D’après une étude de l’université de Binghamton aux États-Unis, conclure ses textos par un point serait un piètre choix stratégique. Les messages ainsi terminés seraient considérés comme moins sincères voire comme empreints de cruauté par une majorité de personnes.
Dans les règles, une phrase se termine par un point. Oui, mais pas dans les textos. Sauf si vous voulez vous faire des ennemis. Outre-Atlantique, des chercheurs ont décidé de se pencher sur la question épineuse de la ponctuation dans les SMS. Pour comprendre le rôle social du point dans un contexte de Communication Assistée par Ordinateur (CAO), autrement dit quand vous textotez, l’équipe a mis au point un protocole d’expérience et a demandé l’avis de 126 étudiants sur une série d’échanges soit sous forme de textos soit sous forme de notes manuscrites. Le message type ressemblait à l’exemple donné par le Washington Post, une question suivie d’une réponse courte, finie ou non par un point :
« Est-ce qu'on va toujours boire un verre ce soir ? »
« Ouais c'est bon. »
Ressort de l'expérience que le message était jugé moins sincère quand les réponses étaient suivies d’un point. À l'inverse, le point d’exclamation était considéré comme une marque de sincérité supérieure à l’absence de ponctuation. Et pour couronner la complexité de cette nouvelle grammaire... le point redevenait parfaitement acceptable et normal dans un message manuscrit. Comme si le point du texto avait pris un statut à part, hors grammaire, précise Celia Klin, directrice de l’étude. Une petite révolution.
Textisme
Mais pourquoi ce simple petit point tout à fait correct grammaticalement nous agace-t-il autant ? Un peu perplexe devant cette étude succinte, nous avons posé la question à des jeunes journalistes de la rédaction qui ont vivement réagi sur ce sujet. « Je l'utilise quand je suis énervée. C'est une forme de fermeture. Pour signifier sans dire. Un moyen un peu pernicieux de faire comprendre à l'autre que je suis contrariée », explique Laurane. Le point endosse alors la fonction expressive du langage.
Pour éviter cette situation, Claire n'hésite pas à mettre des points d'exclamation à chaque phrase. « Avec les textos, il nous manque les indices sociaux normalement utilisés dans une discussion en face à face. Quand nous parlons, nous transmettons des informations émotionnelles et sociales avec le regard, l’expression faciale, le ton de la voix, les pauses, etc.» analyse Celia Klin. « Nous ne pouvons évidement pas utiliser ces mécanismes quand nous écrivons un message. En conséquent, il paraît normal que les textoteurs comptent sur ce qu’ils ont à portée de main - les émoticons, le langage SMS en onomatopée et, selon nos données, la ponctuation. »
Tremblez fous de grammaire ! Si vous persistez à finir vos phrases par un point, vous devrez en subir les conséquences. Un point c’est tout.
lefigaro
Dans les règles, une phrase se termine par un point. Oui, mais pas dans les textos. Sauf si vous voulez vous faire des ennemis. Outre-Atlantique, des chercheurs ont décidé de se pencher sur la question épineuse de la ponctuation dans les SMS. Pour comprendre le rôle social du point dans un contexte de Communication Assistée par Ordinateur (CAO), autrement dit quand vous textotez, l’équipe a mis au point un protocole d’expérience et a demandé l’avis de 126 étudiants sur une série d’échanges soit sous forme de textos soit sous forme de notes manuscrites. Le message type ressemblait à l’exemple donné par le Washington Post, une question suivie d’une réponse courte, finie ou non par un point :
« Est-ce qu'on va toujours boire un verre ce soir ? »
« Ouais c'est bon. »
Ressort de l'expérience que le message était jugé moins sincère quand les réponses étaient suivies d’un point. À l'inverse, le point d’exclamation était considéré comme une marque de sincérité supérieure à l’absence de ponctuation. Et pour couronner la complexité de cette nouvelle grammaire... le point redevenait parfaitement acceptable et normal dans un message manuscrit. Comme si le point du texto avait pris un statut à part, hors grammaire, précise Celia Klin, directrice de l’étude. Une petite révolution.
Textisme
Mais pourquoi ce simple petit point tout à fait correct grammaticalement nous agace-t-il autant ? Un peu perplexe devant cette étude succinte, nous avons posé la question à des jeunes journalistes de la rédaction qui ont vivement réagi sur ce sujet. « Je l'utilise quand je suis énervée. C'est une forme de fermeture. Pour signifier sans dire. Un moyen un peu pernicieux de faire comprendre à l'autre que je suis contrariée », explique Laurane. Le point endosse alors la fonction expressive du langage.
Pour éviter cette situation, Claire n'hésite pas à mettre des points d'exclamation à chaque phrase. « Avec les textos, il nous manque les indices sociaux normalement utilisés dans une discussion en face à face. Quand nous parlons, nous transmettons des informations émotionnelles et sociales avec le regard, l’expression faciale, le ton de la voix, les pauses, etc.» analyse Celia Klin. « Nous ne pouvons évidement pas utiliser ces mécanismes quand nous écrivons un message. En conséquent, il paraît normal que les textoteurs comptent sur ce qu’ils ont à portée de main - les émoticons, le langage SMS en onomatopée et, selon nos données, la ponctuation. »
Tremblez fous de grammaire ! Si vous persistez à finir vos phrases par un point, vous devrez en subir les conséquences. Un point c’est tout.
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