Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Eric Zemmour : « la France n’a pas seulement colonisé l’Algérie, elle l’a fondée »

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • #91
    Édito du Hors-Série n° 4, Printemps-été 2012 – « L’Algérie, histoire d’une terre tragique »
    L’Algérie fut une invention française. Elle doit sa relative unité à ses conquérants. Les Romains lui accordèrent l’appellation géographique de Numidie qui s’étendait à tout le Maghreb. À la suite des Romains et des Byzantins, les conquérants successifs donnèrent à diverses fractions de territoires plusieurs noms. Sous Louis XIV, pour la région d’Alger, on parlait d’un repaire de Barbaresques, et à la veille de la conquête française, le terme de Régence turque s’était imposé. Il fallut attendre une première instruction du ministère français de la Guerre, le 14 octobre 1838, huit ans après la prise d’Alger en 1830, pour suggérer l’emploi du mot « Algérie » en remplacement de toutes les dénominations antérieures. Une nouvelle instruction du 14 octobre 1839 officialisa définitivement la nouvelle appellation pour désigner les territoires soumis à la France.
    Longtemps, la République française refusa la qualification de « guerre » aux violences qui ont déchiré l’Algérie de 1954 à 1962. On parlait alors des « événements », de la « rébellion » ou des « opérations de maintien de l’ordre ». Par son vote du 10 juin 1999, l’Assemblée nationale a cependant officialisé l’expression « guerre d’Algérie ».
    Ce que fut cette guerre, ses causes les plus lointaines et ses conséquences, le nouveau dossier Hors Série (n° 4) de La Nouvelle Revue d’Histoire (L’Algérie, histoire d’une terre tragique) le dit avec une liberté qui se fait rare. Ce fut une petite guerre cruelle, sans aucune comparaison avec les batailles géantes des deux grandes guerres mondiales. Pourtant, cruelle, elle le fut dès l’origine, par intention délibérée de ceux qui voulaient chasser les Français et supprimer les nombreux indigènes francisés. Ceux que l’on appela les « rebelles », puis les « nationalistes » avaient été marqués par une double influence, celle d’un islam combattant qui a toujours privilégié la violence, et celle du léninisme qui avait théorisé l’usage de la terreur comme méthode pour s’emparer des masses. En l’occurrence, il s’agissait des masses musulmanes. Le but était de les arracher à l’influence française et de susciter un climat de haine « raciale » à l’encontre des Européens et des assimilés. Tout fut bon, l’égorgement collectif, la castration, l’éviscération, la section des mains, du nez, des oreilles, le massacre des femmes et des nouveaux-nés. Le pays fut ainsi plongé dans un délire de sauvagerie, avec la bénédiction des divers clergés laïcs et religieux d’une France devenue malade du péché d’exister.
    Cette guerre, la France et les Français ne l’avaient pas voulue. Elle leur fut imposée par ceux qui la désignèrent comme ennemie. Elle leur fut imposée aussi par l’évolution générale du monde à la suite du siècle de 1914 et des deux guerres mondiales qui avaient entrainé un vertigineux recul historique de l’Europe. Après coup, pour nous qui connaissons la fin d’une histoire que les acteurs ne connaissaient pas, il est assez facile de pointer les erreurs multiples commises au fil du temps par la France et ses représentants. Dans ce procès, on omet cependant deux réalités pesantes. On oublie tout d’abord la présence ancienne d’une communauté française ou européenne d’un million de personnes de tous âges et de conditions souvent très modestes que l’on ne pouvait supprimer que par indifférence cynique ou cruauté délibérées.
    On oublie ensuite que cette malheureuse France et ces malheureux Français, dont il est convenable de dire tant de mal concernant l’Algérie, ont résisté plus qu’aucun ancien colonisateur européen à leur abaissement historique. Selon le point de vue adopté, on peut voir dans cette résistance un aveuglement coupable et dérisoire ou la manifestation d’un refus exemplaire d’abdiquer. Entre 1960 et 1962, la révolte à grands risques de tant de généraux et d’officiers contre l’État qu’ils avaient appris à servir sans discussion, fut d’une ampleur sans équivalent dans nos annales. Il faut s’en souvenir, tant le fait est exceptionnel. Et peu importe que cette révolte ait été mal pensée ou mal conduite. Je crois pour ma part que, dans une époque de déclin, cette révolte fut une manifestation de santé dont un pays peu tirer de la fierté et des raisons d’espérer.
    Dominique Venner

    Commentaire


    • #92
      Que faut-il attendre d'une revue française, si ce n'est de ressasser ad nauseum la version officielle française ?

      Qui plus est, les Français en sont maintenant à la victimisation ! Ce sont les Algériens qui auraient fait preuve de barbarie à leur égard, en leur faisant une guerre où les massacres étaient intolérables !

      Yakhi tayhoudit !
      Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

      Commentaire


      • #93
        En fait plus besoin d'arroser le sol pour faire sortir les vers de terre ... faites parler Zemmour et il le fera pour vous oeilfermé

        Commentaire


        • #94
          Ce type est issue d'une grande famille de truands,(les frères Zemmour) juifs pieds-noirs de Constantine, escroquerie... trafique... proxénétisme ...les pieds-noirs arrivants d'Algérie pour la plupart truands se rangeaient avec eux.

          Commentaire


          • #95
            Salem

            @lily

            j'aime bien...il dit toujours ce qu'il pense et sans tabou...
            Oui dire ce que l'on pense c'est bien mes des ânerie s pareil c'est que cela arrange certains
            Comme une sorte de xénophobie contre les arabes et l'islam déguisée comme certains socialistes par exemple
            Je n'ai pas visionner sa vidéo car je le censure de mon esprit tu es libre de penser ce que tu veux
            Mais apprécier Zemmour c'est en quelque sorte être d'accord avec le Fn

            Commentaire


            • #96
              @Afellay

              ... tu ne peux pas affirmer d'une part que la regence était souveraine, donc independante et en meme temps qu'elle fait allegeance à la sublime porte ...

              Tout dépend des catégories de pensée que tu applique à la chose. Le Canada, l'Australie ou la Nouvelle-Zélande sont de nos jours des dominions dont les gouvernements, bien que souverains dans les faits, font bien allégeance au roi/reine d'Angleterre qui est reconnu par eux comme chef nominal de l'Etat. Le système impérial ottoman était encore plus complexe et la relation de la Sublime-Porte avec les centres de la péréphérie dépendaient de facteurs variables et prenaient des formes variables selon les cas et les époques. Documentes-toi un peu sur le cas de l'Egypte sous Muhammad-Ali Pacha par exemple, ca te donnera un bon exemple sur comment la situation pouvait se présenter.

              ... tu peux par contre dire qu'elle avait une certaine autonomie, mais cela ne fait pas d'elle un etat souverain. ...

              Là encore tout dépend du contexte que tu souhaites donner à la chose. La Régence d'Alger arrêtait sa propre politique étrangère, signait ses propres traités et les actions hostiles que sa marine entreprenait allaient parfois à l'encontre de positions diplomatiques clairement affichées par la Sublime-Porte. De même, le gouvernement de la Régence était une émanation de l'odjaq local et le chef de son diwân (le dey en l'occurence) accédait au pouvoir par cooptation de ses paires locaux et non par une décision administrative du gouvernement ottoman à Istanbul. Il y a là des attributs de souverainté que les provinces ottomanes proprement dites (Syrie, Grèce, Egypte ... etc.) ne possédaient pas et la raison à cela est historique et géographique à la fois.

              ... les autochtones etaient des sujets. ou alors etaient ils des deys ? ...

              Les autochtones algériens étaient sujets de la Régence d'Alger dont le gouvernement, représenté par le dey, faisait allégenace au Sultan ottoman, Calife en titre des Musulmans. C'est aussi simple que cela.
              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

              Commentaire


              • #97
                ... donc si je comprend bien tu admets que tlemcen et alger etaient des etats distincs l'un de l'autre ...

                Tlemcen était déja le siège d'un gouvernement théoriquement souverain lorsque la Régence d'Alger fut fondée en 1518. Mais ladite régence d'Alger à fini, au bout de quelques années, par soumettre Tlemcen à son autorité et à mis fin au pouvoir de la dynastie zianide. Il est où le problème ?

                ... est ce que un etat independant d'algerie existait ? ...

                Avant 1830 un Etat souverain appelé Régence d'Alger avait hérité de l'ancien domaine des Etats Zianide et Hafçide au Maghreb central. Cette entité donna son nom au pays (Algérie = "Pays d'Alger") et dessina en gros les frontières modernes du térritoire algérien. C'est dans ce cadre là et avec cet héritage en vue que va se constituer la nation algérienne un siècle plus tard, sous le joug de la colonisation française.

                ... si oui montres nous sa monnaie. il faut avouer que c'est difficile puisque la seul piece que tu as montré prouve exactement ce que je disait, puisqu'elle est au nom du sultan turc ...

                La monnaie de l'Australie ou de la Nouvelle-Zélande affichent tous la tête de la reine d'Angleterre au revers de leurs monnaies. Viendrais-tu pour autant nier l'existence de pays et d'Etats souverains canadien et néo-zélandais ?

                ... c'est en gros la meme organisation qu'au maroc sauf que le sultan est marocain ...

                Avant le 19e siècle, la notion de "marocanité" ne pouvait exister dans le contexte politique d'une société maghrébine musulmane. Le sultan qui régnait au dans le pays nommé Maroc tenait son pouvoir de sa puissance locale et de la fidelité qu'il pouvait obtenir, en son nom propre et au nom de sa dynastie, des notables des villes et d'au moins une partie des tribus locales. Celles-ci n'avaient cure qu'il soit natif de Fès ou de Boukhara, qu'il soit d'origine arabe ou pachtoune. Ces conceptes étaient étrangers aux gens de l'époque et la seule vraie marque de légitimité politique à leurs yeux étatait la capacité du souverain en question à défendre le térritoire musulman (Dâr al-Islâm) des mécréants.

                ... et qu'en algerie le sultan est en turquie ...

                En Algérie, le pouvoir sultanien étaient pour ainsi aux mains du dey. La relation avec le Sultan ottoman était nominale et plus référence à sa fonction califale qu'à son pouvoir temporel et réel.

                ... l'algerie est une possession turque qui jouit d'une certaine autonomie ...

                Puisque tu t'entêtes à vouloir appliquer des termes et des conceptes anachroniques pour décrire un statut politique d'une autre époque et d'un autre monde, il faudra dire que l'Algérie était un dominion ottoman (et non pas "turc") avec un gouvernement indépendant de fait, bien que fondamentalement loyal envers le trône et le califat ottomans.
                Dernière modification par Harrachi78, 06 mars 2017, 12h37.
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

                Commentaire

                Chargement...
                X