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Boumediene, nous n'avons rien oublié !

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  • #31
    L’accueil de Ferhat abbas

    Après avoir écouté, et sans objection sérieuse, avec dans la voix une note d’impatience contenue, il nous déclara, et ça continue à raisonner dans mes oreilles : « Vous ne comprenez rien ; vous ne comprenez surtout pas que je ne suis pas homme à changer de fusil d’épaule. » Ce fut le mot de la fin. Décembre 1940 ? Plus tard peut-être. On a eu, ou nous avons eu, plus de chance en 1942 après le débarquement anglo-américain du 8 novembre qui nous surprit, si tu t’en souviens, en pleine opération de récupération et de réintégration dans l’organisation d’anciens militants de l’Etoile. Nous étions partis pour sillonner le Constantinois et nous commençâmes par Sétif où était censé se trouver Si Mostefa Gasmi. Nous eûmes le temps de le retrouver, non pas à Sétif comme prévu, mais à 12 km de là, à Aïn Arnat, après une remonté épique de cette longue côte qui n’en finissait pas de crampes et d’épuisement, durant deux heures atroces, sur des vélos poussifs loués chez un cycliste, militant du parti. Puis continuant à Constantine par le train, nous trouvâmes Hocine Bellal, petit artisan menuisier qui nous accueillit dans sa modeste échoppe où nous reçûmes la nouvelle du débarquement allié et du blocage de toutes les voies de communications, notamment le chemin de fer, lequel avait été réquisitionné pour l’acheminement des troupes alliées vers la Tunisie occupée par l’armée allemande. C’est là que nous nous séparames ; je me réfugiais à Batna chez mon frère Kamel qui y avait sa pharmacie, et ce, pendant plus d’un mois au bout duquel je pus rejoindre Alger par train. La deuxième tentative auprès de Ferhat Abbas eut plus de chances. Les pourparlers avaient abouti à la décision qui confiait à Ferhat Abbas le soin de préparer un avant-projet de programme conforme à nos propositions politiques et aux données nouvelles créées par la présence des alliés dans notre espace géographique. Le Manifeste du peuple algérien, qui avait été discuté et accepté par nous, a été présenté par Ferhat Abbas aux alliés et à la délégation française qui l’ont trouvé trop extrémiste. Ce qui a incité Ferhat Abbas à rédiger, sans nous consulter, « l’additif » au manifeste ; ce que nous avons rejeté. J’arrête ici mon historique de cette période. Il fallait - dans mon projet d’apporter, tardivement il est vrai, mon témoignage sur certains aspects de notre combat, en l’occurrence durant cette période de 1940 à 1942 - que quelqu’un, qui a effectivement vécu les événements, apporte lui aussi d’éventuelles précisions, voire les rectifications nécessaires ; tant il est vrai que la relation des événements au cours de cette période d’activité essentielle de notre parti - qui eut pour protagonistes principaux, encore en vie, quelque soixante-deux années plus tard, deux personnes seulement : toi, l’aîné, et moi, ton ami dévoué, et reconnaissant de nous avoir détourné de notre noble mais aventureux projet insurrectionnel de 1940 ; relation, dis-je, d’événements qui n’a jamais fait, à ma connaissance, l’objet d’une publication complète, honnête et véridique de documents ou de témoignages - a le mérite de révéler l’existence de ce chaînon essentiel dans le redéploiement du mouvement national qu’ont été ta volonté et ton effort d’unification des forces politiques existantes ou potentielles et de participation des élites intellectuelles au combat pour l’indépendance nationale.

    Le drapeau algérien flotte sur Boumerdès

    Grâce à toi, pourrai-je dire, pour avoir survécu à ce jour, à travers les hauts et les bas de l’activité militante qui me placèrent à l’endroit et à l’instant le plus sublime de notre histoire, j’eus l’insigne honneur et l’avantage de recevoir, en tant que responsable du groupe FLN à l’Exécutif provisoire et représentant de l’OPRA, sur l’esplanade de Boumerdès, ce jour-là, 3 juillet 1962 à midi, les félicitations et les vœux pour l’Algérie et son peuple, du Haut-Commissaire de France, Christian Fouchet au nom du général de Gaulle, de son gouvernement et de la France, lors de la cérémonie officielle et solennelle où l’on vit le soldat français amener lentement, dans un silence religieux, d’une densité émotionnelle à couper au couteau, le drapeau tricolore, et le soldat algérien hisser, presque trop vite, ce cher drapeau vert et blanc frappé de l’étoile et du croissant rouges pour lequel tant d’hommes et de femmes ont donné leur vie. Alors je compte sur toi pour me donner ton avis avec tes remarques, tes objections s’il en existe, sur ce que nous avons fait ensemble et les paroles et opinions que j’ai pu te prêter, en faisant appel à ma seule mémoire. J’espère que ce n’est pas trop te demander. Il est tellement essentiel de combler certains vides de l’histoire dont la nature à une si profonde horreur. Je te remercie par avance et te prie de croire que ce que je regrette le plus, c’est de constater la quasi-inanité des efforts des militants sincères de notre cause et des sacrifices consentis pendant la guerre de libération de centaines de milliers d’hommes et de femmes pour aboutir à une situation que ne méritaient ni notre beau pays ni le peuple que nous avons connu.

    Bien à toi, amicalement Chawki
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #32
      Vraiment, vous fêtez un dictateur!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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      • #33
        Ok, mais elle est ou la trahison de Débaghine?

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        • #34
          En fait, je n'ai aucune reconnaissance envers Boumediène ou qui que ce soit d'autre. Si on a notre indépendance aujourd'hui, c'est grâce à des personnes simples comme mes grands-parents, mes oncles, mes tantes qui ont combattu pour qu'aujourd'hui on soit libres et pas grâce aux personnes qui se cachaient bien au chaud au maroc ou en tunisie.

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          • #35
            Vraiment, vous fêtez un dictateur!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
            non saida, on ne fete pas un dictateur mais on fete un Homme, un vrai, qui a tout donné pour notre Algérie
            En fait, je n'ai aucune reconnaissance envers Boumediène ou qui que ce soit d'autre. Si on a notre indépendance aujourd'hui, c'est grâce à des personnes simples comme mes grands-parents, mes oncles, mes tantes qui ont combattu pour qu'aujourd'hui on soit libres et pas grâce aux personnes qui se cachaient bien au chaud au maroc ou en tunisie.
            Merci à TES grands-parents,TES oncles, TES tantes.
            mais sache une chse que TES grands-parents,TES oncles, TES tantes n'auront rien pu faire sans des Chefs . donc moi avant de remercier ceux là je remercie d'abord ceux qui ont eu le génie de déclencher l'insurrection à partir de rien ni hommes, ni armes, ni soutient et qui ont cru à notre liberté jusqu'au bout, je parle biensure des six: Mohamed Boudhiaf, Krim Belkassem, El Arbi Ben Mhidi, Mostapha Ben Boul3id, Rabeh Bittat, Didouche Morad et aussi ceux qui ont pris le relais aprés eux.
            Boumediene, je l'estime pas pour ce qu'il a donné avant l'indépendance mais aprés.
            ta3adadat el assbabo wal karhato wahidatton faman lam yakrah bi la routine kariha bi ssiwaha

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            • #36
              * Au cours d’un entretien qu'il a eu avec un diplomate occidental à Alger, il lui tient ces propos : « Quand dans un pays sous-développé, quelqu’un bouge, on le liquide. On amuse la galerie en exhibant quelques scandales de la CIA. Mais en réalité, la Maison-Blanche, le Pentagone, la CIA, c’est la même chose. Dès qu’on remue, la CIA s’occupe de vous.»


              * Lors de la deuxième grande tournée de Henry Kissinger au Moyen-Orient en décembre 1973, ce dernier fit un passage par Alger avec l'intention de savoir si l’Algérie se classait dans le clan des irréductibles de Bagdad et Tripoli. Boumédiène lui répondit en tête-à-tête par ces propos : « Je ne peux vous répondre que ce que j’ai déjà dit aux leaders de la Résistance palestinienne. L’Algérie ne pratique pas la surenchère. Elle ne peut qu’appuyer les décisions des Palestiniens. Exiger plus qu’eux, c’est de la démagogie ; moins, c’est de la trahison.»


              * Lors d’une réception organisée à l’occasion de la visite du président français Valéry Giscard d’Estaing, ce dernier déclara : « La France historique salue l’Algérie indépendante. », Boumédiène ne tarda pas à prendre la parole, s’exprimant en français il déclare « Une page est tournée ; l’Algérie est d’abord fille de son histoire, qu’elle ait surmonté l’épreuve coloniale et même défié l’éclipse, atteste, s’il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition. L’ornière qui nous a contraints à croupir dans l’existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l’attente et la préparation d’un réveil et d’un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président français fut très décontenancé par ces propos évocateurs d'un passé gênant, la visite a failli tourner à l’incident diplomatique. Plus tard, Boumédiène déclinera une invitation pour une visite officielle en France.


              * Au cours d’une réunion de l'Organisation de la conférence islamique en février 1974 à Lahore ( Pakistan ), et alors qu’étaient présents tous les chefs d'État musulmans de la planète, Boumédiène déclara : « Les hommes ne veulent pas aller au paradis le ventre creux, un peuple qui a faim n’a pas besoin d’écouter des versets. Je le dis avec toute la considération pour le Coran que j’ai appris à l’âge de dix ans. Les peuples qui ont faim ont besoin de pain, les peuples ignorants de savoir, les peuples malades d’hôpitaux.»


              * Après la session de l’ONU sur les matières premières, Boumédiène reçut à Alger Willy Brandt, chancelier de l’Allemagne fédérale, venu discuter des nouvelles revendications que Boumédiène avait présentées à l’ONU au nom du Tiers Monde. Au cours de leur entrevue, le chancelier allemand s’interroge en déclarant « Le nouvel ordre ? Un tel chambardement est impossible.» et Boumédiène de répondre « Oui, c’est vrai, ce système est dur à changer. Mais l’essentiel est de reconnaître d’abord qu’il est injuste. Nous voulons revoir avec vous ce système bâti en notre absence. Les voies, les moyens, les méthodes, sont à discuter, à négocier.»


              * En recevant durant l'année 1975 le président tunisien Habib Bourguiba, Boumédiène lui fit visiter le complexe sidérurgique d'El Hadjer ( plus grand d'Afrique ), qui est situé aux portes de la ville d'Annaba, visiblement très marqué par l'infrastructure et ses installations, le président tunisien dira à son hôte : « Quand même le colonialisme avait du bon ! Il vous a laissé beaucoup de choses.» Boumédiène reprendra ironiquement : « Excusez-moi, Monsieur le Président, mais tout ce que vous voyez ici, les machines, les ouvriers, les cadres, le directeur, et même le ministre de l’Industrie sont une création du régime du 19 juin 1965.»

              Gloire a notre eternel president, repose en paix...

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