"The Voice" : 4 actes pour comprendre l’affaire Mennel
1. Une prestation remarquée
Les téléspectateurs ont découvert samedi 3 février, Mennel, jeune chanteuse de 22 ans, aux traits angéliques et à la voix claire. Son interprétation de "Hallelujah" de Leonard Cohen, mêlant l'anglais et l'arabe, séduit. Sur le plateau d'abord : les trois membres du jury se sont retournés, signifiant - selon les règles du télé-crochet - qu'ils souhaitaient l'intégrer dans leur équipe. Sa prestation est également commentée et saluée le soir-même par de nombreux téléspectateurs, notamment sur Twitter.
2. Un passé numérique déterré
Dès le lendemain, des internautes - certains sans doute contrariés par le port d'un voile - explorent le passé numérique de la jeune femme. Sur Facebook, ils déterrent des messages datant du 15 juillet 2016. Au lendemain de l'attentat de Nice, Mennel écrit : "C'est bon, c'est devenu une routine, un attentat par semaine ! Et toujours pour rester fidèle, le 'terroriste' prend avec lui ses PAPIERS d'identité. C'est vrai que quand on prépare un sale coup on oublie SURTOUT PAS de prendre ses papiers #PrenezNousPourDesCons."
Autre message exhumé le 1 août, soit une semaine après l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, où la jeune femme écrit que "les vrais terroristes c'est notre gouvernement". Il n'en fallait pas plus pour que des groupuscules d'extrême droite - en tête le Bloc identitaire - se saisissent de l'aubaine. Ils relaient avec gourmandise ses messages, condamnant pour certains une apologie du terrorisme. La polémique ne se limite pas à la fachosphère. Trois jours après la prestation de la candidate, la colère gagne l'association des victimes de l'attentat de Nice, "La promenade des anges" qui se dit "choquée par les propos tenus" par la chanteuse et demande à TF1 de "donner une suite exemplaire".
3. Les excuses de la jeune femme
La polémique enfle : on prête à la jeune femme des sympathies islamistes. Le lundi suivant sa prestation, Mennel tente une première fois de s'expliquer et souligne qu'on lui "prête des intentions qui ne sont pas les [siennes] et qui ne reflètent aucunement [sa] pensée". Forcée de se justifier, elle rappelle encore "être née à Besançon" et "aimer la France" et son "pays". "Je condamne bien évidemment avec la plus grande fermeté le terrorisme. C'était la raison de ma colère. Comment imaginer défendre l'indéfendable".
Mercredi, la jeune femme présente formellement ses excuses et assure que ses messages "étaient l'expression d'une peur qu'[elle] partageait seulement à cette époque, avec [ses] amis sur ce réseau". Et d'expliquer "regretter profondément ses messages". "Le soir des attentats de Nice, j'avais de la famille sur la promenade des Anglais et j'étais choquée, bouleversée, et ne comprenais pas pourquoi cet attentat n'avait pas pu être empêché par les autorités. Deux ans après, j'ai mûri et je mesure le manque de réflexion de ces messages. Je comprends que ces messages choquent et je m'en excuse". Des excuses qui ne suffiront pas à éteindre la controverse.
4. Poussée vers la sortie
La colère ne désemplit pas sur les réseaux sociaux. Près d'une semaine après sa première prestation. Poussée vers la sortie, Mennel annonce finalement son départ de l'émission. Dans une vidéo publiée sur Facebook, elle explique "n'avoir jamais songé à blesser qui que cela soit". Et d'ajouter que "la seule perspective que mes propos soient source de peine me heurte, j'ai donc pris aujourd'hui la décision de quitter cette aventure". Embarrassée, la société de production de l'émission, ITV Studios France, a déclaré de son côté, dans un communiqué, que "malgré des excuses sincères, l'environnement restait trop pesant".
Source: nouvelobs.com
1. Une prestation remarquée
Les téléspectateurs ont découvert samedi 3 février, Mennel, jeune chanteuse de 22 ans, aux traits angéliques et à la voix claire. Son interprétation de "Hallelujah" de Leonard Cohen, mêlant l'anglais et l'arabe, séduit. Sur le plateau d'abord : les trois membres du jury se sont retournés, signifiant - selon les règles du télé-crochet - qu'ils souhaitaient l'intégrer dans leur équipe. Sa prestation est également commentée et saluée le soir-même par de nombreux téléspectateurs, notamment sur Twitter.
2. Un passé numérique déterré
Dès le lendemain, des internautes - certains sans doute contrariés par le port d'un voile - explorent le passé numérique de la jeune femme. Sur Facebook, ils déterrent des messages datant du 15 juillet 2016. Au lendemain de l'attentat de Nice, Mennel écrit : "C'est bon, c'est devenu une routine, un attentat par semaine ! Et toujours pour rester fidèle, le 'terroriste' prend avec lui ses PAPIERS d'identité. C'est vrai que quand on prépare un sale coup on oublie SURTOUT PAS de prendre ses papiers #PrenezNousPourDesCons."
Autre message exhumé le 1 août, soit une semaine après l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, où la jeune femme écrit que "les vrais terroristes c'est notre gouvernement". Il n'en fallait pas plus pour que des groupuscules d'extrême droite - en tête le Bloc identitaire - se saisissent de l'aubaine. Ils relaient avec gourmandise ses messages, condamnant pour certains une apologie du terrorisme. La polémique ne se limite pas à la fachosphère. Trois jours après la prestation de la candidate, la colère gagne l'association des victimes de l'attentat de Nice, "La promenade des anges" qui se dit "choquée par les propos tenus" par la chanteuse et demande à TF1 de "donner une suite exemplaire".
3. Les excuses de la jeune femme
La polémique enfle : on prête à la jeune femme des sympathies islamistes. Le lundi suivant sa prestation, Mennel tente une première fois de s'expliquer et souligne qu'on lui "prête des intentions qui ne sont pas les [siennes] et qui ne reflètent aucunement [sa] pensée". Forcée de se justifier, elle rappelle encore "être née à Besançon" et "aimer la France" et son "pays". "Je condamne bien évidemment avec la plus grande fermeté le terrorisme. C'était la raison de ma colère. Comment imaginer défendre l'indéfendable".
Mercredi, la jeune femme présente formellement ses excuses et assure que ses messages "étaient l'expression d'une peur qu'[elle] partageait seulement à cette époque, avec [ses] amis sur ce réseau". Et d'expliquer "regretter profondément ses messages". "Le soir des attentats de Nice, j'avais de la famille sur la promenade des Anglais et j'étais choquée, bouleversée, et ne comprenais pas pourquoi cet attentat n'avait pas pu être empêché par les autorités. Deux ans après, j'ai mûri et je mesure le manque de réflexion de ces messages. Je comprends que ces messages choquent et je m'en excuse". Des excuses qui ne suffiront pas à éteindre la controverse.
4. Poussée vers la sortie
La colère ne désemplit pas sur les réseaux sociaux. Près d'une semaine après sa première prestation. Poussée vers la sortie, Mennel annonce finalement son départ de l'émission. Dans une vidéo publiée sur Facebook, elle explique "n'avoir jamais songé à blesser qui que cela soit". Et d'ajouter que "la seule perspective que mes propos soient source de peine me heurte, j'ai donc pris aujourd'hui la décision de quitter cette aventure". Embarrassée, la société de production de l'émission, ITV Studios France, a déclaré de son côté, dans un communiqué, que "malgré des excuses sincères, l'environnement restait trop pesant".
Source: nouvelobs.com
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