On n’a jamais fait autant d’enfants sans être passés par la case mairie. C’est désormais le cas six fois sur dix. Et c’est un record en Europe.
« Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. » C’est ainsi que se terminent encore la plupart des contes. Mais dans la vraie vie, force est de constater que c’est de moins en moins vrai ! Six enfants sur dix naissent désormais hors mariage, selon une enquête publiée ce mardi par l'Insee portant sur les chiffres de 2017.
« C’est une tendance forte et continue depuis le début des années 80 », commente Isabelle Robert-Borée, cheffe de la division Enquêtes et études démographiques. Ces naissances sont même majoritaires en France depuis 1986, y compris chez les couples stables et « officiels ». Et c’est un record en Europe où la moyenne se situe à quatre naissances sur dix et seulement une sur dix en Grèce.
Comment l’expliquer ? Fini le scénario tracé d’avance. « En France, être marié n’est plus un préalable pour avoir un enfant. On peut devenir parent en étant en union libre, en étant pacsé ou en étant marié, c’est totalement accepté », poursuit Isabelle Robert-Borée. En tout cas, rien à voir avec le parfum de scandale qui entourait les naissances illégitimes d’autrefois : 84 % de ces bébés sont reconnus par leur père à la naissance. C’était le cas de seulement 39 % d’entre eux en 1975.
Et rien n’empêche de changer de situation matrimoniale en cours de route tout en restant avec le même compagnon ou la même compagne. C’est ce qu’a vécu Olivier, 44 ans, un ingénieur du Doubs. Il a eu son premier enfant en 2007 avant de se pacser un an plus tard et d’enchaîner un petit deuxième. Il n’envisage toutefois pas d’officialiser. « Le Pacs, c'était pour des raisons fiscales. J’ai beaucoup de divorcés autour de moi et je me dis que le meilleur moyen de ne pas le faire, c’est de ne pas se marier ! » glisse-t-il, rieur.
Des disparités selon les départements
D’un département à l’autre, on constate néanmoins de fortes différences. C’est en Outre-mer que les bébés naissent le plus chez des parents qui ne sont pas passés par la case mariage (8 sur 10 aux Antilles ou à la Réunion). Normal, c’est là qu’on trouve, en proportion, le plus grand nombre de couples vivant en union libre. En métropole, c’est à l’Ouest que cette tendance est la plus forte : 69 % de bébés hors mariage en Bretagne et près de 68 % en Nouvelle-Aquitaine.
À l’inverse, on se marie davantage avant de fonder une famille en Ile-de-France. Ainsi, dans les Hauts-de-Seine, seulement 40 % des bébés naissent hors mariage, et 47 % à Paris. Une tendance notable également dans l’Est et en particulier en Alsace-Moselle, dans les Alpes-Maritimes, l’Ain ou la Haute-Savoie.
Outre ces variations géographiques, l’Insee montre aussi que plus on est jeune, plus on a un bébé hors mariage : ces naissances représentent près de 80 % des cas chez les mères de moins de 25 ans contre près de 53 % des femmes de 40 ans et plus. Le pays d’origine compte également énormément. Ne pas convoler et avoir des enfants ne concerne qu’une mère sur quatre de nationalité chinoise et une naissance sur dix à une naissance sur vingt pour les Algériennes, Marocaines, Tunisiennes ou Turques. Le Parisien
« Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. » C’est ainsi que se terminent encore la plupart des contes. Mais dans la vraie vie, force est de constater que c’est de moins en moins vrai ! Six enfants sur dix naissent désormais hors mariage, selon une enquête publiée ce mardi par l'Insee portant sur les chiffres de 2017.
« C’est une tendance forte et continue depuis le début des années 80 », commente Isabelle Robert-Borée, cheffe de la division Enquêtes et études démographiques. Ces naissances sont même majoritaires en France depuis 1986, y compris chez les couples stables et « officiels ». Et c’est un record en Europe où la moyenne se situe à quatre naissances sur dix et seulement une sur dix en Grèce.
Comment l’expliquer ? Fini le scénario tracé d’avance. « En France, être marié n’est plus un préalable pour avoir un enfant. On peut devenir parent en étant en union libre, en étant pacsé ou en étant marié, c’est totalement accepté », poursuit Isabelle Robert-Borée. En tout cas, rien à voir avec le parfum de scandale qui entourait les naissances illégitimes d’autrefois : 84 % de ces bébés sont reconnus par leur père à la naissance. C’était le cas de seulement 39 % d’entre eux en 1975.
Et rien n’empêche de changer de situation matrimoniale en cours de route tout en restant avec le même compagnon ou la même compagne. C’est ce qu’a vécu Olivier, 44 ans, un ingénieur du Doubs. Il a eu son premier enfant en 2007 avant de se pacser un an plus tard et d’enchaîner un petit deuxième. Il n’envisage toutefois pas d’officialiser. « Le Pacs, c'était pour des raisons fiscales. J’ai beaucoup de divorcés autour de moi et je me dis que le meilleur moyen de ne pas le faire, c’est de ne pas se marier ! » glisse-t-il, rieur.
Des disparités selon les départements
D’un département à l’autre, on constate néanmoins de fortes différences. C’est en Outre-mer que les bébés naissent le plus chez des parents qui ne sont pas passés par la case mariage (8 sur 10 aux Antilles ou à la Réunion). Normal, c’est là qu’on trouve, en proportion, le plus grand nombre de couples vivant en union libre. En métropole, c’est à l’Ouest que cette tendance est la plus forte : 69 % de bébés hors mariage en Bretagne et près de 68 % en Nouvelle-Aquitaine.
À l’inverse, on se marie davantage avant de fonder une famille en Ile-de-France. Ainsi, dans les Hauts-de-Seine, seulement 40 % des bébés naissent hors mariage, et 47 % à Paris. Une tendance notable également dans l’Est et en particulier en Alsace-Moselle, dans les Alpes-Maritimes, l’Ain ou la Haute-Savoie.
Outre ces variations géographiques, l’Insee montre aussi que plus on est jeune, plus on a un bébé hors mariage : ces naissances représentent près de 80 % des cas chez les mères de moins de 25 ans contre près de 53 % des femmes de 40 ans et plus. Le pays d’origine compte également énormément. Ne pas convoler et avoir des enfants ne concerne qu’une mère sur quatre de nationalité chinoise et une naissance sur dix à une naissance sur vingt pour les Algériennes, Marocaines, Tunisiennes ou Turques. Le Parisien
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