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L'immeuble confiné - العمارة المحجورة : feuilleton ramadanesque de FA

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  • Aigle-N: Bravo à toi! J'aime bcp!

    Benam: Juste exquis! Tu donnes une âme à Abdou...je comptais bien écrire un épisode dans le genre mais je ne l'aurais pas mieux écris que toi! Bravo!

    Merci bcp pour votre investissement!
    Passi passi werrana dipassi!

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    • Partie 7 et fin.

      La grande aiguille de l’horloge remonte, lentement, puis s’abaisse, infatigable ! tandis que le balancier de la pendule répand ses tic… tacs… implacables.
      Aicha fixait le cadre photo accroché au mur. Le papier était jauni par le temps. De ce temps de sa jeunesse où elle voyait tout en blanc ou en noir, il ne restait plus qu’un sourire entouré de teints sépia à l’intensité variable. Certaines taches venaient ponctuer le portrait.
      Sur la photo Aïcha posait seule, sans Ahmed, son ex-mari. Elle l’avait souhaité ainsi. Certes, le cliché lui était destiné, mais elle ne souhaitait pas qu’il soit visible à ses côtés. Pourtant on pouvait deviner sa présence, il était comme son ombre, jamais très loin, toujours prompt à intervenir pour éloigner les curieux, tous ces inconnus qui ne rêvaient que de l’approcher, la toucher, lui voler une mèche de ses cheveux de soie dorés, bouclés, l’essence même de sa personnalité, forte, affirmée, flamboyante.
      Il l’admirait. Il l’adulait. Il s’épanouissait de vivre ainsi en quête d’un regard, d’un geste, Elle disait…mais sans plus. Personne ne connait la suite de l’histoire.

      Aicha sursauta à la sonnerie du téléphone d’Amoula. Tring, tring, tring !
      - Wallah que je vais me venger ! je vais le tuer ! Lentement. Il va souffrir, il va me regarder, il va m’implorer, et je ne céderai pas ! voila ! On entendit hurler une femme à la voix aigüe au bout du fil.
      - Oh ! calme-toi, Nounou ! « Il n’y a pas de vengeance là où celui qui se venge souffre » comme on dit ! Je te comprends mais laisse-nous faire ! Samir et l’agent Zahia s’occuperont de ce bandit imposteur ! Laisse tomber !
      Agent Zahia ? Samir ? Bandit ? Mais que se passe-t-il ? J’échange des regards interrogatifs et hagards avec Aïcha.
      - On peut comprendre que se passe-t-il ?! Qui est le bandit ? Tu parles de notre Zahia ? fille de la chouaffa (voyante) ?! Et Samir, il fait quoi dans toute cette histoire ?! Bon sang de bonsoir ! s’exclama Aicha.
      - Je vous expliquerai tout ça plus tard. Ce n’est pas l’objet de notre rencontre aujourd’hui. N’est-ce pas Maa Zohra ? avança Amoula en me lançant un regard plein de tendresse.

      « Maa Zohra » (mère Zohra)…Amoula m’appelle pour la première fois ainsi. D’habitude, elle se limitait à un timide « khalti » (tante), ne me regardant jamais dans les yeux.
      Amoula, était ce jour-là si belle et resplendissante, vêtue d’une légère tunique blanche retenue par une chaîne d’or et laissant poindre sur le haut un sein lisse et épanoui. Sa chevelure blonde retenue par le diadème d’or et de pierres faisait ressortir l’albâtre d’un visage parfait.

      - Euh…oui, tu as raison ma fille...Euh Amoula. Rectifiai-je vite de peur de la froisser. Je ne sais jamais ce que peut penser cette fille.
      - Aicha, comme tu le sais, je suis venue accompagner Samir notre célèbre journaliste qui est passé à la télé avec Lucie l’Elisée! La belle blonde intelligente qui fait des enquêtes. Tu la connais ? Tu sais…j’aurais pu être comme elle, si j’avais fait des études…Euh…Elhâssone (bref) !
      - Elise lucet…Maa Zohra…Rectifia Samir timidement.
      - C’est kifkif…Puis, vas-y ! un célèbre journaliste comme toi n’a pas besoin de porte-parole, pardi ! Tu sais… À cause du confinement et à trop longtemps me taire, j’ai perdu l’habitude de placer ma voix… Le plaisir de la parole s’use si on ne s’en sert pas ! Allez, exprime toi fiston !

      Samir a toujours été un solitaire. Il se mêlait rarement aux autres, assis, perdu dans ses pensées, ses cheveux châtains tombant sur son visage, tête baissée, avec ses lunettes rondes et ses yeux noisette de poète, noyés de brume, un peu grave. Gêné, il lève la tête et se décida enfin de s’exprimer regardant Aicha avec hésitation et puis Amoula avec affection.

      - Chère Khalti Aicha, …Je ne suis pas celui que tu crois, je suis quelqu’un de bien et j’aime votre fille depuis que je l’ai vu la première fois ! La convaincre ne s’était pas avéré une tâche facile. D’abord, elle avait feint l’indifférence. Puis, face à mon insistance, elle avait osé se montrer injurieuse, allant jusqu’à me traiter de fou... Et elle n’a pas tort ! Oui, je suis fou d’elle ! Fou de son rire enfantin, de son attitude nonchalante, de son esprit vif ! Elle est unique Amoula…Je serai honoré de partager ma vie à ses côtés. Je prendrai soin d’elle, tu sais…Je serai l’ami, le mari, le frère et le père. Je ne l’abandonnerai jamais ! Je veillerai à son bonheur…Je vous le promets…

      Emue, une larme avait silencieusement longé le visage ridé d’Aicha.
      - Euh…bah je n’ai plus grande chose à dire ! Je m’excuse d’ailleurs. Je pensais que tu étais un distributeur de journaux et que tu ne pouvais pas subvenir aux besoins de ma fille. Je ne voudrai pas qu’elle vive dans la pauvreté et tu connais la situation de notre pays. On se dirige vers un chaos économique !
      - Justement Mère ! Samir a eu une offre de travail qui ne se refuse pas ! Il sera le correspondant d’une chaîne privée en Australie…
      - Oh ! Seigneur ! L’Australie ! L’Australie !? Tu n’as pas trouvé un pays plus proche… quand même! Vous vous voulez me tuer ! c’est ça ! s’écria Aicha.
      - Toujours dans le mélodrame Mère…J’ai 36 ans tu sais…Il faut accepter à présent que je m’envole loin. Puis, y a viber, whatsup et tous les réseaux zoziaux !

      J’y comprenais que dalle ! Ils commencent tous à parler comme notre voisine Mme. Fatiha ! Tous ces mots improbables ! Les gens ne savent plus parler algérien ou quoi! Heureusement que les maqrouds et baqlawas sont là pour me consoler. J’ai bien peur que même nos fameux gâteaux traditionnels changeront de nom un jour ! J’espère ne plus être du monde des vivants ce jour-là…
      Aicha m’interrompra alors je m’apprêtais à dévorer ma quatrième baqlawa…Seigneur qu’elle était bonne !

      - Alors qu’en penses-tu Zohra ?!
      - Euh…La vérité rien que la vérité ? Laisse les tranquille à présent et ramène-toi un chat pour te tenir compagnie ! Tu es étouffante pardi ! dis-je en essayant de la raisonner.
      Aicha semblait finir par accepter l’union et le départ de sa fille unique à des terres inconnues. Elle commença déjà à penser à l’organisation du mariage et à la liste de ses invités.

      - J’espère être parmi vous pour la fête. Je pars dans 15 jours vivre dans le village de mes parents. Il est temps de prendre ma retraite…Je n’ai plus vingt ans et puis Alger m’étouffe de plus en plus. Samir, peux-tu stp rédiger une lettre pour informer les voisins que je pars. Hind, peut me remplacer peut-être…Annonçai-je

      La nouvelle avait provoqué un grand moment de silence et je ressentais de la tristesse dans les yeux d’Aicha qui me lança un juron et insista sur le fait de surseoir ma décision, mais c’était irrévocable…
      Je rentre enfin chez moi accompagnée par Samir qui a eu la délicatesse de m’offrir une rose blanche pour me remercier. Elle était sans parfum mais belle…

      Je m’allonge sur mon lit. Une sensation bizarre m'envahit... Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux. Peu importe, je me demande qui a éteint la lumière ? Qui m’a coupé le souffle ? Qui est-ce qui m’étrangle tenant ma gorge dans ses mains ? ou est-ce mes mains ? Est-ce moi qui ai éteint la lumière sans me rendre compte, ou étais-je consciente mais je ne voulais pas l’admettre ? Est-ce Allah qui me Teste ? ou est-ce moi qui ai fermé les yeux et ai préféré le noir à la lumière ? Je garde les yeux fermés par peur de revoir ce qu’on ne veut revoir…cette ombre…
      Voulant me rappeler le monde que j’avais laissé il y a ainsi des années. Je ne savais plus vraiment qui étais-je ou que voulais-je ou que serais-je.
      Abdou saute sur moi ! Comme pour me secouer ! Et si je le touchais ? Je le rendrais peut-être noir. Ça me suffisait vraiment de le regarder ainsi de loin, au moins j’avais ainsi un point blanc dans un noir infini. Je n’arrêtais pas de réfléchir. Et si c’était un piège ou un test divin. Je devais accepter ce que j’avais et où j’étais. Accepter est une chose qui n’est pas facile, puis qui d’entre nous n’a pas accepté un fait ou un passé, une heure ou un malheur. Étais-je en train de mourir ? Étais-je en train de quitter ce monde ? Suis-je en train de trouver un plaisir à me souffrir ? Tant de questions avant de dormir ! Le lendemain en ouvrant les yeux, une lueur blanche se trouva à côté de moi. C’était lui, Abdou, qui s’approcha de moi et me lécha la joue. J’étais terrifiée à l’idée de mourir, de ne pas accepter ce qui se passerait. J’ai tendu la main et ce qui devait se produire s’est produit...
      Passi passi werrana dipassi!

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      • Oh
        Zohra meurt ?
        😥

        Elle va me manquer
        Tous les personnages vont me manquer
        On les fait vivre
        On s'attache
        Puis ils s'échappent de nous
        Nous quittent
        On est triste
        Jusqu'à la prochaine histoire
        🙂

        Bravo Frozy
        Tu rends l'instant réel

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        • Bonsoir à tous

          Saha ftourkoum.

          Nessy,
          Merci beaucoup pour tes propos et je te félicite pour ton récit. J'ai eu un grand plaisir à le lire. Je te souhaite une bonne continuation.

          FrozenRose,
          Merci pour ta gentillesse. Pour Abdou, au tout début de ton récit tu as écrit ce qui m'a rendu ce chat très sympathique: il a été nommé par Emma Zohra en hommage à Mohamed Abdelwahab. Tout comme Zohra, j'apprécie énormément ce grand maître de la chanson orientale. J'ai alors voulu "rendre justice" au chat Abdou en lui donnant la parole pour avoir un éclairage sur son irrépressible envie de s'en prendre aux mollets qui passent à coté de lui.
          En matière d'écriture, j'espère que toi et Nessy vous n'allez pas vous arrêter en si bon chemin.

          AigleNoir,
          Récit plaisant. Vivement la suite.

          Vanilla,
          Excellent l'idée de lancer cette discussion.
          Dans cette rubrique, il y a eu énormément de petites perles postées mais je pense que jamais une discussion n'a rassemblé autant de véritables colliers de belles perles. Ceux confectionnés par Nuit_Bleue, Nessy et FrozenRose ont déjà leur fermoir. Les autres sont en attente d'être complétés.
          Bonne fin du ramadan.
          "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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          • Sur la photo Aïcha posait seule, sans Ahmed, son ex-mari. Elle l’avait souhaité ainsi. Certes, le cliché lui était destiné, mais elle ne souhaitait pas qu’il soit visible à ses côtés. Pourtant on pouvait deviner sa présence, il était comme son ombre, jamais très loin, toujours prompt à intervenir pour éloigner les curieux, tous ces inconnus qui ne rêvaient que de l’approcher, la toucher, lui voler une mèche de ses cheveux de soie dorés, bouclés, l’essence même de sa personnalité, forte, affirmée, flamboyante.
            Il l’admirait. Il l’adulait. Il s’épanouissait de vivre ainsi en quête d’un regard, d’un geste, Elle disait…mais sans plus. Personne ne connait la suite de l’histoire.
            Personne ne connait la suite de l’histoire sauf le poète, ce troubadour de la plume scillonnant le present le verbe en bandouliere et l'ecrit en verve.
            J'ai toujours su que Rosy taisait plus que ne disait Rosa. Les mots sont souvent inaudibles et la phrases souvent muettes.
            Rose, j'avais raison, tu as l'âme poete qui, à tord ou à raison, ne croit plus aux lendemains qui chantent .
            Merci pour ces moments ...

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            • AigleNoir,
              Récit plaisant. Vivement la suite.
              Benam, j'ai toujours aimé tes interventions sur FA ainsi que ton style d'écriture.
              Au plaisir de te lire ....

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              • Benam
                Aigle Noir

                Que dire ?
                Merci
                Nessy, de nature tres brève, tu es devenue si bavarde et si expressive...
                je n'ai pas tout lu, mais presque ...

                Bonne randonnée "verbiale".

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                • Suite:

                  Il n'était pas un danger pour sa réputation de fille sérieuse et elle pouvait compter sur lui pour agrémenter quelques après-midi et découvrir avec lui, en toute sécurité, des intants magiques, des joies licites et inavouées…
                  Elle se savait avide de sensations fortes sans pouvoir les decrire, ni les definir.
                  Jadis, devant les beaux garçons qui faisaient palpiter son coeur, elle restait en retrait, figée dans son éducation stricte.
                  Paradoxalement, elle ne cédeait jamais à ses pulsions mais elle n'avait aucune envie, non plus, d'enterrer sa jeunesse.
                  S‘affirmer sans subire, ni nuire, voilà son ideal féminin.
                  Pour le réaliser, il faudrait dans ses contrées-là, se marier et le mariage est une institution lourde et compliquée qui a désenchanté beaucoup de ses camarades.

                  Il n’était plus question pour elle de porter ce fardeau toute seule, son histoire avec Akli devait sortir de la clandestinité et être vécue „de l’aube claire jusqu’à la fin du jour“ (Brel) sans secret, ni fanfare, ni paillettes, simplement, comme l’eau qui coule dans le ruisseau, comme le vent qui caresse un champs de blé et qui guide les voiliers perdus dans l’immensité du large, comme cet „enfant qui s’eveille et qui, dans un sourire, te fait l’amour sans même savoir ce que c’est“ (Higelin).

                  Ce quotidien trop quotidien qu'elle retrouvait intacte, égal à lui-même, le soir, sur le meuble de son studio en rentrant d'une longue journée de labeur se dissipa et laissa place à une douceur de vivre dans la gaieté, la simplicité et la bonté.

                  Il fallait un homme avec des problèmes d’hommes, ni grand , ni petit, ni laid, ni beau qui vivait là haut dans son village de montagne où il cueillait chaque nuit des étoiles à mains nues et les lui offrait chaque jour le coeur souriant pour la reconcilier avec elle-même et apprivoiser sa peur du lendemain ...

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                  • Drole de famille..3

                    Internet offrait des solutions, c’est-à-dire du badinage virtuel, par tchat ou messagerie.
                    Sarah n’y voit pas forcément un drame : «La rêverie sexuelle fait partie du confinement, avec rapports virtuels, ou on sort de son appartement en pensée.
                    Burnie et Julie avaient pris l'habitude d'entendre une voix masculine qui émanait de cette drôle de boite que l'ont appel PC, où des images et son sortaient .
                    Pour eux Sarah et Ahmed avaient sûrement ce moyen de combattre la pression, et la tension de ce drôle de confinement que les humains devaient subir tout en ayant une part et une capacité de rêverie.
                    Aller travailler était une échappatoire pour Sarah, mais là vu les événements, elle devait apprendre a communiquer ses pensées et satisfaire ses désirs d’être un jour vraiment dans les bras d'Ahmed, ils réinventaient la vraie valeur de se courtiser à distance tout en ayant à l'esprit que tout cela amènerait un jour les deux à se trouver en face de leur famille respective et expliquer comment ils s’étaient connus et fréquentés.
                    Pour l'instant il fallait apprendre à se connaitre...il faut prendre son mal en patience;
                    Sarah devait apprendre à être bien toute seule si son désir serait d’être en couple. Apprendre à être bien à deux.
                    L'amour à distance alors qu'un seul kilomètre ne les sépare.
                    Sarah, pensait que les appels au téléphone, ça va bien cinq minutes, mais ça ne suffit pas.
                    Elle qui passait ses journée entre un appartement et 2 chiens, elle trouvait du temps aussi pour une journée en visio-conférence pour son avenir et franchement, le soir en se couchant, en avais marre et trouvait ça stupide de faire "un skype avec lui" ou bien choisir leur futur appartement....
                    Mais la période restait exceptionnelle , seuls ceux qui s'adapteront, pourront survivre se disait t'elle.
                    Le besoin de séduction met son imagination au défi : Même si en temps normal, ce n'est pas l'idéal, les écrans peuvent aider, dans le cas présent, communiquer, entretenir le désir et séduire, c’était important dans cette relation.
                    C’était comme des prémisses avant l'amour, fallait réinventer un espace de jeu, de fantasme et d'imagination, réussir à surprendre l'autre et à partager ensemble et être inventif comme dans une sorte "lune de miel"
                    Mais fallait nourrir la lune de miel et éviter les conflits, comme dans n'importe quel couple normal, sauf que là rien était normal.
                    Ce virus avait chambouler toute leur vie, mais c’était grâce à lui qu'ils s’étaient rencontrer, donc fallait jongler pour l'instant présent en attendant d’être ensembles...C’était le Mektoub
                    Il y avait un bon feeling dans cette relation mais il fallait absolument se voir face à face, mais vu la situation, c'est compliqué, se disait t-elle. Car si les applications de rencontre mettent un pied à l’étrier, pour Sarah, la rencontre physique reste essentielle. Résultat, c’est l’amour en stand-pause .
                    Et si cette façon d'aimer était la vraie, pensa t'elle, n'avait t'elle pas vu à la télé que depuis en Chine, où les gens avaient à nouveau la permission de sortir, les demandes de divorce explosaient.
                    Quelle drôle de planète...
                    Ils avaient quand même un moyen de se voir et de passer pour un vrai couple : celui de sortir Burnie et Julie
                    Ce soir, il a accepté de l’accompagner promener ses chiens . Satisfaction même pas dissimulée, pour cette promenade, il a accouru.
                    Reconquérir cette fille , en pleine période de confinement, amuse-toi se dit il ! Tu n’as pas mille options ,pensa t-il.
                    Pas de fleurs, pas de dîner dans son endroit préféré .
                    Deux jours plus tôt, il avait patienté en bas de chez elle, le temps autorisé, au risque de se faire contrôler.
                    En temps normal, il aurais pris sa guitare et aurait joué au pied de son immeuble jusqu’à ce qu’elle sorte.
                    Là c’était un peu risqué. Faute d’instrument de musique, il a embarqué son attestation avec lui. Il ’avais rajouté une case a son attestation en cas de contrôle " tentative de séduction de ma dulcinée ", il pensait que ça ferait rire les flics au cas où .
                    De mot d’excuse, il n’a pas eu besoin.
                    Sarah, marchait à coté de lui avec ses deux chiens,leurs mains qui se frôlaient ,émergés d'une fièvre de s'embrasser se faisait languir, demain oui demain, là ils se retrouvaient sur le palier- et il est rentré chez lui sans se faire contrôler.
                    Alors autant dire que la promenade du chien programmée lui apparaissait tous les jours comme une aubaine. Demain, il monterait encore une marche dans leur relation
                    En rentrant chez lui, peut-être croisera-t-il Amir son ami qui sort tous les jours après le dîner, pour ce qu’il appelle sa « marche digestive ».
                    Ils feraient deux ou trois pas et là confidence en pleine pandémie, Ahmed se livrerait a raconter à son ami, combien il soufrait de cette situation et son ami en retour lui conseillerait d'attendre avec patiente afin d’éviter comme lui ses " promenades digestives" au bout de 30 ans !
                    Quelle drôle de situation...
                    Dernière modification par Nuit_Bleue, 18 mai 2020, 20h12.
                    " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
                    M/SR

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                    • Bonjour,

                      Nuit-B: drôle de situation...drôle de monde.
                      J'ai bcp aimé ta description de l'amour à distance et le mot d'excuse!

                      Aigle-N: Merci à toi de me lire et d'apprécier
                      L'âme de poète...tu l'as certainement aussi.

                      Benam: hâte de te lire encore.

                      Nessy,
                      On s'est attaché aux personnages oui!
                      J'ai écris la fin avec un gros pincement au coeur.
                      Merci pour tous tes encouragements

                      Je tiens à remercier tout le monde.
                      On s'est vraiment découvert par nos styles d'écriture!

                      J'espère lire les autres bientôt.

                      Passi passi werrana dipassi!

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                      • Merci benam!

                        Merci a tous! Vous n'etes pas obligés de mettre fin a vos récits si vous etes encore inspirés, priere de continuer. Pourquoi s'arreter en si bon chemin?

                        Excusez-moi pas encore eu le temps de lire vos récentes contributions, j'y reviendrai inshallah!

                        Wassilou, wassilou

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                        • mm si je ne suis pas à jour dans ce topic, je tiens à vous saluer tous! Vous êtes magnifiquee, chacun dans son style! et vos personnages sont vivants et attachants... mm hadhak el qett
                          “Si je ne brûle pas, si tu ne brûles pas, si nous ne brûlons pas,
                          comment veux-tu que les ténèbres deviennent clarté!”

                          Nazim Hikmet

                          Commentaire


                          • mm si je ne suis pas à jour dans ce topic, je tiens à vous saluer tous! Vous êtes magnifiquee, chacun dans son style! et vos personnages sont vivants et attachants... mm hadhak el qett
                            Ce que tu viens d'ecrire vaut son pesant d'or.
                            Une hirondelle peut à elle seule faire le printemps.

                            Merci Hiro de nous lire et de nous apprecier ...

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                            • AigleNoir tu mérite la plume d'or de la topic ....un style très particulier j'ai envie de lire la suite de l'histoire
                              dz(0000/1111)dz

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                              • AigleNoir tu mérite la plume d'or de la topic ....un style très particulier j'ai envie de lire la suite de l'histoire
                                Hi Katia, merci d'apprecier, comme toi j'ai envie de connaitre la suite, mais la meilleur suite se trouve à notre portée, il nous suffit de regarder dans notre entourage avec le regard d'Akli ...

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