta brusquement, comme je le pressentais, il faisait froid à l'intérieur. à l'intérieur, je restais seul tendis que dehors, les cris retentissaient de plus en plus fort, les portes éclatèrent, un être se débattait tendis que des bras forçaient ses membres à entrer dans la gueule du loup, essoufflé il trouva la force de crier: non à bouteflika! une autre personne fit son entrée de la même manière, une femme cette fois-ci, je la reconnu, elle tenait son visage entre ses mains, décoiffée, son jean et ses basquettes soutenaient ses coude, je lui dis alors après m'être levé: madame! ya madame! c'est grâce à vous que je suis ici! merci! et elle me sourit.
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